— Par Louis Heidsieck —
Un théâtre à l’italienne du 19ème siècle située au cœur du 9 ème arrondissement de Paris, doté d’une jauge de 400 sièges en velours comme salle de répétition. Le conservatoire est un joyau architectural de la rive droite parisienne, une école publique dont les origines remontent à 1784 et qui a accueilli, entre autres gloires récentes du sixième art Jacques Villert, Eric Ruf, Catherine Frot et Pierre Niney. Mais ce bijou sous tutelle du ministère de la Culture se mérite. En effet, ils ne sont que 32 des 1467 candidats de la session 2018 à avoir été acceptés, soit un ratio famélique de 2%. Parmi eux, une grande majorité est passée par les cours Florent (Paris 19) et par les différents conservatoires municipaux de la capitale.
Les candidats doivent forcément avoir passé un an dans un cours de théâtre
Pour entrer au conservatoire, le bac est indispensable mais il ne suffit pas. L’accès au CNSAD est en effet conditionné à un concours d’entrée drastique: trois phases de recrutement, étalés sur deux mois, avec quatre scènes à préparer devant un jury de professionnels dont une en alexandrins. Pour s’y préparer, les candidats de 18 à moins de 26 ans doivent avoir assisté à au moins une année scolaire de «formation théâtrale intensive, au moins 5 heures par semaine», précise l’école.
Alors il est décisif pour les candidats de choisir le meilleur cours de théâtre afin d’augmenter leurs chances de réussite au concours. Selon les chiffres que Le Figaro s’est procurés, les cours privés forment 66% des élèves admis au CNSAD, et les publics 34%. Le concours réussit particulièrement aux candidats ayant suivi les cours Florent, qui ont envoyé cette année 17 élèves sur les 32 admis. Juste derrière, les 17 conservatoires municipaux parisiens placent sept élèves cette année au CNSAD. Ensuite, le studio Asnières et la comédie Saint-Étienne en placent deux chacun, et le Studio théâtre, les conservatoires de Bordeaux et Bobigny et les cours ACTEA un chacun…
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