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Jean Pruvost et la fabrique des dictionnaires, un modèle pour la lexicographie haïtienne

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

En Haïti comme ailleurs, le recours aux dictionnaires de la langue usuelle (Le Robert, Le Larousse, Le Littré, etc.) passionne tant les élèves, les étudiants que les enseignants. On prend plaisir à découvrir le sens des mots, on les suit dans leurs trajectoires migratoires et historiques, on voyage avec eux pour appréhender la signification des nouveaux mots, etc. Toutefois, très peu d’usagers des dictionnaires savent comment sont fabriqués ces imposants et indispensables livres de référence, selon quelle méthodologie et procédés ils sont élaborés, et en fonction de quelles qualifications des rédacteurs ils ont vu le jour. Selon nos besoins et nos ressources, nous faisons appel à l’objet-livre, au format papier, ou à l’objet-livre dématérialisé, au format électronique et accessible sur Internet, mais nous ignorons presque tout au chapitre de son élaboration. Règle générale, l’usager ne sait pas qu’il y a en amont du processus de fabrication des dictionnaires des linguites-lexicographes et leurs équipes, tous arrimés à la théorie de la lexicographie et à la modélisation de leur travail lexicographique : Jean Pruvost en est un fort instructif exemple.

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Parutions : nouveautés du 23 juin 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Défaite de la pensée en Israël.

— Par Jacky Dahomay —

choixAlors que les faits sont là, dans leur aveuglante nudité (Plus de mille personnes tuées à Gaza, notamment des femmes et des enfants, contre une cinquantaine de morts chez les Israéliens, essentiellement des militaires), les dirigeants de l’Etat d’Israël continuent de maintenir leur même argumentation : la faute en incombe au Hamas qui se sert des civils comme boucliers. Cet argument est repris par Roger Cukierman, président du CRIF, dans un article publié dans Le Monde du 22 juillet. S’il n’y a pas, selon lui, plus de morts du côté israélien, c’est qu’Israël protège sa population quand le Hamas utilise les civils palestiniens comme bouclier. Finkielkraut, dans une interview accordée au Figaro, déclare : « Si la civilisation de l’image n’était pas en train de détruire l’intelligence de la guerre, personne ne soutiendrait que les bombardements israéliens visent les civils (…) les souterrains de Gaza auraient dû être faits pour eux (les civils de Gaza) ».
Ces arguments peuvent avoir une certaine portée surtout lorsque le Hamas et plus largement les politiques palestiniens comme les dirigeants des pays arabes d’ailleurs, souvent travaillés par des extrémismes de toutes sortes, ne provoquent pas en nous de l’enthousiasme politique.

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Quelle sortie de crise pour l’UAG?

Question orale à Geneviève FIORASO Ministre de l’enseignement supérieur

— Par Gabriel Serville, Député de Guyane—

uag_guyaneMadame la ministre,
Voilà deux semaines que le pôle universitaire guyanais est paralysé par un mouvement de grève revendiquant une université de qualité et un changement de gouvernance. Catalysées par les difficultés rencontrées lors de la réouverture d’une licence professionnelle « protection de l’environnement ¬, ces contestations se sont vite répandues aux conditions difficiles que rencontrent les jeunes étudiants guyanais et le personnel qui les encadre. Alors que la Guyane compte 35 000 jeunes en âge de faire des études supérieures, seuls 2 720 étudiants ont effectué leur rentrée sur le sol guyanais. En effet, la plupart des jeunes bacheliers sont contraints, lorsqu’ils en ont les moyens, de s’orienter vers les campus antillais et les universités de l’hexagone, où ils sont, il faut le rappeler, considérés comme des étudiants étrangers. Dans une région où la population devrait doubler dans les 30 prochaines années, il n’est plus possible d’ignorer les difficultés de ceux qui en représentent l’avenir. Il faut dês aujourd’hui nous pencher sérieusement sur la gouvernance de l’UAG à court-terme et sur l’autonomie du pôle universitaire guyanais à long-terme.

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