Des élus martiniquais ont protesté mercredi à la préfecture de Fort-de-France contre la diminution du nombre de aidés, qu’ils ont jugée « inacceptable et surtout intenable ».
Plusieurs maires de communes martiniquaises ont pénétré dans la préfecture de Fort-de-France pour réclamer des réponses du nouveau préfet Franck Robine. Entre 2.300 et 2.500 contrats aidés sont menacés en Martinique. Cette décision est « inacceptable et surtout intenable tant elle va dégrader la situation sociale », ont dit plusieurs maires et adjoints au préfet. « C’est aussi et surtout un nouveau coup dur pour nos services municipaux qui font traditionnellement appel aux emplois aidés pour remplir certaines missions de service public », a affirmé Maurice Antiste, sénateur-maire du François, à 20 km de Fort-de-France sur la côte atlantique.
« C’est surtout dans cette période de pré-rentrée scolaire que mes collègues utilisaient davantage ce dispositif. Si ça se confirme, nous aurons de sérieux problèmes d’encadrement dans les écoles. Sans oublier le monde associatif qui s’appuie sur les contrats aidés pour mener à bien ses activités », a-t-il ajouté.
Les élus ont réaffirmé leur souhait que ces contrats, utilisés partout dans les services municipaux, soient reconduits. « Nous avons obtenu quelques garanties sur les contrats signés avec l’Education nationale », a dit Raymond Theodose, maire de Rivière Pilote. « Alors que nous avons, grâce à ce dispositif, des agents affectés à la restauration scolaire, mais aussi dans les espaces verts ou dans certains services administratifs. » Le préfet « Franck Robine s’est engagé à assurer les emplois liés à la rentrée scolaire. Il s’engage également à revoir les maires, en concertation, lorsqu’il aura toutes les instructions utiles afin de voir quels types d’emploi pourraient être assurés », a précisé jeudi la préfecture.
Le mécontentement des élus de Martinique fait suite à celui des élus de La Réunion. Dix-huit d’entre eux (sur les 24 maires de l’île) avaient reporté la rentrée scolaire de 5 jours en raison de la baisse du nombre de contrats aidés.
Source : L’Humanité.fr