Campagne d’information de la CACEM sur le Tri des emballages
—Cie Téat’Lari —
Le Théâtre de comédie créole du Téatlari a visité dans la bonne humeur pas moins de sept lycées et collèges sur le territoire de la CACEM, du 8 au 12 décembre dernier, lors de la campagne d’information sur le Tri des emballages domestiques lancé par le Service Environnement de la Communauté d’agglomérations du Centre de la Martinique. « Rappeler à tous et surtout informer la jeunesse martiniquaise par le Théâtre de comédie, que le tri des emballages constitue un acte social hautement responsable qui implique chacun, qu’il soit plus âgé ou très jeune, dans la valorisation des déchets des Martiniquais comme ressources potentielles de notre développement » précise Yva Gaubron, la doyenne des comédiens martiniquais.
Les 5 joyeux compères comédiens conduits par Christian Charles, apparaissent en chantant avec entrain, que le « Téatlari (Théatre de rue) vient tout juste de débarquer en ces lieux pour raconter l’histoire du pays dans la joie et la gaîté …»
La fable commence par la fenêtre aux rideaux jaunes porté à bout de bras par les comédiens, où apparait Man Paulette (Liliane De Percin), la maman de la petite Arlette. Elle met en garde « la noble assemblée de spectateurs » contre les agissements d’un séducteur malicieux dénommé Barbette (le diable, picaresque Christian Charles) qui sévit depuis quelques temps dans le quartier. Et le spectateur voit l’enjôleur entrain de jeter son dévolu sur la jolie mignonnette et bien rondelette Arlette (excellente Patricia Agricole), qu’il aborde galamment quand celle-ci est entrain de déposer les déchets de la maison, dans la poubelle commune placée au pied de l’immeuble.
Si le projet du diable est bien de séduire la jeunesse avec « de belles paroles et de beaux habits », promettant à chacun la réussite et la prospérité à condition de le suivre pour devenir son esclave, et comme il se dit couramment, de lui abandonner son âme et son corps, la mamie Man Météyé (Yva Gaubron) et la manman Paulette vont expliquer à Arlette et à l’assemblée de spectateurs, la méthode très simple de trier les emballages ; elles déjoueront ainsi le plan machiavélique tissé par le brigand Barbette qui, avec « une cigarette préparée » et toute sorte de belles paroles, fait perdre la tête à la jeunesse notamment féminine, la détournant de ses formations et de l’éducation sociale pour l’entrainer dans son « Opel kadette où elle perd sa fleurette » !!!
Tout en rimes et en rythmes, les personnages grand-guignolesques transmettent le message de prévention et d’information de la nécessité de sélectionner les emballages à déposer dans les bornes de couleur jaune, verte et marron mises à disposition par la CACEM.
Les femmes de la fable opposent efficacement l’éducation et la formation à la concupiscence du diable. Le rythme de la Comédie créole mise en scène par José Alpha est parfaitement tenu. Le jeu des comédiens est juste et la pantomime de Barbette supportée par la voix d’Eric Bonnegrace, est époustouflante.
« L’accueil de la jeunesse est stimulant pour la troupe. Il est toujours délicat de développer le message pédagogique par le divertissement du Théâtre de rue ; et la CACEM, en nous témoignant sa confiance, nous a permis de renforcer l’information par la Comédie créole » ajoute Christian Charles.