— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Réalisateur, Écrivain —
La Martinique n’est pas seulement un lieu, mais un acte qui arrache sur le chaos d’un milieu, des forces qu’elle condense, qu’elle rend visibles, qu’elle transforme.
Préparer un avenir pour ce pays, c’est prioritairement arrêter son dépérissement économique; c’est stopper le processus qui la conduit insensiblement mais inexorablement à la catastrophe.
Impérativement, tirer cette collectivité territoriale du mauvais pas où la conduit la vieille politique héritée du pacte coloniale. La contradiction va s’exercer et éclater au grand jour entre la forme politique nouvelle et la réalité économique, sociale, administrative qu’on n’aura pas eu le courage de modifier et qui, elle, reste post-coloniale. Ce pays est mal adapté de par sa structure aux conditions générales de l’économie moderne. Ce qu’il faut, c’est une véritable révolution économique; en tout cas, « quelque chose de neuf « , avait déjà réclamé en son temps Aimé Césaire.
Le vendredi 18 mars la ministre des outre-mer inaugurait dans son ministère le 70ème anniversaire de la départementalisation…A ce sujet, comment faire en sorte que l’histoire ne soit pas qu’une banque de données commémoratives?