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Agenda des actions africaines en région parisienne d’Avril 2014 –

— Par J-P Vanhoove—

Anniversaire, commémoration, journées mondiales …

 le 4 avril : Fête de l’indépendance du Sénégal

 le 4 avril : Journée internationale de la lutte contre les mines antipersonnelles

 le 7 avril : journée mémoire du génocide Rwandais

 le 8 avril : journée mondiale des Roms

 le 11 avril : Intervention des forces coloniales françaises en Côte d’Ivoire

 le 15 avril : en mémoire des victimes (pour la plupart africaines) des incendies dans les hôtels (rue de Provence) et /ou taudis parisiens de l’été 2005 … Ne les oublions pas … pour pouvoir dire « plus jamais ça ». Se renseigner à Association des Victimes de l’Incendie de l’hôtel Paris Opéra (AVIPO), 5 impasse Pétin – Paris 19ème 06 82 97 42 73 asso.paris.opera@gmail.com pour connaître la date horaire et lieu de la manifestation

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… Nouveautés Sociologie … … Avis de parution … Mars 2014

parutionsMANIFESTE POUR LA DÉCOLONISATION DE L’HUMANITÉ FEMELLE (TOME 3)
Le système de recolonisation perpétuelle
Nicole Roelens
Comment la colonisation de l’humanité femelle est-elle reconduite d’une génération à l’autre ? Ce volume décrit les mécanismes de recolonisation continue. L’engrenage se met en place, au moment de chaque naissance, par le retournement contre les femmes de leur puissance d’enfantement. Elles se trouvent enfermées dans une conception sacrificielle de la maternité qui organise l’asservissement des mères, leur réclusion et leur disparition de l’espace public…

 (Coll. Logiques sociales, 22 euros, 210 p., mars 2014) EAN : 9782343030616
EAN PDF : 9782336339825 

 

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14°N 61°W : Jean-Marc Hunt. 22 Mars – 09 Mai 2014

Negropolitan traffic (ou les soutes de la modernité)

— Dossier de presse —
jean-marc_hunt-2En marge d’une esthétique académique et d’effets picturaux décoratifs qui rassurent, la peinture de Jean-Marc Hunt nous oblige à regarder le monde qu’il interroge, les sociétés dont nous sommes tous, à la fois, spectateurs et acteurs, sans fard ni artifices. Pour le meilleur ou pour le pire, nos sociétés ont engendré/vu d’énormes progrès au niveau de la connectivité sociale, mais aussi plus de guerres, plus d’austérité corporatiste, de pauvreté, de destruction de la nature, de désensibilisation de la vie, un système éducatif défaillant, des maladies, l’abus de substances et de nourriture, l’exploitation/expropriation de nations indigènes, la corruption des systèmes bancaires, la dés-harmonisation de la politique et l’impudence des religions…

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« Claude Gueux », un manifeste contre la peine de mort.

—Par Roland Sabra —

guillotine

Le combat pour l’abolition de la peine de mort est une constante chez Hugo. Dés 1827 il écrit « Le dernier jour d’un condamné un mort », publié en 1829. Il en écrira trois préfaces. En 1834 il reprendra le thème avec « Claude Gueux » dont nous avons eu la possibilité de voir une représentation à Fort-de-France cette semaine. En 1848, le 15 septembre à l’Assemblée constituante il déclare : « « Je vote pour l’abolition pure, simple et définitive de la peine de mort. » En 1862, dans Les Misérables, il dénonce le système du bagne.

« Claude Gueux » est un texte court d’une vingtaine de pages bien moins souvent présenté que « Le dernier jour… » objet d’un véritable engouement théâtral. Pas une année au Festival d’Avignon sans qu’il n’y ait cet Hugo là.

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Le carnaval est la plus vaste scène de comédie créole du monde

— Vu par José Alpha—
carnaval_2014_alphaAnnoncée comme la meilleure édition de la nouvelle année qui a de plus en plus difficilement  du mal à se libérer des turpitudes de l’année passée,  les organisateurs du rituel du carnaval martiniquais qui marque la fin des hostilités et des rigueurs subies par les populations,  entrent dans la transe des préparatifs d’une nouvelle ère à la faveur de la plus grande expression populaire planétaire.
La frénésie  qui s’empare alors des personnes autant que des associations antillaises, caribéennes (Haiti, Saint Domingue, Cuba …) comme au sein des Ecoles de Samba du Brésil, des associations bretonnes, méditerranéennes, africaines, asiatiques, européennes,  italiennes avec  la Venise de Pampiglione (Comédia delarte),  annonce la déflagration sonore, imagée et imaginée qui résonnera en tous lieux placés sous  la voûte céleste percée  par les puissants rayons du Papa Soleil. 

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Baboo : « Lâcher prise »

Couleurs tendresse et fantaisie

— Par Christian Antourel & Ysa  de Saint-Auret. —
babooEntre des  réminiscences de Picasso, de Matisse  et des nostalgies de  Cézanne,  Baboo campe une peinture énergique  aux confins du figuratif et de l’imaginaire.
Elle développe en plus et sans complexe un style partagé intuitivement entre différents  courants artistiques tels  que le Fauvisme, et le Futurisme, Elle en exprime toutes les qualités, sans s’égarer dans les pièges qu’ils .peuvent lui tendre. Si elle cherche à casser les perspectives par des cadrages audacieux, c’est pour mieux donner du relief et retenir le regard.

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Claude Barrère :  » Célébration Matnik »

Une naissance de l'esthétisme

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

celebration_matnikClaude Barrère semble avoir pour épouse la lumière et pour muse  la mélancolie. Un sentiment de solitude parcourt ses toiles comme un souffle d’air frais et apaisant.

Vient-il d’un choix intime ou d’une volonté esthétique significative ? Claude  exprime le souhait  d’être subjugué par la puissance  émotive de ce qu’il regarde. Il aspire à une complicité tacite, à une soumission volontaire. On peut le dire réaliste…naturaliste, dans un style qu’il aime à teinter parfois d’une allusion  contemporaine non explicite. Sa peinture révèle le souvenir d’un autrefois permanent, comme une nostalgie silencieuse qui ne le quitte pas. Une peinture expressive et raffinée, attentive aux jeux de lumière,  qu’il  dissimule ou fait jaillir à travers des ombrages magiques. Ou pire, du vide qu’il emplit de silhouettes réfléchies. Mais la façon qu’il a de se laisser aborder discrètement comme en filigrane par l’expression et le geste contemporain laisse percer la perspicacité sensible et la singularité de toute son œuvre.

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Le carnaval de la Martinique

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Le carnaval de la Martinique est né de la rencontre des cultures européennes et africaines durant la colonisation Il a connu son heure de gloire à la fin du XIXe siècle.En 1902, l’éruption de la montagne Pelée détruisit la ville de Saint-Pierre. 30 000 habitants périrent, mais la tradition du carnaval se perpétua à Fort-de-France. Les festivités du « mercredi des cendres », typiquement martiniquaises, se retrouvent aussi en Guadeloupe et en Guyane.

 Il ne faut pas s’étonner de voir des obscénités dans le carnaval martiniquais qui est ouvert à tous et qui encourage la spontanéité. Les malpropres sont des personnages incontournables des jours gras et les chansons grivoises sont légion. Le carnaval ne peut se faire sans les bwadjaks, les vieilles voitures, automobiles arrangées pour la période, parfois taguées ou couvertes de photos. Sur le toit on peut y voir une baignoire, un bwabwa (personnage à l’effigie d’un homme politique ou d’une célébrité) ou des personnes. À cause d’incidents, les voitures doivent désormais être contrôlées. Chaque année les travestis et les personnages les plus traditionnels (Touloulous, Neg Gwo Siwo, Mariane Lapofig, Caroline Zié Loli, Medsen Lopital) ressortent dans les rues.

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Pour Bernard Petitjean Roget

—Par Édouard de Lépine—
b_p_rBernard Petitjean Roget n’était pas seulement un ami. C’était un frère. Mais c’était aussi plus qu’un frère. Je ne vais donc point évoquer ici  mes relations personnelles avec avec lui.  Des relations qui ont lui ont valu, directement ou indirectement, tant d’insinuations malveillantes et d’accusations diffamatoires, dont il a été complètement lavé au terme d’une procédure qui a duré plus de 14 ans, mais qui l’ont terriblement marqué. Je me réserve d’y revenir dans d’autres circonstances.
Je veux parler ici de l’homme que la Martinique vient de perdre et qui était un grand Martiniquais. C’était un symbole.  Le symbole de la Martinique dont on se surprend à rêver parfois. C’était un Martiniquais conscient de la nécessité de construire notre communauté  : celle d’un peuple uni dans toutes ses composantes, sans exclusive, dans le respect de nos différences, caraïbes,  blancs, nègres,  Indiens, Chinois,  mais avec la ferme volonté de renforcer chaque jour notre unité pour faire face à de très réelles difficultés et  tirer le meilleur parti de nos possibilités qu’il croyait énormes.

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Quand on réécrit l’histoire du féminisme avec Antoinette Fouque

Billet

— Par Annette Lévy-Willard—

antoinette_fouqueQuelle étrangeté que d’entendre, ce samedi 22 février 2014, les grandiloquents hommages à Antoinette Fouque, disparue jeudi à l’âge de 77 ans. Sans elle, si l’on croit ce qu’on nous répète en boucle, les Françaises ne seraient ni libérées, ni indépendantes. Horreur, sans Antoinette Fouque nous serions encore, malheureuses, toujours sans le droit à la contraception, à l’avortement, à la parité, harcelées sexuellement dans les ascenseurs… ? Ainsi de la ministre des Droits des femmes qui a donné le ton : «Sa contribution à l’émancipation d’une génération de Françaises est immense», affirme sans hésiter et sans modération Najat Vallaud-Belkacem, qui a l’excuse d’être née dix ans après le début d’un mouvement de femmes en France. Et c’est de ma génération qu’elle parle.

«Merci ! Merci !», tweetent les unes après les autres, les ministres femmes qui semblent dire qu’elles lui doivent leurs postes dans le gouvernement socialiste.

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« Alentours » de Roland Pavilla

A la Bibliothèque Schoelcher

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— Par Jean-Marc TERRINE, commisaire d’exposition—
Exposition des œuvres de l’artiste Roland « Bobby » PAVILLA, du 12 au 29 mars 2014, à la Bibliothèque Schoelcher. Artiste autodidacte, il vient avec sa culture populaire, sa pratique du jardin créole, avec son réservoir de couleurs, de formes et de matières pour inonder l’espace des pas perdus de la médiathèque.
Roland PAVILLA, vient aussi avec son regard insolite pour troubler l’uniformisation du monde, du monde de l’art. Cette coulée du nord, descend des mornes du Marigot et de Sainte-Marie. Cette voix d’un créateur autodidacte, qui arrive avec ses cosmogonies propres, nourries dans les bandes, les traces, et les bordures ; à l’écart, dans lè lantou du pays.
Roland Pavilla est cet artiste hors normes. Il nous ouvre le regard, nous propose un autre chemin dans la pensée,  en ne restant pas prisonnier des hiérarchisations du monde. Son travail s’exprime avant tout sur des supports comme le bois, le contreplaqué, le métal ;  et avec des matériaux qu’il combine avec la peinture comme la résine, le sable, les fibres végétales (pétales, écorces, branches), les graines….

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Ovation populaire pour la musique créole

Les clarinettistes et saxophonistes de l’atelier de musique de Gustave Francisque ont été ovationnés à l’Atrium ce week end dernier.

—Vu et dansé par José Alpha—

musique_creole_atrium La salle Aimé Césaire pleine à craquer a vibré de plaisirs samedi soir et dimanche après midi aux mélodies créoles interprétées par la nouvelle génération de musiciens formés dans les ateliers du maestro.
Un orchestre composé de plus de 50 musiciens, eux aussi en formation, au sein duquel le groupe Sapotille bien connu des bals et « Midi-Minuit », placé sous la direction du talentueux clarinettiste et saxophoniste, a chauffé les oreilles, les coeurs et les corps disponibles à l’ouverture du Carnaval 2014.
C’est vrai que ce rendez vous musical annuel organisé cette année par Gustave Francisque, le Cmac et RCI, placé intelligemment à l’ouverture du Wélélé (défoulement) populaire, auquel répond massivement depuis trois ans les aficionados de la musique créole et caribéenne, a impressionné tant par l’originalité du répertoire orchestré pour la circonstance que par la qualité des musiciens, même si le niveau est quelque peu inégal. Mais les degrés de classes étant parfaitement identifiés, le public a encouragé, chanté et dansé les biguines, les valses créoles, les boléros, les mazurkas de Fernand Donatien, Faysal Vainduc, Francisco, Loulou Boislaville, Eugène Delouche, voire même celles de Saint Pierre,  dans des orchestrations magnifiées par des groupes de danses traditionnelles comme Tchè Kréyol et Couleurs créoles.

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Agenda des actions africaines en région parisienne de Février 2014

– Si vous souhaitez recevoir cet agenda régulièrement chaque début de mois, sachez qu’il est gratuit : il suffit de m’autoriser à vous le transmettre jp.vanhoove@wanadoo.fr – si vous souhaitez ne plus le recevoir merci de faire STOP – Si vous pouvez le retransmettre à vos amis c’est encore mieux : voir aussi à la fin de ce document

Anniversaire, commémoration, journées mondiales …

le 3 février : jour des Héros mozambicains

le 4 février : Premier décret de l’abolition de l’esclavage en France (1794)

le 7 février : Fête de l’indépendance de Grenade (1974)

du 14 février au 3 mars : 9e édition de la Semaine Anticoloniale et Antiraciste organisé par « Sortir du Colonialisme » – Le 23 février de 2005 l’Assemblée nationale votait un amendement scélérat sur le bilan positif de la colonisation. Pendant plus de quatre siècles la France a participé activement à la traite négrière, à la déportation des populations de l’Afrique sub-saharienne.

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Qui a peur de l’égalité entre les sexes ?

— Par Comité de l’Association de recherche sur le genre en éducation et formation (ARGEF) —

egalite_hom_femLes milieux intégristes et réactionnaires ont lancé une campagne de désinformation sur la «théorie du genre» à l’école. L’enjeu : l’éducation à l’égalité entre filles et garçons.

Depuis quelques semaines, dans la mouvance de la Manifestation pour tous, une campagne de désinformation est lancée dont le but est de convaincre les parents d’élèves qu’une pernicieuse «théorie du genre» est en train de s’infiltrer à l’Education nationale. Cette «théorie», récemment inventée, fantasmée, par les milieux intégristes et réactionnaires, est accusée de nier à la fois le sexe, l’identité, les goûts et le libre arbitre des enfants.

Plus précisément, ces groupuscules ciblent le dispositif ministériel des «ABCD de l’Egalité» qui ont vocation à permettre aux enseignant-e-s d’aborder l’éducation à l’égalité entre filles et garçons par des séquences pédagogiques au sein de programmes existants : sciences, éducation physique et sportive, maîtrise de la langue, histoire etc.

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Césaire et Hayot : la reconnaissance est l’objet d’une exigence

— Par Victor Lina —

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« Quelques mots écrits pour dire psy »

En 1995 et non en 1996 comme nous l’avions écrit dans un article intitulé « l’empire de la raison 1», Solange ADELOLA FALADE énonce en présence d’Aimé CESAIRE qu’elle appelle « maître », les propos suivants : « Je voudrais revenir sur ce qu’a été l’exigence de MANDELA et des siens. Dans la légende et, surtout, avec l’expérience que la psychanalyse nous a donnée, nous savons que PENIA est, disons, dans cette position féminine où quelque chose est à exiger à l’autre… est à exiger de l’autre parce qu’il y a la différence sexuelle et que, pour une femme, pour pouvoir être sur ce plan où le dialogue est possible avec un homme, il n’y a qu’un biais, celui de l’amour. Ici, je ne veux pas développer mais je voudrais surtout dire que, pour nous, psychanalystes, il n’est pas question ni d’infériorité ni de supériorité : c’est autour de ce qui fait la différence, la différence des sexes que ceci se pose. Donc, l’exigence de PENIA c’était l’amour de POROS.

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14°N 61°W : « Attrape-rêves » de Ricardo Ozier-Lafontaine

 Du 25 Janvier au 07 Mars 2014
—Par Frédérique Dorléans — (Dossier de presse)
ozier-lafontaineRicardo Ozier-Lafontaine, artiste de « rêves porteurs d’espoir », en prise quotidienne avec les blessures profondes de l’âme de l’enfance qu’il côtoie; livre avec « Attrape-rêves » une proposition plastique faisant écho aux croyances mythologiques et à des pratiques contemporaines en relation avec la sphère onirique.
L’artiste utilise le lieu des toiles et des supports-bois à la manière d’un tapissier dont l’espace de création doit être recouvert, colonisé en totalité, sans relâche. L’hyperdensité formelle et les registres chromatiques sont rendus au moyen de la superposition d’une multitude de techniques et de substrats.

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Angelin Preljocaj, la langue du signe

— Par Rosita Boisseau —
angelin_preljocajAngelin Preljocaj débarque de New York, évoque sa tournée au Kazakhstan. Il se pointe par surprise au Palais Garnier, où se joue Le Parc (la pièce y était à l’affiche jusqu’au 31 décembre), prépare une exposition au Théâtre de Chaillot, avant de repartir pour Aix-en-Provence, où il dirige le Centre chorégraphique national. Il ne semble pas avoir le tournis, dissimule le jet-lag des artistes qui vivent avec leur valise, arrive toujours à l’heure aux rendez-vous.

Preljocaj, figure de premier plan de la danse contemporaine française depuis le milieu des années 1980, vedette à l’international, a le chic de rester simple. Il répète actuellement « la saison 3 » de sa « série » autour du compositeur américain John Cage intitulée Empty Moves III, qui sera à l’affiche du festival Montpellier Danse, en juin. Décryptage du succès d’une star qui brille sans faillir ni faiblir.

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Le retour du duvaliérisme en Haïti sous le manteau de la « réconciliation nationale »

—Par Robert Berrouët-Oriol —

neo-duvalierismeÀ quelques jours de la commémoration du tremblement de terre du 12 janvier 2010, l’année 2014 s’annonce déjà, en Haïti, sous le signe d’une mortifère et criminelle déflagration : le retour à visage découvert du duvaliérisme au pouvoir d’État avec la participation éhontée, provocatrice, du nazillon Jean Claude Duvalier –invité de Michel Martelly–, aux cérémonies officielles du Jour de l’Indépendance aux Gonaïves le 1er janvier 2014.

Pareille provocation, qui est en réalité une imposture et un amalgame, ne semble pas encore avoir immédiatement provoqué un raz-de-marée d’indignation en Haïti : la presse locale a même signalé l’événement sur un ton relativement banal sinon bienveillant. Ainsi l’agence en ligne HPN (Haïti Press Network), depuis Port-au-Prince, titre l’événement comme suit: «Indépendance – Célébration – Martelly, Avril et Duvalier, trois présidents pour un message d’unité1». L’article de HPN est repris par le site de la Radio Télévision Caraïbes, le 2 janvier 2014, sous le titre légèrement modifié «Gonaïves 1er 201: Martelly, Avril et Duvalier, trois présidents pour un message d’unit ».

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Agenda des actions africaines en région parisienne de Janvier 2014

Par Jean-Paul Vanhoove—

En Premier lieu permettez moi de vous adresser mes meilleurs vœux pour la nouvelle année.  Que cette année soit aussi pour nous, submergé par l’information et les condamnations à l’emporte pièce, l’occasion d’aiguiser notre bon sens, de multiplier nos sources et d’analyser les choses avec bienveillance et humanisme.  C’est pour nous, simple citoyen, les seuls moyens dont nous pouvons encore disposer  pour échapper comme nous le pouvons aux manipulations médiatiques de notre époque qui font de nous les petits soldats au service de causes qui nous échappent.

 

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Une parole sur Aimé Césaire

-Allocution prononcée par Manuel Norvat à l’Ecole Normale Supérieure de Paris le 13 décembre 2013

 manuel_norvat-4Les lecteurs d’Aimé Césaire se retrouvent dans un temps éperdu.

 En cette année du centième anniversaire de la naissance d’Aimé Césaire, j’ai pour ma part, fêté mon cinquantième anniversaire. Mon approche, ma lecture de Césaire, s’est faite de manière précoce : autour de ma quinzième année. J’entends alors parler de l’homme politique et du poète tout aussi bien. Je me souviens avoir déclaré à ma mère à l’époque : « Je voudrais être le maire de Fort-de-France, comme Aimé Césaire ! ». Puis, dans ce temps-là, c’est le choc, la commotion provoquée de la découverte du Cahier d’un retour au pays natal : un livre où il n’y a rien à comprendre. Son opacité manifestait l’impossibilité d’en faire le tour (même à coup de dictionnaire !) et aussi l’impossibilité de s’en passer. Le Cahier me charroyait tout simplement dans certaines phases de la parole du conteur créole, dans ces moments sacrés du tirage du conte où celui-ci dit des choses complexes et feuillues amarrées aux Afriques imaginées des Antilles d’alors : ce qui (hors l’espace des livres) se traduisait il y a trente cinq ans en coiffures afro, en tresses, en boubous ou en dreadlocks rebelles.

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Albin et Serena

À Monchoachi, mon ami du Morne, qui m’a soufflé un chant que j’ai écouté, et aimé à ma façon…

— Par Frantz Succab —

boulanger_loverAlbin-boulanger nous procurait notre pain quotidien ; mais si l’on fait la part entre son métier qu’il exerçait avec conscience et le reste, il n’avait montré qu’un seul don dans sa vie, celui de disparaître.

  Il ne disparaissait pas lui-même. En vérité, ou plus exactement, disparaître le prenait de l’en-dedans de son corps, là-même, sans prendre son corps ; au milieu d’une conversation, d’une réunion ou d’un monter-descendre au vu et au su de tout le monde le long de la rue Bord-de-mer. Des vieux y refaisaient sans cesse le chemin du temps, des jeunes par petits-pilots bruyants,  gesticulaient avec ces mots en rafales passés à la râpe des play-list et vendus prêt-à-porter, les flâneurs s’occupaient à ne faire rien d’autre que s’occuper des affaires d’autrui et la plupart des autres gens faisaient aller-venir pour commissions autour du marché. Et Albin faisait partie de ce paysage.

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M comme Marronnage : éloge de l’indocilité

— Par Dénètem Touam Bona —

 m_marronnageSi vous désirez vraiment savoir ce qu’est le marronnage, ne cherchez pas dans un dictionnaire. Contentez-vous d’ouvrir grand les yeux et les oreilles. Car les « nègres marrons » ne sont pas enterrés dans les livres d’histoire, ils continuent à vivre parmi nous ; à peine perceptibles puisqu’ils ne persistent dans l’être qu’en disparaissant. Dans M Marronnage, court-métrage sélectionné au Short Film Corner du dernier festival de Cannes, Patrice Le Namouric tente de capter la course furtive de ces fugitifs. Filmés au plus près, les corps des acteurs – par la virtuosité de leurs gestes et mouvements – s’épurent, s’effacent, se virtualisent. En l’espace de 18 minutes, ce « film-manifeste » développe une conception inédite du marronnage où les esclaves évadés, dans un monde totalitaire post-apocalyptique, se font ninjas et combattants de la liberté. Cette expérience cinématographique nous donne l’occasion de revenir sur la portée historique et utopique des évasions et sécessions d’esclaves.

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« quatre/mains : habdaphaï – martine baker » au Robert du 8 au 22 novembre

quatre-mains—Dossier de presse —

Portrait d’une femme faite de terre et de feu

— Par Maïté Marque —
Elle vit au bout d’un long chemin défoncé, cahoteux, aux ornières profondes, à la pointe Hyacinthe au bord des rives de la baie du Robert.
La terre de la Martinique ne l’a pas engendrée, mais l’a façonnée, forgée au gré des vents, des vagues et des accidents de la vie.
Pour parler de l’artiste, faut il parler de son art ? L’art et l’artiste font corps, l’une ne va pas sans l’autre. Le style ? Les inspirations ? Je dirais plutôt la respiration. Elle crée comme elle respire, elle donne et se donne, généreuse, comme ses doudou colorées, ses fruits à pain sucrés et rassasiants, élégante comme ses réceptacles de l’univers simplissimes et minimalistes, puissante comme ses structures articulées, partagées entre le vide et le plein, déchirante comme ses cris d’ébène, bouches béantes invitant aux murmures « tumultueuses ».

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Orgapéyi : les proprétés médicinales de la prune de cythère

Alò manmay-la vini kouté sa, épi manjé manjé péyi a !

prune_de_cythereL’association Orgapéyi a le plaisir de vous inviter à son marché hebdomadaire de produits exclusivement issus de l’agriculture organique ce mercredi 30 octobre de 15 à 19h à Bois-Rouge, Ducos, sur les PROPRIÉTÉS MÉDICINALES de la PRUNE de CYTHERE, présentées par l’agrobiologiste Gérard SAINTE-ROSE.

Savez-vous que les jeunes feuilles de prune de cythère se consomment ? L’écorce est astringente et permet de lutter contre la diarrhée. La racine traite les démangeaisons de la peau. La pulpe du fruit mûr est une source de vitamine C et de fer et les fruits immatures contiennent environ 10% de pectine. La prune de cythère est un excellent traitement pour des maux de tête, constipation, et même le diabète.

Mais ce n’est pas tout Gérard Sainte-Rose vous en dira davantage à 15h, alors soyez au rendez-vous.

Unique marché de Martinique à faire de la prévention santé… (Voir plan d’accès au marché ci-dessous)
Alò manmay-la vini kouté sa, épi manjé manjé péyi a !

>>> En vente produits variés:
Produits divers, fruits et légumes frais, laitue, pâtisserie et pain aux fruits et légumes pays, sirop de groseilles, confitures diverses, produits de la ruche, produits déshydratés, farine de manioc et bien d’autres, kassav’, kombucha, kéfir, jus de noni, jus frais, glace, plantes médicinales… Sans oublier nos conseils santé et dégustations de produits et recettes inédites …

RENDEZ-VOUS chaque mercredi de 15 à 19h, certains jours fériés de 7 à 13h
NOU KA ATANN ZOT!

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Exposition Espace Aimé Césaire : l’insulte faite au poète

— Par  Jean-Luc de Laguarique – Photographe —
espace_aime-cesaire_lamenti En 2013, un nombre important de manifestations célébrant le centenaire du grand poète disparu ont eu lieu à la Martinique. Il serait vain d’en faire ici un inventaire exhaustif : ont-elles toutes été à la mesure de la pertinence de l’homme et de son legs littéraire ? On peut en discuter, tant celui-ci est novateur, immense, inégalé. Toutefois, si ne serait-ce que quelques unes d’entre elles ont pu donner au public envie de le lire, de le (re)découvrir, ou de simplement suggérer des pistes pour aborder une œuvre aussi complexe, elles auront — du moins en partie — atteint leur objectif et l’on tendrait alors à s’en satisfaire.

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