Une seconde campagne de vaccination généralisée a été lancée pour les élèves de 5e afin de mieux lutter contre le papillomavirus. La vaccination est accessible à tous les collégiens, filles comme garçons, dès la classe de 5e.
Dès la rentrée scolaire 2024, les collégiens de 5e peuvent se faire vacciner gratuitement pour assurer une meilleure protection contre les cancers liés aux papillomavirus humains (HPV). En 2023, la vaccination était proposée pour la première fois gratuitement dans les collèges. À cette occasion, plus de 100 000 élèves de 5e ont été vaccinés, selon les estimations de Santé publique France.
L’objectif de ces campagnes annuelles est d’augmenter la couverture vaccinale et de prévenir contre l’infection, responsable chaque année de 6 000 nouveaux cas de cancers et de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus.
À noter
La vaccination n’est pas obligatoire. Un accord écrit des deux titulaires de l’autorité parentale est nécessaire.
Pour accompagner, informer et répondre aux questions, l’Institut national du cancer met à disposition des parents et des élèves de nombreux supports, comme :
- un dépliant sur la vaccination contre les HPV ;
- une vidéo explicative ;
- un dossier d’information ;
- une infographie animée.
Le vaccin contre les infections à papillomavirus humains : pour qui ?
La vaccination HPV ne fait pas partie des 11 vaccinations obligatoires mais est fortement recommandée pour :
- toutes les jeunes filles et tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus (le vaccin est d’autant plus efficace que les jeunes filles et les jeunes garçons n’ont pas encore été exposés au risque d’infection par le HPV) ;
- les personnes de 15 à 19 ans révolus non encore vaccinées ;
- les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), jusqu’à l’âge de 26 ans révolus, en prévention des lésions précancéreuses anales, des cancers anaux et des condylomes (petites verrues).
À savoir
Le schéma vaccinal contre les papillomavirus humains se compose de 2 doses espacées de 5 mois minimum, pour les filles et les garçons de 11 à 14 ans.
En rattrapage, de 15 à 19 ans, le schéma vaccinal est de 3 doses.
Attention
L’existence de vaccins protégeant contre le HPV ne dispense pas les femmes d’un dépistage systématique du cancer du col de l’utérus par frottis tous les 3 ans entre 25 et 65 ans, qu’elles soient vaccinées contre les papillomavirus humains ou non.
Qu’est-ce que le papillomavirus humain ?
Les papillomavirus humains sont des virus très communs, il en existe plus de 150 types. Ils peuvent infecter la peau et les muqueuses et être responsables de lésions bénignes ou malignes. La transmission se fait quasiment exclusivement par contact sexuel.
La plupart des infections par les papillomavirus ne donnent aucune lésion :
- dans 90 % des cas, l’infection est transitoire et s’élimine naturellement en une à deux années après la contamination sexuelle ;
- dans 10 % des cas, l’infection persiste et peut entraîner des anomalies (lésions) au niveau de la muqueuse du col de l’utérus. Ces lésions peuvent évoluer vers un cancer 10 à 15 ans après l’infection par le virus.
À savoir
Les préservatifs protègent imparfaitement contre l’infection à HPV car ils ne couvrent pas l’intégralité des parties génitales. Seule la vaccination des jeunes filles et des garçons protège contre le HPV.
Voir aussi
- Quel dépistage pour quelle maladie ?Service-Public.fr
- Deuxième campagne nationale de vaccination des enfants dès l’âge de 11 ans contre les infections à papillomavirus humains (HPV) : Sensibiliser les parents et amplifier la dynamique pour renforcer la progression du nombre de jeunes protégés Ministère chargé de l’éducation
- Vaccination contre les cancers HPV Institut national du cancer
- Mieux connaître les cancers pour mieux s’en protéger Institut national du cancer
- Maladies et infections sexuellement transmissibles Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam)
Publié le 18 septembre 2024 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)