Edouard Philippe et Olivier Véran s’expliquent devant l’Assemblée cet après-midi (LCI – Le Figaro)
Le gouvernement aurait-il dû décréter le confinement plus tôt ? Prendre des mesures sanitaires plus en amont ? Bref, a-t-il pris les bonnes mesures pour gérer la crise du coronavirus ?
Le premier ministre, Édouard Philippe, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, sont auditionnés ce mercredi à 18h par l’Assemblée nationale sur la gestion de la crise de l’épidémie de coronavirus en France, vertement critiquée par une partie de l’opposition et certains professionnels de santé.
Le chef du gouvernement s’exprimera en visioconférence devant les 31 députés de la mission d’information appelée à contrôler chaque semaine les mesures prises par l’exécutif face à l’épidémie qui a bouleversé la vie des entreprises et fait plus de 3500 morts en France.
Cette mission parlementaire, dont le président de l’Assemblée, Richard Ferrand, est le rapporteur, vise à étudier «l’impact, la gestion et les conséquences» de l’épidémie et n’a pas vocation à ce stade à mener des investigations.
Rappel fait ce jour par Christophe Castaner :
«On ne part pas en vacances pendant la période de confinement», a déclaré le ministre de l’Intérieur. Il a indiqué avoir demandé aux préfets des zones touristiques concernées de s’assurer des niveaux de location et a prévenu d’un renforcement des contrôles sur les traditionnels axes de départs en vacances, dès vendredi.
Et en Outre-Mer ?
Quelques informations recueillies hier et ce matin, sur Martinique la Première et sur Le Figaro.
Bilan au 31 mars :
► La Réunion 247 cas
► Martinique 128 cas, 3 décès
► Guadeloupe 114 cas, 5 décès
► Mayotte 101 cas, 1 décès
► Guyane 51 cas
► Polynésie 37 cas
► St-Martin/St-Barth 27 cas , 2 décès
► Nouvelle-Calédonie 16 cas
Martinique la Première (en ligne)
La décision vient de tomber. Le préfet de Martinique vient d’annoncer la mise en place d’un couvre-feu à partir du mercredi 1 er avril, entre 20 h et 5 h du matin sur la totalité de l’île. Des poursuites pénales sont prévues pour ceux qui y dérogent.
Les mesures de confinement ne sont pas assez respectées, de jour comme de nuit en Martinique.
Les professionnels de santé le dénonçaient depuis le début de l’épidémie et appelaient à l’aide la population pour que le coronavirus ne se propage pas plus vite et mettent en péril leur vie ainsi que celles de ceux qui contribuent à lutter contre le virus.
Pour enrayer la propagation du coronavirus, le préfet de Martinique vient d’annoncer la mise en place d’un couvre-feu à partir de demain, mercredi 1er avril 2020, de 20 h et ce jusqu’à 5 h du matin.
La présence de trop de contrevenants dans les rues de Fort-de-France mais aussi dans de nombreuse communes du nord au sud de l’île a donc poussé les services de l’Etat à renforcer l’obligation de confinement, et sur toute la Martinique. Comme en Guyane et une partie de la Guadeloupe.
Après la fermeture obligatoire de tous les commerces entre 19 h et 6 h du matin à l’exception des pharmacies, Stanislas Cazelles est donc passé à la vitesse supérieure.
Le pic de l’épidémie attendu dans les heures et jours à venir risque d’entraîner une affluence de patients aux urgences du CHUM. La situation du personnel soignant et la possible pénurie de respirateurs pour les patients en réanimation ne permet pas de jouer avec le feu.
Le Figaro (en ligne)
Les deux porte-hélicoptères déployés en outre-mer ne seront pas des «bateaux-hôpitaux»
Deux porte-hélicoptères amphibie (PHA), le Mistral et le Dixmude, disposant chacun d’un hôpital à bord, doivent être déployés courant avril respectivement vers l’île de la Réunion, non loin de Mayotte, et dans la zone Antilles/Guyane, dans le cadre de l’opération militaire «Résilience». Les Outre-mer sont pour l’instant bien moins touchés que l’Hexagone, avec plus de 720 cas et 11 décès, mais la fragilité de leurs infrastructures sanitaires, leur insularité (pour la quasi majorité d’entre eux) et leur éloignement font craindre une catastrophe sanitaire.
Les deux porte-hélicoptères qui vont être envoyés pour aider les outre-mer dans la lutte contre le coronavirus ne seront pas «des bateaux-hôpitaux», a précisé ce mercredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. «Ils vont transporter du matériel sanitaire, et ils apporteront un soutien logistique important, notamment en matière de sécurité civile, car ils embarquent des hélicoptères qui seront importants pour pouvoir réaliser par exemple parfois à l’intérieur des terres des évacuations sanitaires rapides, le cas échéant», a-t-elle expliqué.
Les Outre-mer, un cas particulier ?
Les Outre-mer, qui déplorent au 31 mars 728 cas avérés et 11 décès, craignent l’arrivée de la vague épidémique. Annick Girardin, ministre des Outre-mer, a nié « l’impréparation » sur Outre-mer la Première : « Les moyens qui ont été mis en place jusqu’à aujourd’hui dans les territoires d’Outre-mer répondent aux mêmes critères, à la même organisation qu’en métropole, que l’on parle de masques, de tests, de respirateurs » ; ils ont “un mois de décalage” par rapport à l’Hexagone sur l’impact de l’épidémie ».
Un décret, publié mercredi au Journal officiel, autorise plusieurs territoires ultramarins à recruter des médecins, dentistes, sages-femmes et pharmaciens ayant des diplômes hors Union européenne, pour faire face à des pénuries récurrentes de personnels en outre-mer et surtout lutter contre l’épidémie de Coronavirus.
Concrètement, des médecins cubains vont pouvoir venir exercer en Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Guyane, Martinique et Saint-Pierre-et-Miquelon, une demande récurrente de ces territoires qui font face à des pénuries de personnels soignants.
Fort-de-France, le premier avril 202