En préambule, il faut souligner que, sur le fonds, le ARTS FORUM a été organisé selon plusieurs moments différents alliant sessions plénières et ateliers de travail et de réflexions dont les sujets étaient laissés libres à définir par les participants. Les ateliers avaient pour objectif de produire recommandations et idées de projets de coopération.
Le sujet principal proposé aux participants correspond à une réalité vécue par tous les acteurs des arts et de la culture en Europe et en Méditerranée. D’un côté, la crise économique impactant directement sur les budgets alloués aux activités et équipements culturels, d’un autre, la situation dans les pays arabes où crises sociales et conflits sont légions et influent bien évidemment sur le monde des arts et de la culture. L’idée était de, progressivement, partir des modèles existants pour évoquer de nouvelles expériences puis d’évoquer la question de la responsabilité des différents interlocuteurs.
Cette quête du « graal » qui permettrait de trouver LE nouveau modèle pour que les projets artistiques et culturels soient financés en dehors des demandes de subventions publiques ou du montage frénétique de nouveaux projets s’est finalement avérée assez décevante. En effet, comme l’étude menée par notre intervenante slovène pour le compte du Parlement européen l’avait révélé, les financements privés ne sont pas la panacée et n’assurent pas la durabilité. D’autre part, l’appel aux dons de particuliers est certes une voie à expérimenter, surtout avec l’utilisation des technologies de l’information actuelles mais, là encore, rien de bien nouveau. Prendre modèle sur d’autres schémas d’organisations, mutualiser…la solution est intéressante mais, là encore, rien de vraiment révolutionnaire.
Finalement, la rencontre, les échanges, l’ouverture à d’autres perspectives ne sont-elles pas les plus grandes richesses de ce type de Forum ? Plus que des financements directs, les projets de coopération qui en découlent, qu’ils soient à court, moyen ou long terme, mis en œuvre dans le respect et avec éthique, permettent de faire réellement vivre les arts et la culture dans l’espace euro méditerranéen. Ils contribuent certainement au développement et à l’enrichissement de toutes les structures et de tous les artistes parties prenantes.
Panel 1 -Les modèles existants, succès ou échecs ?
Crise économique et/ou géostratégique, endettement lourd des Etats, mondialisation de l’économie, radicalisation des pensées, montée des extrémismes, révolutions, indignations…autant d’éléments dans ce monde fortement perturbé qui remettent en question ce que nous avions pensé acquis. Les subventions publiques, que ce soit au niveau local, national ou international, diminuent fortement, voir disparaissent ou sont en passe de le devenir. Les projets deviennent de plus en plus difficiles à se financer, les marchés de plus en plus étroits et les acheteurs de moins en moins nombreux et fortunés. Toutefois, presque quotidiennement, des projets se développent, des artistes créent et des événements culturels sont organisés. Les modèles continuent donc à fonctionner mais pour combien de temps encore ? Les artistes et autres professionnels de la culture sont-ils menacés, en voie de disparition ou ont-ils un bel avenir sur la base de ce que nous connaissons ?
Il est essentiel de dresser un bilan de l’existant et, surtout, d’en évaluer la durabilité pour les années à venir. Une remise en question partielle et/ou globale doit-elle être opérée ? Des changements doivent-ils se faire ? Dans l’affirmative, doivent-il être superficiels, ponctuels et/ou en profondeur ?
Plusieurs modèles actuels ont été présentés par les différents intervenants.
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