— Par Roland Sabra —
C’est l’histoire, inventée d’un type directeur d’un centre de formation qui prend des photos de sa femme en train de s’envoyer en l’air. Les photos numériques sont stockées sur une clé USB, un format très en vogue chez les utilisateurs d’informatique. Il regarde dans l’oeil de l’appareil et se met donc doublement en position de voyeur. Il lui faut ça pour bander et des cassettes pornographiques. Rien de très reluisant : un pervers au petit pied comme il en existe des centaines de millions. On l’a compris le type n’est pas un saint, on peut même dire qu’il a une odeur de fagot qui lui colle à la peau ou des casseroles au cul, comme on préfère. Jusque là pas de quoi fouetter un chat. Imaginons la suite , le type perd sa clé USB ou se la fait voler et/ou elle tombe entre les mains de petits salopards qui diffusent les photos sur Internet. Plaintes, perspectives de procès pour atteintes à la vie privée. Normal même les bandits ont droit à une vie sexuelle.
Mais les charognards veillent et vont transformer les victimes idéales, puisqu’un peu sulfureuses, en bouc émissaire de leur propre turpitude, en coupables désignées avec la complicité d’un élu qui s’auto-instituant Père la Pudeur de la nation martiniquaise va exiger le limogeage du couple au nom de la moralité, lui qui a femmes et enfants. On savait déjà que sous son air de séminariste le progressisme de ce parangon de vertu s’arrêtait au pied du lit, et l’avait empêcher de soutenir le PACS. On savait aussi que son combat contre l’homophobie était très nuancé! On sait aujourd’hui que dans une Martinique indépendante il faudra répondre de la façon dont on jouit devant des tribunaux (populaires) et que la seule position autorisée sera celle du missionnaire.
Ah! nostalgie coloniale quand tu nous tiens!