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Le monde au chevet d’une nature en danger au congrès de l’UICN

Marseille – La plus grande organisation de protection de la nature, l’UICN, ouvre vendredi à Marseille son congrès mondial, avec l’ambition de donner un coup de fouet à la défense d’une planète grandement mise à mal par l’Homme.

La biodiversité s’effondre, avec jusqu’à un million d’espèces animales et végétales menacées de disparition, selon les experts de l’Onu. La nature « décline plus vite que jamais dans l’histoire humaine« , avertissaient-ils dès 2019. 

Un déclin, souvent qualifié de « sixième extinction de masse« , qui met en péril les conditions même de l’existence humaine sur Terre. Comme le montre également la multiplication de catastrophes liées aux effets du changement climatique, lui aussi causé par l’activité des Hommes, tempêtes, inondations, sécheresses, incendies… 

« Nous faisons face à des défis immenses. Nous voyons le climat changer avec de graves conséquences pour nos sociétés. Nous voyons disparaître la biodiversité et la pandémie frapper nos économies, nos familles, notre santé. Et nous savons que tous ces défis sont liés à notre comportement humain« , a lancé le secrétaire général de l’UICN Bruno Oberle, lors d’un sommet en ligne des peuples indigènes, quelques heures avant l’ouverture officielle. 

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Aux Antilles, les soignants acculés à faire le tri

Dans un contexte d’extrême tension, de nombreux malades du Covid-19 attendent une place en réanimation

— Par Jean-Michel Hauteville(Fort-de-France (Martinique), correspondance) et Quentin Peschard —

Malgré l’heure matinale, Cyrille Chabartier a les traits tirés dans son bureau du service réanimation polyvalente à l’hôpital de Pierre-Zobda-Quitman, à Fort-de-France. Ce jeudi 19 août, ce médecin anesthésiste-réanimateur vient de terminer une garde dans ce service qu’il dirige au sein du site principal du centre hospitalier universitaire (CHU) de Martinique. Vingt-quatre heures à tenter de sauver 55 patients, tous atteints de formes graves du Covid-19. Pour nombre d’entre eux, malgré les efforts de l’équipe soignante, l’issue est fatale. « Il y a beaucoup de décès. On a encore eu cette nuit le décès d’un jeune homme de 31 ans. Mort du Covid, constate le docteur Chabartier avec résignation. Il avait un certain surpoids, mais on a aussi des gens qui sont atteints de formes très graves, sans présenter aucun facteur de risque. »

Voilà déjà six semaines que la Martinique est confrontée à une vague sans précédent de la pandémie due au SARS-CoV-2. Lors de son allocution télévisée du 12 juillet, le président Emmanuel Macron avait décrété l’état d’urgence sanitaire sur cette île des Antilles et imposé un premier couvre-feu.

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Au CHU de Martinique, « on n’a pas les moyens de prendre tout le monde en charge »

Fort-de-France – « Je n’ai pas fait ce métier pour devoir choisir entre un homme de 50 ans et une femme enceinte »: au service de réanimation du CHU de Martinique, « submergé » par les malades du Covid-19, « on n’a pas les moyens de prendre tout le monde en charge ».

« On fait de la médecine de catastrophe« , explique à l’AFP le professeur Hossein Mehdaoui, chef du pôle réanimation du CHU, la voix lasse.

Avec la quatrième vague de Covid-19, qui frappe les Antilles de plein fouet, tout le service de soins intensifs est entièrement consacré à l’épidémie: 46 patients y sont actuellement soignés, et 10 lits supplémentaires vont s’y rajouter dans la journée. L’arrivée d’une unité du service militaire des armées va aussi permettre à terme de déployer 20 lits de plus.

Plus largement, l’ensemble du CHU est très largement consacré au Covid, comme le montre la consommation d’oxygène, multipliée par six. « L’hôpital s’est quasiment arrêté d’opérer« , dit le médecin.

Plus de 250 patients atteints du coronavirus sont soignés dans l’établissement. Seuls les plus gravement atteints se trouvent en réanimation.

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Au festival d’Almada : Écoutez la voix des Femmes ! 

Seules sur scène, ou en duo, elles assurent le spectacle, assument leurs désirs et leur féminité, ne craignent pas de dire l’endroit et l’envers des choses, dans la douceur ou la force, l’ironie ou la violence, la gravité ou l’humour. Elles, les femmes, ne craignent pas de dénoncer ce qui dans la société les oppresse, les accable, trop longtemps les a contraintes à occuper une place dont elles ne veulent pas, dont elles ne veulent plus ! Elles, les femmes, font entendre leur voix, et on ne les fera pas taire…

Rebota rebota y en tu Cara explota

Comment, en effet, obliger à se taire la catalane Agnès Mateus, qui par sa performance, Rebota rebota y en tu Cara explota, prend fait et cause pour toutes ses semblables, dénonçant sans fausse pudeur, sans faire aucune concession au bien-penser ni à la bienséance, le machisme et l’hypocrisie de nos sociétés occidentales ? Récompensée déjà par de nombreux prix, elle voit son spectacle plébiscité en 2020 au Festival d’Almada, ce pourquoi on peut la retrouver cette année sur scène, où elle est saluée avec enthousiasme par un public tant masculin que féminin.

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À la Martinique, une quatrième vague de Covid-19 d’une virulence inédite

Avec seulement 14 % de sa population totalement vaccinée, la Martinique a vu le nombre de contaminations être multiplié par dix en deux semaines.

— Par Jean-Michel Hauteville(Fort-de-France (Martinique), correspondance) —

La première nuit du couvre-feu aura été tout sauf calme dans les rues de Fort-de-France. Mardi 13 juillet, sur les coups de 21 heures, alors que tous les Martiniquais étaient désormais dans l’obligation de rester cloîtrés chez eux, près de 1 500 personnes se sont rassemblées devant l’hôtel de la préfecture pour protester contre les dernières restrictions imposées par le gouvernement. Au son des tambours, la foule a improvisé des slogans en créole, hostiles au passe sanitaire, à la vaccination et à Emmanuel Macron.

Parmi les manifestants, Mélissa, infirmière en réanimation, ne décolérait pas. « Je soigne des malades atteints du Covid-19 depuis un an, pourtant je ne l’ai jamais attrapé », affirmait la jeune femme. En tant que professionnelle de la santé, elle est concernée par l’obligation vaccinale. Mais Mélissa ne l’entendait pas de cette oreille. « Le 15 septembre, je ne serai pas vaccinée. Mais je ne démissionnerai pas non plus : je trouverai une faille.

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À la Martinique s’ouvre en juin le Festival Grif An Tè, de Tropiques Atrium Scène nationale

Amis foyalais, préparez vos agendas ! Les jours à venir seront riches en évènements ! Trop longtemps mise en sommeil par un méchant virus, la culture s’est réveillée sur l’île, telle la Belle au bois dormant, dans tous ses atours, dans toute sa diversité, parée de toutes ses couleurs locales ! À Fort-de-France, un programme riche, qui demande à établir par avance son propre planning de sorties : outre le cinéma qui continuera son chemin jalonné de pépites sur grand écran, nous seront proposés divertissements et réjouissances, et ce pour tous les goûts… En effet, pour finir cette saison en beauté, comme on peut le lire dans Édito 2021, Tropiques Atrium lance  son Grif An Tè Festival, « une manifestation culturelle pluridisciplinaire : musique, danse, théâtre, cinéma, contes, slam et arts plastiques seront de la partie ». Et, cerise sur le gâteau, dans le cadre de ce festival auront lieu aussi des spectacles “en communes”, à Basse-Pointe et à Morne Rouge.(Janine Bailly)

Vendredi 18 juin : Théâtre – 19h – Salle Frantz Fanon – Entrée Libre – Scolaires le 17

Anatole dans la tourmente du Morne Siphon (Cie Les Berlick)

D’après le roman de Sabine Andrivon-Milton (Date de publication : juillet 2010, aux Éditions L’Harmattan) :  En Martinique, sur le Morne Siphon, l’annonce du commencement de la guerre créa la panique au sein de la population.

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Portrait de Jean-Robert Léonidas Ecrivain et médecin haïtien

(Questionnaire du critique littéraire Dan Burcea)

 Qui êtes-vous, où êtes-vous né, où habitez-vous ?

Moi, Jean-Robert Léonidas, j’ai vu le jour un matin de Juin, sous le soleil des tropiques, à Jérémie, une ville du Sud-Ouest d’Haïti. Une petite maison de la rue Hortensius Merlet m’accueille. Elle est coincée entre deux églises, la cathédrale Saint-Louis vêtue de parpaings rouges et le temple adventiste qui jouxtait notre cour où croissaient les plantes préférées de ma mère. À part le pourpier, le chiendent et le plantain à ras de sol, il y avait un manguier, un arbre à pain, un oranger, un cerisier, une passiflore qui grimpait sur une palissade et une vigne vagabondant sur son berceau de bambou. Des rosiers, des glaïeuls, des pervenches. Ma mère, femme de maison férue de latin d’église, faisait partie de la chorale des mères chrétiennes. Mon père venait d’être élu maire de la ville. J’ai grandi à Jérémie face à la mer. Depuis le balcon de chez ma grand-mère maternelle, j’épiais souvent le soleil du matin et l’arrivée des bateaux venus de Port-au-Prince ou des îles avoisinantes.

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Des infirmiers anesthésistes « en urgence vitale » manifestent

Paris – « On vous intube, ils nous entubent ! »: des centaines d’infirmiers anesthésistes sont descendus lundi dans les rues de plusieurs villes de France pour réclamer une reconnaissance de leur spécialité et des hausses de salaires, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Blouses bleues et vertes, masques sur le nez et tubes de réanimation sur la tête, une centaine d’infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE) ont notamment manifesté devant l’Hôtel de ville de Bordeaux. 

Répondant à un appel à faire grève et à manifester de la CGT, ils défendent le savoir-faire de leur profession « avancé, transversal et polyvalent« , qu’ils veulent voir à la fois « sanctuarisé » et revalorisé en terme de grille salariale, pour prendre en compte cinq années d’études. 

Les quelque 10.000 IADE que comptent les hôpitaux français ont suivi un cursus de spécialisation pendant deux ans, après les trois années initiales en école d’infirmière. 

« On ne peut pas d’un côté nous appeler du jour au lendemain pour aller en réanimation, aller en évacuation sanitaire, en urgence, en attendant le même niveau d’excellence, et d’un autre côté nous dénier un statut à part« , fait valoir Julie, 35 ans, infirmière anesthésiste au CHU de Bordeaux depuis cinq ans. 

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Postures et impostures

Tribune du jeudi . Guy Flandrina

« C’est dans la différence que je trouve mon identité »
Matoub Lounès

. Lors de la dernière séance plénière de la CTM, le 5 mai 2021, nous avons eu droit à un cinéma pas possible ! Des élus de Péyi-a, du RDM et de EPMN ont refusé l’octroi d’une subvention de 500.000 € pour la production, en Martinique, de la saison 3 de la série policière Tropiques criminels ; privant de ressource des dizaines de travailleurs de ce secteur d’activités.

Chacun peut remarquer que la Martinique traverse une crise identitaire avec même une certaine violence sous-jacente. Mais nous savons aussi que la mondialisation nous impose de mettre en valeur nos particularismes. Non pas pour contempler nos nombrils mais pour valoriser ce qui est nôtre, afin de contribuer à l’enrichissement universel tout en exploitant et en bénéficiant de notre propre potentiel.

C’est cela que l’équipe de Mi Chans Matinik s’est ingéniée à faire, lors de la dernière séance plénière de la CTM (…). Notre rassemblement, pour la Martinique, au-delà des clivages politiques, entend mettre fin à des postures qui, en fait, sont des impostures paralysantes pour l’action commune !

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Sciences sociales : nouveautésdu16 mai 2021

 

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Littératures : nouveautés du 16 mai 2021

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du XIIe siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Cuba: hospitalisation d’un artiste en grève de la faim

La Havane – L’artiste dissident cubain Luis Manuel Otero Alcantara a été hospitalisé dimanche à la Havane au huitième jour de sa grève de la faim, ont annoncé les autorités sanitaires de la capitale.

« Le citoyen Luis Manuel Otero Alcantara a été admis au service des urgences de l’hôpital universitaire Calixto Garcia, avec un diagnostic d’inanition volontaire« , a annoncé la direction de la Santé. 

L’artiste de 33 ans, dirigeant du collectif contestataire Mouvement San Isidro (MSI) que les autorités accusent d’être financé par les Etats-Unis, s’est déclaré en grève de la faim pour dénoncer la saisie de plusieurs de ses oeuvres par les forces de l’ordre. 

Il observait cette grève à son domicile, dans le quartier pauvre de San Isidro, à La Havane. 

« Luis Manuel n’arrive plus à tenir debout, il a la peau et la bouche gercées, il n’urine et ne parle plus. La gorge enflammée« , avait indiqué samedi sur Twitter Amaury Pacheco, poète et membre du MSI. 

Selon les médias d’Etat, ce collectif vise la déstabilisation politique et est financé par l’Institut national démocrate aux Etats-Unis, groupe de réflexion dirigé par l’ex-secrétaire d’Etat Madeleine Albright. 

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Pakistan: la récitation coranique, un art et une discipline de fer

Islamabad – Pour devenir un maître dans l’art de la récitation coranique, le Pakistanais Hassan Ali Kasi, 21 ans, a dû s’asteindre à une stricte discipline, passant des heures à faire des vocalises, pratiquant le yoga et suivant un régime alimentaire adapté.

Son acharnement a payé. Il a récemment été sacré champion d’une compétition internationale, disputée en ligne, qui l’opposait à des hommes venus de 25 autres pays. 

Révérés au Pakistan, les « Qaris« , les récitateurs du Coran, sont chargés de mener la prière dans les mosquées ou d’enseigner le texte sacré aux étudiants des madrassas, les écoles coraniques. 

Ils sont particulièrement demandés pendant le mois de jeûne du ramadan, qui vient de commencer. 

« Cette charge revenait aux prophètes« , déclare Hassan Ali Kasi à l’AFP dans la capitale Islamabad. « L’un des tout premiers éléments du prêche, c’était la récitation. C’est aussi vieux que l’islam. » 

Les « Qaris » doivent prononcer à la perfection l’arabe, un savoir parfois difficile à maîtriser pour un locuteur pakistanais, dont la langue nationale est l’ourdou. 

La finesse du rythme et de l’intonation produit la mélodie lente distinctive de l' »adhan« , l’appel à la prière, lancé cinq fois par jour au moyen de hauts-parleurs. 

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L’enfer des femmes et des enfants qui concassent des gravats au Tchad

N’Djamena – Le regard vide d’Idjélé est comme figé en direction de l’horizon. Comme un robot, elle frappe avec un lourd marteau un petit morceau de béton qu’elle tient de l’autre main. Un miracle qu’elle ne se blesse pas. Ou le résultat d’une terrible routine…

Au cœur de N’Djamena, la capitale du Tchad, des dizaines de femmes concassent 12 heures par jour, par 45 degrés de chaleur, des blocs de béton, de ciment ou de briques. Elles sont entourées d’une nuée d’enfants dépenaillés et squelettiques, le long d’une route et sur un terrain vague sans ombre, au pied des bâtiments modernes de la Cité internationale des affaires.  

Comme Idjélé, 38 ans, elles en paraissent 20 ou 30 de plus. Le visage recouvert d’une poussière blanchâtre qui leur rougit les yeux, les lèvres bouffies et craquelées par la sécheresse extrême, les doigts déformés et écorchés par le sable qu’elles raclent et tamisent pour récupérer le moindre caillou. 

Elles sont au cœur d’une sorte de cercle vertueux, s’il n’était pas tragique, de l’économie souterraine de ce Tchad classé par l’ONU troisième pays le moins développé au monde: des hommes achètent des gravats sur les chantiers de démolition et les revendent à ces femmes.

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Le blues en cuisson créole de Delgres

Le « power trio » confirme son originalité avec un deuxième album, « 4 Ed Maten », hommage aux travailleurs venus des Antilles.

— Par Bruno Lesprit —

Dans le jargon angliciste des musiciens, on appelle ce type de formation « power trio ». Une configuration guitare électrique-basse-batterie apparue au milieu des années 1960 avec l’émergence du blues rock en s’appuyant sur la puissance de l’amplification. Figures canoniques : Cream (avec Eric Clapton) et The Jimi Hendrix Experience.

A une lignée qui s’étend au hard rock, au punk ou au grunge, il faut ajouter Delgres, la plus belle aventure qu’ait récemment connue le blues français. Depuis un premier album, Mo Jodi (2018), qui a redynamisé un genre souvent embourgeoisé et figé dans les stéréotypes, et dont le successeur, 4 Ed Maten, confirme la singularité. Les titres des œuvres fournissent un premier indice de celle-ci : tout, ou presque, est chanté en créole.

4 Ed Maten (« quatre heures du matin »), avec un radio-réveil qui s’embrase sur la pochette, c’était le temps du lever pour le père du chanteur, guitariste et auteur-compositeur Pascal Danaë quand il débarqua au Havre (Seine-Maritime) en 1958, « après une semaine de bateau » depuis la Guadeloupe.

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Au théâtre : « Paroles Citoyennes », le festival des récits contemporains

Mise à jour du 12 avril : Outre que le texte d’Edward Snowden est particulièrement éclairant, la mise en espace réalisée pour le Festival a fait de sa lecture par Pierre Deladonchamps un véritable spectacle. Les représentations en ligne continuent, dès ce lundi, avec sept autres propositions citoyennes !

Jean-Marc Dumontet, producteur de spectacles et fondateur de Paroles citoyennes, voulait absolument que le festival ait lieu, en dépit de la fermeture des salles : « Le maintien du festival, en ligne, permet de faire travailler une cinquantaine d’artistes et de techniciens alors que le secteur est à l’arrêt depuis un an… Rien ne remplace le spectacle vivant, cette expérience unique de s’assoir dans une salle de théâtre et de partager un spectacle. Il est évident que l’expérience est différente. Il n’empêche que grâce à Facebook et ses 40 millions de comptes, on peut toucher un panel extrêmement important, plus large que d’habitude ». Un festival visible à La Martinique, contrairement à d’autres – Festival de Films de Femmes, festival Vues d’Afrique etc. – étrangement signalés « contenus non disponibles dans votre région », et même pour certains « visibles en France »(sic) ! 

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Recta Linea. Petit traité d’humanité martiniquaise d’Emmanuel de Reynal

« En refermant la porte, il baissa les yeux machinalement et vit une enveloppe coincée sous son pied. C’était une enveloppe blanche de taille moyenne qui ne comportait rien d’autre qu’une inscription écrite à la main : Gabriel. À l’intérieur, une petite carte en bristol et une lettre. Sur la carte, on pouvait lire ceci : Gabriel, cette lettre est la première d’une longue série. Tu aurais dû la recevoir depuis bien longtemps. Pardonne-moi. Ta marraine.
Il n’avait pas le souvenir d’avoir jamais eu de marraine. »

Gabriel commence un matin à trier de vieux souvenirs lorsqu’un bruit étrange derrière la porte attire son attention. Intrigué, il ouvre la porte et découvre une mystérieuse lettre… Dans « Recta Linea », Emmanuel de Reynal nous livre une enquête palpitante au cœur de la vie martiniquaise, rythmée par des découvertes étonnantes au fil des lettres reçues par notre héros. Les secrets de famille se dévoilent… et bien d’autres encore.

L’AUTEUR : Emmanuel de Reynal

Emmanuel de Reynal est un acteur engagé dans la vie économique et sociale de la Martinique. Né en 1965 à Fort-de-France, il fait carrière dans la publicité régionale et participe activement à la vie associative de son île.

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Le Collectif du 8 mars : les rendez-vous de la semaine

A l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le collectif du 8 mars se mobilise une fois de plus autour du thème de la liberté !
Après une manifestation réussie ce samedi 6 mars à Fort-de-France, « Femmes, les voix de la liberté »,
retrouvez-nous au mois de mars, pour des actions et interventions sur tout le territoire.

LES RENDEZ-VOUS DE CETTE SEMAINE :

Lundi 8 mars

8H – Intervention auprès des écoles primaires de DUCOS
+ Spectacle de théâtre Forum X=Y,en collaboration avec le Lycée Paulette Nardal de DUCOS, en direction des élèves de 1°. Konbit.
12h – Intervention dans le hall de la mairie de Fort-de-France sur la question des droits des femmes.
14h – Intervention au collège de Morne Rouge sur les femmes migrantes
17h – Vernissage de l’exposition « Expérience de femmes », Créole Art Café à St Pierre.
18 h 30 – Intervention auprès de l’association « Le Diamant rassemblé » à Poirier – Diamant

Mardi 9 mars
9h – Intervention au Lycée du François, Projection de Rebelles & Marronnes
14h – Intervention / Semaine de l’entreprenariat

Mercredi 10 mars
8h30 – Intervention au Lycée Acajou 2, Projection de Rebelles & Marronnes

Jeudi 10 mars
13h – Intervention au Lycée Acajou 2, Projection de Rebelles & Marronnes.

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Covid-19: évacuation sanitaire hors normes jeudi entre La Réunion et l’Hexagone

Saint-Denis de la Réunion – Quatre patients hospitalisés sur l’île de La Réunion, atteints du Covid-19, ont été évacués vers l’Hexagone par vol sanitaire jeudi soir, une opération sans précédent par la durée du trajet et le nombre de malades transportés, selon les autorités sanitaires.

Venant de Mayotte dont ils avaient déjà été évacués sanitairement, les quatre patients étaient hospitalisés en réanimation à La Réunion.

Leur avion a décollé de La Réunion à 21h33 locales (18h33 heure de Paris), a constaté l’AFP, et doit atterrir vendredi matin à l’aéroport parisien Charles-de-Gaulle après onze heures de vol.

Témoin de la complexité de l’opération, le transfert des quatre malades des ambulances à l’appareil a duré environ deux heures.

« Ils sont inconscients et intubés », a précisé le professeur Bertrand Guihard, chef du SAMU Réunion, lors d’un point presse jeudi matin.

« S’il n’y a pas de risque zéro » en médecine, M. Guihard a souligné: « nous avons mis tous les moyens (en place) pour minimiser ces risques en termes de compétences médicales, de nombre de soignants, de matériel, d’organisation et de préparation ».

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Femmes de Martinique, fanm doubout : le programme d’un week-end prolongé

La journée internationale des droits des femmes est inscrite dans l’agenda international le 8 mars. Cette année, la journée tombant un lundi, les autorités et autres associations ont décidé de fêter les femmes durant tout un week-end prolongé, par des manifestations diverses, qui peuvent aller du vendredi 5 au lundi 8 mars. Les occasions de plébisciter les actions des fanm doubout seront nombreuses et variées : théâtre, exposition, film, mise en lumière des artisanes et créatrices, etc.

Union des Femmes de Martinique, communiqué publié le 02/03/202 :  un collectif pour “hisser” haut les droits des femmes ! L’UFM propose deux rendez-vous inédits, les 7 et 8 mars !

À l’occasion de cette journée spéciale, l’UFM appelle au rassemblement le plus large possible afin de poursuivre activement la lutte pour les droits des femmes. « C’est ensemble et solidairement, autour d’une idée, celle de l’urgente nécessité de continuer à se mobiliser pour revendiquer nos droits, que nous ferons avancer notre société ! »

Dimanche 7 mars : à 14 h, les féministes et symapthisant·es sont invité-es à participer à une visio-conférence internationale, en présence de nombreuses féministes du monde : « Oliwon latè, fanm ka goumen » , à l’Hôtel de la CTM

♦ En présence d’Angela Davis et 16 autres féministes de 17 pays différents : Dominique, Sainte-Lucie,  Trinidad, République Dominicaine, Haïti, Guadeloupe, Guyane, Brésil, Argentine, états-Unis, Algérie, Sénégal, Nouvelle Calédonie, Océanie, Kurdistan, France.

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Marie-Laure Garnier sacrée Révélation artiste lyrique de l’année aux Victoires de la musique classique

C’est une consécration pour la soprano Marie-Laure Garnier ! La jeune chanteuse a reçu la prestigieuse Victoire de la Révélation artiste lyrique de l’année. Une victoire qu’elle dédie à tous les chanteurs en herbe des Outre-mer.

Marie-Laure Garnier a reçu la Victoire de la musique classique dans la catégorie Révélation artiste lyrique de l’année le 24 février 2021

« Venant de Guyane à 14 ans, je n’imaginais pas être là ici ce soir« . C’est avec ces mots que la soprano a commencé son discours lorsqu’elle a été couronnée Révélation lyrique de l’année lors de la 28e édition des Victoires de la musique classique, qui s’est déroulée le 24 février dernier à l’Auditorium de Lyon.
Quelques heures à peine, après avoir reçu son prix, Marie-Laure Garnier revenait sur cette grande soirée au micro de Jean-Baptiste Urbain : « J’étais très émue ! Cette victoire est un réel encouragement. J’ai la sensation que mon travail que j’ai accompli est reconnu. Ça m’encourage à continuer à travailler« .
Lors de la cérémonie, la chanteuse a tenu à dédier ce prix aux chanteurs en herbe des Outre-mer.

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La crise sanitaire, une pente dangereuse pour les addictions

— Par Jeanne Ferney —

En France, les études sur l’impact du confinement ne traduisent pas une explosion des addictions. Mais la crise sanitaire qui dure, et les conséquences économiques qui vont en découler, pourraient exposer les plus fragiles à une surconsommation d’alcool et de drogues illicites.

Marie en est convaincue : son « problème » avec l’alcool n’est pas né avec la crise sanitaire, « mais il l’a aggravé. » « Je buvais déjà beaucoup, plusieurs fois par semaine, et à chaque fois, une bouteille entière. Ce n’était pas raisonnable », confie cette assistante commerciale de 31 ans.

Avec le premier confinement, un nouveau rituel s’installe, celui de l’« apéro » à distance, derrière son écran d’ordinateur. « Dès 18 heures, mon mari et moi, on s’y mettait. Lui a fini par se calmer car il a repris le travail. Pas moi. »

Seule à la maison, Marie boit de plus en plus, pour chasser l’ennui mais aussi « le stress du virus ». « À l’automne, j’ouvrais ma première bouteille de blanc à 15 heures. À la fin de la journée, j’étais à deux bouteilles et demie.

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Sciences sociales : nouveautés du 16 février 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Littératures : nouveautés du 16 février 2021

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Sciences sociales : nouveautés du 7 février 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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