à la guerrière Amina Fofana
AMIS REGARDEZ !
Regardez le SOLEIL
Le SOLEIL debout
Au cœur de Bamako
Général flamboyant
Grandiose et mystérieux
Mais le MALI n’est pas seul
Le MALI n’est plus seul
Nous sommes des centaines
Des milliers des millions
Sur tous les chemins
Toutes les routes du monde
Les océans les continents
Le Mali n’est plus seul
Nous sommes constellations
Là-bas la bête blessée dans son orgueil
Hurle de rage de colère et de fureur
Dans la blanche obscurité́ de l’hiver
La bête ulcérée enragée
Se confie à ses tanks
Ses missiles et ses bombardiers
Désarçonnée la meute hurle à tout vat
Aboie caquette grogne et rugit
Sans comprendre la lumière du SOLEIL
L’inversion de l’HISTOIRE
Là-bas l’Occident
Le MALI n’est plus seul
Nous sommes des millions
Nous sommes des milliards
Nous sommes partout
Partout nous avançons
Russie-Mali
Algérie-Mali
Mauritanie-Mali Tunisie-Mali
Burkina-Mali
Guinée-Mali
Cuba-Mali
Guyane-Mali
Iran-Mali
Inde-Mali
Chine-Mali
Nous sommes partout
Et partout c’est le MALI
Amis regardez
Regardez le SOLEIL
Le SOLEIL se lève
LE SOLEIL SE LÈVE
ET NOS CŒURS SONT SES RAYONS
13 février 2022
Élie Stephenson
Enseignant de l’Université des Antilles et de la Guyane, aujourd’hui à la retraite, le Guyanais Élie Stephenson reçoit en 2020, le prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde pour l’ensemble de son œuvre. Connu pour ses pièces de théâtre, notamment Ô Mayouri (1988) Stephenson publie aussi de la poésie :
● Une flèche pour le pays à l’encan (1975)
● Catacombes de soleil (1979)
● Comme des gouttes de sang (1988)
● Hasta siempre, suivi de Ismée ou les oiseaux de lumière (2002)
Des recueils divers :
● Où se trouvent les orangers ? (2000) roman
qui seront suivis d’une série de contes. Une étude collégiale sur son œuvre intitulée « Paroles De Feu Pour Un « Pays » Nommé Guyane,” a été réalisée en 2004, sous la direction de Favre Isabelle.
En 2019, un GROUPE SCOLAIRE a pris son nom à Saint-Laurent du Maroni.
Devenu mal-voyant depuis peu, Élie Stephenson continue tout de même aussi vaillamment, le combat « contre le paternalisme institutionnalisé qu’il dénonce dans la gestion des territoires français d’Outre-mer,» contre les vicissitudes de la vie et pas les moindres.
Stephenson est fait de ce bois qui résiste au temps et à ses rigueurs.
Térèz Léotin