Ces travailleurs de l’ombre du secteur culturel demandent à être «remis en lumière» dans un communiqué. On estime à 1,3 millions le nombre de «travailleurs invisibles» des industries culturelles.
Ils sont dans l’ombre mais ne veulent pas le rester pendant la crise sanitaire. Après les artistes et les intermittents, ce sont les producteurs, attachés de presse, régisseurs et autres travailleurs indépendants de la culture qui appellent le gouvernement à l’aide.
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«Nous sommes les artisans qualifiés qui soutenons, accompagnons, gérons les spectacles vivants, les événements, les divertissements, les festivals» tous à l’arrêt depuis la mi-mars en raison de l’épidémie du Covid-19 et non concernés par le début du déconfinement lundi, rappelle le collectif «Les Artisans du spectacle», créé il y a quelques jours.Dans un communiqué transmis à l’AFP, ce collectif affirme que les annonces du président Emmanuel Macron mercredi dernier, notamment «l’année blanche» en faveur des intermittents, «vont dans le bon sens» mais regrette qu’elles ne concernent pas «toute la profession».
«Aidez-nous à remettre la lumière»
Parmi ces travailleurs, chiffrés par le collectif à 1,3 million de personnes, se trouvent, entre autres, des régisseurs, directeurs de production, décorateurs, habilleurs et maquilleurs. «Seuls 270.000 d’entre nous ont droit au régime de l’intermittence», précise le communiqué. Ils rappellent également que 25% du chiffre d’affaires des entreprises du secteur culturel est réalisé par des TPE (très petites entreprises). «Nous sommes dans l’ombre, aidez-nous à remettre la lumière», plaident-ils.
Ils demandent notamment «une aide pour les travailleurs non-salariés» qui «serait indexée et plafonnée sur un principe similaire à l’activité partielle» et jusqu’à août 2021, une «exonération totale des charges sociales patronales» et celles des dirigeants salariés et non-salariés jusqu’en 2021.
Le communiqué demande également une «révision des conditions d’éligibilité au fonds de soutien» et une «prolongation des droits» jusqu’à août 2021 pour les salariés en contrat court comme les cuisiniers, chauffeurs ou agents de sécurité.
Dans une lettre adressée au Chef de l’État la semaine dernière et relayée par Trax Magazine , les attachés de presse du monde de la musique attiraient déjà l’attention du président sur leur «situation très préoccupante». Ces «maillons essentiels de cet écosystème» dont le travail s’est fortement réduit depuis l’annulation de festivals cet été, y demandaient une inclusion de leur profession «dans le dispositif d’aides qui sera mis en place par le CNM» (centre national de la musique).
Source : Le Figaro avec AFP