Présentation
Petit traité du vacillement :
D’une histoire personnelle née de l’expérience charnelle d’un mot s’élabore une aventure – une poétique partagée. L’auteur construit alors une cosmogonie riche de l’enfance et du divers du monde qui se veut une invitation pour lectrice et lecteur, à entrer en poésie comme ces poètes pour lesquels « poésie n’est point silence on crée de la beauté /mais bruit et fureur /orgie et chaos /fragments et ruines/ lie et fange /d’où fleurit le miracle »
Ainsi s’énonce la parole hors toute liturgie, affranchie de la tutelle d’un Dieu tout-puissant. La verticalité s’estompe alors pour rejoindre un jubilatoire vacillement « mantjé tonbé sé bel pa» (trébucher, c’est encore un beau pas de danse) qui, néanmoins, interroge le sacré, le «pétulant tumulte» de l’amour, de la mort, de la «bles» du désastre originel et de la Beauté «pour acclamer les mystères de la vie». C’est de magie et de ré-enchantement du Réel dont il s’agit ici…. N’est-ce pas l’ultime fonction qu’on est en droit d’assigner à la poésie ?
Madou O, une ode à cette boisson emblématique, mais pas que …
«Madou O / Sé sel non man sé lé ba’w / Tounen ou las tounen mwen tjou-pou-tet / Adan an lakalikataw belté sanmanman //»
Je n’écris ni en français ni en créole, j’écris en poésie
Petit traité du vacillement suivi de Madou O de Serghe Kéclard, et quinze dessins de SerKé, K.Editions, 2021