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Combattre « les monstres » en hommage aux victimes de l’Esclavage

23 Mai : Journée Nationale en Hommage aux Victimes de l’Esclavage

— Par Pierre Laurent, sénateur, président du Conseil National du PCF —

Le 23 mai est un jour que nous consacrons toutes et tous à l’hommage national aux victimes de l’esclavage colonial et à leur mémoire. Je m’associe avec tous les communistes à cette journée nationale, aux côtés des descendants d’esclaves qui se mobilisent pour rendre hommage à leurs aïeux. Cette reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’Humanité et des souffrances infligées à des populations et des pays entiers fut l’objet d’un grand combat, un combat légitime et humaniste. Ce combat se poursuit aujourd’hui, il est essentiel, pour que rien de ce que fut, dans le passé, le système colonial-esclavagiste ne reste dans l’ombre : ni la plus-value des capitalistes, (l’accumulation primitive qui a permis l’essor du capitalisme) et de leurs États qui se sont honteusement enrichis, ni les traumatismes profonds des descendants d’esclaves : (marchandisation, destruction des familles), qui ont mis si longtemps à être reconnus.

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Nuit du Tout-Monde « Le regard invisible. À la rencontre des Batoutos »

Le 10 mai 2019, 18h30 Paris Musée d’Orsay.

Soirée poétique proposée par l’Institut du Tout-Monde et le Musée d’Orsay, à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions,

La Nuit du Tout-Monde au Musée d’Orsay est d’abord celle du 10 Mai, date consacrée chaque année en France aux mémoires de la traite, de l’esclavage, et de leurs abolitions. Nous y célébrerons cette nuit de la libération qui renversa l’invisibilité d’une part de l’humanité. Nous y célébrerons l’incroyable résistance d’un regard interdit, d’un nom imposé, d’une parole inaudible. Ce que les artistes ont perçu et révélé dans les représentations de ces « modèles », c’est d’abord cet audelà d’un regard que l’on n’avait jamais vu, et qui nous regarde enfin aujourd’hui.

En empruntant la vision de Jeanne Duval ou de Joseph nous entrons avec eux parmi le peuple des Batoutos, ce peuple imaginaire retrouvé par Édouard Glissant, qui traverse l’histoire du monde et ses tribulations, nouant la Relation : « Dans les temps démultipliés d’aujourd’hui, nous les voyons difficilement. Ils veillent, partout où nos espérances n’ont pas rencontré nos actions.

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Du 27 avril au… 22 mai : la longue marche

— Par Christian Jean-Etienne, Président du Comité Devoir de Mémoire —
22-Mé pli bel dat’ : C’est autour des années 1970 qu’on entend ce slogan en Martinique.
Le premier ouvrier qui a œuvré pour sortir de l’oubli cette date du 22 Mai 1848 est l’historien Armand Nicolas, véritable pionnier de ce travail de mémoire qui a publié une brochure dans laquelle il apportait des arguments de taille pour contrer ceux qui étaient favorables à célébrer la date du 27 Avril, celle du décret de Victor Schoelcher. Ce dernier choix à l’époque rassemblait le plus grand nombre, notamment les hommes de Droite en Martinique.
Toutefois le travail d’Histoire commence bien plus tôt et s’inscrit dans un contexte particulier, avec la prise de conscience collective de la population, la pensée de Frantz Fanon, les écrits d’Aimé Césaire, la quête identitaire avec le mouvement de la Négritude … il trouve son origine dans la naissance du mouvement anticolonialiste en Martinique, à la fin des années 1960 et dans les années 1970 et 1980. Cette période est jalonnée de quelques évènements mémorables : Décembre 59, l’ordonnance de 1960 qui sanctionne trois fonctionnaires martiniquais militants politiques (Jean Dufond, Armand Nicolas, Éleuthère Mauvois), l’emprisonnement et le procès des jeunes de L’OJAM (Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste Martiniquaise), les trois morts du Lamentin en Mars 1961 qui s’ajoutent à ceux du François de 1900 et le discours du maire Georges Gratiant « sur trois tombes » , les évènements de Chalvet de Février 1974 …

La Martinique est partagée en deux clans
A tous ces faits historiques qui illustrent l’histoire des peuples noirs en lutte, s’ajoute le travail de conscientisation mené par l’AGEM auprès des étudiants martiniquais qui rentrent au Pays et s’investissent dans le militantisme.

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Parutions : nouveautés du 21 avril 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

 

LE DÉCLIN EN DÉLIRE

Roman

Hamid Belhabib

Les Impliqués

Younes n’est pas un tireur d’élite pour achever les faiseurs de tragédies, ni un prédateur en quête de proies.

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Des descendants d’esclaves définitivement déboutés de leur demande de réparation

Des descendants d’esclaves ont été définitivement déboutés de leur demande d’action en réparation en France, après le rejet de leur pourvoi mercredi par la Cour de cassation, qui a jugé cette action prescrite.

En 2005, des descendants d’esclaves avaient assigné l’État français devant le tribunal de grande instance de Fort-de-France (capitale de l’île française de la Martinique) afin d’obtenir une expertise pour évaluer le préjudice subi par le peuple martiniquais et une provision destinée à une future fondation. Après avoir été déboutés, ils avaient fait appel. Mais en décembre 2017, la cour d’appel a refusé de reconnaître l’existence d’un préjudice direct et personnel subi par les demandeurs, «près de deux siècles après l’abolition définitive de l’esclavage» par la France en 1848. Elle a déclaré irrecevable car prescrite l’action en réparation qu’ils avaient formée.

L’association Mouvement international pour les réparations (MIR) a attaqué l’arrêt devant la Cour de cassation. Mais pour la plus haute juridiction française, la décision de la cour d’appel retient que les articles du code pénal réprimant les crimes contre l’humanité «sont entrés en vigueur le 1er mars 1994 et ne peuvent s’appliquer aux faits antérieurs à cette date».

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Aimé Césaire, un penseur éruptif

— Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Écrivain  —

L’hommage rendu mercredi 10 avril 2019 au Panthéon à l’homme politique et poète martiniquais Aimé Césaire (décédé le 17 avril 2008) à l’occasion de la publication de ses écrits politiques (sous la direction d’Édouard de Lépine et de René Hénane) a ravivé sa pensée plus éruptive et présente que jamais.
Sa mémoire ne se réduit pas à l’évocation voire à l’invocation d’un simple passé. La pire faute qui puisse être commise serait de considérer ce passé comme oublié, oblitéré;;;Quelque chose de ces moments ou de ces évènements historiques, nous sont aujourd’hui transmis. Ces derniers aussi loin soient-ils de nous dans l’espace et dans le temps nous concernent tous .ils constituent notre présent réminiscent dans une histoire toujours à requestionner. Citer le passé n’a que très peu de sens autre qu’antiquaire ou nostalgique si l’on ne s’acquitte pas du souci de le citer à comparaître, de le citer au procès toujours ouvert de notre histoire présente. Les écrits politiques d’Aimé Césaire, à l’instar de ses œuvres poétiques et littéraires, témoignent, construisent une filiation, déroulent des fils afin que nous puissions, nous et nos descendants, configurer quelque chose de cette histoire qui nous a formés.

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Festival « Les révoltés du monde » : programme hors les murs

Mercredi 10 avril 2019 à 19h

Le Diamant

Queen of pop & L’Homme Droit

Première partie musicale assurée par le pianiste martiniquais Éric Ildefonse virtuose d’un jazz afro-caribéen. Débat suivi d’un verre de l’amitié.

Queen of pop  : La grande chanteuse auteure et compositrice Aretha Franklin nous a quitté en 2018. Un portrait flamboyant sur cette figure majeure de la soul et du gospel par ailleurs militante active du mouvement des droits civiques aux USA.

L’Homme Droit retrace la création en Martinique d’une statue monumentale, réalisée par Claude Cauquil qui rend hommage à Tommie Smith et John Carlos, les deux athlètes américains qui ont levé leurs poings aux JO de 1968 pour dire non à la ségrégation aux États Unis

Saint-Joseph :

Les Souffleurs de mémoire

Les conques de lambi ou « konn lanbi » sont à l’honneur dans Mémoire Vive, avec le documentaire Les souffleurs de Mémoire !

Pierre-Louis Delbois, musicien autodidacte, vieux pêcheur et ancien maçon, est habité par la passion de transmettre le savoir qu’il a hérité des aïeuls et qu’il craint de voir disparaître : celui des « sons de la mer », souffle puissant et grave amplifié par la spirale des coquillages, modulé à l’infini par la main de l’homme, les codes de communication, les rites et les symboles liés à la conque de lambi.

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Festival « Les révoltés du monde » : au jour le jour

Dimanche 7 avril 2019

9h : Table ronde avec les réalisateurs

11h : Au nom du père et des esprits. Séance hommage à Jean-Marie Tjibaou, leader indépendantiste Kanak.

Un an après les Accords de Matignon, Jean-Marie Tjibaou était assassiné à Ouvéa.
Emmanuel est l’un des fils de Jean-Marie Tjibaou, figure politique du nationalisme kanak en Nouvelle-Calédonie. Il est parti sur les traces de son père, en quête d’informations sur cet homme qu’il a si peu connu. Emmanuel a interrogé ceux qui ont côtoyé ce leader d’exception, comparé par certains à Martin Luther King ou à Nelson Mandela. Un portrait qui prend une résonance particulière à quelques jours du référendum d’autodétermination.
Une plongée bouleversante au cœur d’un combat trop peu relaté, grâce au témoignage fort et très émouvant du fils du leader indépendantiste kanak. De nombreuses images d’archives – rares et souvent saisissantes – composent ce documentaire poignant. Un récit souvent déchirant, mais captivant de bout en bout.

14h30 Winnie. Séance hommage à Winnie Madikizela-Mandela

Un documentaire et des controverses!  (Suivre le lien)

Le documentaire « autorisé » de la réalisatrice française Pascale Lamche sur Winnie Madikizela-Mandela a fait couler beaucoup d’encre et de salive en Afrique du Sud.

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Les archipels de Patrick Chamoiseau

Du 13 au 14 avril 2019 au MUCEM Entrée libre

Le Mucem invite l’écrivain et penseur Patrick Chamoiseau (prix Goncourt en 1992) pour deux journées de rencontres, lectures et spectacles. Il s’agit de revenir sur le parcours, l’œuvre et les thématiques chères à l’auteur : l’esclavage et la créolité, l’héritage d’Édouard Glissant et le « Tout-Monde », ainsi que la question migratoire, qu’il évoque avec force dans l’essai Frères migrants (Le Seuil, 2017).

Tout au long de ce week-end, l’installation Archipélique nous plongera dans les récits et les imaginaires de Patrick Chamoiseau.

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La charte des chasseurs

— Par Michèle Lamarchina —

J’avais bien l’impression que cette femme était folle. Depuis la Lybie, elle avait été rapatriée à Yaoundé par l’OIM, et voilà qu’elle atterrissait là comme une épave, abandonnée et hagarde. Que vaudrait son témoignage devant un tribunal? En fait, il viendrait s’ajouter à la multitude de témoignages oraux. Et puis ça ferait suite aux images recueillies par CNN, et ça, tout le monde l’avait vu. Ce qui l’emporterait finalement c’est l’abondance des documents, aussi confus soient-ils. La cohérence se manifesterait toute seule, au-delà du chaos des paroles. Et moi, avais-je besoin de légitimité pour recueillir ce témoignage? Je décidai finalement d’ouvrir mon téléphone et de la filmer pendant qu’elle racontait. Au pire je diffuserais son témoignage sur les réseaux sociaux. Voilà comment ça s’est passé. Il suffit de tendre l’oreille:

Je les ai vus tuer cet enfant, avec mes yeux je les ai vus. Ils l’ont jeté du haut du pick up. On était bien cinquante sur la pateforme, serrés et désséchés comme des harengs. J’ai hurlé et on m’a arraché aux autres et un gamin, je te jure que c’était un gamin , il m’a collé un coup de tournevis dans le visage, je te jure il voulait m’arracher un oeil.

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Politique et humanisme à la Martinique

Par Roland Tell —

Pour tout Martiniquais, qu’il soit noir, béké, indien, au-dessus du temps actuel, qu’on le veuille ou non, reste toujours l’esclavage des débuts historiques. Paraphrasant Nietzsche, on peut dire que c’est ce qui nous « meut et qui nous met en chaleur » dans la société d’aujourd’hui, en tous cycles d’évolution, comme en tous cycles de culture. Est-ce à dire qu’il est vain d’espérer un humanisme martiniquais, regroupant les races concernées, dans une dynamique historique d’émancipation politique ? Est-ce à dire qu’il est vain de vouloir faire peuple pour la liberté politique, et pour « l’ultime ivresse » de l’émancipation ?

Y aura-t-il un jour un humanisme martiniquais, un humanisme héroïque, transcendantal, se situant au-delà des intérêts sociaux et économiques, plus précisément dits de race et de domination ? Ici en Martinique, là où sont partout les amas d’ossements, à défaut d’ossuaires bien constitués dans nos villes principales, pour davantage fixer les martyrs dans la mémoire collective, et permettre ainsi bien des résurrections, par le témoignage et par le souvenir ! Par exemple, c’est en ignorante et en aveugle que la jeunesse martiniquaise, va, vient, quitte enfin l’île aux ossements dispersés – une île qui agonise aux yeux de tous, sans possibilités de travail, parce que l’économie du plus haut mal, celui de l’esclavage d’antan, des terres, des usines, des entreprises, attache désormais plus de prix à l’économie d’abondance dans sa production et l’exportation, qu’aux besoins et aux tendances de nos jeunes au chômage.

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4 février 2019 : 225e anniversaire de l’abolition de l’esclavage

À l’occasion du 225e anniversaire de l’abolition de l’esclavage
4 février 1794 – 4 février 2019

L’association des amis du général Dumas
et Claude Ribbe
vous invitent à vous rassembler symboliquement à Paris

Lundi 4 février 2019
à 12 heures 30
précises

devant le monument au général Dumas Place du général-Catroux 75017 Paris Métro Malesherbes ligne 3 bus 94

« Périssent les colonies plutôt que nos principes ! »

Robespierre

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Parutions : nouveautés du 16 juin 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

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Ambassade d’Haïti en France : activités culturelles du 30 mai 2018

Bonjour à tous,
Le nouveau Réglement Général Européen de Protection des Données (RGPD) est entré en vigueur le 25 mai dernier en Europe. À cette occasion, nous tenons à vous informer que l’Ambassade d’Haïti en France utilise et utilisera votre courriel uniquement pour vous informer des actualités culturelles haïtiennes en France, de ses projets et invitations électroniques. Nos listes ne sont jamais transmises à nos partenaires.
Si vous souhaitez toujours être tenu informé, vous n’avez rien à faire. Si vous souhaitez vous désinscrire, vous pouvez cliquer sur le lien « veuillez me désiscrire de la liste de diffusion », ci-dessous.
Si vous souhaitez vous inscrire, il suffit d’envoyer un mail à : serviceculturel.haiti.fr@gmail.com
Bien à vous,
L’équipe de l’Ambassade

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Les rebelles, les marronnes et le 22 mai

— Par Huguette Bellemare pour Culture Égalité —

Cette année-ci, pour le 170e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, la commémoration du 22 mai a revêtu un faste particulier. Pratiquement toutes les communes ont tenu à célébrer la lutte de nos aïeuls. Mais trois d’entre elles ont fait le choix de rendre hommage aussi à nos aïeulEs en sollicitant la conférence théâtralisée  » Rebelles et Marronnes, elles ont fait notre Caraïbe et les Amériques » de l’association féministe Culture Egalité.

En effet, à l’invitation des villes de Saint-Pierre, Fort-de-France et Saint-Esprit, les comédiennes de Culture Egalité ont interprété cette fresque historique que nous avons conçue pour rappeler le rôle des femmes dans les luttes qui ont constitué les peuples de notre archipel et de notre continent.

Elles étaient toutes là : la Reine Anacaona et la paysanne Lumina ; la Jamaïcaine Nanny et la Saint-Lucienne Flore , l’esclave Harriet et les libres de couleur de la Martinique… – toutes resituées dans l’histoire de notre pays et de notre région, par une narratrice . Elles étaient venues dire comment, en leur temps, elles s’étaient soulevées et avaient combattu l’occupation, l’esclavage, la colonisation ou le racisme pour arracher chacune des libertés dont nous disposons aujourd’hui.

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Grenoble et l’esclavage antillais, pour une lecture décoloniale de l’Histoire locale

— Par Ali Babar Kenjah —

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Voici la tranquilité assurée pour nos îles, tant pour la traite que pour la liberté des nègres il n’y aura de changements que dans l’Administration et la Justice. Nous avons envoyé à l’Assemblée Nationale notre lettre d’adhésion, au nombre de douze habitants de St-Domingue qui sommes à Grenoble, pour la remercier du décret favorable
qu’elle a rendu pour nos îles.
Antoine Dolle, dit L’Américain (3 avril 1790)

Abandonnez les colonies, au moment où vos établissements sont fondés sur leur possession, et la langueur succède à l’activité, la misère à l’abondance : une foule d’ouvriers, de citoyens utiles et laborieux passent subitement d’un état aisé à la situation la plus déplorable ; enfin, l’agriculture et les finances sont bientôt frappées du désastre n’éprouvent le commerce et les manufactures.
Antoine Barnave, (mars 1790)

 

La colonialité dans l’imaginaire des villes des France

La déconstruction des formes de domination qui accablent la société contemporaine impose à la pensée de prendre la mesure exacte du moment décolonial qui s’affirme chaque jour davantage comme le moment d’une convergence ; convergence théorique, qui pose la colonialité historique de l’État français comme matrice de ses pratiques sécuritaires contemporaines et comme noeud indéfectible de son alliance impériale avec la fraction mondialisée de la bourgeoisie nationale.

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Parutions : nouveautés du 6 mai 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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« Les routes de l’esclavage » : questions à Catherine Coquery-Vidrovitch

Alors que se profile le 10 mai prochain la « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions », et le discours du Président de la République le 27 avril à la Sorbonne, l’histoire de l’esclavage va bénéficier d’une forte visibilité avec la sortie simultanée d’un livre et d’une collection de documentaires, tous deux intitulés Les routes de l’esclavage. Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne spécialiste de l’Afrique et professeure émérite de l’université Paris Diderot-Paris VII, a participé en qualité de conseillère scientifique à la série documentaire qui sera diffusée à partir du 2 mai 2018 sur Arte. Dans un entretien avec le Groupe de recherche Achac, elle explique comment cette collaboration féconde avec les auteurs des films, Daniel Cattier, Juan Gélas et Fanny Glissant, a nourri le projet de son livre Les routes de l’esclavage, paru aux éditions Albin Michel.

Quelle a été votre approche pour produire cette vaste synthèse sur l’histoire de l’esclavage, qui traverse les siècles et les continents ?

La réalisatrice Fanny Glissant (petite nièce d’Édouard) a eu l’idée de ses quatre  films pour Arte sur ce sujet en lisant l’ouvrage que j’ai écrit en collaboration avec Éric Mesnard sur Être esclave, d’Afrique en Amérique (La Découverte, 2013).

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L’ art panse et repense le monde

L’édition 2017 des rencontres AKAA

— Par Max Pierre-Fanfan —

« Un jour on saura peut-être qu’il n’y avait pas d’art mais seulement de la médecine », confie JMG Le Clézio dans son ouvrage intitulé « Haï » (l’activité, l’énergie). Un véritable cérémonial de guérison magique qui arrache l’homme indien à la maladie et à la mort. Serait-il celui-là même qui jalonne le sentier de toute création? Et si l’art participait de la métamorphose? Je veux la vie réclamait le poète martiniquais Aimé Césaire. Je veux le seul, le pur trésor, celui qui fait largesse des autres, je veux la vie, fût-ce au prix de la mort.
L’artiste à l’instar du « medecine man » nous propose une plongée dans les profondeurs de l’être. Sa quête consiste en une mise à nu du divin par la connaissance introspective de l’âme, tâche humaine de l’art, sa raison d’être, démontrée par le voisinage de la mort qui lui est imposé. 

La répétition infernale

Lors de cette initiation apparaissent d’emblée les déterminations intimes de blessures ouvertes par des expériences convulsées peintes en feu( esclavage, colonisation, ségrégation, apartheid et leur lot de souffrances, de violences, d’humiliations, de crimes en tout genre).

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Parutions : nouveautés du 15 octobre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Publications : nouveautés du 20 février 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Quand Médée-Kali trouve place au Memorial Acte

— Par Scarlett Jesus —
La pièce de Laurent Gaudé, « Médé-Kali » est, à l’évidence, d’actualité. La preuve en est qu’elle a été mise en scène presque simultanément, en février 2016, au Théâtre de la mer (Joliette Minoterie), à Marseille, ainsi que dans le 93, à Montreuil-sous-Bois. Montée par la Cie Kamma crée par Karine Pédurand, elle a été jouée en Guyane, début novembre, puis à L’Archipel de Basse-Terre, en Guadeloupe les 20 et 21 janvier 2017, avant d’être présentée au public martiniquais le 24 janvier, dans le cadre du Festival des Petites formes, à L’Atrium. La voici revenue en Guadeloupe, ce vendredi 27 janvier, mais dans un lieu hautement emblématique cette fois, le Mémorial Acte. Nul doute que la réception d’une telle pièce dans ce « Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage », ne peut que se charger d’une coloration particulière. « Médée-Kali » peut-elle apporter une quelconque contribution à un vivre-ensemble harmonieux, permettant que s’opère, à travers l’horreur que suscite cette histoire tragique, la catharsis des sentiments de haine et de vengeance engendrés par l’histoire douloureuse de l’esclavage ?

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Parutions: nouveautés du 16 au 20 janvier 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Yékri n°3 – Janvier 2017

 —  Par Malika —
Yékri … Yékra ! Comme ce cri poussé par les conteurs au début des contes créoles d’antan lontan pour solliciter l’attention de leurs auditoires, la newsletter Yékri veut attirer l’attention sur la culture créole, sur les talents ultramarins au sens large. Elle reprend l’objectif de la newsletter Elokans dont elle se veut l’héritière : « représenter une effervescence kréyol en diffusant des informations socio-culturelles
liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. » (Véronique LAROSE, créatrice de la publication Elokans). Elle en reprend également les principes :

BOUCLAGE DE Yékri n° 04 de février 2017 : le vendredi 27 janvier 2017

CONDITIONS de diffusion de vos actualités socio-culturelles. Yékri paraît mensuellement. Ainsi, pour le relais de vos actualités, adressez-moi ces infos un mois avant :
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indications nécessaires : date et horaire, adresse précise de la manifestation, accès-transports,
personne(s) à contacter.
chaque structure, chaque particulier s’exprime en son nom propre.

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Je vous inscrirai alors aussitôt.

MERCI AUX CONTRIBUTEURS ET AUX LECTEURS DE YEKRI !

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L’esprit et la mentalité

— Par Roland Tell —

Les uns à côté des autres, tous assis en silence, dans la grande salle de conférence, prenaient progressivement conscience de la maladie de l’esclavage. Et ceux, dont ils avaient reçu semblable révélation, entre passé et avenir, retrouvaient, avec la vérité servie, tout l’héritage doctrinal, permettant d’en guérir. L’esprit collectif martiniquais est-il vraiment une émanation du monde invisible des esclaves africains ? Reste-t-il victime de ce dualisme fondateur entre l’origine et l’histoire, entre sa substance de peuple et les maux de l’esclavage? Où est la perfection ? Où est la dégradation ? L’intelligence moderne appelle-t-elle cette fascination de l’originaire ? Certes, n’est-il pas dépassé, inutile, ce positivisme affiché, qui s’attache à fixer pour toujours un état historique, datant de plusieurs siècles, à illustrer, comme causes originelles de maladie, les faits d’exploitation d’un racisme systématisé et légitimé, en provenance des pires théories de la dégénérescence, durant la période coloniale ? Tout l’avenir du peuple martiniquais serait-il contenu là, à l’origine des sacrifices humains de l’esclavage ? N’est-ce pas philosophie pessimiste que ce renvoi continuel à tous les sens cachés de cette période ?

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