Au T.A.C. Jeudi 19, vendredi 20 et samedi 21 mars à 19h 30
— Dossier de presse —
Le 27 mai 1943, au 48, rue du Four à Paris… Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale.
Trois personnages : Yvonne, Robert et Marcel sont réunis dans une pièce, une antichambre. Dans le salon d’à côté, les grands chefs, les représentants du Conseil de la Résistance mettent la première main au projet qui deviendra le Programme du CNR.
Lire aussi : Un huis clos riche en émotions
C’est un long silence… Ils attendent la pause des chefs de la pièce d’à côté qu’ils ont accompagnés. On apprend que Robert est communiste, Yvonne quant à elle conduit le représentant des socialistes; Marcel, celui de la droite. Il n’en faut pas plus pour que les deux hommes en viennent aux mains. Des communistes avec des collabos croirait-on !
Tel le fil directeur du programme du Conseil National de la Résistance, la pièce s’oriente directement vers la politique. C’est une pièce qui fait ressortir des multiples débats qui ont agité cette période ce qui nous parle encore à nous : la droite, la gauche, l’extrême droite, l’extrême gauche, la Sécu, la retraite, résister, s’indigner, s’adapter, etc…
Mais avant tout c’est une pièce sur les femmes, c’est une pièce sur la Résistance, c’est une pièce sur les Idées, c’est une pièce sur l’Émancipation : ces quatre-là n’ont en fait pas pris le pouvoir. Au spectateur de penser à ce qu’il leur reste à faire pour le prendre.
Quand l’Histoire s’écrit dans un appartement parisien, elle s’écrit également en coulisse. Et ce sont ces coulisses qui dévoilent bien souvent tous les non dits, tous les espoirs, tous les compromis que recouvre une journée très particulière : celle qui vit naître le Programme du Conseil National de la résistance.
Si la première partie de ce programme qui consistait à trouver les modalités d’en finir avec l’envahisseur fût certainement rédigée assez aisément, la deuxième partie qui concerne la reconstruction de la France d’après guerre n’a pas dû émerger si facilement. Surtout lorsqu’on sait que des courants de la Résistance, férocement opposés politiquement, étaient assis ensemble autour de la table.
Belle démonstration de fraternité, diront certains, ou alliance objective ? Et après tout quel est-il ce programme ? Cette pièce permet d’en dévoiler les grandes lignes et d’en saisir les tensions qui purent naître entre les différentes mouvances de la Résistance française.
Imaginer ces personnages (sortis de la fiction mais portant l’Histoire) autour des grandes figures qui composaient cette fameuse réunion, c’est permettre enfin aux différents courants d’être entendus. C’est surtout rendre un bel hommage à ceux qui furent un peu plus dans l’ombre, que les autres, et qui ont également fait la Résistance.
Au T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire) Jeudi 19, vendredi 20 et samedi 21 mars à 19h 30