— Par la redation de M’A —
La 53ᵉ édition du Festival Culturel de Fort-de-France laisse une impression en demi-teinte à propos des conditions d’accès et de la programmation, construite autour d’une philosophie du rapport à l’Autre, guidée par le sens du « donner et du recevoir », comme le précisait Didier Laguerre, le maire de la ville capitale, dans sa présentation. L’ensemble de l’équipe du festival s’est conformé à cette éthique, à une exception près. Les toutes premières qualités de ce festival sont, il faut le rappeler aux esprits chagrins, la multiplicité et la diversité des spectacles et autres activités proposées. Il est impossible pour quiconque d’en rendre compte dans leur totalité. Un autre aspect de ce festival est sa dimension populaire. Les spectacles se sont joués la plupart du temps à guichet fermé, mêlant des publics qui n’ont pas toujours l’occasion de se croiser et c’est suffisament rare pour être à l’honneur de cette manifestation. Deux spectacles antithétiques dans tous leurs aspects en témoignent : le premier, dans le domaine de l’hyper-professionnalisme, déplaçant les foules par milliers sur le confortable et prestigieux site de Tropiques-Atrium, et le second, à l’extrême opposé, dans le registre du semi-amateurisme, avec ses quelques dizaines de spectateurs dans un modeste centre culturel en bordure de la rocade, bercés par le ronronnement des voitures et des camions !