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Festival « Les révoltés du monde » : au jour le jour

Dimanche 7 avril 2019

9h : Table ronde avec les réalisateurs

11h : Au nom du père et des esprits. Séance hommage à Jean-Marie Tjibaou, leader indépendantiste Kanak.

Un an après les Accords de Matignon, Jean-Marie Tjibaou était assassiné à Ouvéa.
Emmanuel est l’un des fils de Jean-Marie Tjibaou, figure politique du nationalisme kanak en Nouvelle-Calédonie. Il est parti sur les traces de son père, en quête d’informations sur cet homme qu’il a si peu connu. Emmanuel a interrogé ceux qui ont côtoyé ce leader d’exception, comparé par certains à Martin Luther King ou à Nelson Mandela. Un portrait qui prend une résonance particulière à quelques jours du référendum d’autodétermination.
Une plongée bouleversante au cœur d’un combat trop peu relaté, grâce au témoignage fort et très émouvant du fils du leader indépendantiste kanak. De nombreuses images d’archives – rares et souvent saisissantes – composent ce documentaire poignant. Un récit souvent déchirant, mais captivant de bout en bout.

14h30 Winnie. Séance hommage à Winnie Madikizela-Mandela

Un documentaire et des controverses!  (Suivre le lien)

Le documentaire « autorisé » de la réalisatrice française Pascale Lamche sur Winnie Madikizela-Mandela a fait couler beaucoup d’encre et de salive en Afrique du Sud.

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Tribulations archipéliques

— Par Marie Gauthier —
De ces îles qui parsèment les mers et les océans, Gilles Deleuze1 distingue les continentales, nées d’une fracture, d’une séparation du continent, et les océaniques surgies des fonds marins. Deux types d’îles, de pensées et de regards. Les premières, accidentelles, les secondes, originaires. Ces dernières émergent à la surface dans un surgissement géologique qui signale la permanente évolution de la Terre dans les profondeurs sous-marines. Ce qui est sous la surface visible est vivant. L’île, plus mythique que géographique, nous mène à penser l’île créatrice, matricielle. Saint-John Perse évoque l’image d’une « mer utérine de nos songes… »2. Rêver des îles, c’est imaginer un départ vers un ailleurs, inattendu, libre, nu, pour renaître à soi. L’île est le signe idéal de la solitude ontologique, une dimension largement explorée par Patrick Chamoiseau dans L’empreinte à Crusoé3, dont le récit participe de la poétique insulaire.
Aujourd’hui, l’archipel est plutôt défini comme un groupe d’îles, des terres discontinues au milieu de la mer. Pourtant, par son étymologie (pelagos, haute mer), le grec le décrit comme « une mer parsemée d’îles ». Princeps, la mer suppose les liens secrets de l’en-dessous marin.

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« Contre la damnation »

Un texte de Patrick Chamoiseau, écrit pour être lu lors de la Nuit des libertés publiques, lu par Anaïs de Courson von Sothen , comédienne

Republié à l’occasion des 50 ans du Syndicat de la magistrature.

L’idée de justice assume l’idée de liberté. L’idée de liberté suppose une conscience responsable, alimentée par la raison, et qui, dans un contexte difficile ou pas, mais toujours en connaissance de cause, effectue une violation de la loi, une atteinte à des valeurs communes, une offuscation de quelque précieux principe.

Après une violation de la loi, ce qui met en branle la justice ce n‘est ni la peur ni la revanche ni la vengeance ni la sûreté, c’est la reconnaissance rigoureuse, et individualisée, d’une amplitude de libre-arbitre sur un fondement de responsabilité. Car la justice est une intelligence qui ne craint pas les aventures du libre, ses risques et ses dangers

La conscience responsable suppose la présence d’un être humain. Par définition, l’humain n’est pas une matière inerte, mais un processus complexe, toujours en devenir, rebelle aux fatalités, sensible aux alchimies de la démesure et de la raison, et dans lequel hier et demain sont des données distinctes, sont des données vivantes.

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Les années BUMIDOM en Martinique Volet 3

– Les faux prétextes du faux déclin des années BUMIDOM

 — Par Yves-Léopold Monthieux —

L’objectif n’est pas de défendre une institution qui prend inévitablement la couleur du pouvoir qui l’a engendrée. Que ce pouvoir soit regardé comme néocolonial ou qu’il se recommande du contraire, c’est avant tout des personnes qui sont visées. Lesquelles se trouvaient sans emploi à un moment crucial de leur vie et où il n’y a pas d’équivalent au futur RSA. Plutôt que du traumatisme du BUMIDOM au sujet duquel il est sage de laisser s’exprimer les personnes concernées, il m’a semblé préférable, renonçant au titre prévu du volet, de s’attarder sur la situation réelle de la Martinique dans les années 1960 – 1970, présentées alors comme une sombre décennie. On s’étonne simplement que les déclinistes d’alors soient muets sur la fuite de la jeunesse qui n’a pas confiance en l’avenir que les élus lui promettent.

Un traumatisme entretenu par des militants étrangers au BUMIDOM.

Certes, des postulants peuvent être confrontés à des difficultés inhérentes à l’institution. De plus, certains laissent parfois fructifier leurs mauvais penchants. Sur les 15 000, 45 000 ou 70 000 départs, selon l’historien, il est possible que se soient infiltrés quelques mauvais garçons.

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Ambassade d’Haïti en France : activités culturelles du 30 mai 2018

Bonjour à tous,
Le nouveau Réglement Général Européen de Protection des Données (RGPD) est entré en vigueur le 25 mai dernier en Europe. À cette occasion, nous tenons à vous informer que l’Ambassade d’Haïti en France utilise et utilisera votre courriel uniquement pour vous informer des actualités culturelles haïtiennes en France, de ses projets et invitations électroniques. Nos listes ne sont jamais transmises à nos partenaires.
Si vous souhaitez toujours être tenu informé, vous n’avez rien à faire. Si vous souhaitez vous désinscrire, vous pouvez cliquer sur le lien « veuillez me désiscrire de la liste de diffusion », ci-dessous.
Si vous souhaitez vous inscrire, il suffit d’envoyer un mail à : serviceculturel.haiti.fr@gmail.com
Bien à vous,
L’équipe de l’Ambassade

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Migrants : « l’Appel de Saint-Malo » au festival Etonnants Voyageurs

Rédigée par Mireille Delmas-Marty, Patrick Chamoiseau et Michel Le Bris, la Déclaration de St-Malo appelle à mettre en place une gouvernance mondiale, dans la gestion des migrants.
Face au désastre humanitaire qui accompagne des migrations d’une ampleur sans précédent, les surenchères répressives qui tiennent lieu de politique des migrations sont un déni de réalité ». Le texte intégral de ce que Patrick Chamoiseau a présenté comme un « Appel de Saint-Malo » a été lu dimanche 20 mai 2018, pendant le Festival Etonnants Voyageurs, à l’Auditorium du Palais du Grand Large. Le voici :

Appel de Saint-Malo

Face au désastre humanitaire qui accompagne des migrations d’une ampleur sans précédent, les surenchères répressives qui tiennent lieu de politique des migrations sont un déni de réalité. Les écrivains, artistes et réalisateurs réunis à Saint-Malo appellent la Communauté internationale à mettre en place une gouvernance mondiale nourrie de nos traditions multiséculaires et de nos imaginaires. L’urgence est à la construction d’un principe d’hospitalité qui deviendrait opposable aux États.

Le point de départ est le constat d’interdépendance. Comme l’a reconnu l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2016 « aucun Etat ne peut à lui seul « gérer des déplacements massifs de réfugiés et de migrants ».

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L’ Afrique d’hier et d’aujourd’hui à la Fondation Clément

Exposition ouverte jusqu’au 6 mai 2018

Masque Dan (Côte d’Ivoire)

— Par Selim Lander —

Depuis que les locaux de la Fondation Clément se sont agrandis de nouveaux espaces muséaux, des expositions prestigieuses y sont organisées chaque année. Après la rétrospective Télémaque, en 2016, puis Le Geste et la Matière, en partenariat avec le Centre Pompidou, en 2017, voici, tirées des collections de la Fondation Dapper, une sélection d’œuvres majeures de la statuaire africaine accompagnée de quelques créations de plasticiens africains contemporains.

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« Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre » les 22, 23 & 24 mars 2018 au T.A.C.

De la négritude au Tout-Monde, histoire d’un dépassement.

A la suite d’une séance de captation supplémentaire ouverte au public il reste des places disponibles les 23 & 24 mars 2018

— Par Roland Sabra —

« Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre », m.e.s. de Margaux Eskenazi

Ils étaient trois, comme les rois mages, les pyramides, les Parques, les Grâces, ou les marches du podium. Sur la plus haute sans doute Césaire, sur la seconde Senghor, sur la troisième Damas le moins connu mais surement le plus combatif, le plus passionné.

Au cours de la bal(l)ade qui va des pères de la négritude aux chantres de la créolisation du monde Margaux Eskenazi dans « Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre » revisite les textes fondateurs autour desquels s’articule la recherche identitaire afro-caribéenne. C’est par un extrait opportun d’ « Écrire en pays dominé » qui d’emblée contextualise le propos que se fait l’ouverture, vite suivie de Black Label avec son refrain incantatoire et imprécatoire, Black-Label à boire / Pour ne pas changer / Black-Label à boire / A quoi bon changer.

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À la Fondation Clément : « AFRIQUES, artistes d’hier et d’aujourd’hui »

— Par Janine Bailly —

Les expositions organisées par la Fondation Clément, dans le cadre de l’habitation éponyme, offrent pour la Martinique un réel intérêt, qu’elles nous plongent au sein de l’univers caribéen, ou qu’elles nous apportent des nouvelles de l’au-delà des mers. La dernière en date, conçue en collaboration avec la Fondation Dapper, sera visible jusqu’au 6 mai 2018. Intitulée AFRIQUES, artistes d’hier et d’aujourd’hui, cette présentation des Arts anciens et de l’Art contemporain, qui occupe de belle et judicieuse façon toutes les salles du musée, du masque le plus traditionnel à la toile la plus novatrice, ne déroge pas à la règle. Et le catalogue de l’exposition, qui a pour préface un texte de Patrick Chamoiseau, Rencontres avec l’Afrique – De l’Absolu à la Trace, est aussi un superbe ouvrage, qui combine reproductions de qualité et analyses pertinentes.

Dans ses pages culturelles, la revue Télérama consacre à cet événement un article dont je donne l’introduction, empruntée à Suzanne Césaire dans la revue Tropiques : « L’Afrique ne signifie pas seulement pour nous élargissement vers l’ailleurs, mais aussi approfondissement de nous-mêmes », et la conclusion de la journaliste Yasmine Youssi : « Dans cette terre de France antillaise, si éloignée du Ministère de la Culture, où l’art semble être le cadet des soucis des représentants de la République tant est criante l’absence d’un musée (public) digne de ce nom, l’exposition (gratuite) de la Fondation (privée) Clément est magnifique.

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Édouard Glissant, au-delà des fantasmes

À propos de : François Noudelmann, Édouard Glissant. L’identité généreuse, Flammarion (« Grandes biographies »), 2018

— Par Loïc Céry —

C’était en avril 2005, et c’était dans l’avion qui m’emmenait vers Tunis, pour le colloque international que Samia Kassab-Charfi, Sonia Zlitni-Fitouri et moi organisions alors à Carthage autour d’Édouard Glissant. À quelques travées de mon siège, je reconnais François Noudelmann, qui ne me connaît que de nom. Quelques mois auparavant, en préparant avec Samia Kassab-Charfi, chez Édouard Glissant rue Saint-Guillaume, la liste des universitaires à solliciter pour cet événement majeur, nous nous répartissions la tâche de contacter les uns et les autres, glissantiens incontournables et déjà « historiques », ou d’une ferveur plus récente. Quelques jours plus tard, je le sollicitais en effet, par mail : « Monsieur, nous espérons vous compter parmi nous autour de cet événement académique consacré à l’œuvre d’Édouard Glissant, etc. » Me levant de mon siège, je profite de l’occasion pour saluer celui dont j’écoute assez soigneusement depuis quelques années les émissions de philosophie sur France Culture. Étonné d’être reconnu, il semble flatté.

Jeudi 24 février 2018 – Aujourd’hui, treize ans plus tard, je redépose devant moi le livre qui m’est arrivé hier matin : François Noudelmann, Édouard Glissant.

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Programme des Enseignements École Régionale ALI – Antilles

Année 2017 – 2018

Préparation du séminaire d’été

2ème lundi du mois de 19h à 20h30 – 13 nov, 8 janv, 19 fev, 12 mars, 9 avr, 14 mai, 11 juin, 2 juill

Lieu : Presbytère cathédrale de FdF (01 rue Abbé le Cornu, proche de l’Espace Périnon).

Étude du séminaire III Les Psychoses de J. Lacan

Nous proposerons une lecture du séminaire III en faisant référence à celle du cas Schreber dans les Cinq psychanalyses de Freud. Notre interrogation portera aussi sur la notion de structure.

Responsable : Victor Lina (0696 – 970 985)

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L’ art panse et repense le monde

L’édition 2017 des rencontres AKAA

— Par Max Pierre-Fanfan —

« Un jour on saura peut-être qu’il n’y avait pas d’art mais seulement de la médecine », confie JMG Le Clézio dans son ouvrage intitulé « Haï » (l’activité, l’énergie). Un véritable cérémonial de guérison magique qui arrache l’homme indien à la maladie et à la mort. Serait-il celui-là même qui jalonne le sentier de toute création? Et si l’art participait de la métamorphose? Je veux la vie réclamait le poète martiniquais Aimé Césaire. Je veux le seul, le pur trésor, celui qui fait largesse des autres, je veux la vie, fût-ce au prix de la mort.
L’artiste à l’instar du « medecine man » nous propose une plongée dans les profondeurs de l’être. Sa quête consiste en une mise à nu du divin par la connaissance introspective de l’âme, tâche humaine de l’art, sa raison d’être, démontrée par le voisinage de la mort qui lui est imposé. 

La répétition infernale

Lors de cette initiation apparaissent d’emblée les déterminations intimes de blessures ouvertes par des expériences convulsées peintes en feu( esclavage, colonisation, ségrégation, apartheid et leur lot de souffrances, de violences, d’humiliations, de crimes en tout genre).

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Formation : « La dramaturgie et les écritures techniques »

Du 20 au 25 novembre 2017 à Fort-de-France

L’association « La servante » propose cet atelier

conduit par

Danielle Paume

Chorégraphe, dramaturge et adaptatrice.

Du 20 au 25 novembre 2017 -salle paroissiale de Bellevue à Fort de France

ESPACE DES SCENES POPULAIRES DE MARTINIQUE

Un atelier pour amener chaque intervenant à être force de proposition personnelle et originale en s’appuyant sur le sens donné par l’auteur .

Atelier ouvert aux techniciens de la scène, aux concepteurs (lumières-son – vidéo), aux scénographes et costumiers, aux réalisateurs, aux plasticiens, aux musiciens, aux comédiens etdanseurs, aux chorégraphes et metteurs en scène, aux auteurs

Depuis Brecht la dramaturgie est pratiquée comme « le gardien du sens ». Véritable interface entre l’auteur, le metteur en scène et l’interprétation, les outils de la dramaturgie permettent de respecter le sens (parfois caché) de l’œuvre qui sera interprétée et mise en scène. Le plus souvent, le metteur en scène est son propre dramaturge. Mais dans certains cas, les interprètes et toute l’équipe de création qui entourent le metteur en scène : la scénographie, la lumière, le son, les costumes, ont besoin de cette étape dramaturgique.

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Le Monument aux Morts s’est-il transporté à la Joyau ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Ainsi donc, en décidant de saluer l’illustre pensionnaire du cimetière de la Joyau, Aimé Césaire, plutôt que les morts pour la République, le Premier ministre paraît sceller un passage de symboles. C’est une décision que les Martiniquais afro-caribéens, qui ont bonne conscience de ce qu’ils doivent à Césaire, pourraient traduire comme la reconnaissance à cet homme, par l’Etat, de la qualité de Père de la nation. La reconnaissance de cette nation, elle-même ! Cette distinction est rare en démocratie et le geste aurait du sens, qui exprimerait un message fort de la France.
Quand Césaire cessera-t-il d’apparaître comme appartenant à un clan ?
Mais alors, toutes les autorités officielles de la collectivité devraient y être conviées, comme c’est le cas lorsque l’évènement se produit autour du Monument aux Morts : le président de la collectivité, le préfet, les anciens combattants, etc. Celui qui écrit ces lignes a eu l’occasion de déplorer le caractère exclusif des célébrations de mémoires martiniquaises. En effet, lorsqu’on célèbre Fanon, le Parti progressiste martiniquais n’est pas invité à la fête et lorsqu’on honore Césaire les choses se passent en famille.

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Parutions : nouveautés du 15 octobre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Contes et Musique à la BU, 11ème…

Soirée contes à la BU du campus de Schoelcher le 3/10/2017 à 18h 45

Comme de coutume, la saison culturelle de la BU du campus de Schoelcher s’ouvre au rythme du son et de la parole contée avec la 11ème édition du Festival Contes et musique dans la cité.

Mardi 3 octobre à 18h45 à la BU, le festival, fidèle à ses promesses d’échange et d’ouverture sur le monde, vous invite à la rencontre d’ Anne Kovalesky, Jean l’Océan et Caroline Rivas.

Originaire de la région lyonnaise, A . Kovalesky déploie volontiers son sens du récit pour raconter l’itinéraire qui l’a portée : « Dans une « vie d’avant » j’étais infirmière ; au service de la vie, au service des gens. Aujourd’hui, Conteuse, je suis toujours au service de la vie, au service des gens. Le conte est un art de la relation. J’ai autant de bonheur à raconter dans un théâtre, une bibliothèque, au pied d’un arbre, dans une classe, une église, au pied d’un lit d’hôpital…Le conte apporte un supplément d’inattendu, de curiosité. Il permet de découvrir que ce que l’on sait de source sûre est déjà dans les contes. 

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Théâtre Aimé Césaire : présentation de la saison 2017-2018

— Par Michèle Césaire —

Nous commenterons l’histoire du théâtre durant cette nouvelle saison 2017-2018. Le public sera convié à une incursion théâtrale innovante et créatrice dans notre salle intime et baroque où différents genres et formes scéniques vous seront proposés d’octobre à juin.
– de la comédia dell’arte revisitée par la compagnie du Mystère Bouffe à la Comédie burlesque et décalée de Karl Valentin.
– du théâtre musical au théâtre social et engagé de Lucas Franceschi, Le jazz à trois doigts, sans oublier les créations martiniquaises signées Ricardo Miranda et José Alpha.
– du théâtre dansé par la compagnie Murmures du silence au Théâtre de masques du spectacle Entre deux tempêtes.
– du théâtre tous azimuts créé, réinventé par des artistes polyvalents et de nationalités diverses.
Le fondement de cette programmation et le choix des pièces suggèrent le titre éponyme de Comédie Humaine.
Le propos des spectacles choisis concerne l’histoire des idées, des hommes en temps de guerre, en temps de paix, en temps d’effervescence sociale. Ce sont ces temps de vie qui vous seront relatés au travers des pièces sélectionnées cette saison.

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Festival International Contes et Musique dans la Cité 2017

Du 26 septembre au 8 octobre 201711ème édition du Festival International Contes et Musique dans la Cité en Martinique .

Le mot de Valer’EGOUY, Directeur artistique de Virgul’

Plus de dix ans de programmation pour porter la Parole des Artistes du monde à nos oreilles sur l’ensemble de l’île. Cette année, nous voyagerons encore ensemble pour découvrir et écouter les mots venus d’ailleurs et tellement proche de notre coeur en même temps.
Celui qui fait la même chose tout le temps, qui pratique et dit par habitude passe à côté de tellement d’occasions de rencontrer, découvrir, évoluer, vivre pleinement…
Je suis particulièrement heureux de vous proposer une belle nouveauté, une exposition de quelques tableaux : « 11 Regards, 1 Histoire » de Cristina TEMPRANO. Cette artiste a le touché fin et précis. Son espace imaginaire est grand. Sa créativité est permanente. C’est un voyage qui nous est proposé à partir du mardi 26 septembre 2017 à 18h30 à la Bibliothèque Schoelcher de Fort-de-France.
Pour cette première rencontre, j’en profiterai pour vous présenter l’ensemble des artistes ainsi que les détails de la tournée dans le cadre du Festival.

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Renaître, aprézan !

— par E. Glissant et P. Chamoiseau —
Août 2007

 

Lettre ouverte à MM. les Présidents des Conseils Régional et Général.
Et à tous les élus de la Martinique.

Un cyclone est passé. Dans son sillage: désolation végétale, ruptures diverses, et l’accablement des plus démunis… Mais les moments chaotiques sont souvent des lieux de renaissance. Toute régénération surgit toujours d’une perturbation. Plus la perturbation est sévère, plus le renouvellement qui s’ensuit est profond, puissant, parfois jusqu’à la mutation. La nature sait utiliser ses effondrements pour expérimenter d’inédites vivacités: les arbres ramènent de leur traumatisme une haute vigueur et l’écosystème meurtri s’ébroue pour redistribuer les possibles en des intensités variables.

En fait, le désastre ou la crise sont aussi, et surtout, des opportunités. Quand tout s’effondre ou se voit bousculé, ce sont aussi des rigidités et des impossibles qui se voient bousculés. Ce sont des improbables qui soudain se voient sculptés par de nouvelles clartés. Ce sont des interdits, des paresses, de stériles habitudes qui lochent et appellent à se faire soulager.

Ce qui est vrai pour le monde naturel l’est aussi pour les cultures, les peuples, les identités ou les civilisations.

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Le théâtre aux Antilles – un numéro d’« Africultures »

— Par Selim Lander —

Il n’est pas trop tard pour signaler un numéro d’Africultures (trimestriel), numéro double, qui fournit un panorama très complet de la création théâtrale aux Antilles françaises, même s’il ne rend pas compte, par la force des choses, des développements les plus récents puisqu’il fut publié au début de cette décennie. Cette réserve n’empêche pas qu’il constitue encore un instrument extrêmement précieux pour connaître les acteurs du théâtre antillais, toutes les personnes interrogées étant encore en activité. En effet, les entretiens avec ces personnalités du monde théâtral ne sont pas les morceaux les moins intéressants de cette publication qui, davantage qu’un numéro de revue, a toutes les apparences d’un ouvrage collectif (dirigé par Sylvie Chalaye et Stéphanie Bérard).

Sous la signature de la seconde, ce numéro d’Africultures s’ouvre sur une brève histoire du théâtre aux Antilles françaises depuis le XVIIIe siècle (la construction d’un « vrai » théâtre remonte à 1780 à Pointe-à-Pitre, en 1786 à Saint-Pierre de la Martinique) jusqu’à nos jours, avec les péripéties liées à la Révolution française, les tournées des troupes métropolitaines, les premières écritures insulaires, la division entre théâtre populaire et théâtre bourgeois, l’évolution des thématiques de la comédie vers les pièces engagées à partir de l’impulsion donnée par Césaire dans les années 1950 et 1960 : traductions en créole de pièces du répertoire, pièces ressuscitant des figures héroïques de la geste antillaise célèbres ou anonymes, pièces plus intimistes mettant en scène sous une forme ou sous une autre ce qu’il convient d’appeler le « malaise antillais ».

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Bernard Lagier : héraut du théâtre caribéen francophone contemporain

— Par Axel Artheron —
Lorsque l’on se penche sur les dramaturgies caribéennes francophones contemporaines, force est de constater la vitalité ainsi que la richesse d’un champ qui se définit désormais en parfaite autonomie du champ littéraire. En effet, contrairement aux dramaturgies caribéennes dites « classiques » – il faut entendre par là les œuvres fondatrice du théâtre caribéen francophone qui de Césaire à Placoly, Condé ou Schartz-Bart ont participé à la mise en place d’un répertoire théâtrale en langue française de 1950 à 1990 – qui étaient le fait d’écrivains d’abord consacrés par la littérature avant d’aborder les côtes de l’écriture dramatique[1], ces dramaturgies contemporaines dessinent un archipel de textes et de formes dont la particularité est de circonscrire un champ artistique spécifique. En d’autres termes, l’écriture théâtrale contemporaine relèverait d’une aventure scripturale, esthétique, socio-artistique spécifique et indépendante des schèmes, structures et réseaux de la littérature. Les figures et œuvres de Gael Octavia, Gerty Dambury, Alfred Alexandre, Faubert Bolivar, Guy Régis Junior, Jean Durosier Desrivières, Pascale Anin etc… structurent un système d’écriture répondant à des codes esthétiques propres et des stratégies d’édition, de réception, et de programmation.

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Bilan du festival d’Avignon : attention fragile !

— par Marie-José Sirach —

C’est dans les jardins du musée Calvet qu’Olivier Py a convié la presse pour le bilan de la 71e édition. Une fréquentation qui accuse un léger fléchissement. Mais l’engouement du public est toujours là.

Que retenir de cette 71e édition ? Des sentiments contradictoires, des moments de joie et de déception, beaucoup d’intensité et de fragilité. Mais c’est beau la fragilité. C’est important. Réhabilitons la fragilité ! Dans un monde « start-upisé », ubérisé, la fragilité crée de l’empathie, du dialogue. Elle nous oblige tous à rester humble, d’où que l’on parle.

Ainsi Robin Renucci. Tous les soirs, il a sillonné les routes du département, avec son complice pianistique Nicolas Stavy. Ils ont joué dans des salles des fêtes, une cimenterie, un centre de formation professionnelle, un collège en zone sensible ou dans la prison du Pontet. Ils ont porté cette « Enfance à l’œuvre » sur des tréteaux, simplement ; donné à entendre les mots de Paul Valéry, Romain Gary, Rimbaud et Proust à des gens qui peut-être ne les avaient jamais lus. Avant chaque représentation, Renucci est allé à la rencontre des spectateurs pour les accueillir, leur souhaiter la bienvenue.

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Avignon 2017 (13) « Le Misanthrope politique », « La Putain respectueuse », « La Violence des riches »

— Par Selim Lander —

Le Misanthrope (politique) de Molière (OFF)

Voilà une M.E.S. (de Claire Guyot) qui dépoussière joliment une pièce du répertoire classique sans jamais la trahir. Le titre est trompeur, de même que le résumé dans le catalogue du OFF qui évoque une « version cinématographique du chef d’œuvre de Molière » alors que ce Misanthrope se joue fort honnêtement sur les planches sans le truchement d’une caméra ni de micros. Quant à l’aspect « politique », il correspond tout au plus à un prologue (muet) et à la première scène pendant lesquels Alceste et Philinte travaillent côte à côte sur un bureau, l’un à signer des parapheurs, l’autre à corriger un texte sur un ordinateur portable. Car c’est surtout en cela que la M.E.S. est moderne, grâce aux costumes et à une utilisation très astucieuse des instruments qui ont envahi notre vie quotidienne, tablettes et téléphones mobiles. Par exemple Philinte n’a pas besoin d’être présent dans la même pièce qu’Alceste. Il peut dialoguer avec lui grâce au téléphone d’Éliante en position haut-parleur. De même le valet de Célimène est-il commodément remplacé par un interphone.

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Avignon 2017 (9) La pensée archipélique d’Edouard Glissant

— Par Selim Lander —

En partenariat avec l’Institut du Tout-Monde, le TOMA (Théâtre d’Outre-Mer en Avignon) a présenté du 16 au 18 juillet trois films documentaires consacrés respectivement à Edouard Glissant, au culte mélanésien de l’igname et pour finir au poète et écrivain tunisien Abdelwahab Meddeb. Chaque film était suivi d’une conférence, respectivement à nouveau par Patrick Chamoiseau, l’écrivain martiniquais bien connu, par le néocalédonien Wallès Kotra et par la philosophe Marie-José Mondzain.

Le film consacré à Edouard Glissant (Martinique 1928 – Paris 2011) est issu d’une série d’entretiens réalisés par Manthia Diawara, professeur à New York University, malien  d’origine. Présent lors de la projection, il a expliqué comment les black studies, d’abord fortement influencées par Fanon et les auteurs de la négritude qui convergent dans l’affirmation de l’identité noire se transforment désormais dans la direction d’une créolisation, ou tout au moins d’une ouverture à l’autre conforme à la pensée de Glissant.

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« Nous sommes plus grands que nous » : le texte-manifeste du festival Étonnants Voyageurs

— Par collectif —
Le festival international du livre et du film Étonnants Voyageurs se tient à Saint-Malo du 3 au 5 juin 2017. Depuis 1990 il explore les littératures d’Orient, d’Amérique latine, d’Afrique. Chaque année, deux cents écrivains de différents pays se retrouvent à Saint-Malo pour trois jours de rencontres, débats, lectures, cafés littéraires, dans 25 lieux de la ville.

Le texte-manifeste du festival:

Chaque jour nous le rappelle, s’il en était besoin : il n’est pas de question plus urgente, ici, au plus près de nous, comme à l’échelle du monde, que celle de la démocratie. Partout menacée, comme si nous avions perdu ce qui lui donnait sens, et qu’il s’agit de retrouver, pour la défendre. Parce qu’elle engage une idée de l’être humain et de sa liberté.

Pourquoi les fanatiques, s’acharnent-ils à détruire, à Palmyre et ailleurs, les manifestations du génie créateur de l’être humain? Parce qu’elles témoignent d’une dimension, en nous, qu’ils veulent à toute force nier et dans laquelle la plus immense diversité exprime une immense unité. Retrouver l’élan démocratique, aujourd’hui, exige de retrouver le sens de cette grandeur.

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