— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
Le 24 novembre 2023, le linguiste-terminologue Robert Berrouët-Oriol a fait paraître l’article « Le « Festival entènasyonal literati kreyòl », édition 2023, au rendez-vous de ses grands défis », qui comprend quelques repères en vue d’une exploratoire « archéologie de la littérature créole ».
Cet article s’éclaire d’une précédente publication parue en Martinique le 20 novembre 2023 sur le site Fondas kreyòl, « La problématique de l’aménagement et de la didactisation du créole dans l’École haïtienne : promouvoir une vision rassembleuse » (lien : https://fondaskreyol.org/article/problematique-amenagement-didactisation-creole-ecole-haitienne-promouvoir-vision).
L’article « Le « Festival entènasyonal literati kreyòl », édition 2023, au rendez-vous de ses grands défis », rassemble quelques repères en vue d’une exploratoire « archéologie de la littérature créole » et il est paru sur plusieurs sites :
1–Fondas kreyòl (Martinique : https://fondaskreyol.org/article/festival-entenasyonal-literati-kreyol-edition-2023-au-rendez-vous-ses-grands-defis)
2–Rezonòdwès (États-Unis : https://rezonodwes.com/?p=324127)
3–Médiapart (France : https://blogs.mediapart.fr/robert-berrouet-oriol/blog/251123/festival-international-de-litterature-creole)
4–Madinin’Art (Martinique : https://www.madinin-art.net/le-festival-entenasyonal-literati-kreyol-edition-2023-au-rendez-vous-de-ses-grands-defis/)
La présente synthèse, datée du 28 novembre 2023, consigne un rappel de quelques repères destinés à contribuer à une exploratoire « archéologie de la littérature créole ».
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La problématique de la datation et de l’authentification de l’auteur du premier texte créole est le lieu d’avis divers sinon divergents. Dans mon article « Le « Festival entènasyonal literati kreyòl », édition 2023, au rendez-vous de ses grands défis », j’ai exposé et exemplifié cette problématique, documents à l’appui, et il faut prendre toute la mesure que la réflexion analytique sur un sujet aussi essentiel demeure encore ouverte. Sur la datation et l’authentification/attestation, voir entre autres l’étude de Marie-José Brochard (revue Plurilinguismes, 1995) : « Datation et attestation (avec une notule sur leur importance quant aux emprunts) », ainsi que celle de Michel Zink : « Époques et dates dans l’œuvre littéraire », paru dans l’ouvrage « La subjectivité littéraire » (Presses universitaires de France, 1985).
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En ce qui a trait à l’identification du « premier texte littéraire authentiquement créole », un collègue créoliste de la Martinique m’a communiqué la référence précise à un article phare de Félix Morisseau-Leroy daté de 1957, « La littérature haïtienne d’expression créole, son avenir » paru dans la revue Présence africaine (vol. 6, n°17, 1957, p. 46-59). Outre « Choucoune », Oswald Durand a publié dans le même recueil « Rires et pleurs », vol. 2, les textes « Le lion et l’âne (conte créole) » et « Lion aq’ bourrique (conte créole en patois) ». Cet article de Félix Morisseau-Leroy permet de poser l’hypothèse qu’il y aurait, chez Oswald Durand, outre « Choucoune », plusieurs « premiers textes littéraires authentiquement créoles ».
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Sur le registre spécifique du « premier texte littéraire créole », l’élaboration d’une véritable textologie créole s’avère indispensable (« textologie » ici entendue au sens que lui attribue Roger Laufer dans son étude « Introduction à la textologie – Vérification, établissement, édition des textes », Éditions Larousse, 1972) ; voir aussi Martin Endres (Universität Leipzig), Axel Pichler, Claus Zittel (Universität Stuttgart) : « Textologie » (Éditions De Gruyter, 2017). Voir par ailleurs le livre collectif « Critique génétique et textologie : épistémologie et théorie », sous la direction de T. V. Balachova, E. D. Galtsova, et alii, Moscou, IMLI RAN, 2008, 272 p. (Tekstologija i geneticheskaja kritika : Obwie problemy, teoreticheskie perspektivy – Текстология и генетическая критика : Общие проблемы, теоретические перспективы). Voir également Louis Hay et Péter Nagy, « Avant-texte, texte, après-texte », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 1983, n° 6. [Actes du Congrès international de textologie, Budapest : Akadémiai Kiadô, Maison d’édition de l’Académie des sciences de Hongrie, Paris : Éditions du CNRS, 1982].
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L’élaboration d’une textologie créole contribuera à instituer une approche véritablement scientifique dans l’étude du « premier texte littéraire authentiquement créole ». Une textologie créole contribuera à modéliser les méthodes et instruments d’analyse à partir desquels il faut désormais entreprendre l’étude du « premier texte littéraire authentiquement créole » ainsi que celle de tout texte créole dans son dispositif énonciatif. Elle sera par exemple utile à la validation ou à l’invalidation de l’idée plus ou moins répandue selon laquelle la « Prière de Makandal » serait le « premier texte littéraire authentiquement créole ». La « Prière de Makandal », également connue sous l’appellation « La prière de la cérémonie du Bwa Kayiman », aurait été dite lors de la cérémonie du Bois-Caïman le 22 août 1791, et elle est traditionnellement attribuée à Boukman. Je reproduis le texte de la « Prière de Makandal » tout en précisant qu’aucune source documentaire n’a jusqu’à aujourd’hui permis de l’authentifier sur le plan historique ni de savoir qui l’aurait transcrite du registre oral au registre de l’écrit –était-ce en 1791 ? à une date postérieure à 1791 ? La « Prière de Makandal » serait-elle –sur le mode d’une allégorie, ou d’une anecdote, ou d’une épopée, ou d’un récit imaginaire–, une fable préfabriquée à l’aune d’un discours idéologique identitaire ? Aucune source documentaire ne permet non plus de savoir de quelle manière la « Prière de Makandal » s’est retrouvée, sur le registre de l’écrit, dans plusieurs moteurs de recherche sur le Web. Voici le texte de la « Prière de Makandal » :
« Bon Dje ki fè la tè. Ki fè soley ki klere nou enro. Bon Dje ki soulve lanmè. Ki fè gronde loray. Bon Dje nou ki gen zorey pou tande. Ou ki kache nan niaj. Kap gade nou kote ou ye la. Ou we tout sa blan fè nou sibi. Dje blan yo mande krim. Bon Dje ki nan nou an vle byen fè. Bon Dje nou an ki si bon, ki si jis, li ordone vanjans. Se li kap kondui branou pou nou ranpote la viktwa. Se li kap ba nou asistans. Nou tout fet pou nou jete potre dje Blan yo ki swaf dlo lan zye. Koute vwa la libète kap chante lan kè nou ».
Une étude de grande qualité analytique et amplement documentée de l’Haïtien Rafael Lucas, maître de conférence à l’Université de Bordeaux, a pour titre « Makandal : personnage historique haïtien, entre mythe et histoire ». Cet article est paru dans la Revue d’histoire haïtienne, volume 1, no 1, 2019 consacré à « La Révolution haïtienne et ses influences dans le monde Atlantique ». Cette exploration analytique de haute voilure doit être lue avec la meilleure attention par tous ceux qui s’intéressent à la littérature créole et, plus largement, aux faits historiques majeurs de la révolution haïtienne de 1804.
Le site de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage comprend une page intitulée « François Makandal – Nègre marron ». Il répertorie plusieurs documents relatifs à Makandal :
« L’original du jugement de condamnation à mort de Makandal » : http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/osd/…
« Brochure de 1758 » : https://archive.org/…/ConspirationTram…/page/n1/mode/2up
« Récit de Moreau de Saint-Méry » : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111179t/f673.item
« Rafael Lucas – Makandal : personnage historique haïtien, entre mythe et histoire » (Revue d’histoire haïtienne) : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q&esrc=s&source=web…
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À la page 10 de mon article, j’ai pris soin de soumettre à la réflexion la problématique d’« une critique littéraire créole » de la manière suivante :
« Au chapitre des instances de légitimation de la littérature créole contemporaine comme sur le registre de l’élaboration d’une critique littéraire créole, les revues entièrement rédigées en langue créole sont appelées à jouer un rôle de premier plan : identification des fondements théoriques de la réception des œuvres littéraires créoles, outils d’analyse et modélisation de la critique littéraire créole, didactisation créole et élaboration d’un « discours littéraire créole savant » dans le champ de l’analyse des œuvres littéraires créoles, etc. (sur la didactisation du créole, voir le livre collectif de référence « La didactisation du créole au cœur de l’aménagement linguistique en Haïti », par Robert Berrouët-Oriol et alii, Éditions Zémès, Port-au-Prince, et Éditions du Cidihca, Montréal, 2021) ».
La complexe question d’un « discours littéraire créole savant », en lien avec la didactisation du créole, mérite à mon sens la meilleure attention et un ample approfondissement. Le « discours littéraire créole savant » (ou « créole de niveau académique ») n’est certainement pas le créole en usage dans les communications quotidiennes entre locuteurs créolophones. Ceux qui s’attelleront à l’élaboration du « discours littéraire créole savant » auront à faire maillage de leurs compétences avec celles des enseignants de créole –par exemple avec les enseignants regroupés dans l’APKA (Asosyasyon pwofesè kreyòl ayisyen), avec les linguistes-didacticiens et les rédacteurs de manuels scolaires. Loin du pseudo « pawòl pale pawòl konprann » et autres poncifs des Ayatollahs du créole, les élaborateurs d’un « discours littéraire créole savant » devront établir la méthodologie de leur démarche et diffuser les résultats de leurs travaux auprès du public.
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La problématique d’une « archéologie de la littérature créole » et celle, conjointe, d’un « discours littéraire créole savant », est hautement abordée dans une remarquable étude de Ralph Ludwig de l’Université Martin Luther Halle-Wittenberg en Allemagne, « Littératures des mondes créoles – des débuts aux questionnements actuels », parue dans la revue Études créoles no 33 | 1 | 2016.
Plan de l’article
1. Introduction : l’écriture littéraire dans les « mondes créoles »
2.1. Les débuts – la perception des nouveaux macro-espaces géographiques et culturels
2.1.1. Premières articulations poétiques et l’impact de Bernardin de Saint-Pierre
2.2. Le renouveau des années 1940 et 1950
2.2.1. Dépassements idéologiques et esthétiques
2.2.2. La naissance de l’écriture littéraire en créole : une manifestation sociale
2.3. Le tournant des années 1970-1980
2.3.1. Nouvelles expressions des mondes créoles en français
2.3.2. Vers un véritable essor de la littérature en créole
3. Vers une définition des « littératures des mondes créoles » au 21e siècle
3.1. La littérature actuelle en langue créole
3.2. Formes d’hybridation – l’écriture en alternance
3.3. Le critère de la mémoire et ses formes
4. Un cas exemplaire : Mérine Céco, La mazurka perdue des femmes-couresse
Résumé présentatif de l’article de Ralph Ludwig (traduit de l’anglais par Robert Berrouët-Oriol) :
« Il est évident qu’il n’existe pas de solution simple à la question de la « littérature créole » à l’heure actuelle. La « créolisation » est un terme linguistique (l’émergence des langues créoles), mais c’est aussi un concept social qui ne repose pas nécessairement sur la langue (les systèmes sociaux créoles). Comment définir alors la « littérature créole » ? La littérature peut-elle jouer un rôle de médiateur et représenter le créolisme littéraire, éventuellement par le biais de formes littéraires hybrides ?
En outre, nous pouvons supposer l’existence de diverses sociétés créoles, chacune étant une pierre exceptionnelle au sein d’une mosaïque globale. Quelle est la particularité de cette structure, quels sont les traits communs à ces sociétés, avec toutes leurs particularités historiques et culturelles ? Ou, plus généralement, notre étude de la littérature révèle-t-elle des caractéristiques de cohésion qui rendent probable une sorte de macro-culture créole mondiale ?
Cet article tente d’apporter des éléments de réponse à cette question très complexe.
Il s’agit dans un premier temps d’une étude diachronique et synchronique de la diversité des structures sociologiques et linguistiques qui ont émergé dans l’écriture franco-créole de la Caraïbe et de l’Océan Indien. Notre point de départ est la pluralité des « littératures des mondes créoles ». Elle s’appuie sur une définition prototypique qui tente d’inclure les différents critères, en accordant au critère de mémoire un statut particulier.
Dans notre quête de disparités et de traits communs dans le vaste champ que nous nous sommes fixé, il est évident qu’une périodisation commune semble être valable pour les littératures des deux zones –l’Océan Indien et la Caraïbe– bien qu’avec de légers décalages. Nous constatons également que les axes intertextuels se développent assez tôt dans les échanges inter-aires et inter-continentaux. L’écriture de fables constitue un tel réseau mondial dès le XIXe siècle. Au XXe siècle, l’échange mondial conscient de la négritude, du surréalisme et de la créolie-créolité crée également des axes globaux.
Diverses questions se posent actuellement : la confrontation avec des processus spécifiques de contact linguistique dans le cadre du processus de composition littéraire, ou l’urbanisation progressive, la tendance croissante à la diaspora et la mobilité de plus en plus grande des sociétés créoles. Les réponses faciles ne sont pas à l’horizon. »
La remarquable étude de Ralph Ludwig, « Littératures des mondes créoles – des débuts aux questionnements actuels », parue dans la revue Études créoles no 33 | 1 | 2016, est assortie d’une riche bibliographie. En voici un échantillon.
Cassiau-Haurie, Christophe (2007) : « Le long chemin de l’édition en créole », in Africultures (http://www.africultures.com/php/?nav=article&no=6636).
Chalmers, Mehdi, Kénol, Chantal, Lhérisson, Jean-Laurent & Trouillot, Lyonel (2015) : « Anthologie bilingue de la poésie créole haïtienne de 1986 à nos jours », Arles, Actes Sud/ Atelier Jeudi soir.
Chamoiseau, Patrick & Confiant, Raphaël (1992) : « En guise d’introduction : points de vue sur l’évolution de la littérature antillaise – Entretien avec les écrivains martiniquais Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant (mené par Ottmar Ette et Ralph Ludwig) », Lendemains 67, 6-16.
Confiant, Raphaël (1979) : « Jik dèyè do Bondyé », Martinique, supplément à Grif an Tè, 33.
Confiant, Raphaël (1987) : « Marisosé, pawôldouvan ta Guy Hazaël-Massieux », Martinique, Presses Universitaires Créoles.
Confiant, Raphaël (2012) : « Moun-andéwò a », adaptation créole du roman L’étranger d’Albert Camus, Martinique, Caraïbéditions-Université.
Depestre, René (1994) : « Les aventures de la créolité/ Lettre à Ralph Ludwig », in Ludwig (éd.) 1994/ 2002, 159-170.
Frankétienne (1975/ 2002) : « Dezafi », Port-au-Prince 1975, Fardin ; réédition Châteauneuf-le-Rouge 2002, Vents d’ailleurs.
Gauvin, Axel (1978) : « Pou êne grape létshi / Zistoir pou nir rish èk vin santime / Zistoir Tizan, Grandiabe, sitrouy èk poisson » (Troi zistoir Ti-Zan-Grandiabe. Trois contes créoles transcrits de la tradition orale), Saint-Denis, Les Chemins de la liberté.
Gauvin, Axel (1984) : « Kartié-troi-lète », roman kreol réyoné (version créole de Quartier Trois-Lettres). Saint-Leu : Presses de Développement.
Gauvin, Robert (1984) : « Panorama de la littérature en langue créole réunionnaise », in Prudent (éd.) 1984, 437-450.
Hazaël-Massieux, Marie-Christine (2008) : « Textes anciens en créole français de la Caraïbe », Paris, Publibook.
Hazaël-Massieux, Marie-Christine (2012) : « Georges Sylvain, [1901] 2011 : Cric ? Crac ? Fables de La Fontaine racontées par un montagnard haïtien et transcrites en vers créoles […] », Creolica, www.creolica.net/Georges-Sylvain-1901-2011-Cric.
Hookoomsing, Vinesh (1984) : « Langue créole, littérature nationale et mauricianisme populaire », in Prudent (éd.) 1984, 377-403.
Kondé, Mariz (Condé, Maryse) (2012) : « Siklòn Igo, transbòdaj an kréyol Matinik » : Jid (Judes Duranty), Martinique, Éditions Zaboka.
Laroche, Maximilien (1987) : « Bilan d’une génération de littérature en haïtien (1950-1980) », Études Créoles X/1, 11-22.
Léotin, Marie-Thérèse (2011) : « Fab bò kay/ Fables en case créole », adaptation des fables de La Fontaine, Paris, L’Harmattan.
Ludwig, Ralph (éd.) (1994) : « Écrire la ‘parole de nuit’ – la nouvelle littérature antillaise. Nouvelles, poèmes et réflexions poétiques » de Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant, René Depestre, Édouard Glissant, Bertène Juminer, Ernest Pépin, Gisèle Pineau, Hector Poullet et Sylviane Telchid ; rassemblés et introduits par Ralph Ludwig, Paris, Gallimard, Folio Essais, 3e éd. 2002.
Ludwig, Ralph & Poullet, Hector (2002) : « Langues en contact et hétéroglossie littéraire : l’écriture de la créolité », in Dion, Robert, Lüsebrink, Hans-Jürgen & Riez, Janós (éds.), « Écrire en langues étrangères. Interférences de langues et de cultures dans le monde francophone », Québec, Éditions Nota Bene, 155-183.
Morisseau-Leroy, Félix (1982) : « Ravinodyab / La ravine aux diables », texte bilingue créole-français, Paris, L’Harmattan.
Nainsouta, Rémy (1945) : « Notes sur le patois : créolismes », La Revue ugadeloupéenne, octobre 1945, 2, 14-16.
Nainsouta, Rémy (1946) : « Notes sur le patois : de quelques particularités lexicologiques et grammaticales », La Revue guadeloupéenne, octobre 1946, 8, 41-44.
Prudent, Lambert Félix (éd.) (1984) : « Anthologie de la nouvelle poésie créole – Caraïbe, Océan Indien », Éditions Caribéennes – Agence de coopération culturelle et technique.
Prudent, Lambert Félix (1984) : « L’émergence d’une littérature créole aux Antilles et en Guyane », in Prudent (éd.) 1984, 20-56.
Sylvain, Georges (1901) : « Cric ? Crac ? Fables de La Fontaine racontées par un montagnard haïtien et transcrites en vers créoles », Paris, Ateliers haïtiens.
Kristian Zistoir (1977) : « Mes-aventures : histoire vraie d’un ouvrier réunionnais en France traduite du créole », Paris, Maspero ; réédition bilingue par Stéphane Hoarau, Éditions K’A, Marseille, 2009.
Montréal, le 28 novembre 2023