« Planete B », un film d’Aude-Léa Rapin

Avant-Première jeudi 7 novembre à 19h à Madiana

Avec Adèle Exarchopoulos, Souheila Yacoub, Eliane Umuhire |   Sortei en salle le 25 décembre 2024 | 1h 58min | Science Fiction, Thriller

— Par Hélène Lemoine —
Planète B, réalisé par Aude-Léa Rapin, est un thriller de science-fiction qui plonge le spectateur dans une France futuriste, en 2039, où un État autoritaire traque et écrase les activistes. Le film suit Julia Bombarth, incarnée par Adèle Exarchopoulos, une militante qui se réveille dans un lieu étrange, une planète baptisée « Planète B ». Ce monde mystérieux, entre réalité virtuelle et dystopie, est une métaphore de la surveillance et du contrôle étatique, où la frontière entre réalité et illusion devient floue.

Le film interroge les enjeux de liberté, de résistance et de survie, tout en maintenant un suspense haletant et une ambiance noire. La thématique politique, notamment sur l’écoterrorisme et les migrants, s’entrelace avec un récit centré sur la quête de l’héroïne pour échapper à ce monde virtuel oppressant. « Planète B » mêle la tension d’un thriller psychologique à la réflexion sociale, dans un univers où l’isolement et l’aliénation prennent une dimension inquiétante.

Porté par un casting solide, avec notamment Souheila Yacoub et Eliane Umuhire aux côtés d’Exarchopoulos, le film propose une vision tendue du futur, un futur où la survie et la révolte sont les seuls moyens d’échapper à un système répressif. Esthétiquement, « Planète B » mise sur une mise en scène sombre et une direction artistique qui rappelle des œuvres de science-fiction emblématiques, tout en apportant sa propre touche visuelle et narrative. Si le film peut parfois donner l’impression de s’inspirer de modèles américains comme « Inception » ou « Blade Runner », il garde une empreinte personnelle, portée par l’ambition de sa réalisatrice.

Avec une atmosphère oppressante et une tension constante, *Planète B* pourrait séduire les amateurs de récits dystopiques et de thrillers psychologiques, tout en offrant une réflexion sur la place de l’individu face à l’emprise d’un pouvoir omniprésent.