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Coupez ! , film de Michel Hazanavicius

Par Michel Hazanavicius, Shin’ichirô Ueda
Avec Romain Duris, Bérénice Bejo, Grégory Gadebois

/ 1h 50min / Comédie

Synopsis :

Le film est présenté hors-compétition au Festival de Cannes 2022 et en fait l’ouverture.
Un tournage de film de zombies dans un bâtiment désaffecté. Entre techniciens blasés et acteurs pas vraiment concernés, seul le réalisateur semble investi de l’énergie nécessaire pour donner vie à un énième film d’horreur à petit budget. L’irruption d’authentiques morts-vivants va perturber le tournage…

La presse en parle :
CNews par Chloé Ronchin
Michel Hazanavicius, qui manie avec habileté les comiques de situation et rend aussi un bel hommage aux artisans du 7e art, signe un film à la fois malin et original, qui fait partie de ces œuvres que l’on a envie de revoir avec grand plaisir.

GQ par Adam Sanchez
Coupez ! ravive la fougue comique de Michel Hazanavicius, qui réussit l’exploit de s’emparer du film original sans jamais en dénaturer ou assagir l’esprit rebelle, mais en l’accordant à des codes plus français et une forme d’actualité culturelle.

Le Journal du Dimanche par S.B.
Avec une structure narrative complexe qui réserve son lot de rebondissements, l’ovni brille par son écriture aux petits oignons, qui manie un humour absurde savoureux dans les dialogues et les situations en décalage complet, et par sa mise en scène inventive, précise et rythmée.

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Balisaille : parler la poésie

Mai.Poésie / Festival d’un genre majeur 26-28 mai 2022 au Saint-Esprit

 Liminaire

Aimé CÉSAIRE : ce nom seul suffirait à faire de la Martinique une terre de poésie. Le rayonnement planétaire, la puissance du verbe, la magnificence des images de l’auteur du « Cahier d’un retour au pays natal », en font l’un des plus grands poètes du vingtième siècle. Cependant, paradoxalement, pendant que le roman, le théâtre, voire le conte ou le slam tiennent le haut du pavé, la poésie y paraît délaissée.

MONCHOACHI, en dépit de la force tellurique de sa poésie, n’est pas connu au-delà de certains cercles d’initié.e.s, et n’en demande pas davantage puisque volontairement il s’est retiré sur les hauteurs du Vauclin, d’où il ne serait sorti pour se montrer en public que deux fois en dix ans.

S’il ne s’agit nullement de dire que, comme l’auteur de « Lémistè », la poésie se fait rare au pays de Césaire, il est néanmoins évident que d’un point de vue strictement institutionnel celle-ci a encore à faire sa place dans le paysage culturel de l’île.

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La pré-sélection du jury du Prix international de l’invention poétique et de la traduction en langue.s créole.s

À l’appel à textes de la première édition de BALISAILLE—Prix international de l’invention poétique et de la traduction en langue(s) créole(s) — près d’ une cinquantaine de textes ont été soumis, dont les deux tiers ont été produits en langue française.

Cette première salve de productions en provenance de nos territoires majoritairement créoles, créolisés ou créolophones démontre la prolixité de nos imaginaires, laissant poindre une apparente dominance du français. Pourtant, les géographies des impétrant.e.s interrogeraient ce déséquilibre, avec une majorité de poèmes en provenance d’Haïti. Cela n’enlève rien à la qualité de ce concours dont la récompense sera la publication du recueil de la ou du gagnant.e. Une tâche qui requiert rigueur, attention et équité.

Au-delà des considérations paritaires de genre et d’origine géographique, le critère de sélection primordial demeurait la qualité de l’inventivité poétique, du lyrisme des auteur.rice.s considéré.e.s.

Les travaux des membres du jury ont été entamés sous ces auspices et, après une première délibération le dimanche 8 mai 2022 en réunion virtuelle, une pré-sélection de trois textes finalistes ont été distingués dans chacune des catégories:(textes en langue française et textes en langue(s) créole(s).

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« Aristocrats », un film de Yukiko Sode

Mardi 3 mai 2022 19h Madiana

« Aristocrats », un film de Yukiko Sode
Par Yukiko Sode, Mariko Yamauchi
Avec Mugi Kadowaki, Kiko Mizuhara, Kengo Kora
Titre original Anoko wa kizoku
Synopsis :
A presque 30 ans, Hanako est toujours célibataire, ce qui déplait à sa famille, riche et traditionnelle. Quand elle croit avoir enfin trouvé l’homme de sa vie, elle réalise qu’il entretient déjà une relation ambiguë avec Miki, une hôtesse récemment installée à Tokyo pour ses études. Malgré le monde qui les sépare, les deux femmes vont devoir faire connaissance.

La presse en parle :
Bande à part par Isabelle Danel
C’est à Tokyo aujourd’hui et c’est partout : l’histoire d’une femme empêchée par des codes ancestraux et qui, peu à peu, s’en libère et s’évade. Ce film superbe, fluide et tenu, est signé Yukiko Sode. Retenez ce nom !

Femme Actuelle par La rédaction
Un beau voyage, séduisant et riche de sens.

Franceinfo Culture par Laurence Houot
Yukiko Sode pose un regard aiguisé, mais tendre et ironique, sur la société japonaise d’aujourd’hui.

L’Humanité par Sophie Joubert
Porté par deux actrices très connues au Japon, Kadowaki Mugi (Hanako) et Mizuhara Kiko (Miki), distribuées à contre-emploi, Aristocrats déjoue les attentes en mettant la solidarité féminine au premier plan.

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« A Chiara », film de Jonas Carpignano

Lundi 2 mai 2022 19h Madiana

13 avril 2022 en salle / 2h 01min / Drame
Par Jonas Carpignano
Avec Swamy Rotolo, Claudio Rotolo, Grecia Rotolo

Synopsis :
Chiara, 16 ans, vit dans une petite ville de Calabre, entourée de toute sa famille. Pour les 18 ans de sa soeur, une grande fête est organisée et tout le clan se réunit. Le lendemain, Claudio, son père, part sans laisser de traces. Elle décide alors de mener l’enquête pour le retrouver. Mais plus elle s’approche de la vérité qui entoure le mystère de cette disparition, plus son propre destin se dessine.

La presse en parle :
Bande à part par Olivier Pélisson
Ce portrait d’une adolescente en Calabre brille par sa maîtrise et sa tension. Jonas Carpignano creuse son sillon de conteur humaniste, et confirme l’ampleur grandissante de son cinéma.

CinemaTeaser par Perrine Quennesson
Un grand film sur les fantômes de ce(ux) qu’on a laissé(s) pour pouvoir renaître.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
La fiction quasi documentaire de Carpignano, qui ne lâche presque jamais sa jeune héroïne, est servie par des acteurs non-professionnels, qui sont saisissants.

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Mort à 95 ans du dramaturge Michel Vinaver

Le dramaturge et ex-chef d’entreprise Michel Vinaver, qui avait notamment transposé l’affaire Bettencourt au théâtre, est décédé dimanche à Paris à l’âge de 95 ans, a annoncé à l’AFP sa fille, la comédienne Anouk Grinberg.

Fils d’un antiquaire et d’une avocate, Michel Vinaver – Grinberg de son vrai nom – a pendant près de 30 ans mené une double vie: cadre puis directeur de Gillette et auteur de théâtre.

Il écrit d’abord deux romans avant de venir au théâtre en 1955, deux ans après son embauche chez Gillette. « J’avais exclu d’emblée de dépendre de ma production littéraire pour vivre », confiait-il à l’AFP en 2015.

Ses premières pièces, « Les Coréens » –créée par Roger Planchon en 1956– et « Les Huissiers » n’ont rien à voir avec la vie de cadre de ce père de quatre enfants, dont Anouk Grinberg.

« Je m’étais fixé un interdit: ne pas parler de moi et de mon travail », avait-il affirmé à l’AFP. Au bout de quelques pièces, c’est la panne. « J’en suis sorti en levant ce tabou ». Il écrit « Par dessus bord »: l’histoire de l’absorption d’une société familiale française par une multinationale américaine.

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Le temps n’est-il pas venu de créer ouvertement et démocratiquement le Musée territorial dédié à l’esclavage colonial en Martinique?

Par Sylvère Farraudière

Cette question, posée par pétition publique1, au Président du Conseil exécutif de la CTM, et plus largement aux élus martiniquais et à la presse, depuis le 17 novembre 2019, a déjà recueilli de très nombreuses signatures favorables. Elle est complétée par le présent plaidoyer.

  1. Un essai très prometteur : l’esprit du Courbaril

Le 17 décembre 2013, à l’Habitation Clément, le Président du conseil régional de la Martinique, Serge Letchimy et monsieur Bernard Hayot dégageaient L’esprit du courbaril2 qui animait le Rendez-vous du courbaril, survenu 12 ans plus tôt. Mais, pourquoi tarde-il tant à prendre son envol, pour la fraternité retrouvée entre Martiniquais ?

Edouard de Lépine consacre avec enthousiasme, un chapitre de son livre-hommage à son ami Camille Darsières, pour relater la participation d’Aimé Césaire, au Rendez-vous du Courbaril, dénomination qu’il dit préférer à Rendez-vous d’Acajou, qui aurait pourtant l’avantage d’indiquer le lieu de la rencontre, l’Habitation Clément au quartier Acajou du François, le 17 décembre 2001. Aimé Césaire répondait à l’invitation de Bernard Hayot, propriétaire des lieux, pour planter un jeune courbaril, au cours d’une cérémonie voulue symbolique.

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Il y a 50 ans, une pilule pas facile à faire passer

— Un texte de Myriam Chopin et Olivier Faron, historiens. —

Il a fallu cinq ans pour que la pilule contraceptive autorisée par la loi Neuwirth en 1967, devienne réalité en France. Une véritable révolution qui a permis aux femmes en maîtrisant leur fécondité, de libérer leur sexualité et de conquérir la souveraineté sur leur corps. Un peu tombé dans l’oubli, ce symbole fort de la lutte féministe est aujourd’hui remis en question, au profit d’une contraception sans danger et d’une responsabilité partagée avec les hommes.

On associe généralement l’histoire de la pilule contraceptive à deux lois phares : celles portées respectivement par Lucien Neuwirth en 1967 et Simone Veil en 1974. Pourtant, 1972 est bien la véritable année de libéralisation de son accès car c’est de mars que datent les derniers décrets d’application de la loi Neuwirth. Il aura fallu cinq années pour que la libéralisation annoncée devienne réalité, pour que les femmes puissent enfin maîtriser leur fécondité. Cinq années pour que la société française connaisse une formidable révolution culturelle et sociétale, aujourd’hui un peu tombée dans l’oubli. La pilule permet en effet de rompre avec des siècles de contraception incertaine et essentiellement portée par des hommes recourant soit au coït interrompu, soit au préservatif.

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12 mars – « Avec Ailes » : des femmes artistes s’exposent à Bellefontaine

Pour la seconde année consécutive la Maison des Associations et de la Vie Culturelle de Bellefontaine réitère son exposition éphémère « A la rencontre de l’artiste ».

Cette première édition se tiendra le 12 mars 2022, en prolongement de la journée internationale des droits des femmes du mardi 08 mars.

Il s’agit ainsi pour la ville de Bellefontaine de montrer, au gré des différents évènements proposés, les créations de plusieurs femmes artistes engagées dont les œuvres présentent des esthétiques diverses mais dont le sujet prend racine dans une quête identique : questionner, dénoncer si nécessaire la situation de la femme dans nos sociétés.

« Toutes les actions qui font avancer les Droits des femmes sont bonnes à prendre » déclarait Françoise Héritier, anthropologue et militante féministe.

Les artistes de l’exposition éphémère ont choisi la force émancipatrice de l’art pour explorer les thématiques du corps, de la souffrance, de la représentation de soi …à travers la peinture, la sculpture, les installations et le théâtre.

Des plasticiennes des associations l’art Gonds Tout et PABE renforcées par la peintre Lee mettent en scène leur univers artistique dans une balade immersive intitulée « Avec Ailes ».

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Présidentielle : où est la culture ?

La sécurité, le pouvoir d’achat et l’immigration monopolisent les programmes et discours des candidats à l’élection présidentielle. La culture en revanche est aux abonnés absents. Tour d’horizon.

Il est des symboles tenaces, des mots qu’on ne digère pas. Quand, en mars 2020, au pic de la pandémie, la culture est jugée non essentielle, le fossé se creuse entre Emmanuel Macron, qui tarde aujourd’hui à annoncer sa candidature, et le monde de l’art. Le milieu a gardé un souvenir amer de son hallucinante intervention télévisée de mai 2020, quand en bras de chemise, le président enjoint les artistes à « enfourcher le tigre », pendant que Franck Riester, alors ministre de la Culture, prend des notes comme un bon petit élève. D’aucuns y ont vu du mépris. Pourtant l’exécutif a dépensé sans compter. Les intermittents ont bénéficié de deux années blanches, les artistes du fonds de solidarité et les musées sous perfusion ont échappé à la faillite qui guette leurs homologues américains. Au total, 14 milliards ont été mobilisés pour la culture depuis le début de la crise. Sans oublier l’enveloppe de 30 millions d’euros que se partageront 264 projets sous le libellé des « Mondes nouveaux ».

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Littératures : nouveautés du 12 janvier 2022

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du XIIe siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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« West Side Story « , de Steven Spielberg, par Tony Kushner, Arthur Laurents

Mardi 21 décembre 2021 à 14h15 en V.O. ( Of course)

/ 2h 37min / Romance, Musical, Drame
Avec Ansel Elgort, Rachel Zegler, Ariana DeBose

Synopsis
À New York, dans les années 1950, deux gangs de rue rivaux, les Jets (Américains d’origine polonaise, irlandaise et italienne) et les Sharks (immigrés d’origine portoricaine), font la loi dans le quartier West. Ils se provoquent et s’affrontent à l’occasion. Tony, ex-chef des Jets qui a maintenant pris ses distances avec le gang, et Maria, la sœur du chef des Sharks, tombent amoureux, mais le couple doit subir les forces opposées de leurs clans respectifs.

La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Un grand film virtuose et émouvant.

Bande à part par Benoit Basirico
POUR – Ce film, plus viscéral, violent et émouvant que l’adaptation de Robert Wise, est aussi plus politique. La confrontation sociale au cœur du récit ne s’embarrasse pas des artifices de la comédie musicale. Sans fard, elle révèle toute sa cruauté et son chaos. C’est d’ailleurs face à ce désordre du monde que l’harmonie amenée par le genre musical est un beau contrepoint, et fait exister une bouleversante utopie.

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Violences conjugales : le 3919 plus que jamais mobilisé

En 2020, plus d’une femme sur dix a déclaré lors de l’écoute avoir été menacée de mort.

Aider la femme à «dénouer les fils de la violence» dont elle est victime et «la mettre en sécurité»: la ligne d’écoute du 3919 est plus que jamais mobilisée alors que le nombre d’appels s’envole, selon sa responsable, Françoise Brié. Les chiffres communiqués à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes (25 novembre) sont vertigineux. Le nombre d’appels traités par le 3919 ont augmenté de 114% entre 2017 et 2020, selon la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), qui gère la ligne depuis sa création en 1992. Joignables depuis août 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, les écoutants ont pris en charge 99.538 appels en 2020, en hausse de 22% par rapport à 2019. Le nombre total d’appels reçus sur la plateforme (164.957) a, lui, bondi de 70%.

«La période de la pandémie a vu une explosion des appels avec des situations très lourdes, des femmes qui se sont retrouvées bloquées avec leur agresseur, dans l’impossibilité de quitter le domicile», explique Françoise Brié, directrice générale de la FNSF, qui rappelle que «le foyer reste le lieu où les tensions sont exacerbées».

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«Ti manmay an travay» de Rolande Bosphore

Pour intéresser les enfants de la Martinique et d’ailleurs à l’histoire de ce pays, un parti pris d’écriture qui présente la vie des enfants sur trois périodes, kalina, esclavagiste et post-esclavagiste jusqu’aux environs de 1940 pour éveiller la curiosité des petits mais aussi des grands. Écrire l’histoire des enfants pour les enfants et les autres.

Objectifs d’écriture

Cet ouvrage est en direction des enfants mais aussi de tous ceux qui s’interrogent sur le sort des enfants pendant les périodes suivantes : conquête des îles situées avant le continent dit américain, déportation des Africains, esclavagisme, post-esclavagisme, colonisation. Certains sont renseignés sur les sévices subis par les déportés mis en esclavage, sur le marronnage, sur Le 22 mé, sur la colonisation mais les enfants sont-ils suffisamment bien informés ? Y-a-t-il des supports adaptés pour satisfaire leur curiosité ? Faut-il attendre pour leur dire l’histoire de leur pays ?

« Ti manmay an travay» traite de la vie des enfants depuis le contact entre les Européens et les peuples d’Amérique jusqu’au milieu du XXI siècle, en restaurant la vérité historique au détriment de la légende.

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 Isolement et contention : « la honte de la psychiatrie »

Les assises de la santé mentale et de la psychiatrie se tiendront les 27 et 28 septembre sans que certains thèmes majeurs n’y soient abordés.

La honte en psychiatrie, c’est l’inflation des contentions physiques (l’équivalent des camisoles de jadis) et des isolements psychiatriques. Cette honte est celle des professionnels qui attachent et qui enferment, faute de mieux. Cette honte est celle des usagers et de leurs familles qui vivent des situations indignes et traumatisantes. Attacher et isoler redouble et aggrave les isolements psychiques et sociaux des personnes déjà fragilisées par leurs troubles psychiques.

L’inflation des contentions s’est faite progressivement à mesure que les moyens matériels, physiques et humains s’amenuisaient. Le contrôleur général des lieux de privation de liberté le rappelle à longueur de rapports.

Cette inflation a aussi été permise par une dé-formation des professionnels en psychiatrie qui, plutôt que de soulager les grandes angoisses avec des paroles et du lien en plus des traitements chimiques, s’est appuyée sur des procédures standardisées et déshumanisées telles qu’elles sont actuellement valorisées dans les hôpitaux.

En juin 2020, le Conseil constitutionnel a demandé au gouvernement de revoir une première fois le contrôle des prescriptions de contention et d’isolement pour se mettre en conformité avec la loi.

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Valérie John : Écritures liminaires, au seuil d’une pratique artistique trans/locale

22 septembre – 11 novembre 2021 – Fondation Clément

Rebrousser chemin, vouloir rendre possible la rencontre avec l’autre soi-même et pour cela faire la traversée du milieu, à rebrousse-temps. Lors du voyage réel, le temps passé à errer est un temps important. Il charge l’artiste de cet arrière-pays. L’Afrique est un terrain d’aventure, le lieu de tous les possibles, l’origine. C’est le lieu de la rencontre, du choc. Il permet d’être là et ailleurs, enraciné et ouvert, en accord et en errance… au-delà de mon port d’attache. Le temps de la rencontre m’oblige à être nomade pour qu’existe l’oeuvre. Je suis « l’errant [qui] cherche à connaître la totalité-monde et sait qu’il ne l’accomplira jamais et qu’en cela réside la beauté du monde » (E. Glissant, On ne peut plus prévoir le monde).

Paradoxalement, ne faut-il pas mieux être dans l’expropriation de cette Afrique réelle, dans la distance qui nous en sépare, pour qu’émerge le dépaysement au sein de l’oeuvre ? L’oeuvre devient alors, après le corps, l’autre

espace d’inscription. Entrons dans le lieu où se fait l’acte créateur.

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La Guadeloupe compliquée de Maryse Condé

« Ecrivains sur leur île » (1/6). La native de Pointre-à-Pitre, autrice de « Traversée de la Mangrove » ou d’« En attendant la montée des eaux », entretient des rapports assez ambivalents avec ses Antilles. Et réciproquement.

— Par Gladys Marivat (Collaboratrice du « Monde des livres ») —

En décembre 2018, après avoir reçu le Nouveau Prix académique de littérature, dit « Nobel alternatif », à Stockholm, Maryse Condé voyage dans son île natale pour partager sa récompense avec le peuple guadeloupéen. Une foule compacte se presse devant l’aéroport de Pointe-à-Pitre, en chantant le « retour au pays » de l’écrivaine. L’accueil est chaleureux, très différent de celui qui lui avait été réservé une trentaine d’années auparavant lorsqu’elle était revenue après le succès des deux tomes de Ségou (Robert Laffont, 1984 et 1985), sur la chute du royaume bambara. « Dès le départ, mes rapports ont été faussés, biaisés. Alors que je voulais revenir chez moi, ce n’était pas chez moi. Les gens me prenaient pour une étrangère (…). On disait que j’étais une Africaine qui parlait de l’Afrique ! 

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 » Petite Maman », un film de et par Céline Sciamma

Avec Joséphine Sanz, Gabrielle Sanz, Nina Meurisse
2 juin 2021 au cinéma / 1h 12min / Drame

Synopsis :
Nelly a huit ans et vient de perdre sa grand-mère. Elle part avec ses parents vider la maison d’enfance de sa mère, Marion. Nelly est heureuse d’explorer cette maison et les bois qui l’entourent où sa mère construisait une cabane. Un matin la tristesse pousse sa mère à partir. C’est là que Nelly rencontre une petite fille dans les bois. Elle construit une cabane, elle a son âge et elle s’appelle Marion. C’est sa petite maman.

La presse en parle:
Libération par Camille Nevers
Petite Maman, de Céline Sciamma, est un grand film. Que son format comme l’âge de ses héroïnes (interprétées par deux petites sœurs jumelles) soit «mineur» n’y change rien. Au contraire, c’est cette discrétion consciente ajoutée de «petit film» comme aussi son titre et sa durée l’indiquent, ce côté modèle réduit, qui rend ce récit d’enfant plus ample et beaucoup plus remarquable que les précédents.

Ouest France par Thierry Chèze
Une merveille.

Télérama par Frédéric Strauss
À travers les thèmes du double, de l’enfance et de la maternité, la réalisatrice poursuit son exploration de l’identité féminine.

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« Nomadland » de Chloé Zhao

À Madiana. Séance le jeudi 17 juin à 19h30 en VOST.

Par Chloé Zhao, Jessica Bruder
Avec Frances McDormand, David Strathairn, Gay DeForest

Synopsis:
En 2011, Fern perd son emploi après la disparition de l’usine américaine de plâtres à Empire, Nevada, où elle travaillait pendant des années avec son mari, récemment décédé. Fern décide de vendre la plupart de ses biens et achète une camionnette pour vivre et parcourir le pays à la recherche d’un emploi. Elle se lance dans un voyage à travers l’Ouest américain, vivant en tant que nomade des temps modernes dans une camionnette.

La presse en parle :
CinemaTeaser par Emmanuelle Spadacenta
On rentre dans « Nomadland » comme on entre en religion, avec une foi indéfectible, une sorte de sidération, une illumination.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Depuis ses débuts, Chloé Zhao a filmé l’Amérique des désaxés, ses « misfits », (Les Chansons que mes frères m’ont apprises, The Rider), avec un souci d’authenticité.

Elle par Françoise Delbecq
Ce portrait de femme est celui d’une anti-héroïne courageuse, libre et digne, magnifique.

GQ par Adam Sanchez
En dépit de sa maîtrise formelle éblouissante, Nomadland ne cherchera pas à vous impressionner ou à vous surprendre.

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Sceinces sociales: nouvautés du 23 mai 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité promulguée le 21 mai 2001

La loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité dite loi Taubira, du nom de Christiane Taubira, députée de l’Assemblée nationale française, 1re circonscription de Guyane, rapporteuse de la loi à l’Assemblée, est une loi française concernant la reconnaissance, en France, comme crime contre l’humanité des traites et des esclavages pratiqués à partir du xve siècle sur les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes. La loi a été adoptée par le Parlement le 10 mai 2001 et promulguée le 21 mai 2001.

Elle fait partie des quatre lois mémorielles françaises.

Le 10 mai est choisi en 2006 pour célébrer la Journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage et de leurs abolitions.

Plan du texte de loi
Chaque article de la loi légifère sur un objet :

Article 1 : la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité.
Article 2 : l’insertion de ces faits historiques dans les programmes scolaires et le développement des recherches scientifiques s’y rapportant. L’article ne donne pas de directive sur l’orientation du traitement de ce fait historique.

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« Falling », un film de Viggo Mortensen,

À partir du 21mai à 19h30 à Madiana ( VOST vendredi 🙂 )

De Viggo Mortensen
Avec Viggo Mortensen, Lance Henriksen, Terry Chen
19 mai 2021 / 1h 53min / Drame

Falling est un drame canado-britannique écrit, composé et réalisé par Viggo Mortensen, sorti en 2020. Il s’agit de son premier long-métrage en tant que réalisateur.
Le tournage a commencé en mars 2019 et a eu lieu à Los Angeles et dans le nord de l’Ontario.

Synopsis :
John Peterson vit avec son mari Eric et leur fille adoptive Mónica à Los Angeles, loin de la vie rurale qu’il a quittée voilà des années.. Son père Willis, conservateur et homophobe, étant atteint de démence, John le récupère dans la ferme familiale et le recueille chez lui et son mari, le temps de lui trouver une maison de retraite. Mais Willis ne l’entend pas de cette oreille: entre ses délires, ses vivaces souvenirs de jeunesse qui surgissent à l’improviste, son langage vert et l’inhibition de parole dont il fait preuve, toute la famille va subir les frasques du vieil homme avec une infinie patience.

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« Initier une œuvre d’art peut être l’affaire de toutes celles et ceux qui le souhaitent »

— Par Collectif —

L’art n’est pas qu’une question d’offre et de consommation culturelle, avec d’un côté les artistes et, de l’autre, de potentiels récepteurs soulignent, dans une tribune au « Monde », des artistes des Nouveaux commanditaires, soutenus par la Fondation de France, parmi lesquels Jean-Michel Othoniel, Claude Closky ou Tania Mouraud, groupe engagé dans une originale expérience de démocratie culturelle.

Tribune. Alors que la crise sanitaire a poussé les décideurs politiques à classer les lieux d’art et de culture comme non essentiels, comment redonner toute sa légitimité, sa nécessité à la création artistique actuelle ? Comment tisser de nouvelles formes de liens entre des artistes et des publics qui sont d’abord, toutes et tous, des citoyennes et des citoyens ?

L’art n’est pas qu’une question d’offre et de consommation culturelle, avec d’un côté les artistes et, de l’autre, de potentiels récepteurs. Au contraire, initier une œuvre d’art peut être l’affaire de toutes celles et ceux qui le souhaitent. Prendre la responsabilité de faire œuvre commune, c’est ce que permet et encourage, depuis près de trente ans, l’action Nouveaux commanditaires.

Des rôles redistribués

Si celle-ci a fait l’objet de quelques tribunes ces derniers temps et, précédemment, de plusieurs livres de référence, les nombreux artistes – plus de trois cents à ce jour, dont nous sommes – qui ont contribué à cette action n’ont que rarement pris la parole.

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L’histoire mouvementée de la Loi Taubira

La loi dite loi Taubira, qui reconnaît la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, a 20 ans

La loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité dite loi Taubira, du nom de Christiane Taubira, députée de l’Assemblée nationale française, 1re circonscription de Guyane1, rapporteuse de la loi à l’Assemblée, est une loi française concernant la reconnaissance, en France, comme crime contre l’humanité des traites et des esclavages pratiqués à partir du XVe siècle sur les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes. La loi a été adoptée par le Parlement le 10 mai 2001 et promulguée le 21 mai 2001.

Elle fait partie des quatre lois mémorielles françaises.

Le 10 mai est choisi en 2006 pour célébrer la Journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage et de leurs abolitions.

Plan du texte de loi
Chaque article de la loi légifère sur un objet :

Article 1 : la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité.
Article 2 : l’insertion de ces faits historiques dans les programmes scolaires et le développement des recherches scientifiques s’y rapportant.

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« Iphigénie » de Jean Racine, m.e.s. & scénographie Stéphane Braunschweig

À voir en replay dès le 27 avril 2021 sur les sites de France Télévisions et de l’Odéon-Théâtre de l’Europe

un film d’Alexis de Favitski
produit par Marie Balducchi – AGAT Films & Cie
spectacle enregistré aux ateliers Berthier de l’Odéon-Théâtre de l’Europe

Synopsis :

Iphigénie, c’est un monde à l’arrêt. Alors que la flotte grecque s’apprêtait à mettre les voiles vers Troie, le vent est tombé brutalement, mettant en panne la machine de conquête. Consulté en secret, le devin Calchas révèle le seul remède à la crise : sacrifier aux dieux la jeune Iphigénie, fille d’Agamemnon. La Grèce doit-elle payer ce prix exorbitant, pour continuer sur sa lancée initiale, et respecter les promesses glorieuses qu’elle s’est faites à elle-même ? C’est ce que prône Ulysse pour qui il n’y a pas d’alternative. Ou faut-il voir dans ce coup d’arrêt, dans cette proposition inacceptable, le signe divin que l’expédition à Troie sera un désastre ? Les chefs de guerre s’interrogent avec inquiétude sur leur avenir et celui de leur civilisation.
Heureusement, dans cette drôle de tragédie, tout “finit bien” : c’est une autre victime, l’étrangère de la pièce, qui tombera finalement sous le couteau de Calchas.

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