Les évêques se réunissent à Lourdes alors qu’une affaire mettant en cause un prêtre secoue le diocèse de Lyon.
Il devait faire beau cette semaine, à Lourdes, où les évêques de France se réunissent à huis clos pour leur assemblée de printemps mais de sombres nuages menacent l’Église de France. Tous ces prélats savent que la nature des affaires de pédophilie touchant le diocèse de Lyon pourrait un jour atteindre d’autres évêques…
Il ne s’agit plus, en effet, comme au début des années 1990 de l’accusation directe de prêtres pédophiles par des victimes récentes. Ni encore, comme à la fin des années 1990, de couverture silencieuse de ces prêtres par des évêques comme le fut l’affaire visant Mgr Pican ou encore Mgr Jacques Gaillot avec le père Denis Vadeboncoeur.
L’association de victimes met en cause le cardinal Barbarin, en lui reprochant de ne pas avoir retiré assez vite ce prêtre du service
Il s’agit, cette fois, de prêtres pédophiles qui n’ont jamais été inquiétés par des plaintes en justice, qui n’auraient pas récidivé après avoir été dénoncées par des parents et qui ont fini par se faire oublier… Jusqu’au jour, où comme à Lyon, une ancienne victime des années 1980 réalise que le père Preynat est encore en service en 2015 et décide de le dénoncer juridiquement – même s’il y a prescription. Ce qui encourage alors d’autres victimes qui n’osaient pas dénoncer ce prêtre à se joindre à l’accusation. Une association «La parole libérée» est créée. .
L’association de victimes met en cause aujourd’hui l’évêque du lieu, le cardinal Barbarin, en lui reprochant de ne pas avoir retiré assez vite ce prêtre du service. Il se trouve mis au pilori même si ce n’est pas lui qui a pris la responsabilité de remettre le prêtre en service après les premiers témoignages le mettant en cause en 1991…