— Communiqué de La Fédération Guadeloupéenne de la Ligue des Droits de l’Homme —
La Fédération Guadeloupéenne de la Ligue des Droits de l’Homme a appris avec émotion la mort de Robert Badinder, avocat, ancien ministre de la Justice, ancien Président du Conseil Constitutionnel.
Devenu membre de la LDH en 1972, il a été élu à son Comité central de 1976 à 1981.
Robert Badinter aura, tout particulièrement, marqué l’histoire de la justice française par son combat sans relâche contre la peine de mort.
Il en a obtenu l’abolition en 1981, sous la Présidence de François Mitterrand, à l’issue de débats parlementaires mémorables.
Grâce à son engagement et sa détermination, la lame de la guillotine a été rangée dans les rebuts de l’histoire.
Figure de portée internationale, il a continué à accompagner jusqu’au bout les associations qui poursuivent, à travers le monde, le combat pour l’abolition dans les pays où la peine de mort est encore appliquée.
Toujours sous la Présidence de François Mitterrand, en 1982, il est à l’origine de la dépénalisation de l’homosexualité.
On lui doit aussi la disparition des tribunaux d’exception comme la Cour de Sûreté de l’État.
Cette Cour devant laquelle avait comparu, en 1968, les 18 patriotes guadeloupéens accusés d’« atteinte à la sûreté de l’État ».
Par ses combats, Robert Badinter trouve place au Panthéon des Sages
Maison de la Citoyenneté, 16 rue du Commandant Mortenol – 97110 Pointe-à-Pitre