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« Adaptations du texte littéraire américano-caraïbe : formes et enjeux »

Du 20 au 22 novembre 2019 Amphithéâtre Hélène Sellaye Campus de Schœlcher

Colloque International Pluridisciplinaire

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Programme

Jeudi 21 novembre

9h-10h : Atelier 4 : Littérature et cinéma

Jeudi 21 novembre

Modérateur : Patricia DONATIEN

=>Karen GENSCHOW, Université Goethe, Francfort : Amours postcoloniaux de la littérature au cinéma et d’Haïti à la France
Clarissa CHARLES-CHARLERY, Université des Antilles/Martinique : L’adaptation cinématographique de Macunaïma de Mário de Andrade : quelle perspective anthropophage ?
Line MENAGE, Université des Antilles/ Martinique : De Joseph Zobel à Euzhan Palcy : La Rue Cases-nègres quelles adaptations ?

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13ème Festival International Contes et Musique dans la Cité.

Du 8 au 20 octobre 2019

L’Association Martinique Images (AMI) est née en 2015. Elle porte depuis 2018 les grands projets initiés par l’association VIRGUL’. VIRGUL’ a posé une empreinte décisive dans l’univers artistique et culturel Martiniquais, pendant plus de vingt ans. Au moyen du Conte, son principal vecteur d’actions envers la population, du bébé à la personne âgée ; le même Conte au coeur du projet de l’AMI.
En héritière consciente du flambeau passé à l’AMI fermement engagée dans la voie du développement populaire par l’art et l’ouverture culturel à soi et au monde, l’AMI jouit d’ores et déjà, en quatre ans d’existence, de la reconnaissance de plusieurs partenaires, sous la forme de soutien financier, matériel ou collaboratif. Puisse l’AMI devenir une association socio-culturelle incontournable de la Martinique.
Elle bénéficie d’emblée d’un réseau étendu d’artistes et de professionnels du spectacle vivant. L’AMI crée des évènements ponctuels ou pérennes dans plusieurs domaines d’expression : Conte, Théâtre, Musique, Danse, Arts plastiques et utilise plusieurs supports pour développer son activité : spectacle, festival, exposition, intervention en milieu scolaire, en entreprise, ainsi que des ateliers animés par ses membres adhérents et bénévoles, ou par des artistes collaborateurs.

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On a encore oublié Madame Freud

Pour Ina Césaire

— Par Simonne Henry Valmore —

En visitant un jour le Musée international de l’esclavage de Liverpool, situé dans une ancienne zone portuaire, j’ai pu voir, sur les murs de l’exposition consacrée à l’abolition de l’esclavage, la photographie d’une femme, d’une seule, présente sur les murs. C’était celle de la petite couturière d’Alabama, Rosa Parks, figure incarnée de la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats -Unis. Mon regret fut de ne pas y voir, une autre femme, tout aussi emblématique, Suzanne Césaire. C’était pourtant l’occasion rêvée de la sortir de l’ombre, afin de la présenter, à un large public. Suzanne qui allait devenir, deux ans après la Rebelle d’Alabama, l’épouse d’Aimé Césaire, et qui aura eu comme lui, le même sentiment révolutionnaire de la vie. Celle qui avait épousé son crédo : dire’ non à l’ombre, et qui donna, magistralement, son renvoi à la poésie coloniale des premières lettres créoles qui souffraient alors d’un défaut de vision :

Mer bleue et soleil jaune

Suzanne fut l’âme du bureau de pensée créé dans l’enfer de la colonie. Membre à part entière de la même tribu poétique que Césaire, elle avait tout naturellement sa place à ses côtés, au Musée de Liverpool.

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Fanm kon Flanm

Anthologie de paroles de femmes de Martinique

Entendant faire la part belle à l’expression des femmes, et singulièrement des femmes de la Caraïbe, [Les éditions Cimarrón] ont décidé d’ouvrir |leur] catalogue avec un premier ouvrage qui se veut un symbole fort de leur démarche : une anthologie de paroles de femmes.
Le volume 1 de cette anthologie concerne les auteures de Martinique.
Le volume 2 s’ouvrira aux auteures du reste de la Caraïbe, en quatre langues : français, créole, anglais, espagnol.
Les auteures : elles sont une trentaine. Des femmes qui n’ont jamais publié mais dont nous avons découvert et aimé le coup de plume sur les réseaux sociaux, des écrivaines plus aguerries, connues et reconnues hors de nos frontières. Des femmes variées, singulières dans leurs expressions, leurs domaines de prédilection -de la plasticienne à la socio-anthropologue, de l’adjointe administrative à la diva du zouk, elles ont toutes, chacune, quelque chose à nous dire et qui résonne au plus profond de nous, femmes et hommes de la Caraïbe !
LES AUTEURES, PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE :
1. Widad Amra
2. Marie-Françoise Bernard
3.

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Festival Kanoas : temps dédié au théâtre de la Caraïbe en Île de France

11, 12 & 13 novembre 2016

festival_kanoasAu-delà des silences, le Festival KANOAS résonne comme une porte ouverte sur l’espérance et la rencontre d’un monde beau à venir.

Kanoas est inspiré du nom que les Arawaks donnaient aux embarcations qui leur permettaient de naviguer d’île en île.
Il se nourrit des pulsations sélectives qui font la Caraïbe; il porte la trace et le devenir, engendre la forme, le rire, le verbe… il transcende les pleurs pour en faire un bouquet sans porte ni frontière.
Le Festival KANOAS est notre invitation à goûter le privilège de la connivence que les artistes extirpent du chaos.
Jean-Michel MARTIAL
Le Festival Kanoas invite les arts vivants de la Caraïbe et du monde à voyager jusqu’à vous.
En cette année 2016, ils nous viennent de Cuba, de la Guadeloupe et de la Martinique, des Comores, de Mayotte, mais aussi de Montpellier ou de Paris…
Une programmation foisonnante où se mêlent contes, danses, lectures et théâtre dans un esprit de rencontre, d’ouverture et de partage.
Au-delà des limites et des frontières, nous transcendons les différences pour le plaisir de l’ailleurs et de la découverte.

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11 août 2015 : le centenaire de Suzanne Roussi

Le centenaire d’une pionnière

— Par Culture & Égalité* —

suzanne_roussi

« …Ma mère, assise, à la nuit tombée, auprès de nos lits,
Villa Week-End, Petit Clamart,
pour nous conter l’histoire éternelle, celle de Koulivikou, qui n’avait pas de fin
et dont elle inventait la suite chaque soir…
Ma mère militante avide de liberté,
sensible à toutes les douleurs des opprimés,
rebelle à toutes les injustices,
éprise de littérature et férue d’histoire,
nous imposant le silence lorsque notre père travaillait,
écrivant inlassablement, de sa mystérieuse écriture,
sur des feuilles blanches à l’en-tête de l’Assemblée nationale.
Ma mère, enseignante appréciée, bien que longtemps surnommée
la « Panthère Noire » par certains de ses élèves,
occupant toutes ses soirées à corriger des copies,
souvent agrémentées de dessins par les plus jeunes d’entre-nous,
Ce dont, loin de nous gronder, elle s’amusait.
Ma mère active féministe avant la lettre,
attentive à chaque progrès de la libération des femmes.
« Ta génération sera celle des femmes qui choisissent » m’a-t-elle dit un jour… »

Ina Césaire. Suzanne Césaire, ma mère

L’ENFANCE
Jeanne Anna Marie Suzanne Roussi naît le 11 août 1915 à La Poterie, aux Trois Ilets, où résident alors ses parents : Benoît Roussi, géreur à la fois de l’habitation sucrière et des ateliers de fabrication de pots, briques et carrelage de La Poterie et Flore, son épouse, née William, institutrice sur le même site, au plus près de la rue cases-nègres.

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Question de peau? Question de politique !

question_de_peauResponsabilité scientifique : Sylvie Chalaye

La saison théâtrale a été marquée par de vives polémiques autour de la « diversité » sur les scènes françaises. Depuis les manifestations liées à l’installation performance de Brett Bailey le débat s’est poursuivi avec la table ronde organisée au Théâtre de la Colline pour promouvoir le programme 1er Acte. Notre laboratoire s’interroge depuis longtemps sur la place accordée aux créativités afrocontemporaines dans la culture française. C’est dans le sillon de cette actualité que nous organisons notre Université d’été en Avignon en partenariat avec le Festival Off, la Compagnie Rualité et la Chapelle du Verbe Incarné.

La société française est largement polychrome, mais cette variété  des carnations et bien peu représentée sur les plateaux des théâtres nationaux et subventionnés par l’Etat. Les acteurs noirs sont nombreux et créatifs, néanmoins leur présence dans le paysage théâtral français reste invisible. Pour que la créativité des Afrodescendants fasse l’actualité, il faut qu’un événement soit associé à « leur condition », alors l’institution théâtrale rend hommage aux Antillais et aux Africains de France, on monte Les Nègres de Genet ou La tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire, histoire d’avoir un beau panel d’acteurs noirs, ou encore on décide de traiter du fait colonial et de l’esclavage et on convoque un événement commémoratif et dénonciateur avec son lot d’Afrodescendants en vedette et sans oublier les invitations festivalières à l’Afrique lointaine pour dépayser les spectateurs avec ses violences génocidaires, ses guerres, sa misère endémiques et ses rêves migratoires.

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« Instantanés d’infini » : un théâtre qui parie sur l’intelligence et la sensibilité

11 & 12 juillet 2015 au TAC de Fort-de-France à 19h 30

instantanes_infini-2—Par Roland Sabra —

Le théâtre d’ Annick Justin Joseph est empreint des conditions plus générales  d’émergence du théâtre en Martinique. Que serait celui-ci sans l’apport de la poésie césarienne ? Cette double filiation théâtre et poésie est au centre du travail « Instantanés d’infini » présenté dans le cadre du 44ème festival de Fort-de-France. La poésie est une échappée, une liberté, elle joue sur la polysémie, on comprendra que les rares endroits où elle est encore lue soient les lieux d’enfermements, comme les prisons. Le titre de la pièce d’Annick Justin Joseph est en lui-même énigmatique. Il tire du côté de l’oxymore. Comment ce qui est relatif à un instant donné peut-il être infini ? L’opposition des deux termes est redoublée par le pluriel d’instantanés et le singulier d’infini.
L’auteure ne cherche pas à rivaliser avec Césaire, Glissant etc. Non, elle n’a pas cette folie⋅ Elle en a certainement d’autres. La dimension poétique de son travail se situe dans une écriture théâtrale qui est davantage celle de la suggestion plutôt que celle de l’affirmation.

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Symposium Théâtre Caraïbe – Le Répertoire : le 09/11/2013 au Musée du Petit-Palais

theatre_scenePour la première fois depuis plus de vingt ans, auteurs et spécialistes du théâtre de la Caraïbe, seront réunis à Paris pour échanger autour de du théâtre caribéen et pour  le présenter au monde.
Ceux que l’Histoire a jadis séparés seront capables de se rassembler pour offrir au monde leur imaginaire, leur créativité et la force de leurs pensées.

Alvina Ruprecht, Marie-Noëlle Eusèbe, Jean-Michel Martial et toute l’équipe de la compagnie l’Autre Souffle sont en charge de ce colloque.

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Lettre ouverte des artistes martiniquais

lettre_ouverte Madame, Monsieur,
Les responsables politiques,
Nous avons l’honneur de vous interpeller sur un certain nombre de faits et par la même occasion vous livrer notre position et le regard que nous portons sur nombres de pratiques qui perdurent en Martinique dans le milieu artistique et culturel.
Des pratiques et attitudes non conformes aux usages qui voudraient que soient pris en compte sur un territoire, les travaux des professionnels des arts et de la culture du dit territoire, sauf qu’ici en Martinique, ces usages sont loin d’être appliqués car, des préjugés d’un autre temps, qui semblent être encore d’actualité, continuent d’alimenter les choix artistiques faits par tant de fonctionnaires hexagonaux déplacés, mutés ou nommés ici, en charge du développement culturel et artistique, et sans qu’ils ne soient accompagnés de personnes ressources de notre territoire, qui connaissent la valeur des artistes et techniciens martiniquais.

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Les premières rencontres dramaturgiques de la Caraïbe

 par Michel Dural* —

theatre_drameDu 22 au 24 octobre 2009, les « 1ères Rencontres Dramaturgiques de la Caraïbe » se sont tenues au Lycée Schoelcher dans la salle de théâtre Aimé Césaire, ainsi nommée il y a dix ans, à un moment où ni l’homme Césaire, ni son oeuvre, ni sa pensée ne faisaient l’unanimité à la Martinique. Schoelcher, Césaire, même combat? Le programme de ces « Rencontres… » prévoyait deux Tables Rondes avec comme thèmes « Le théâtre Jeune Public » et « Théâtre et actualité politique ». On ne pouvait rêver meilleur parrainage.
Ni meilleur espace que cette petite salle, avec ses murs noirs, son parquet noir et ses gradins rouges, où, depuis dix ans, les élèves martiniquais passionnés de théâtre apprennent à lire, à regarder, à jouer du théâtre, et à en parler.
Ils étaient là, d’ailleurs, ces élèves, dans les gradins où l’on aurait souhaité voir au moins quelques uns de ceux qui, à la Martinique, ont en charge le développement culturel et la promotion du spectacle vivant.
Ils étaient là sur scène, aussi, puisque c’est l’Option-théâtre du lycée qui ouvrait la manifestation par la lecture-mise en espace de « La robe de Gulnara », une pièce de l’un des auteurs invités, Ia québécoise Isabelle Hubert.

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Philippe Bourgade ou Comment photographier l’âme d’un peuple?

 — Par Roland Sabra —

Zaï mouillé.Elle lavait son linge et le voilà qui vient pour lui conter fleurette. Elle a sans doute cru qu’il était intéressé par ses talents de lavandière. Elle ne l’a pas très bien reçu.

Une superbe idée de cadeau : « L’Eau mémoire » de Philippe Bourgade

Il vous reçoit le jour de fermeture hebdomadaire de son exposition « Martinique des Mornes ». Il est venu pour vous parler de ce qui le tient debout, de ce qui lui donne sa verticalité, de son « objet petit a », si l’on peut en parler, dirait le psychanalyste. C’est d’une passion dont il est question, mais une passion tranquille, assurée, de celle qui donne sens à toute une vie, de celle qui donne l’impression de ne pas douter. Son chemin est celui-là, celui qui le fait gravir encore et encore les mornes de Martinique, de sa Martinique, à la recherche de ce qui serait son essence.

Il y a trois douzaines d’années de ça il est tombé amoureux d’un objet, un appareil photo. Le boîtier noir et son objectif, la densité de l’alliage du verre et du métal sous une forme compacte, le plaisir de le saisir, de l’avoir en main comme on a le plaisir d’avoir un vin en bouche, le poids de l’objet, l’impression de solidité et la fragilité des mécanismes qui le composent, l’objet comme un prolongement de soi, comme une pulsion, comme un concept à la limite du corps et de l’esprit.

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Les Fleurs du Ya Ax Thé – Quarante ans d’art sous le Fwomajé

30 septembre – 28 décembre 2024 – Tropiques Atrium Scène national

— Par Jean-Claude Duverger, Président du Conseil d’administration de Tropiques Atrium Scène nationale —

40 ans, de présence dans le paysage culturel martiniquais.
Merci au Groupe Fwomajé !
40 ans de présence efficiente, de volonté de concrétiser la nécessité de se regrouper.

Cinq hommes se sont réunis, pas dix, pas cent : « le plus petit canton de l’univers peut être l’expression de l’ensemble du monde ».
40 ans d’implication sans faille au service du médium culturel comme gage de réconciliation avec nous-même, une forme d’unification vers une démarche concertée de la valeur ajoutée martiniquaise, de ses atouts, de ses trésors dissimulés, de son esthétique singulière.

Et bien, je crois résolument, que c’est dans cette perspective partagée par toute une génération engagée, que naît le Groupe Fwomajé en 1984, avec l’idée prédominante de créer, sinon motiver une esthétique caribéenne, dont les soubassements seraient portés par cinq acolytes des arts visuels, autour de thématiques diverses : La réminiscence de l’art africain, la réflexion autour du vaudou (quimbois), définir un langage plastique autour de la langue créole et ses résurgences amérindiennes, faire rentrer l’objet amérindien au sein des maisons martiniquaises et autres.

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La « Semaine Bleue 2024 » à Schœlcher, Sainte-Anne, Le Diamant, & Fort-de-France

Du 1er au 5 octobre 2024

La « Semaine Bleue 2024 » à Schœlcher se déroulera du 1er au 5 octobre sous le thème : « Les voies d’un vieillissement réussi : quel engagement pour entretenir la flamme ? ». Cet événement, orchestré par le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), met à l’honneur les personnes âgées ainsi que leurs aidants à travers un programme riche et varié.

L’édition 2024 sera axée sur l’importance de maintenir une activité physique régulière, en mettant l’accent sur la nécessité de bouger au moins 30 minutes par jour. Que ce soit à travers des balades à vélo, des ateliers de relaxation ou encore des exercices de souplesse et d’équilibre, les seniors et leurs proches sont encouragés à participer activement pour favoriser un vieillissement sain. Ce programme est soutenu par des dispositifs locaux comme le Pass’Sport Santé Seniors (P3S) et le Pass’Hand’Inclusion (PHI) pour les personnes en situation de handicap.

Durant cette semaine, diverses activités seront proposées, allant des conférences et ateliers de création, aux actions de prévention en santé. Parmi les temps forts, la journée nationale des aidants du 1er octobre permettra d’échanger autour des problématiques liées à l’accompagnement des seniors.

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L’éphéméride du 29 septembre

16 septembre 1929 : le brusque réveil de la Pelée

Massacre de Babi Yar les 29 et 30 septembre 1941

— Par André-Marc Belvon —

Une vue de la ville de Saint-Pierre en 1929. – Archives Territoriales de Martinique

Il était environ 22 heures ce lundi 16 septembre 1929 quand une détonation surprenait les Pierrotins qui avaient fait le pari de rebâtir la ville martyre. Le cratère de la Pelée venait de vomir une grande colonne composée de vapeurs et de cendres. 27 ans après, le volcan se réveillait en grondant et en fumant.

«Les quelques nouveaux toits épars et les passants déjà nombreux rencontrés par les voies déblayées, semblent légitimer la confiance de ceux qui espèrent voir renaître la ville de ses ruines. La crainte du volcan chez beaucoup a disparu (…) ». Ces quelques lignes sont de Gustave Thomas Louis Achille, premier Noir en 1905 à être reçu au concours d’agrégation d’anglais, ancien président de l’Union des sociétés martiniquaises des sports athlétiques (USMSA) (Lire Mémoire Sensible du 22 octobre 2021), dont le stade de Bellevue porte le nom. Elles sont extraites d’une étude qu’il a publiée en décembre 1915, dans le Bulletin d’Histoire de la Martinique N°8.

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Le patrimoine foyalais à visiter

À Fort-de-France

Exposition La Martinique des années 1972-1974 : au delà de la carte postale, témoignage photographique de Betty Raphelli.

– Visite de l’exposition photo + ateliers sur les différents types de bateau qui ont abordé La Martinique

* Dimanche 10h-12h30 : chasse au trésor pour les enfants dès 8 ans

> Musée d’Histoire, boulevard Général de Gaulle à Fort-de-France

* Samedi 21 et dimanche 22 septembre de 9h30 à 16h

– Contact : 0596.63.85.55.

Antan lontan

Projection du film An tan lontan de Patrick Baucelin.

En 1860, il n’y a pas d’eau courante, pas d’électricité, pas de gaz, pas de commerce, pas de routes… c’était un temps incessant de dur labeur, où la vie n’était pas facile, mais où les gens étaient tenaces, vigoureux. Ingéniosité, solidarité et débrouillardise assurent de quoi vivre décemment. Puis la vie, se voit bouleversé par l’arrivé des inventions, des nouveaux moyens de transports, de communication…

> Samedi à 16h et à 19h – Tropiques Atrium : 6 rue J-Cazotte à Fort-de-France

– Gratuit avec ticket à retirer à partir de 14h30 – Infos 0596.70.79.29.

Exposition : Fort-de-France 2050

Au PATIO19 (photo) : café coworking culturel destiné aux professionnels créatifs du monde de la culture, du patrimoine, de l’architecture et de la vie urbaine.

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Hommage à Mona

21 septembre 2024 à 19h , place le la Mairie au Gros-Morne

Avec : Robert Mavounza, Michel Sauvage, Charles Millon Desvignes, Taylor Licide, Fulbert Adélaïde, Déborah, Magali e Puisard, Philippe Demarre, Manzl Krys, … accompagné pa le groupe Anzi Anzan
Infoline: 0696 024 652

Eugène Mona, de son vrai nom Georges Nilecam, est une figure emblématique de la musique martiniquaise, né le 13 juillet 1943 au Vauclin, au sud-est de la Martinique. Véritable chantre de l’identité créole, Mona(*) incarne un artiste aux multiples facettes : flûtiste virtuose, chanteur engagé et compositeur avant-gardiste. Surnommé « le Nègre debout » ou encore « l’homme aux pieds nus », il a su fédérer les sonorités traditionnelles de son île, tout en explorant de nouveaux horizons musicaux.

Un artiste créole universel
Mona se revendiquait comme un artiste profondément enraciné dans la culture créole, tout en ayant pour ambition de toucher l’universel. Sa musique reflète cet ancrage martiniquais, mêlant bèlè, haute-taille, biguine, mazurka et valse créole avec des influences de jazz, blues et musique classique. Avec sa flûte des Mornes, un instrument traditionnel martiniquais qu’il a appris auprès de Max Cilla, il unifiait les rythmes de l’île et les tambours traditionnels, y incluant même des sonorités tamoules.

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Algérie, ce pays presque mien

— Par Gary Klang —

Lorsque mon ami-frère Karim Akouche m’incita à écrire un texte sur l’Algérie, j’ai tout de suite accepté car ce pays presque mien me tient autant à cœur qu’Haïti, la France ou le Canada.

Je suis né en Haïti. Ma mère et mes grands-parents maternels sont eux aussi nés dans cette île, ce qui fait de moi un vrai natif natal, comme on dit là-bas. Tandis que mon grand-père paternel a vu le jour à Bône (Annaba) en Algérie, le 6 septembre 1883. La guerre de 1870 chassa Napoléon le Petit, mais aussi mon arrière-grand-père de Metz, en Alsace-Lorraine. Voici ce qu’en dit mon grand-père, Charles Klang, dans ses Mémoires :

« Pieds nus dans la neige et sous la rigueur du froid en hiver, c’est ainsi qu’il (son père Louis-Arthur) s’est battu. A la reddition de Metz, où il se trouvait alors, les Allemands lui offrirent le choix : ou demeurer à Metz et devenir Allemand, ou laisser la ville dans les 24 heures. Avec plusieurs compatriotes, il décida, abandonnant tous ses intérêts, de partir pour l’Algérie.

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L’autonomie en question ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’autonomie des territoires d’outre-mer est aujourd’hui remise en question par certains experts politologues , et la situation en Nouvelle-Calédonie en est un exemple frappant. Ce territoire français, autrefois prospère à cause de l’industrie du nickel aujourd’hui en faillite et souvent cité comme modèle de développement dans la région, se trouve désormais au bord du gouffre, englué dans une crise économique, sociale et politique profonde. En Nouvelle-Calédonie, c’est toute la filière nickel la principale ressource qui est en difficulté. Mais la première fermeture est celle de l’usine du Nord .Le problème du nickel calédonien, c’est qu’il coûte trop cher. Le coût de l’énergie, le coût de la main d’œuvre est élevé. L’usine du Nord géré par les indépendantistes kanaks fermera donc ses portes le 31 août laissant près de 2000 personnes sur le carreau . C’est un nouveau coup dur pour l’économie calédonienne, déjà exsangue avec plus de 20000 chômeurs supplémentaires, et la fin d’un rêve pour certains indépendantistes, qui voyaient dans le nickel la clef de l’émancipation. Et derrière la fermeture de l’usine du Nord, c’est bien un rêve qui se brise pour les Kanak et un choc politique et social terrible.Cet

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PPM : pères socialistes, pourquoi nous avez-vous abandonnés ?

— Par Yves-Léopold Monthieux 

« Quand les indépendantistes font élire un assimilationniste », annonce cet auteur qui évoque l’appel de l’indépendantiste Francis Carole à voter pour la socialiste Béatrice Bellay au second tour des dernières élections législatives de Fort-de-France. Ce cri rappelle l’époque funeste où un autre débarquement annoncé sur la ville n’avait suscité aucun hallali. La menace avait conduit le Parti progressiste martiniquais (PPM), le parti du chantre de la négritude, au plus odieux des stratagèmes électoraux : l’utilisation de la couleur de la peau, noire, d’un opposant politique. Le souvenir de cet épisode racial ramène au rang de pipi de chat celui subi par Johnny Hajjar, hier au conseil général, aujourd’hui au sein du PPM. Idem dans Le progressiste, la présentation d’un transfuge du parti sous des traits animaliers ou même les bruits nauséabonds entendus lors de la succession d’Aimé Césaire à la tête de la ville. Pas plus aujourd’hui qu’hier ou avant-hier les grands esprits ne s’en sont offusqué.

Cela change de la capacité d’étonnement qu’à l’épreuve de vérités d’évidence, la classe politique martiniquaise manifeste envers ses acteurs.

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L’éphéméride du 28 août

Abolition (partielle) de l’esclavage dans l’Empire britannique, par le Slavery Abolition Act le 28 août 1833.
Assassinat raciste d’Emmett Till par Roy Bryant et J.W. Milam le 28 août 1955

Le Slavery Abolition Act 1833 (citation 3 & 4 Will. IV c. 73) est une loi du Parlement du Royaume-Uni qui abolit en 1833 l’esclavage dans la plus grande partie de l’Empire britannique, à l’exception des « territoires appartenant à la Compagnie anglaise des Indes orientales » et des « îles de Ceylon et Saint Helena ».
Une abolition graduelle
En 1833, le flot des pétitions déposées au Parlement britannique réclamant l’abolition de l’esclavage devint particulièrement spectaculaire : le gouvernement en reçut cette année-là plus de 5000 réunissant au total plus d’un million et demi de signatures. Un consensus se dégagea dès lors pour proclamer l’abolition légale de l’esclavage dans les colonies britanniques. L’Abolition bill, voté par le Parlement britannique le 8 août 1833 fut confirmé le 28 août par le roi Guillaume IV4.

Afin de ne pas provoquer dans les colonies de plantation un choc économique trop brutal – et accessoirement atténuer la sensibilité des Members of Parliament aux arguments antiabolitionnistes des planteurs -, le texte prévoyait une abolition graduelle.

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Guadeloupe : Entre héritage idéologique et défis économiques modernes

Comment et pourquoi la pensée intellectuelle politique et économique a été stérilisée en Guadeloupe, et quelles seraient les perspectives de renouvellement ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis la transformation de la Guadeloupe en département français en 1946, l’île a connu des mutations profondes sur le plan économique, social et politique, menant à une amélioration notable du niveau de vie de sa population. Pourtant, derrière cette apparente réussite se cache une réalité complexe où les inégalités, les frustrations et les tensions sociales continuent de se creuser, alimentant le spectre d’une crise économique et sociale de grande envergure à horizon 2030. Ce paradoxe, où progrès matériel et instabilité sociale cohabitent, s’explique par une combinaison de facteurs historiques, économiques et politiques.

Les années 60 et jusqu’à fin 70 ont été une période charnière pour la Guadeloupe, marquée par l’écho des luttes de décolonisation dans les pays du tiers-monde et la montée des revendications identitaires et politiques au sein de l’archipel. À cette époque, le contexte international était dominé par les luttes d’indépendance en Afrique, en Asie et en Amérique latine, ainsi que par la montée du mouvement des non-alignés.

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1 jour – 1 mot

— Par Patrick Chamoiseau —

23/08/24
Une carte de « Citoyen Indien d’Outre-mer » pour les Martiniquais d’ascendance indienne
C’est une mise en œuvre de la complexité de la » Relation » qu’a proposée Glissant :

nul ne saurait être enfermé dans un monolithe identitaire, une culture, une langue, un territoire ou une nation…

Notre arbre relationnel individuel est un rhizome, une liane, un feuillage et un souffle du vent..

C’est sans doute pourquoi Césaire disait : la chose à espérer, c’est le vent….😇🥰P.C.

23/08/24
Tiède petit matin de vertus ancestrales

Sang ! Sang

tout notre sang ému par le cœur mâle du soleil…

ceux qui savent la féminité de la lune au corps d’huile
l’exaltation réconciliée de l’antilope et de l’étoile
ceux dont la survie chemine en la germination de l’herbe !..

Aimé Césaire.

21/08/24

Indépendance de la pensée et de l’action dans l’interdépendance assumée et maîtrisée : Faire- Pays

… je défends le principe que, tant qu’il manquera un élément de détail de la totalité-monde, la relation ne sera pas accomplie, de même en matière de politique – et sur ce plan, je peux dire que, c’est vrai, j’ai évolué – je défends clairement l’indépendance dans l’interdépendance.

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JO : Nous avons tous été Guadeloupéens !

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Après le grand bravo qu’a suscité, en Martinique aussi, l’impressionnant succès des champions guadeloupéens aux JO de Paris, tous les Martiniquais ont la question au bout de la langue. Comment un aussi grand succès des Guadeloupéens aux jeux olympiques de Paris a-t-il été possible ? Pourquoi, en comparaison et malgré l’exception de quelques enfants d’origine martiniquaise issus du BUMIDOM, assiste-t-on à une absence aussi évidente de la Martinique à la fête ? On est tenté de répondre que c’est le résultat de deux politiques inverses, datant de la même époque, au début des années 1980, l’une basée sur l’auto-exclusion, l’autre sur la participation. L’une, sur la prépondérance des idéologies, l’autre, la prédominance des hommes et des femmes. La prépondérance des utopies sur les réalités, en Martinique, une appréciation plus mesurée de ces notions, en Guadeloupe. Ainsi de la présence ou non de ministre martiniquais ou guadeloupéen au sein du gouvernement français, notamment dans le domaine du sport : sujet réglé en Guadeloupe, tabou en Martinique. On est invités à n’en tirer aucune conclusion : le “lui c’est lui moi c’est moi” est de rigueur.

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Frères Volcans

(À propos du livre Aimé Césaire, René Ménil, l’entretien infini, d’André Lucrèce – éd.Le Teneur).

— par Georges-Henri Lèotin —

Les jeunes générations arrivent toujours dans un monde bien vieux. Avec parfois l’illusion que l’Histoire commence avec elles. Le livre d’André Lucrèce, Césaire/Ménil, l’entretien infini, qui peut contribuer à dissiper cette illusion, se présente comme :

– l’histoire d’une amitié (amitié littéraire, et politique, malgré des divergences)

– une chronique de la résistance intellectuelle au nazisme et à la Collaboration à la Martinique, collaboration dont le tristement célèbre Amiral Robert était le représentant.

LES ARMES MIRACULEUSES

Les 2 citations placées en exergue du livre de Lucrèce donnent le ton. Elles évoquent l’importance et la force de la Poésie dans les sociétés humaines. Le poète n’est pas un doux rêveur marchand d’illusions. Un recueil important d’Aimé Césaire s’intitule « Les armes miraculeuses », indiquant la puissance de la poésie comme instrument pour changer le monde, autant, voire plus que les armées. A condition bien-sûr qu’il ne s’agisse pas de la poésie que nous avons appelée doudouiste, embellissement mensonger de la réalité qui perpétue les dominations en les masquant.

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