Philippe ADRIEN : un metteur en scène mercenaire et … amnésique !

— Par Roland Sabra —

dehors  Philippe ADRIEN dirige le Théâtre de la Tempête à la Cartoucherie à Paris. On connaît les conditions honteuses dans lesquelles il a signé la mise en scène de « Phèdre » à l’ATRIUM (voir Le Naïf n° 125), spectacle financé par le Conseil Régional à hauteur de 100 000 Euros. Nous avions dénoncé une opération coloniale méprisante pour les peuples de la Caraïbes. En effet Philippe ADRIEN avait délégué deux de ses adjoints pour mettre en scène son ancienne élève Aurélie DALMAT, celle-ci lui ayant passé commande de ce spectacle financé donc avec des fonds publics. Il s’était contenté d’arriver deux semaines avant la première pour les « derniers réglages ». « Un spectacle bon pour les antillais, pas pour les parisiens » avions nous titré, en affirmant que jamais ce metteur -en-scène de renom, n’accepterait d’endosser devant les siens, parisiens donc, la paternité d’un aussi mauvais travail. Nous serion-nous trompés? Hélas mille fois hélas!

Depuis le 13 septembre et jusqu’au 23 Octobre 2005 il met en scène un autre Racine,  » Andromaque  » présenté dans la presse parisienne ( Télérama, Les Echos) et sur son site du Théâtre de la Tempête dans la rubrique actualité( http://www.la-tempete.fr/ ) comme son premier contact avec Racine:

«C’est ainsi que, presque à mon insu, et pour la première fois, je réalise le rêve qui me semblait impossible : la mise en scène d’une tragédie de Racine »

Philippe ADRIEN a donc oublié qu’il avait préalablement signé la mise en scène de « Phèdre ». Phèdre qui sera joué, après l’ avoir été à l’Atrium, et au Théâtre municipal de Fort-de-France, pour la troisième fois dans la salle Frantz Fanon. Effets miraculeux des relations politiques de l’actrice principale. On ajoute l’ arrogance au mépris. Le seul argument avancé pour défendre une telle entreprise est qu’elle aurait donné du travail à des intermittents du spectacle martiniquais. Argument fallacieux s’il en est puisque sa logique aurait dû conduire à confier la mise-en-scène à un metteur-en-scène justement martiniquais. Plus grave est la démarche qui consiste à faire des intermittents ses obligés. Cela porte un nom : le clientélisme politique. Il y a bien quelque chose de tragique, chez Aurélie Dalmat : le signifiant « racine » n’évoque pour elle, rien d’autre que le nom d’un auteur français du XVIIè siècle. Et le Conseil Régional d’être partie prenante d’une telle compromission!