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« Vivre », dans le sillage de la Compagnie Car’Avan

— par Janine Bailly —

Vu ce mardi 21 janvier, la deuxième création offerte sous le chapiteau, dans ce Festival 2020 des Petites Formes : le « Vivre » sous la direction artistique de Thierry Sirou, chorégraphe et metteur en scène, une production de la Compagnie Car’Avan. De celle-ci, nous avions déjà découvert, sur la scène du Théâtre Aimé Césaire en 2018, « Amniosphère », un spectacle singulier et qui « de la conception à la délivrance, restitue[ait] la prodigieuse amplitude des échanges émotionnels et physiques qui relient la mère, confrontée aux aléas de la vie, et le bébé à naître ».

Quand le spectacle « Vivre » commence, on devine sur la scène baignée dans une semi-obscurité des origines, deux présences, Elle et Lui. Homme, Femme. Rien d’autre. Les corps seuls, dans leur éphémère densité, pour occuper l’espace. Dans un premier temps, émouvant et beau, ces corps se cherchent, se trouvent et se perdent, se prennent et se déprennent. Ils s’imbriquent, puis se détachent, ils s’accordent puis se rejettent, et sous le pont des jambes écartées de l’autre, l’un parfois se glisse.

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Venezuela: « cinq heures » de queue pour payer avec la cryptomonnaie nationale

Caracas – « C’est une mascarade! », s’étrangle Leonor. Depuis cinq heures, cette retraitée fait le pied de grue devant un magasin de Caracas dans l’espoir de payer avec le demi-Petro, une cryptomonnaie vénézuélienne, que Nicolas Maduro a octroyée aux retraités pour Noël.

Au Venezuela, faire la queue n’est pas inhabituel. Entre 2014 et 2018, la grave pénurie de nourriture qui touchait le pays aux réserves de pétrole gargantuesques forçait les Vénézuéliens à s’armer de patience pour s’approvisionner.  

Depuis le début de l’année, oeufs, fruits et viande sont de nouveau disponibles dans les magasins. Mais c’est désormais aux stations-service que les files d’attente se forment à cause d’une pénurie d’essence et… devant les commerces qui acceptent les paiements en Petro, une cryptomonnaie lancée en février 2018 par le gouvernement socialiste. 

Nicolas Maduro a promis un demi-Petro à tous les retraités et fonctionnaires pour Noël. Ce « bonus » équivaut à 30 dollars, un petit mieux dans ce pays où l’inflation des prix en bolivars (200.000% cette année, selon le FMI) se double d’une hausse des prix en dollars. Les paiements avec le billet vert sont en effet de plus en plus acceptés, voire encouragés. 

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Sciences sociales : nouveautés du 15 décembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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« Le pouvoir sur scènes » de Georges Balandier

Pas de pouvoir sans  sa théâtralisation

— Par André Akoun —
L’ouvrage que nous donne Georges Balandier a deux intérêts : un intérêt théorique nous rappelant, à propos du pouvoir, que les faits sociaux ne sont. jamais des faits de nature, c’est-à-dire de simples rapports de force, mais des faits de communication et de langage, . des faits symboliques ; un intérêt conjoncturel,’ en nous rappelant, en cette période de campagne électorale (mais y a-t-il des périodes hors campagne électorale dans nos sociétés) ? le lien qui unit intimement pouvoir et spectacle.
Le livre veut montrer qu’il n’y a pas de pouvoir — jamais et nulle part — qui n’implique une théâtralisation, une mise en scène, un apparat ; qu’il n’y a pas de pouvoir nu et muet. Mais il -faut aller plus loin et’ refuser ce qu’une tradition politique veut croire : le pouvoir ne se réduit jamais au rapport de domination entre dominants et assujettis. Le « théâtre » qui l’accompagne n’est jamais un habit qui s’ajoute à la réalité du pouvoir pour la dissimuler. L’effet de pouvoir résulte de la théâtralisation elle-même.

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« Primitivismes; une invention moderne « 

— Par Philippe Dagen —

Dans un moment où l’histoire des cultures est en cours de réécriture et ne peut plus être réduite à la chronique des avant-gardes occidentales, et alors que les études postcoloniales ont plusieurs décennies d’ancienneté, une notion est demeurée jusqu’ici à l’abri de toute révision critique : primitivisme. Le mot est d’usage courant dans la langue de l’histoire de l’art autant que dans celle de la critique et du marché de l’art actuel. La notion dont il est dérivé, primitif, ne saurait plus être employée. Mais primitivisme résiste, fort de l’autorité qu’acheva de lui conférer une exposition célèbre du MoMA de New-York en 1984 et les noms de ses plus fameux artistes – Gauguin, Matisse, Picasso, Kirchner, Nolde, Kandinsky, Klee, Miró, Giacometti, etc. – et de ses plus illustres écrivains – Jarry, Apollinaire, Cendrars, Tzara, Breton, Éluard, etc. Aussi est-il nécessaire de mettre à nu tout ce qu’il contient de sous-entendus et de stéréotypes depuis que primitif, dans le dernier tiers du XIXe siècle, est une notion centrale de la pensée occidentale. Premier constat flagrant : le colonialisme des puissances européennes, avec ce qu’il suppose de racisme et de conquêtes, est la condition nécessaire du développement de l’ethnologie, de l’anthropologie et des musées.

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« Ennemis mortels : représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale »

Cette étude traite de la place de l’islam et des musulmans aujourd’hui, au regard de leurs représentations nées entre le XIXe siècle et la guerre d’Algérie par le biais des élites intellectuelles françaises. L’auteur montre comment la diffusion de stéréotypes présentant les musulmans comme dangereux et rétifs au progrès affecte encore le présent et l’islamophobie actuelle.

Rencontre avec Olivier Le Cour Grandmaison, politologue du passé colonial français

— Par Sabine Cessou —
C’est l’une des voix les plus critiques, en France, sur la question du passé colonial, mais pas forcément l’une des plus écoutées. Son dernier livre, Ennemis mortels, revient sur la construction des images péjoratives de l’islam et des musulmans.

Un pavé dans la mare ? Tel n’est pas vraiment l’effet recherché par le politiste français Olivier Le Cour Grandmaison avec son nouvel ouvrage, Ennemis mortels, représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale, à paraître le 17 octobre chez La Découverte. Ce livre tombe à pic, pourtant, tant les polémiques sont nombreuses, notamment au sujet des discours de haine du chroniqueur et essayiste Eric Zemmour.

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Trois films d’aujourd’hui : « Bacurau »,« Roubaix, une lumière », « Le Daim »

— par Janine Bailly —

Bacurau

Si par hasard vous subissiez le choc de la rentrée, que vous cherchiez un moyen d’adoucir le traumatisme, qu’à la télévision en famille vous préfériez les émotions distillées sur grand écran, alors ne manquez surtout pas la reprise, en cet octobre chaud, des « Séances VO » programmées par Steve Zébina, reparties cette année encore entre les salles de Madiana et celle de Tropiques-Atrium. Une reprise en beauté, avec trois premières projections qui ont fait salle comble, ou presque, qui ont été suivies dans une belle concentration et un profond silence que j’oserai dire assez inhabituel. Et si, en raison de la gravité des sujets abordés, nous n’en sommes pas sortis forcément le cœur léger, remercions le cinéma de nous ouvrir ainsi au monde, qu’il soit le nôtre ou celui des autres, qu’il soit torturé ou apaisé, qu’il nous laisse sidérés ou réconfortés d’une lueur d’espoir.

Les Brésiliens Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles, sans craindre les excès, dans Bacurau prix du jury au festival de Cannes 2019,  nous parlent d’un pays rongé par la violence, la corruption politique et la misère sociale, et ce pays souffrant est le leur.

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8ème édition du Festival « Ouvè Jou A »

Du 15 au 31 octobre 2019 à Schœlcher

L’A’zwel, en partenariat avec la ville de Schoelcher, présente la 8ème édition de son Festival « Ouvè Jou A », Festival International Enfance, Petite Enfance et Jeunesse du 15 au 31 octobre 2019.

Pour cette 8ème édition de son Festival « Ouvè Jou A », l’A’zwel proposera des spectacles de marionnettes, de théâtre d’objets, du conte et de la danse à destination des tout petits, des petits et des jeunes avec des spectacles accessibles dès 1 an. Cette année le festival se déroulera sur deux sites: le chapiteau mobile de Tropiques Atrium basé à l’espace Osenat et l’espace A’zwel, permettant de nombreuses représentations scolaires.

Le festival ouvrira un temps d’animation aux enfants et à leurs parents les mercredis 16 et 23 octobre avec au programme, ateliers théâtre, initiation aux arts du cirque et cinéma jeunesse.

L’A’zwel proposera de nouveau un temps d’échange pour les professionnels du spectacle et de l’enfance lors de d’une journée professionnelle le 19 octobre à partir de 9h.

Le programme est détaillé ci-dessous.

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L’insurrection du Sud et la justice coloniale

— Par Huguette Bellemare pour Culture Egalité —

L’Insurrection du Sud

Bref rappel des faits, Rôle des femmes

Septembre 1870, 22 ans après l’abolition : Un jeune artisan noir au travail, Lubin, est cravaché par un colon blanc qui estime qu’il ne lui cède pas le passage assez rapidement. Lubin porte plainte, mais il est débouté. Quelques jours après, il se fait justice. Il est alors condamné à 7 ans de bagne en Guyane. La population s’indigne, se solidarise avec lui et profite de la défaite de Sedan et de la proclamation de la 3e République pour réclamer justice. C’est le début d’une insurrection qui mobilise pendant 5 jours la petite paysannerie noire, et au cours de laquelle un béké particulièrement nostalgique de l’esclavage, Codé, est tué et des plantations, pillées et / ou incendiées.

Les femmes (très jeunes, en général) jouèrent un rôle important dans dette révolte. On connaît surtout le nom de Lumina Sophie, de Rosanie Soleil et de Madeleine Clem, mais il y en eut bien d’autres. Même si les autorités judiciaires (et un peu aussi leurs compagnons de lutte) s’efforcèrent de réduire leur participation au rôle d’appoint traditionnel, elles n’en payèrent pas moins par de lourdes peines (prison, déportation) la grande peur infligée aux possédants.

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Publications littéraires : nouveautés du 15 septembre 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Parutions : nouveautés du 16 juin 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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« Figures de l’animal ».

Le mardi 14 mai, à 18h, ESPE de Martinique

7° conférence du CEREAP, »Figures de l’animal« .

sur le thème
Intervenants : Lise Brossard, Frédéric Lefrançois et Henri Tauliaut.

Qu’est-ce qu’un animal ? La réponse à la question paraît simple : tout être vivant qui n’appartient pas à l’espèce humaine. Cette définition courte laisse pourtant des zones grises du coté du seuil où commence la vie et à l’autre bout où elle construit une frontière entre les espèces supérieures, dont la réalité s’amenuise sous l’effet de découvertes révélant des porosités tant en ce qui concerne l’habileté, que l’émotion, l’intelligence ou encore du langage.
Les récentes polémiques sur la souffrance animale, amplifiant celles antérieures portant sur l’usage des fourrures ou qualifiant de domination esclavagiste nos rapports aux animaux domestiques et plus encore familiers, montrent la fragilité et la complexité de notre position.

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Danser, jouer et relier les mondes

— Par Marina Da Silva —
Pour Hocine Chabira, qui en a pris la direction en 2017, l’ouverture du Festival Passages aux pays africains et caraïbéens va de soi « parce qu’avant qu’une partie de la population devienne blanche, nous avons tous été noirs ». C’est aussi une posture anti-Trump, alors les artistes invités viennent d’Afrique du Sud, du Burkina Faso, des Caraïbes, du Congo-Brazzaville, d’Éthiopie et aussi d’Irak, de Syrie, de Turquie et d’Europe. Le metteur en scène irakien Haythem Abderrazak a pu franchir la zone d’embargo, toujours à l’œuvre en matière de création, et présente la Maladie du Machrek, une adaptation d’Horace de Heiner Müller qu’il joue en tous terrains – Erbil, Bagdad, Redeyef en Tunisie, aujourd’hui à Metz, puis à Besançon. Avec ses comédiens irakiens rompus à un théâtre physique et total, il s’immerge avec des amateurs pour transposer le conflit entre les Horaces et les Curiaces dans la guerre irakienne qui a suivi le renversement de Saddam Hussein, où s’entre-déchirent Kurdes, chiites et sunnites, sous le regard satisfait des Américains.
l’univers ouaté de Leila va virer au cauchemar

Sur la Syrie, il ne faut pas manquer X-Adra, où d’ex-prisonnières jouent leurs propres témoignages de captivité et de torture dans la terrible prison de Damas pour avoir participé aux manifestations qui voulaient la chute de Bachar Al Assad.

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Le palmarès du Festival des Révoltés du Monde 2019

Le Prix du Public est revenu à « Au Nom du Père, du fils et des Esprits » réalisé par Dorothée Tromparent et Emmanuel Desbouige.

Un an après les Accords de Matignon, Jean-Marie Tjibaou était assassiné à Ouvéa.
Emmanuel est l’un des fils de Jean-Marie Tjibaou, figure politique du nationalisme kanak en Nouvelle-Calédonie. Il est parti sur les traces de son père, en quête d’informations sur cet homme qu’il a si peu connu. Emmanuel a interrogé ceux qui ont côtoyé ce leader d’exception, comparé par certains à Martin Luther King ou à Nelson Mandela. Un portrait qui prend une résonance particulière à quelques jours du référendum d’autodétermination.
Une plongée bouleversante au cœur d’un combat trop peu relaté, grâce au témoignage fort et très émouvant du fils du leader indépendantiste kanak. De nombreuses images d’archives – rares et souvent saisissantes – composent ce documentaire poignant. Un récit souvent déchirant, mais captivant de bout en bout.

Le Prix Jeunesse ​​​​​​ à « Sauvages, au cœur des zoos humains » réalisé par Bruno Victor-Pujebet et Pascal Blanchard.

Tout le monde n’a pas pu entrer dans la salle pour un voir un film coup de poing.

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Parutions : nouveautés du 14 avril 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

 

 

ENGRENAGES
Récit

Marie-Claire Buzy

Dyslexique, Engrenage, Adrian, Adrénaline, I Love you Lulu, Gainsbarre, Body physical… Avec une série de tubes sans concessions, Buzy a marqué nos années 1980, tant par sa musique que par son look ou son attitude.

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Sauvages, au cœur des zoos humains.

Un film choc… et des images qui choquent

— Par Roland Sabra —

La soirée d’ouverture du Festival International du Film Documentaire de Martinique (FIFDoM?) dont le thème, en cette année  2019, est « Les révoltés du Monde » a fait salle comble à Madiana. Tout le monde n’a pas pu entrer dans la salle pour un voir un film coup de poing.

Le titre en lui-même est une provocation: Sauvages au cœur des zoos humains». Le premier et les deux derniers termes sont inacceptables.

De 1820 à 1940 le système colonial a exhibé des hommes, des femmes et des enfants comme des sauvages, des monstres dans des enclos, des cirques, derrière des grilles dans des expositions universelles ou coloniales, dans de véritables zoos humains. Ils et elles s’appellent Petite Capeline, Fuégienne de Patagonie (Chili actuel), Tambo, Aborigène d’Australie, Moliko, Kali’na de Guyane, Ota Benga, Pygmée du Congo, Marius Kaloïe, Kanak de Nouvelle-Calédonie, Jean Thiam, Wolof du Sénégal. Six parmi les trente-cinq milles montrés comme des bêtes de foire, dans leur «animalité» à un milliard et demi de visiteurs en Europe et en Amérique du Nord.

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« Poussières[s] », de Caroline Stella, m.e.s. Nelson Rafaell Madel

12 & 13 avril 2019 à 19h 30 au T.A.C.

Mise en scène et scénographie Nelson-Rafaell Madel
Avec Damien Dutrait, Paul Nguyen, Caroline Stella, et Nicolas Cloche en alternance avec Brice Perda
Lumières Pierre-Emile Soulié
Musique Nicolas Cloche
Ingénieur son Pierre Tanguy
Collaboration aux costumes et accessoires Celia Canning
Dessin animé Marielle Guyot
Collaboration artistique Sarah Tick

Il était une fois…
Les contes sont un genre merveilleux. Pas uniquement au sens magique du terme. En effet, ils permettent de prendre un personnage, prince vaillant orphelin, fille désargentée mais valeureuse, animal maltraité et rusé ; de le mettre dans des situations périlleuses, rendre visite à sa grand-mère en passant par une sombre forêt, partir en quête d’un lointain trésor oublié ; de placer sur sa route tout un tas d’embûches, si possibles insurmontables, dormir chez un ogre mal luné, être coincé en haut d’une tour sans escalier ; de lui adjoindre un ou deux compagnons de route, chasseur assassin repenti, bonne fée aux pouvoirs limités ; d’éventuellement saupoudrer l’action d’une histoire d’amour, sans que celle-ci soit d’emblée gagnée ; et enfin de mélanger le tout pour voir comment notre héros réagit et s’il passe les épreuves pour arriver à poursuivre sereinement sa route.

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Parutions: nouveautés du 31 mars 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

 

 

LE VOYAGE DE LA « BELGICA »
Premier hivernage dans les glaces antarctiques

Alexandru Marinescu

Traduction de Matei Marinescu ; Préface de Claude de Broyer

A la fin du 19è siècle, un jeune officier de marine belge, Adrien de Gerlache, émet le projet de lancer une expédition scientifique à la conquête de l’Antarctique, encore fort peu connu.

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Le festival de marionnettes de Case-Pilote (édition 2019)

— Par Selim Lander —

Qui croirait que dans notre petite île plusieurs compagnies se consacrent à l’art de la marionnette ? Tous les deux ans, à l’initiative de Jala, Pilotine du nord bien connue pour ses livres pour enfants et ses marionnettes, se tient le festival BBM (« Bamboula, Bwabwa & Marionnettes »). Certains des spectacles du festival basé à Case-Pilote essaiment dans d’autres communes. L’édition 2019 réunit six compagnies dont quatre martiniquaises (« ZigZag » qui reprend Terre, fleur d’amitié présenté récemment à l’Atrium[i]), « La Case aux Bwabwa de Jala », « L’ïle des Marionnettes » et la compagnie Luc Peseu) auxquelles s’ajoutent deux « invités », le Dominicain Ernesto Lopez et les trois Bretons de « La Case ».

Si le rythme des récits paraît le plus souvent exagérément lent aux yeux d’un adulte – qui ne peut s’empêcher de comparer avec Yeung Faï, « The Puppet Show-Man », ce virtuose de la marionnette (chinoise) à gaine[ii] –, force est de constater que les enfants invités à assister aux différents spectacles ont semblé captivés de bout en bout.

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Cinéma – « Cold War », « Ultra rêve »

 — Par Selim Lander —

Cold War de Pawel Pawlikowski : magistral.

Au premier plan, une route et un grand arbre, le tronc nu presque jusqu’à mi-hauteur avant les branches qui forment comme une boule touffue ; derrière un champ de maïs avec un ciel gris, une pâle lumière d’hiver, même si l’absence de neige, les feuilles de l’arbre et le maïs appartiennent plutôt à la fin de l’été ; du vent dans les feuilles : cette image en noir et blanc résume à elle seule un premier aspect du film, son esthétique sobre et sombre à la fois : nous sommes en effet après-guerre, en Pologne, il fait froid, on porte des longs manteaux.

Autre image, un cœur de jeunes filles qui chantent a capella sur une musique traditionnelle ; la beauté de la mélodie, la fraîcheur des interprètes, leurs sourires mêmes ne parviennent pas à dissiper l’atmosphère pesante des pays de l’Est avant la perestroïka.

Une dernière image, une boite de jazz à Paris, une femme qui chante en polonais accompagnée au piano par son amoureux, polonais lui aussi.

Ces deux-là sont les personnages principaux du film de Pawlikowski – partiellement inspiré de l’histoire de ses propres parents – reparti avec le prix de la mise en scène lors du dernier festival de Cannes.

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Nannan poétic

Vendredi 26 octobre 2018 à 19h 30 médiathèque du Saint-Esprit

— Communiqué de Véronique Kanor —
Les ateliers de la Traaace saison 2 ont pris pris fin en juin. C’est maintenant l’heure de la restitution :
 
Vendredi 26 octobre, à 19h30, dans le jardin de la médiathèque du Saint-Esprit, avec Marlène Myrtil, Black Kalagan et Christophe Wosé Rangoly.
 
De tous les textes, nous avons extrait le nannan. Un concentré poétique de tous les mots, de toutes les émotions glanés à travers les centres-bourg du Lorrain, de Basse-Pointe, de Saint-Pierre, dans le jour grand ouvert comme dans celui tombé-flap sur Citron, sur la mer Caraïbe, par mornes et par vaux, dans les recoins des Anses d’Arlet, dans les bois d’Espérance et d’Émeraude, dans les plantations, devant les statues afros et les avions revenants.

L’idée d’écrire en marchant, c’est d’écouter l’écho du dehors dans son en-dedans, d’aller à la rencontre de soi-même et de partager son expérience, sa fantaisie, ses ressentis ou ses réflexions à travers des thématiques ricochant avec le territoire. En l’occurrence, cette année : nos monstres, le retour, le chaos-monde, Césaire, cette mer…, le rhum, les Afriques, l’enfance, la nuit, la (re)construction et l’abolition.

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Il est urgent de modifier les statuts de la collectivité territoriale de Martinique.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Tant en raison des limites démocratiques de sa conception et de son élaboration que pour les imperfections de son contenu, on a déploré à juste titre la mise en œuvre de la loi de juillet 2011 créant la collectivité territoriale de la Martinique (CTM). Il ne fait de doute pour personne que les anomalies statutaires sont les fruits amers de dispositions empruntées à la collectivité prévue dans le cadre de l’article 74 de la constitution. Aussi, l’issue des opérations électorales alambiquées de janvier 2010 a donné raison aux citoyens qui avaient vu dans l’organisation d’un référendum de rattrapage, le 24 janvier 2010, le refus d’accepter le verdict populaire du 10 janvier précédent. Ainsi, par un subterfuge institutionnel qui ne connaît pas d’exemple en France, le président de la République Nicolas Sarkozy réussissait à mettre la Martinique sur un cap institutionnel que les Martiniquais avaient massivement refusé, et ainsi satisfaire certaines ambitions locales.
Par ailleurs, en se laissant octroyer un nouveau statut, les élus autonomistes et indépendantistes qui n’ont jamais convaincu les électeurs du bien-fondé de leurs thèses se sont retrouvés en situation d’assistanat.

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Théâtre Aimé Césaire : présentation du programme 2018-2019

— Présentation par Michèle Césaire —

Trois ruptures est le titre du premier spectacle de cette nouvelle saison du Théâtre Aimé Césaire. Il annonce justement la thématique de notre programmation 2018 -2019 : La rupture, sociale, idéologique, créatrice.

On rit, on pleure, on s’interroge, on vit les émotions incontournables du théâtre comme l’ont montré de nombreux artistes, amuseurs avertis et baladins intemporels.

Vive le spectacle et que perdure sa liberté de ton.

Trois ruptures, La pièce de Remi De Vos, n’est pas une tragédie, mais plutôt, en raison de l’humour corrosif de l’auteur, une comédie, dramatique certes, mais surtout une comédie.

Cette saison est dédiée de fait à l’écriture théâtrale contemporaine, celle qui est ancrée dans la réalité d’aujourd’hui et qui rend le spectacle vivant. Le théâtre actuel, celui qui reflète notre société et ses composantes, peut bousculer et choquer, mais nous considérons qu’il est important de le promouvoir. Notre sélection de spectacles est révélatrice d’une grande envie de divulguer et de faire apprécier les écritures modernes, et par conséquent de ne pas éviter les paris culturels difficiles.

La volonté et la détermination à faire exister ce beau théâtre à l’italienne caribéen, dont la rénovation s’est arrêtée trop tôt puisque l’étage et les balcons demeurent fermés, s’expriment fortement dans notre programmation.

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Biguine Jazz Festival 2018

Le Biguine jazz Festival se positionne comme le festival de référence de Jazz Créole, en terme de révélations et de découvertes des régions d’Outre-Mer. Cette année il se tient sur trois jours, les 11, 12 et 15 août, à Schoelcher, Saint-Pierre et aux Trois Îlets en Martinique. Organisé par l’association Biguine Jazz et La Collectivité Territoriale de Martinique, le festival célèbre cette année 16 ans de vibrations, de swing, de découvertes et de révélations. Connaissant un succès croissant, le Biguine Jazz Festival  attend cette année près de de 2000 mélomanes et passionnés de cultures.

Voir le programme 2018

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Avignon 2018 Guillaume Corbeil – Dorine Hollier – OFF

— Par Selim Lander —

Nous voir nous : le choc !

Faire une pièce de théâtre de la mode des selfies ? On ne sait trop a priori ce qu’il faut en penser ; le titre n’est pas tellement engageant ; on demande à voir. Eh bien, on aurait tort de ne pas y aller (voir). Cette production d’une compagnie du Nord de la France est pour nous en effet jusqu’ici le choc du festival. Il faut dire que ce texte d’un jeune auteur québécois a été plusieurs fois primé et que ce n’est pas pour rien. Guillaume Corbeil est un pur produit de l’Ecole nationale de théâtre du Canada, à Montréal, avec un département « écriture » dont nous n’avons pas l’équivalent en France. Nous voir nous est construit comme un oratorio avec les comédiens qui se coupent constamment la parole, ce qui permet de passer sans encombre une phase d’exposition qui pourrait, sans cela, lasser. Chemin faisant, les personnages (cinq jeunes adultes, trois femmes et deux hommes, joués par cinq comédiens), très semblables au départ, se différencient les uns des autres, des histoires individuelles se dessinent jusqu’au dénouement.

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