179 search results for "Raphaël Confiant"

La prégnance du lieu dans la Caraïbe

les 14 et 15 avril 2016

Co-organisateurs : Cécile BERTIN-ELISABETH et Dominique BERTHET

Amphithéâtre Hélène Sellaye, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

Université des Antilles, Campus de Schoelcher

Jeudi 14 avril

8h00 : Accueil.

8h15 : Ouverture officielle avec Mme Corinne MENCE-CASTER, Présidente de l’Université des Antilles ; M. Jean-Emile SYMPHOR, VP Pôle Martinique et M. Raphael CONFIANT, Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines.

8h45 : Ouverture scientifique avec Cécile BERTIN-ELISABETH, PR, UA et Dominique BERTHET, PR, UA, co-organisateurs

9h15 : Invitée d’honneur : Luz SEVERINO, plasticienne (République Dominicaine) : Dialogue avec Cécile BERTIN-ELISABETH :

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Les Nouveaux Maîtres de la parole créole

les_nvx_maitres_parole_creoleSous la direction de Diana Ramassamy
Photographies de Anne Chopin

De génération en génération, la parole ravive le conte, le sublime, et lui permet de perdurer sans jamais s’essouffler. Les conteurs de Martinique, de Guadeloupe et de Guyane sont les témoins d’un genre littéraire toujours vivant et encore très répandu dans les sociétés créoles. S’inscrivant dans la tradition orale, le conte est un art qui mêle poésie, théâtre et un peu de magie..

Les Nouveaux Maîtres de la parole créole font écho à l’ouvrage de Raphaël Confiant, Les Maîtres de la parole créole, publié il y a une quinzaine d’années aux éditions Gallimard. Ce dernier ouvrage avait recueilli les voix de conteurs traditionnels, le plus souvent créolophones unilingues et donc peu ou pas du tout alphabétisés, La plupart d’entre eux étant à l’époque septuagénaires ou octogénaires.

Aujourd’hui, c’est une nouvelle génération de conteurs qui prend la relève et assure la transmission de cette tradition. Diana Ramassamy et la photographe Anne Chopin sont allées à leur rencontre pour saisir leurs voix et leurs gestes, qui fascinent tant leur public et le transportent dans un temps hors du réel.

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Carnation et incarnation au théâtre vues par Patrick Chamoiseau

patrick_chamoiseauCet article a été initialement publié sur africultures.com, que nous vous invitons à visiter.

Patrick Chamoiseau, célèbre écrivain martiniquais, prix Goncourt pour Texaco en 1992, l’un des représentants de la Créolité avec Raphaël Confiant et Jean Bernabé, disciple inconditionnel d’Édouard Glissant, est indéniablement plus connu pour son œuvre romanesque que pour son œuvre théâtrale. Beaucoup ignorent en effet que l’auteur de Solibo le magnifique et Biblique des derniers gestes est aussi dramaturge. Ses pièces témoignent de l’intérêt de l’écrivain pour le conte, la langue créole ainsi que de son engagement politique contre le colonialisme et le néo-colonialisme : il s’inspire du théâtre grec antique avec sa première pièce écrite en 1975, une adaptation d’Antigone de Sophocle transposée dans le contexte indépendantiste martiniquais des années 70 ; il oppose les représentantes de la tradition orale antillaise et occidentale avec Manman dlo contre la fée Carabosse publiée en 1982; il confronte les croyances populaires antillaises au rationalisme cartésien dans Un dimanche avec un dorlis, pièce jouée en 2004 au festival d’Avignon dans une mise en scène de Greg Germain. Son théâtre offre aussi des réflexions sociologiques et politiques sur le monde du théâtre aujourd’hui, comme en atteste sa dernière pièce Audition sur l’esclavage, écrite en 2005 et encore inédite, où Chamoiseau s’interroge sur la couleur de peau au théâtre, sur le lien problématique entre carnation de l’acteur et incarnation du personnage.

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« Une nuit d’orgie à Saint-Pierre Martinique »

une_nuit_orgie_st-pierre « Une nuit d’orgie à Saint-Pierre Martinique » a été publié en 1893 par un certain Effe Géache ou F.G.H., dont l’identité n’a jamais été découverte.
L’histoire se déroule dans le « Paris des Antilles » encore appelé la « Venise tropicale» ou le « Sodome américain », qu’était alors Saint-Pierre, la capitale de l’île de la Martinique.
Ce roman met en scène les us et coutumes amoureux de cette ville peu avant sa destruction par l’éruption de la Montagne Pelée.
Les aventures érotiques de Hubert, Jules et Philippe, les compères d’Une nuit d’orgie, « mêlent toujours – selon Raphaël Confiant – la débauche au comique, le stupre à la rigolade la plus franche ». L’intérêt de cet ouvrage réside moins dans l’intrigue que dans la richesse de son vocabulaire imagé et épicé ; le créole apporte notamment gourmandise et gaieté à cette oeuvre sans égal.

Lire un extrait :
Le port de Saint-Pierre est magnifique tant par l’immobilité de la mer dans la belle saison que par sa forme gracieuse.
Quoi de plus beau, en effet, que le quart de cercle que la vague a creusé sur la plage de la ville montueuse et mal pavée, et les petites lames qui, couronnées de blanches écumes, viennent mourir presque sans bruit sur un bord de sable gris ?

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Saint-Joseph : inauguration de la fresque réalisée par Louis Laouchez

— Par Raphaël Confiant —

fresque_laouchezMesdames, messieurs,

C’est un grand honneur que me fait aujourd’hui l’immense Louis Laouchez en m’invitant inaugurer cette fresque qu’on ne se serait pas attendu à trouver en milieu rural, au beau mitan de cette végétation luxuriante qui nous entoure. Qui dit fresque dit en général bâtiment public et milieu urbain. C’est que fondateur avec Serge Hélénon, de l’école négro-caraïbe, cela en 1970, à Abdijan, Louis Laouchez s’est montré tout au long de sa trajectoire artistique un innovateur, quelqu’un qui n’a jamais hésité à « faire » à contre-courant et quand j’emploie le terme général de « faire », c’est bien pour exprimer l’étendue de son savoir-faire qui va de la céramique au dessin, du collage au travail sur bois, de la peinture sur toile à la fresque laquelle justement nous réunit aujourd’hui.

Oui, homme du contre-courant car il a osé réactiver deux des plus importantes composantes de notre culture, deux composantes enfouies, minorées, voire méprisées : la composante caraïbe et la composante africaine. S’agissant de la première, elle est pourtant partout présente dans notre quotidien : dans le four à charbon, dans le jardin caraïbe, ancêtre du jardin créole, dans la poterie, dans la vannerie, dans la pêche et dans notre créole : « kouliwou », « balawou », « watalibi », « zanma », « kachiman », « mabouya » etc…

Edouard Glissant avait cette formule magnifique : « La culture caraïbe n’a pas disparu, elle a désapparu ».

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Le créole : une obligation d’expression

— Par Pierre Pastel* —

pousse_creoleAu moment où le Président de la république vient d’annoncer son intention d’engager la procédure de ratification de la charte européenne datant de 1992, faisant obligation aux États signataires (dont le France) de reconnaître les langues régionales et minoritaires, le sociologue Martiniquais Pierre Pastel* nous fait découvrir, en quelques clichés, le créole dans sa lutte pour  éviter l’étouffement face au français et face à la mondialisation culturelle.

Lajol pa bon ba’w é i bon ba mwen ?

Qu’est-ce qu’exister pour un homme si ce n’est de s’exprimer par tous les moyens qu’il a à sa disposition, de dire au monde « son monde » d’abord  tel qu’il a été façonné par son environnement premier ? Exister c’est vivre certes, mais c’est d’abord un réflexe congénital de respiration. Respiration pour … vivre avec soi et au milieu des autres. Peut-on donc attendre d’un homme qu’il vive épanoui sans respirer ? Non.
Il en est de même pour tout groupe humain habité par sa culture racine, sa langue poto mitan, véhicule complice par lequel et avec lequel il se sait exister et se signale.

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« Bouki fait gombo » : histoire d’une plantation en Louisiane

— Par Michel Herland —

BoukiFaitGomboNous avons présenté ailleurs le mémorial de l’esclavage inauguré récemment sur le site de la Plantation Whitney en Louisiane[i]. Ibrahima Seck, son directeur scientifique, a consacré à l’histoire de la plantation un livre intitulé Bouki fait Gombo[ii]. Si le sous-titre est explicite, il n’en est pas de même du titre, compréhensible seulement pour qui connaît le proverbe entier (Bouki fait Gombo, lapin mangé li), proverbe dans lequel l’auteur propose de voir la description imagée de l’exploitation telle qu’elle existait en particulier dans les sociétés esclavagistes. Le brave bouc qui prépare à manger[iii], ce serait l’esclave et le lapin qui s’en régale serait le maître.

Cette interprétation proposée par I. Seck dans l’Introduction à son livre paraît néanmoins sujette à caution car le proverbe – dans ses diverses variantes et depuis ses lointaines origines au Sénégal où la hyène se trouve opposée au lapin – met traditionnellement en scène la ruse et non la force. Or c’est cette dernière qui est à la base de la société esclavagiste. Lafcadio Hearn, qui donne ce proverbe dans son Petit Dictionnaire des proverbes créoles, note qu’il résume un grand nombre de contes mettant en scène Compé Bouki épis Compé Lapin[iv].

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Peintres de Martinique

Par Selim Lander

La peinture en martiniqueLa Peinture en Martinique, sous la direction de Gerry L’Étang, préface d’Alfred Marie-Jeanne, Conseil régional de la Martinique et HC Éditions, Paris, 2007, 376 p., 50 €.

Pratiques artistiques contemporaines en MartiniqueEsthétique de la rencontre (I), par Dominique Berthet, L’Harmattan, Paris, 2012, 201 p., 21 €.

Ernest Breleur, texte de Dominique Berthet, préface de Jacques Leenhardt, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2008, 192 p., 45 €.

Hélénon – Lieux de peinture, texte de Dominique Berthet, préface d’Édouard Glissant, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2006, 192 p., 45 €.

Louis Laouchez, textes de Joëlle Busca et de Jean Marie-Louise, préface de Bernard Zadi Zaourou, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2009, 208 p., 45 €.

Grâce au mécénat du Conseil régional d’une part, de la Fondation Clément d’autre part, quelques beaux livres permettent de se faire une bonne idée de la production picturale martiniquaise. L’ouvrage plus modeste de Dominique Berthet, publié en 2012, développe les commentaires consacrés à quelques-uns des artistes retenus dans l’ouvrage de référence dirigé par Gerry L’Étang, tout en introduisant certains nouveaux peintres (ou plasticiens).

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Soirée littéraire autour de l’ouvrage : « Alfred MARIE-JEANNE, une traversée verticale du siècle »

Jeudi 19 mars 2015, 18h30 à la Bibliothèque Schœlcher

amj_verticaleLa Bibliothèque Schœlcher vous invite à la soirée littéraire autour de l’ouvrage : « Alfred MARIE-JEANNE, une traversée verticale du siècle » de Louis BOUTRIN et Raphaël CONFIANT.
Grande figure de la vie politique martiniquaise depuis bientôt quatre décennies, Alfred Marie-Jeanne ne s’est jamais vu consacrer aucun livre et le parti qu’il a fondé, le MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais), est, lui aussi, très peu étudié par les politologues, sociologues et autres spécialistes des sciences humaines et sociales.
Ils sont pourtant incontournables pour qui cherche à comprendre les aspirations politiques des Martiniquais, aspirations que l’on peut étudier à travers leurs votes aux différentes élections locales et « nationales ».« Après plus de vingt ans d’isolement en tant que maire dans son fief de Rivière-Pilote, Alfred Marie-Jeanne a su s’imposer avec maestria sur la scène politique martiniquaise, devenant deux fois président du Conseil régional et député (d’abord du Sud, puis du Centre-Atlantique) (…) Décrypter la figure de Marie-Jeanne n’est pas un exercice facile tant son parti et lui ont fonctionné dans l’oralité, privilégiant le contact direct avec le peuple en lieu et place de manifestes politiques fièrement affichés à travers des livres.

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Patrick Chamoiseau à la rencontre du Maroc « créole »

—Par Bouthaina Azami —

chamoiseauPatrick Chamoiseau vient à la rencontre du Maroc à l’occasion de l’événement culturel « Le Français dans tous ses états. Rendez-vous avec l’un de ces rares écrivains qui ont bousculé les esprits ainsi que l’Histoire et ses clichés, pour se faire « marqueur de paroles » des infamies non assumées.

«Le Français dans tous ses états», qui fête cette année l’anniversaire de sa 10ème édition, accueille au Maroc, le 19 mars, un écrivain incontournable dont la plume, majestueuse, draine tout un monde, un «Tout Monde», pour faire un clin d’œil à Edouard Glissant, porté par cette «créolité» de rythmes telluriques, d’idiomes mêlés, de légendes filées comme autant de métaphores, de mémoires convoquées et confrontées, de langue(s) renouvelée(s)… Cette «créolité» qui tisse cet idéal de «mondialité» cher à Edouard Glissant. Partrick Chamoiseau viendra en effet présenter à Rabat son dernier livre, «L’empreinte à Crusoë». Un rendez-vous à ne pas manquer avec l’un des plus grands écrivains de notre temps. Un de ces écrivains qui ont su, de leur plume, agir sur les temps.

Si Aimé Césaire a défini les «mots braqués» du poète, du «Rebelle» comme autant d’armes de «sang frais», de «raz-de-marée», de montées de lave hurlant au mensonge et au déni, Patrick Chamoiseau voit l’écrivain comme «un marqueur de paroles».

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Misyé Tousen : an transbòdaj « Monsieur Toussaint » Edwa Glisan

monsieur_toussaintMiss Baylavwa, militant culturel de Guadeloupe et qui s’intéresse à la culture créole a consacré une interview à la récente publication de Rodolf Etienne « Monsieur Toussaint – Misyé Tousen », traduction créole (Martinique) de « Monsieur Toussaint » d’Edouard Glissant. Une interview menée en créole dont Madininart retranscrit la substance. La version française figure en bas de page.

***

*

M. B : Ki jan ou touvé’w ka woulé épi kréyòl ?

R.E. : Sé an bel listwa. Mwen toujou enmen li dépi jenn ti manmay. An jou, oliwon dizuit lanné mwen, an kanmarad fè mwen kado « Kod yanm » Rafael Konfyan ek i di mwen konsa « Wou ki toujou ka li liv gran blan (Chal Bodlè, Jan-Jak Wouso), mi an liv pou enstwui kò’w ti bren. I di mwen sa pou pitjé mwen. Ki di ki fet, mwen tonbé jaja liv tala. Apré sa mwen koumansé konprann ki kréyol sé té an lang poutoulbon ki té mérité yo ékri’y.

M. B : Ou sé on makè mé pasé kréyé sa ou pi plis chwazi sé chalviré tèks ant fransé é kréyòl. 

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Les 7 contre-vérités les plus éhontées du directeur du CEREGMIA

— Par Marie-Rose Fréjus —
detournement_fricCalomnie n° 1 : Guerre des facs, guerre des laboratoires
Ce que prétend le directeur du CEREGMIA :

C’est une guerre des Facultés, une guerre de laboratoires. Ces gens sont jaloux du CEREGMIA et de la Faculté de Droit et d’Economie qui mènent ce qu’il appelle une « cabale », un complot.

Ce que dit la vérité: il n’y a jamais eu de guerre des facultés ni des laboratoires.

Quand Georges Virassamy, juriste, était candidat à sa propre réélection, après son déchoukage, c’est Jean Bernabé et Raphaël Confiant, de la Faculté des Lettres, qui ont pris la tête de son comité de soutien, contre Pascal Saffache, pourtant doyen de la Faculté des Lettres à l’époque !

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La Caraïbe, à travers sa littérature et sa géographie…

regard_sur_histoireLes liens entre « Histoire et littérature dans la Caraïbe » seront au cœur de la table ronde à laquelle vous convie la BU de Schoelcher le lundi 12 mai à 18h15, dans le cadre de la 46ème conférence de l’Association des historiens de la Caraïbe, qui se déroule cette année en Martinique*.

Catherine Bertho Lavenir, historienne, rectrice de l’académie de la Martinique, animera une rencontre-débat avec les professeurs Cécile Bertin-Elisabeth (Réécrire l’histoire en Amérique : le cas du vénézuélien Enrique bernardo Nunez) et Raphaël Confiant (La littérature antillaise au défi de l’histoire).

Cette manifestation est le premier volet des Regards sur l’histoire 2014 de la BU de Schoelcher, qui se prolongeront le 15 mai par une exposition-conférence du géographe Guillaume Lalubie : « Panorama historique de l’activité volcanique aux Petites Antilles ».

Entrée libre et gratuite. Venez nombreux !

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100 regards sur Césaire : un hommage des cinq continents

Césaire (100)« Ma cour est un théâtre d’ombre.
Mais je lis au tableau noir tout ce qui est écrit
Sous leur cranes épais »
(La Tragédie du roi Christophe).

Par Michel Herland – Pour marquer le centenaire de la naissance d’Aimé Césaire (1913-2008), le conseil général a rassemblé dans un beau livre richement illustré cent témoignages qui sont autant d’hommages au poète et chef charismatique de la Martinique (1). Ce n’est que justice car c’est bien grâce à Césaire que ce petit département de l’arc antillais s’est fait connaître dans le monde, ou, à tout le moins, dans toute la francophonie. Sait-on que la poésie de Césaire, son théâtre sont mieux connus en Afrique (où ils sont au programme des lycées) qu’en France même ? Plusieurs contributions nous le rappellent opportunément, qu’elles fassent référence au Cameroun (Romuald Fonkoua), au Gabon (Wilfried Idiatha), au Congo-Brazzaville (René Kiminou – qui enseigne désormais à l’UAG), au Mali (Salia Malé) ou à la Mauritanie (Annie et Michel Rémond).

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Café-débat social club : « L’identité en procès »

Par Jenner Benmister (professeur de philosophie) le 27/02/2014 à La Casa del tango

debatsNous vous invitons à notre prochain café-débat qui se tiendra le jeudi 27 février 2014 à  19 h à la Casa del tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry. Notre thème choisi est celui de l’identité. En effet, les questions identitaires ne cessent de travailler les consciences antillaises mais aussi celles de citoyens du monde entier. Mais que cachent-elles en réalité ? Ne faudrait-il pas les interroger en profondeur ? En pièce jointe un article de Michel Giraud sur la créolité paru dans  la  revue L’homme, qui nous paraît fondamental pour notre réflexion.
Dans un tout autre registre en pièce jointe aussi, la décision de la Cour d’appel  de Port-au-Prince d’inculper jean-claude Duvalier pour crimes  économiques et crimes contre l’humanité. C’es une victoire pour des défenseurs des droits de l’homme et de ceux qui luttent contre l’impunité en Haïti.
PS. Ceux qui ne reçoivent plus notre newsletter doivent consulter leur liste de courrier indésirable. Informez vos amis.

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Dieudonné, les nègres et le populisme métis.

— Par Jacky Dahomay —

dieudo_theatre_cabuDieudonné, maintenant, ça suffit ! En tant que nègre des Antilles (je ramasse ce mot « nègre » comme une pierre qu’on nous a jetée comme le dit Sartre dans Orphée noir), je ne peux supporter que Dieudonné puisse affirmer, comme on a pu l’entendre sur LCI, qu’il est un représentant des  nègres marrons et que c’est en cela qu’on lui en veut. C’est vraiment insulter la mémoire de nos aïeux ! Rappelons que les nègres marrons étaient les Noirs d’Amérique qui fuyaient leur condition d’esclaves et que c’est sur eux que s’est appuyé Dessalines pour vaincre les troupes de Napoléon et proclamer Haïti la première république noire en 1804. C’est où disait Césaire que la négritude se mit debout pour la première fois, le même Césaire qui aurait déclaré selon Frantz Fanon : « Quand tu entends parler du Juif tend l’oreille, c’est de toi que l’on parle ».

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Albin et Serena

À Monchoachi, mon ami du Morne, qui m’a soufflé un chant que j’ai écouté, et aimé à ma façon…

— Par Frantz Succab —

boulanger_loverAlbin-boulanger nous procurait notre pain quotidien ; mais si l’on fait la part entre son métier qu’il exerçait avec conscience et le reste, il n’avait montré qu’un seul don dans sa vie, celui de disparaître.

  Il ne disparaissait pas lui-même. En vérité, ou plus exactement, disparaître le prenait de l’en-dedans de son corps, là-même, sans prendre son corps ; au milieu d’une conversation, d’une réunion ou d’un monter-descendre au vu et au su de tout le monde le long de la rue Bord-de-mer. Des vieux y refaisaient sans cesse le chemin du temps, des jeunes par petits-pilots bruyants,  gesticulaient avec ces mots en rafales passés à la râpe des play-list et vendus prêt-à-porter, les flâneurs s’occupaient à ne faire rien d’autre que s’occuper des affaires d’autrui et la plupart des autres gens faisaient aller-venir pour commissions autour du marché. Et Albin faisait partie de ce paysage.

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ElokAnS de LaRose : n°56 Aktialité – parution du 2 septembre 2013

— Par Véronique LaRose —

elokans-360Ce 56ème numéro clôture l’aventure d’ELOKANS.

Cette newsletter aura été rédigée bénévolement de novembre 2006 à novembre 2008, puis d’octobre 2010 à septembre 2013. Avec ce support, j’ai tenté de relayer des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien.

J’espère qu’ELOKANS aura participé à la diffusion d’initiatives légitimes, portées par des personnes de

convictions. Je souhaite que ces actions continuent à être transmises via des vecteurs de communication décidés à soutenir cette émergence kréyol.

Je remercie ceux qui ont permis à ELOKANS d’exister par leurs encouragements, leur bienveillance. Véronique Larose – espwa@hotmail.fr

ASSOCIATIONS – INITIATIVES

L’association MEMOIRE D’OUTRE MER à NANTES propose un programme dense –contacts : 89 Quai de la Fosse 44100 NANTES – tél 02 40 71 76 57 / 02 40 69 07 50 –memoire@outremer44.org

memoireoutremer@wanadoo.fr Programme complet en ligne : http://www.outremer44.com

samedi 7 et dimanche 8 septembre : MEMOIRE D’OUTRE MER tiendra un stand sur le Festival « La Folie des Plantes »
vendredi 13 septembre à 19h : vernissage de l’exposition « Paroles en voyage » de Lahcen OUJDDI
vendredi 20 septembre à 20h : rencontre littéraire avec Louis-Philippe Dalembert
samedi 21 septembre de 15h à 16h30 : atelier de découverte et d’initiation à la calligraphie animé par Lahcen OUJDDI

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ElokAnS n°55 : Aktialité -parution du 5 août 2013

elokans-360ASSOCIATIONS – INITIATIVES

L’association MEMOIRE D’OUTRE MER à NANTES
propose un programme dense –
contacts
89 Quai de la Fosse 44100 NANTES – tél 02 40 71
76 57 / 02 40 69 07 50 –
memoire@outremer44.org
memoireoutremer@wanadoo.fr


Programme complet en ligne :
http://www.outremer44.com

fermeture jusqu’au 19 août
du 30 août au 1erseptembre : tenue d’un stand au 27ème Festival « les Rendez-vous de l’ERDRE »présentation :« un rassemblement entre le patrimoine maritime fluvial et les expressions du jazzrégional, national, international. Tout en déambulant parmi les villages associatifs e tculturels. » Informations : http://www.rendezvouserdre.com

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« Le grand cri nègre » du 29 juin au 20 juillet 2013 à Fonds Saint-Jacques

grd_cri_negreExposition du Centre Césairien d’Etudes et de Recherches

« … et je pousserai d’une telle raideur le grand cri nègre que les assises du monde en seront ébranlées ».
Tels sont les mots d’Aimé Césaire par la bouche du Rebelle, dans « Et les chiens se taisaient. »
Né le 26 juin 1913, si Aimé Césaire était encore vivant, il aurait 100 ans le 26 juin 2013. Il est décédé le 17 avril 2008, à l’âge de 95 ans. Le Poète Volcan a été résolumment un témoin et un acteur déterminant du XXe siècle. « Nègre inconsolé(1) » dont la traversée du siècle a pu sembler « paradoxale(2) » tel apparaissait Césaire au soir de sa vie.
Homme libre, poète de la liberté, tel et demeure en définitive Aimé Césaire. Son oeuvre suit ce fil unique par-delà les vicissitudes de sa position d’homme antillais au carrefour des contraires(3).
Le poète rappelle, dans son recueil, Moi Laminaire, ce qui a toujours formé l’essentiel de sa vie d’homme : la lutte entre les forces contraires. « Dans toute vie il y a un nord et un sud, et l’orient et l’occident.

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« Adagio pour la Da » de Jean Samuel Sahaï

adagio_pou_la_da* Plus qu’un récit et un devoir de mémoire, c’est un éveil à la conscience. Jean S. Sahaï forge la chaîne d’union fraternelle caribéenne et invite chaque maillon à s’insérer, pour autant qu’il se reconnaisse. Avec la retenue, la profondeur et la liberté d’esprit dûs à sa culture spirituelle, il nous pousse vers nous-mêmes, sur des pages qu’il a pris le temps d’écrire, pour nous, avec nous. C’est un cadeau rare, chez nos écrivains ou romanciers… Un « monument » pour ceux qui sont issus de Kala-Pani. – Rosine Maroudy, Cadre commercial IATA du transport aérien en Guyane Française.

* Pourquoi Henri Sidambarom n’est-il pas mentionné dans l’histoire de la Guadeloupe, ni honoré comme Victor Schœlcher dont un musée porte le nom à Pointe-à-Pitre ? Jean S. Sahaï confronte le regard porté sur les Indiens des îles avec les propos d’Aimé Césaire et tout ce que le poète de la Négritude doit au giron de sa Da tamoule. – Scarlett Jésus, Critique d’art, inspectrice honoraire de l’Education Nationale.

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ElokAnS de LaRose : juin 2013

— de Véronique Larose —

 EloKans

Effervescence kréyol des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. Voici le numéro de juin 2013.

 

ElokAnS n°53

Aktialité -parution du 26 mai 2013

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Biennale Internationale du Livre Créole

Poster-Tabou

A l’instigation du sociologue Hector Elisabeth, président de l’Association des Amis de la Bibliothèque Universitaire (AABU), et de l’écrivain Raphaël Confiant un salon du livre, qui portera le nom de Biennale Internationale du Livre Créole se tiendra à la Martinique en décembre 2013. En effet, si la Martinique est réputée à travers le monde pour être une terre d’écrivains et de penseurs, si malgré son exiguïté, elle possède une place sur la carte du monde, cela grâce à des auteurs d’envergure internationale tels qu’Aimé Césaire, Frantz Fanon ou encore Edouard Glissant, elle ne dispose pas à ce jour de salon du livre pérenne, ce qui est un paradoxe. Avec l’appui de la Bibliothèque Universitaire du campus de Schœlcher, de bibliothécaires, d’éditeurs et d’écrivains du cru, cette Biennale a pour objectif premier de valoriser le livre dans toutes ses déclinaisons et pas uniquement le livre de littérature. C’est dire qu’ouvrages d’économie, d’histoire, d’anthropologie, de sociologie, de psychologie, de sciences exactes et naturelles etc. seront mis à l’honneur aux côtés des ouvrages littéraires.

Ouverte sur toutes les diversités du monde (d’où l’expression « créole »), elle ne se cantonnera pas non plus à la Martinique, mais à tous les pays créoles et à leurs diasporas en Europe et en Amérique du Nord.

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La pan-créolité ou la dynamique d’une identité créole internationale. Le rôle des grandes capitales

par Rodolf Etienne

 

Introduction

  Poster-Tabou
 

L’exposé qui suit s’inscrit en droite prolongation des arguments énoncés en préface de l’ouvrage Les Indes/Lézenn, traduction créole de Les Indes d’Edouard Glissant, publié en version bilingue français/créole, aux Editions « Le Serpent à Plumes » en septembre 2005.

Il s’attache à démontrer le rôle des grandes capitales dans la pleine valorisation de l’identité pan-créole.

Un peu d’histoire

En soi, l’affirmation d’une volonté pan-créole n’a rien de nouveau. En 1950 déjà, pour parler de la Martinique, le créoliste Gilbert Gratiant auteur de Fab Compè Zicaq (Désormeaux. 1976) affirmait sa volonté (son rêve !) de voir un jour « tous les créoles du Monde réunis ». Plus tard, à la suite de Gilbert Gratiant (qui n’a d’ailleurs jamais cessé d’être un militant pan-créole), la pan-créolité et les réflexions qu’elle soutient ont mobilisé de nombreux créolistes, engagés dans des études avisées en matière d’identité créole.

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Lettre ouverte des artistes martiniquais

lettre_ouverte Madame, Monsieur,
Les responsables politiques,
Nous avons l’honneur de vous interpeller sur un certain nombre de faits et par la même occasion vous livrer notre position et le regard que nous portons sur nombres de pratiques qui perdurent en Martinique dans le milieu artistique et culturel.
Des pratiques et attitudes non conformes aux usages qui voudraient que soient pris en compte sur un territoire, les travaux des professionnels des arts et de la culture du dit territoire, sauf qu’ici en Martinique, ces usages sont loin d’être appliqués car, des préjugés d’un autre temps, qui semblent être encore d’actualité, continuent d’alimenter les choix artistiques faits par tant de fonctionnaires hexagonaux déplacés, mutés ou nommés ici, en charge du développement culturel et artistique, et sans qu’ils ne soient accompagnés de personnes ressources de notre territoire, qui connaissent la valeur des artistes et techniciens martiniquais.

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