—Par le Collectif « Préservons le patrimoine naturel de la baie de Fort-de-France » —
Le collectif « Préservons le patrimoine naturel de la baie de Fort-de-France » prend note, qu’après avoir épargné les coraux pour la première phase d’extension du terminal de la Pointe des Grives, le Grand Port Maritime de la Martinique annonce être en mesure de préserver les récifs coralliens également pour la seconde phase prévue en 2016.
Ce projet a été exposé publiquement le 12 novembre 2015 lors de l’assemblée plénière du contrat de baie, rassemblant tous les signataires de cet accord de préservation (communes, Etat, Région, Département, ODE, etc.).
Le directeur du port a reconnu la présence d’une grande biodiversité sur la caye Grande Sèche, qui a contraint ses équipes à reconsidérer la conception du projet d’extension, héritage de la DEAL.
Comment en serait-il autrement au vu du rapport final d’inventaire biologique de la caye Grande Sèche mené par l’Université des Antilles, avec des associations de naturalistes, qui fait état de 415 espèces présentes sur cette carrière marine sauvage?
La destruction de ce récif restait pourtant à l’ordre du jour.
Mais de nouvelles méthodes géotechniques permettant de ne pas se servir en granulats marins dans la baie ont été trouvées par les ingénieurs du port, et validées. Elles pourraient même faire l’objet d’une valorisation scientifique, et être diffusées à destination d’aménageurs rencontrant les mêmes contraintes environnementales (sismicité, caractéristiques géotechniques, préservation de la biodiversité), illustrant ainsi la parabole des ouvriers de la onzième heure « les derniers seront les premiers ».
La destruction du milieu était donc parfaitement évitable pour réaliser l’extension. L’économie et l’écologie ne s’opposent donc pas systématiquement, comme certains se plaisent à le caricaturer auprès de l’opinion.
Toutefois, dans l’attente de documents écrits attestant de ces avancées, et dans l’attente de la modification de l’arrêté en vigueur qui autorise toujours l’extraction illégale de 800 000m3 dans la baie de Fort-de-France – dans le prolongement de l’excavation réalisée par la DDE en 2000 de 18 hectares et 1 200 000 m3 – les requêtes en annulation et demande d’abrogation de l’arrêté d’autorisation sont maintenues auprès du Tribunal Administratif. Et nous resterons vigilants sur le devenir des 10 000 m3 de sédiments dragués prévus, certainement contaminés par la chlordécone en provenance de la rivière Monsieur, dans une zone interdite à la pêche en raison de cette pollution. Une mangrove artificielle à base de sédiments, pourquoi pas, mais certainement pas avec des sédiments chlordéconés, des solutions plus respectueuses de l’environnement existent.
Nous tenions à partager cette nouvelle malgré tout encourageante, en ces temps difficiles de tensions de toutes natures et d’urgence écologique.
Signons la pétition et donnons notre avis ici : https://www.change.org/p/madame-la-ministre-de-l-ecologie-sauvons-les-r%C3%A9cifs-coralliens-de-la-martinique
P/Collectif « Préservons le patrimoine naturel de la baie de Fort-de-France » Henri Louis-Régis Président de l’Assaupamar