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« Excuse My Street Art » du 4 au 30 juin à l’ Atrium

excuse_my_street_artPolystyrène sculpté contrecollé sur bois peint Polystyrène sculpté, résine, bois et ciment peint

En partenariat avec L’Association pour un Développement Durable Domien
A3D97…

Dans le cadre de l’exposition intitulée « EXCUSE MY STREET ART », David Né présente une réflexion sur le thème : « La Pop culture créole ou l’art Rurbain »
Né est un Artiste recycleur de talent dont la pratique contemporaine est axée sur sa capacité à sublimer tout type de matière inutilisée des secteurs industriels : ferraille, bois, papier, polystyrène… qu’il décline en bijoux, design, figurines de design exclusives, peinture sur béton, et autres portières de voiture que vous êtes invités à découvrir du 04 au 30 Juin 2015 sur deux niveaux de l’EPCC ATRIUM.
Il s’agit d’une exposition évènement à plus d’un titre :
Deuxième rendez-vous septennal de l’artiste, (la première édition : « Rituels », présentait une analyse du comportement religieux aux Antilles), Cette nouvelle exposition est une communication artistique qui établit un lien entre l’ingéniosité de la Culture Populaire Créole et le concept d’innovation frugale : une démarche adaptée aux enjeux du développement durable.

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R.C.M. 2015 : le programme

rcm_2015

Vendredi 19 juin 2015

19 h – Les Choix d’EdaAtrium

20h 30 – Réalité – Madiana

Lire ci-dessous une présentation des films.

Les Choix d’Eda
Un film de Jil Servant -2014 – 68’ produit par Palaviré Productions

Christiane Eda-Pierre (née le 24 mars 1932 à Fort-de-France) est une soprano française, originaire de la Martinique. Elle est la nièce de la femme de lettres et journaliste Paulette Nardal.

Elle étudie au Conservatoire de Paris avec Charles Panzéra et Susanne Decrais. Elle fait ses débuts à Nice en 1958, dans le rôle de Leïla dans Les Pêcheurs de perles. L’année suivante, elle paraît au Festival d’Aix-en-Provence, dans le rôle de Papagena dans La Flûte enchantée.

Elle fait ses débuts à l’Opéra-Comique en 1960, elle y chante Olympia, Lakmé, Rosine, Violetta, etc, et à l’Opéra de Paris en 1962, où elle s’impose en Lucia, Gilda, etc. À partir de 1966, elle entreprend une carrière internationale, chantant à Londres, Wexford, Lisbonne, Vienne, Salzbourg, Chicago, New York, etc.

Elle défend un vaste répertoire, allant de la musique baroque aux œuvres contemporaines, mais demeure une interprète d’élection de Mozart, notamment le rôle de Constanze dans L’Enlèvement au sérail, qu’elle chante dans le monde entier, mais également Donna Anna, Donna Elvira, Vittelia, Elettra.

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Les Rencontres Cinéma de Martinique (édition 2015) – Premières impressions

Ma Manman D’lo, Los Hongos.

— Par Selim Lander —

rcm_2015Prenant les « RCM », en marche, nous avons par définition raté beaucoup de choses. Quelques impressions néanmoins sur les premiers films visionnés. Parmi les courts métrages récompensés par le Prix de Court, seul le film couronné, Ma Manman D’lo, retient l’attention. Cette histoire d’un jeune garçon perturbé depuis la mort de sa maman, navigue avec bonheur entre réalisme et fantastique, entre jeux d’enfants et chagrin inguérissable. Les personnages sont émouvants, pas seulement celui du petit garçon, mais encore celui du père, veuf, impuissant à toucher le cœur de son fils. Et tant d’autres : ainsi cet homme qui vient de perdre son frère. Il y a des scènes relevant de l’ethnologie, comme la veillée mortuaire, ou chaque fois qu’intervient le quimboiseur (?), prêtre autoproclamé d’un culte improbable, acharné à rappeler la morte – ou plutôt son esprit – afin qu’elle revienne apaiser son fils. Ce film de Julien Silloray, tourné à Vieux Port, en Guadeloupe (?), est une plongée dans l’univers magico-religieux. Et le spectateur de s’interroger sur l’authenticité de ce qui lui est montré : ces rituels ont-ils toujours cour, ces croyances en les esprits sont-elles encore vivaces ?

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« Bouki fait gombo » : histoire d’une plantation en Louisiane

— Par Michel Herland —

BoukiFaitGomboNous avons présenté ailleurs le mémorial de l’esclavage inauguré récemment sur le site de la Plantation Whitney en Louisiane[i]. Ibrahima Seck, son directeur scientifique, a consacré à l’histoire de la plantation un livre intitulé Bouki fait Gombo[ii]. Si le sous-titre est explicite, il n’en est pas de même du titre, compréhensible seulement pour qui connaît le proverbe entier (Bouki fait Gombo, lapin mangé li), proverbe dans lequel l’auteur propose de voir la description imagée de l’exploitation telle qu’elle existait en particulier dans les sociétés esclavagistes. Le brave bouc qui prépare à manger[iii], ce serait l’esclave et le lapin qui s’en régale serait le maître.

Cette interprétation proposée par I. Seck dans l’Introduction à son livre paraît néanmoins sujette à caution car le proverbe – dans ses diverses variantes et depuis ses lointaines origines au Sénégal où la hyène se trouve opposée au lapin – met traditionnellement en scène la ruse et non la force. Or c’est cette dernière qui est à la base de la société esclavagiste. Lafcadio Hearn, qui donne ce proverbe dans son Petit Dictionnaire des proverbes créoles, note qu’il résume un grand nombre de contes mettant en scène Compé Bouki épis Compé Lapin[iv].

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« La Jungle Sphère 3.0 » d’ Henri Tauliaut à La Havane

— Par Roland Sabra —

tauliaut_jungle_sphere-360-Il se dit que l’idée viendrait d’Ernest Breleur et  qu’elle a donc été reprise par une dizaine d’artistes parmi lesquels Henri Tauliaut n’a pas été le moins actif à la mettre en œuvre. Son attachement à Wilfredo Lam à qui il attribue avec « La jungle » la paternité de la modernité est vécu comme une injonction à créer, à penser, à inventer le monde à partir des matériaux et des technologies d’aujourd’hui. L’informatique, les réseaux, le web, l’internet en sont les figures les plus marquantes. S’il reprend le titre « Jungle » il lui accole l’épithète sphère comme pour mieux souligner ce qu’il en est de l’enferment et du repli sur elle-même de cette modernité qui s’apparente à un trou noir. Sans commencement, ni fin la sphère est le symbole même du mouvement, de la perfection et de la divinité. Kepkler, l’asronome, dira qu’elle est « le symbole géométrique de la Sainte Trinité » !
C’est donc une sphère remodelée pour la deuxième fois au cours de son ellipse que propose Henri Tauliaut à La Havane.

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Joseph René-Corail : le talent et l’engagement

— Par Selim Lander —

ChèvreUn artiste sorti du peuple et qui y est resté, ce n’est pas si fréquent, surtout quand cet artiste fut aussi prolifique que talentueux. Faut-il y voir l’influence du soleil des Antilles ? Toujours est-il que Joseph René-Corail (dit Khokho), né en 1932 (la Martinique est encore une colonie ; elle ne deviendra département français qu’après la Deuxième guerre mondiale) dans une pauvre masure de paysans, mourra dans la misère, en 1998[1].

Enfant brillant, reçu premier de son école au certificat d’études, boursier de la République jusqu’à la fin de ses études, faut-il pourtant conclure de son échec au BEPC qu’il était déjà un rebelle ? Quoi qu’il en soit, c’est au cours complémentaire qu’il a découvert l’art, grâce à son professeur de dessin. Il a seize ans quand il entre à l’École des Arts appliqués de Fort-de-France, expédie le cursus en deux années au lieu des trois prévues, et intègre alors l’École nationale des Arts appliqués, à Paris. Il reviendra en Martinique en 1956 et enseignera, brièvement, la céramique dans l’école dont il fut l’élève.

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La 13e édition de Rendez-vous aux jardins, les 5, 6 et 7 juin 2015

rv_aux_jardinsLe ministère de la Culture et de la Communication invite petits et grands, les 5, 6 et 7 juin 2015, à profiter de nombreuses animations proposées dans près de 2 300 jardins publics et privés, historiques et contemporains, partout en France dont 22 en Martinique La journée du vendredi est tout particulièrement dédiée au jeune public, avec 500 jardins qui réservent un accueil spécifique pour les scolaires.
Les samedi et dimanche, une programmation foisonnante permet à tous, entre amis ou en famille, de (re)découvrir, dans toute leur diversité, les parcs et jardins : jardins à la française, parcs paysagers, jardins contemporains, botaniques, ouvriers, partagés…, où se déroulent visites commentées, balades pédagogiques et ludiques, parcours thématiques ou sensoriels, démonstrations de savoir-faire, dégustations, ateliers mais aussi concerts, spectacles et conférences.
La promenade au jardin, thème de cette 13e édition, convie à flâner, à marcher à son rythme pour découvrir ou redécouvrir un jardin, à déambuler dans ses allées (…).
Emblématique de l’action du ministère de la Culture et de la Communication en faveur de la connaissance, la protection, la conservation, l’entretien, la restauration, la création de jardins et la transmission des savoir-faire, Rendez-vous aux jardins fédère les nombreuses initiatives mises en place par les directions régionales des affaires culturelles en collaboration avec les collectivités territoriales, les associations et l’ensemble des propriétaires privés et publics.

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Quel petit déjeuner et pourquoi est-ce si important?

petit_dejLe petit déjeuner joue un rôle important dans le contrôle de l’appétit et la régulation de la prise alimentaire. En effet, 76% des Français ressentent, à un moment de la journée, une sensation de faim, souvent due à la prise d’un petit-déjeuner trop léger(1). Le fait de prendre un petit-déjeuner équilibré a un impact sur la satiété et la réduction de la faim au cours de la journée(2). Il permet ainsi de limiter le grignotage. D’ailleurs, cet effet est renforcé lorsque le petit-déjeuner est riche en protéines.
D’autre part, la prise d’un petit-déjeuner a une influence sur la corpulence puisqu’il a été démontré que les personnes qui prennent quotidiennement un petit-déjeuner ont un indice de masse corporelle (IMC) plus faible(3).
Enfin, la prise de petit-déjeuner améliore la concentration et la mémorisation(4). En effet, prendre un petit-déjeuner améliore les performances intellectuelles et améliore la mémoire et augmente la concentration avant midi. Ces effets sont d’autant plus marqués lorsque le petit-déjeuner est riche en glucides. En effet, après le petit-déjeuner, un taux de glucose à un niveau optimal favorise les performances intellectuelles.

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Rio le Château : exposition à l’Atrium du 15 au 30 mai 2015

Présentée par la Maison Martiniquaise de la Photographie (Président Henri VIGANA).

kolizyonKOLIZYON, exposition visible Galerie André ARSENEC de l’EPCC ATRIUM du 15 au 30 mai 2015.

« Fantasque, macabre, exotique, coloré, social, historique, irrationnel et passionné tel un pinceau trempé aux veines d’un romantisme caribéen, l’appareil photo est vécu ici comme un outil délesté de ses oripeaux technologiques pour se sublimer en matériel manuel fait de bois et de crin rare.

Kolizyon » est pour moi, un travail personnel sur la photographie contemporaine et son imprégnation culturelle dans l’espace géographique historique et social qui l’a vu naître :

L’espace géographique

Celui de la Martinique, île battue par les alizés aux paysages figés dans une photo aux accents surréalistes de Dali, et aux teintes romantiques de Delacroix. La Nature dans « Caribbean Rhapsody » est complice omniprésente de mon intention d’auteur.

L’espace historique

Comme à la quintessence de ce que fut le courant romantique du 19e siècle français, cet espace mêle à la fois l’espace personnel et l’espace historique. 2009, par exemple, c’est le Retour au pays natal, à ses mélancolies et ses douceurs.

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Sébastien Méhal : « Dé-construction »

Fondation Clément : jusqu’au 31 mai 2015

sebastien_mehal— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

La peinture marque la toile selon son propre cheminement que lui souffle le peintre à l’oreille Il ne reste sur la toile que la trajectoire de la peinture giclée, distribuée à distance. Superbe virtualité totale en affleurement. La peinture de Sébastien Mehal évite tous les accidents, la trace sensible d’un geste, mais le peintre joue de l’ambigüité, même si le geste premier est recouvert, il en reste la trace ou l’absence de trace. Pour cette exposition, il utilise sur des châssis ayant tous la même surface, l’acrylique sur toile 180×180 cm. Le travail de recouvrement de la surface de la toile, fond uni qui renvoie au mythe du mur, demeure constant dans toutes ses œuvres. Sébastien Mehal poursuit avec une mobilité totale et cependant la permanence radicale du même travail sur la peinture, exploration lente et méthodique. Art de peintre, attitude jamais théorique mais de l’ordre de l’épuisement de l’espace de la peinture. Et les ajustements, les approches ne sont pas expérimentaux, mais nécessités par les besoins évidents d’une œuvre, absolument et inlassablement créatrice, dans la faculté de la peinture.

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Lamentin Jazz Project 13ème Edition : 19 mai – 24 mai 2015

lamentin_jazz_project— Dossier de presse —

La création et la pratique de la musique de Jazz ainsi que les espaces de spectacle sont nombreux dans la Caraïbe. Nous citerons par exemple les festivals de Jazz suivants :

Martinique : Matinik Jazz Festival, Lamentin Jazz Project et Biguine Jazz,
Guadeloupe :Ilojazz,
Sainte-Lucie : Jazz in the South, Saint-Lucia Jazz and Arts Festival,
Haïti : Festival International de Jazz de Port-au-Prince,
Barbade : NANIKI Caraïbes jazz Safari,
Trinidad and Tobago : Trinidad and Tobago Jazz Experience,
Dominique : Dominicas ‘ jazz’ N créole …

– Les musiciens de jazz caribéens sont nombreux et leur talent indéniable est démontré sur bien des scènes internationales!

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Esclavage : en Guadeloupe, une mémoire troublée

— Par Natalie Levisalles —

memorial_acte_400Réfléchir sur la tragédie sans diviser, c’est l’objectif du Mémorial Acte inauguré ce dimanche. Mais après dix ans de péripéties, ce beau projet fait encore l’objet de rivalités et de règlements de comptes locaux.

Rouge, jaune, blanc… les couleurs des casques de chantier claquent sur le bleu-gris du ciel tropical. Des ouvriers vernissent le sol, des livreurs transportent caisses et châssis, un charpentier monte la proue d’un bateau, un jardinier arrose bois d’Inde et balisiers. Au milieu des pelleteuses, du bruit et de la poussière, on termine l’installation avant l’inauguration, ce dimanche par François Hollande, du Mémorial Acte de Pointe-à-Pitre, dans le très beau bâtiment tout juste achevé en bord de mer.

L’ouverture du Mémorial Acte (Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage), le premier du genre dans la Caraïbe, et le premier de la France d’outre-mer, est un moment important en Guadeloupe. C’est aussi l’aboutissement d’un processus, démarré en 2004, qui a été long et compliqué. Et qui l’est toujours. Pour donner une idée de l’ambiance, disons que les officiels ont éprouvé la nécessité, il y a quelques semaines, d’attribuer publiquement la copaternité du projet à Luc Reinette (Comité international des peuples noirs, CIPN, indépendantiste) et à Victorin Lurel (socialiste, président du conseil régional et ex-ministre des Outre-Mer).

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Peintres de Martinique

Par Selim Lander

La peinture en martiniqueLa Peinture en Martinique, sous la direction de Gerry L’Étang, préface d’Alfred Marie-Jeanne, Conseil régional de la Martinique et HC Éditions, Paris, 2007, 376 p., 50 €.

Pratiques artistiques contemporaines en MartiniqueEsthétique de la rencontre (I), par Dominique Berthet, L’Harmattan, Paris, 2012, 201 p., 21 €.

Ernest Breleur, texte de Dominique Berthet, préface de Jacques Leenhardt, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2008, 192 p., 45 €.

Hélénon – Lieux de peinture, texte de Dominique Berthet, préface d’Édouard Glissant, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2006, 192 p., 45 €.

Louis Laouchez, textes de Joëlle Busca et de Jean Marie-Louise, préface de Bernard Zadi Zaourou, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2009, 208 p., 45 €.

Grâce au mécénat du Conseil régional d’une part, de la Fondation Clément d’autre part, quelques beaux livres permettent de se faire une bonne idée de la production picturale martiniquaise. L’ouvrage plus modeste de Dominique Berthet, publié en 2012, développe les commentaires consacrés à quelques-uns des artistes retenus dans l’ouvrage de référence dirigé par Gerry L’Étang, tout en introduisant certains nouveaux peintres (ou plasticiens).

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Parentalité : et si on les éduquait…au lieu de chercher à les dresser… !

— Par Gracienne Laurence —

L’enfant est-il un être humain ? Bien fou serait celui qui répondrait par la négative à une question aussi simple que banale. Donc on reconnaît à l’enfant un statut de personne, on lui reconnaît des droits comme à toute autre personne. Donc la déclaration universelle des droits de l’homme le concerne et le protège de tout châtiment corporel c’est-à-dire tout acte commis pour le punir et qui s’il était appliqué à un adulte serait une agression illégale.
Le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies donne la définition suivante des châtiments corporels comme : « Tout châtiment impliquant l’usage ou la force physique et visant à infliger un certain degré de douleur ou de désagrément, aussi léger soit-il. La plupart de ces châtiments donnent lieu à l’administration d’un coup (« tape », « gifle », « fessée ») à un enfant, avec la main ou à l’aide d’un instrument (fouet, baguette, ceinture, chaussure, cuiller de bois,/ Ce type de châtiment peut aussi consister, par exemple, à donner un coup de pied, secouer et projeter un enfant, le griffer, le pincer, lui tirer les oreilles, ou encore à forcer un enfant à demeurer dans une position inconfortable, à lui infliger une brûlure, à l’ébouillanter ou à l e forcer à ingérer quelque chose(par exemple laver la bouche d’un enfant avec du savon ou l’obliger à avaler des épices piquantes) ».

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L’ouverture de Cuba : atouts et perspectives

— Par Stéphane Witkowski —

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Les réformes récentes offrent des opportunités pour les entreprises françaises à Cuba, qui sont d’ailleurs déjà présentes dans un certain nombre de secteurs clés.

Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’étranger, s’est rendu à Cuba du 5 au 8 mars. Après la visite de Laurent Fabius en avril 2014, première visite d’un ministre des Affaires étrangères depuis plus de trente ans, ce déplacement a permis de renforcer la coopération francocubaine, notamment dans la perspective de la visite du président de la République à La Havane le 11 mai prochain, la première d’un chef d’Etat français dans l’île. Accompagné par Bruno Bézard, directeur général du Trésor (au titre de président du Club de Paris chargé de la renégociation de la dette cubaine), de Stéphane Mousset, chef du bureau Amériques de la direction générale du Trésor et d’une délégation d’entreprises, Matthias Fekl s’est entretenu avec les ministres cubains du Commerce extérieur, des Relations extérieures, du vice-ministre du Tourisme et avec le président de la Banque nationale. Il a parrainé la signature d’un accord de coopération entre le centre de coopération internationale en recherche agronomique (Cirad) et le ministère cubain de l’Agriculture et a visité la zone de développement du port de Mariel.

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Les puffins de l’îlet Hardy

Aventures scientifiques en compagnie du Père Pinchon

ilet_hardy-1— Par Roger de Jaham —

Vers le milieu des années 1960, nous étions un groupe d’adolescents plus ou moins cousins, en tout cas bons amis, qui avons eu la chance de croiser la route du Père Robert PINCHON. Non pas au Séminaire collège, où celui-ci enseignait les sciences naturelles, car nous étions tous scolarisés au Lycée Schœlcher ; mais l’un d’entre nous, Hugues, était le fils d’un chef d’entreprise martiniquais absolument passionné par la nature et l’histoire de notre île, matières auxquelles il consacrait alors, outre tout son temps libre, une bonne partie de ses ressources financières.

Émile HAYOT, car il s’agit de lui, le fondateur de la Société d’Histoire de la Martinique, contribuait en effet, avec d’autres « sponsors » dont le docteur MORANGE, tout aussi enthousiaste que lui, au financement des travaux et des « expéditions » du Père PINCHON. Ces trois amis nous avaient recrutés avec autorité pour être les tâcherons taillables et corvéables à merci de leurs diverses recherches. C’est ainsi que Jean-Paul MARRY, Jean-Marc GOUYER, Hugues PETITJEAN-ROGET, Jean-Marc MATHIEU, Hugues HAYOT et moi-même avons par exemple retourné des tonnes de sable au Diamant lors de fouilles archéologiques sur des sites précolombiens ; nettoyé et assemblé des milliers de tessons de poteries caraïbes ; recherché les dents d’un cachalot échoué à l’Anse Couleuvre pour calculer son âge…

C’est dans ce contexte de travaux forcés au demeurant bien amicaux, que le Père PINCHON se donne une nouvelle énigme scientifique à résoudre : il s’agit de la migration des puffins de l’îlet Hardy, près de la baie des Anglais à Sainte-Anne.

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Trois films, trois visions d’une humanité en souffrance !

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— Par Janine Bailly —
L’opération « Séance VO », qui se déroule sous la double égide de l’Atrium et de Madiana, commence en force ce mois d’avril ! Les trois films que j’ai vus ne peuvent laisser indifférents, et l’on sort de la salle ému, perplexe, indigné, satisfait ou contrarié, en tout cas porté à la réflexion et à l’échange avec ceux qui ont assisté aux mêmes séances. Quand le cinéma pousse à la discussion et rapproche les pauvres humains trop solitaires que nous sommes parfois, quand il renoue des liens distendus et génère la communication, c’est forcément un bon, un grand cinéma !
Snow Therapy, drame réalisé en 2014 par Ruben Östlund, ou comment le couple se délite à la faveur d’une avalanche venue troubler la photo de famille idéale qui ouvre le film. Des enfants âpres, qui semblent prendre le pas sur des parents obligés, pour pouvoir se parler, de se tenir dans ces couloirs de beau bois blond, mais cependant kafkaïens, d’un hôtel de luxe étrangement désert. Un père qui n’a pas assumé le rôle de héros, rôle auquel il est tenu par une société qui sait si bien attribuer à chacun sa place.

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« L’histoire de Poncia », de Conceição Evaristo

histoire_de_ponciaConceição Evaristo peut, à juste titre, être considérée comme l’une des plus importantes voix de la littérature afro-brésilienne, et plus particulièrement des femmes afro-descendantes au Brésil. Elle récupère une mémoire collective effacée par le discours colonial, et y mêle l’histoire non officielle et la mémoire individuelle. conceicao_evaristo
Née en 1946, deuxième enfant d’une famille de neuf, elle passe les premières années de sa vie dans une favela de Belo Horizonte (Minais Gerais). Avec le temps, bicoques en bois et habitants furent déplacés, l’avenue fut prolongée, de nouveaux immeubles virent le jour et les impasses et ruelles de l’enfance trouvèrent pour unique refuge la mémoire affective de la future écrivaine…
Malgré les difficultés, Conceição termine sa scolarité dans les écoles publiques et passe le concours d’institutrice en 1971.
Elle déménage quelques années plus tard à Rio de Janeiro, où elle fera toute sa carrière dans les écoles élémentaires publiques. Elle reprend ses études à 40 ans passés, et obtient un Doctorat en littérature comparée en 2011⋅
Elle commence à publier ses nouvelles et poèmes dans les années 1990, dans une anthologie annuelle de référence, Cadernos Negros, qui rassemble des textes d’écrivains afro-brésiliens⋅
L’histoire de Poncia, son premier roman, a été publié au Brésil en 2003 et a été traduit en anglais (américain) et espagnol.

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« Un obus dans le coeur » : mort et renaissance dans le silence de la mère

—Par Roland Sabra —
obus_ds_le_coeurC’est un moment d’émotions d’une rare intensité que nous a offert Hassane K. Kouyaté en programmant Un obus dans le coeur, le magnifique texte de Wadji Mouawad interprété par Julien Bleitrach qui signe la mise en scène avec Jean-Baptiste Epiard. C’était une nuit. Une nuit de rage. Une tempête sur la ville et dans la tête. Il neigeait et elle agonisait sur un lit d’hôpital.   Le téléphone avare de mots avait juste lancé : « Viens vite !  » Elle ? La mère ! Lui, Wahab le fils se dit : « Ma mère meurt, elle meurt, la salope, et elle ne me fera plus chier ! »» mais aussi : « Le clignement de mes yeux fait fondre le givre de mes cils et c’est l’hiver au complet qui pleure sur mon visage « . Même attendue, la mort est toujours une surprise. Elle survient au détour d’un chemin. « Nawal. J’étais dans l’autobus. Sawda, j’étais avec eux! Quand ils nous ont arrosés d’essence j’ai hurlé :  Je ne suis pas du camp, je suis comme vous!

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Conception assistée.

« Toutes les filles de Galilée sont programmées pour accueillir en leur sein le messie ».

annonce_marie—Par Jean Rouaud —

L’impossible équation que pose Dieu Lui-même en créant l’Homme à son image : Dieu, hors sol, hors temps = l’Homme, la terre et le temps. Pour tout le monde, ça fait deux poids deux mesures, pot de fer contre pot de terre. Et pourtant, pour ce qui est de la question de la représentation, tout va se jouer dans cet entre-deux. Comment passer de l’un à l’autre, de l’invisible au visible. Comment donner forme humaine à un principe créateur, comment faire tenir l’infini dans une mangeoire et l’éternité dans le cours d’une vie, comment blottir la toute-puissance divine dans les bras d’un nourrisson ?

Mais quand même on y parviendrait, 
comment identifier ce Dieu fait homme ressemblant à s’y méprendre au charpentier du coin ? Et d’abord, comment va-t-on le concevoir ? À la grecque. Pardon ? En s’inspirant du vieux fonds mythologique méditerranéen. Un dieu s’accouple avec une terrienne en se déguisant, par exemple, en cygne, et de leurs amours zoophiles naissent deux enfants d’un même œuf, Castor et Hélène (Pollux n’est que le demi-frère de Castor, et Hélène est celle dont la beauté va enflammer Troie).

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Toute tragédie produit ses héros et chaque continent, chaque pays, chaque île a ses héros !

— Par Jean Crusol —

herosEn tant que Représentant de la Martinique, la terre natale d’Aimé CESAIRE et de Frantz FANON qui ont consacré leur vie à la lutte contre le racisme, la discrimination, le colonialisme, et pour l’émancipation des noirs, des afro-descendants, la délégation que j’ai l’honneur conduire à cette cérémonie de « levée du voile » du Mémorial Permanent honorant les Victimes de l’Esclavage et de la Traite Transatlantique des esclaves, vous apporte le salut fraternel du Président Serge LETCHIMY.

Nous vivons aujourd’hui un événement historique!

Nous remercions Son Excellence, Monsieur Sam Kahamba Kutesa, Président de l’Assemblée Générale, et son Excellence Monsieur Ban Ki-moon, Secrétaire Général pour leur vision et leur leadership ! Nous félicitons la Jamaïque, le CARICOM et l’Union Africaine pour le rôle de premier plan qu’ils ont joué dans la conduite et la réalisation de ce magnifique projet !

Nous sommes ici pour rappeler que la plus grande tragédie humaine, plus grande par sa durée, (près de 400 ans), par sa dimension géographique, (trois des cinq continents sont concernés : l’Afrique, les Amériques et l’Europe), par son ampleur numérique, (entre 10 et 20 millions de victimes), ne peut pas, ne doit pas être ensevelie sous le linceul de l’oubli.

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« Les Estivants » ou les frustrés en vacances

— Par Selim Lander —

les estivantsMaxime Gorki a écrit cette satire de la petite bourgeoisie russe dans les premières années du XXe siècle. La pièce, disons-le tout de suite, est loin d’être un chef d’œuvre et l’on est en droit de se demander pourquoi la Comédie Française a éprouvé le besoin de la monter à nouveau, après la version adaptée par Michel Vinaver en 1983. La version présentée aujourd’hui est celle, antérieure, de Peter Stein et de Botho Strauss, qui fut créée à la Schaubühne. Elle transforme quelque peu le texte initial en mettant les quinze protagonistes ensemble sur scène dès le départ, ce qui permet de créer un spectacle un peu plus dynamique, avec des scènes découpées en brèves séquences. Cela ne suffit pourtant pas à sauver les spectateurs de l’ennui, au moins pendant la première partie d’exposition qui se prolonge pendant une heure et vingt minutes, avant l’entracte. Les quelques-uns qui sont partis à ce moment-là n’ont pourtant pas fait le meilleur choix car la suite, pendant laquelle se nouent (et se dénouent) quelques intrigues amoureuses, est nettement plus enlevée et la fin entre (enfin) dans le vif du sujet : la « question sociale ».

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Quelques bribes d’Edwy Plenel sur l’île

—  Par Janine Bailly & Paul Chéneau —
plenel_en_ileLa récente « tournée » sur l’île d’Edwy Plenel, ce presqu’enfant du pays, dans le cadre de la semaine de la presse dont le thème était « La liberté d’expression, ça s’apprend », a déjà fait couler beaucoup d’encre. Nous aimerions cependant rendre compte ici de quelques-uns des moments privilégiés qu’il a partagés avec la jeunesse martiniquaise, d’autant que selon son propre aveu, ce sont ces moments d’échange qu’il gardera plus particulièrement en mémoire.
Nous l’avons vu et entendu, à la Bibliothèque Universitaire de Schœlcher, répondre avec sa verve coutumière, non dénuée d’humour, aux questions judicieuses préparées par un petit groupe d’étudiants.
Interrogé sur ce qu’est Mediapart, il répond que le journal-papier reste un milieu clos, et que ses collaborateurs et lui-même se sont saisis de la révolution internet pour créer ce journal numérique et y défendre le meilleur de leur tradition. Il s’agit d’aller chercher les informations cachées, sans pour autant faire la course au scoop, il s’agit d’être le laboratoire d’une nouvelle presse du XXIe siècle, il s’agit encore d’être le journal d’une France multi-culturelle.

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« The island », mise en scène de H.K. Kouyaté : un très bel objet théâtral

— Par Roland Sabra —

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C’est la deuxième pièce de ce trio d’auteurs sud-africains qu’il nous a été possible de voir en Martinique en l’espace de cinq ans. En effet, en mai 2010 le public martiniquais qui avait répondu présent avait été été subjugué par « Sziwe Banzi est mort » , mis en scène par Peter Brook, excusez du peu! C’est donc avec un apriori tout à fait favorable que l’on a retrouvé ses trois auteurs et le comédien Habib Dembélé accompagné cette fois par Hassane Kassi Kouyaté, comédien, metteur en scène, musicien et directeur de l’Atrium, entre autres. C’était, ce soir là à Fort-de-France, la 384ème représentation de cette mise en scène déjà jouée dans 43 pays!

The Island est une pièce de théâtre sur le théâtre, une pièce de théâtre dans le théâtre mais qui ne parle du théâtre que de façon accessoire, comme un prétexte pour dire l’essentiel. Cet essentiel qui ne relève pas du débat d’idées, de l’affrontement philosophique, de divergences affichées et assumées sur une vision du monde, mais qui est  plus prosaïquement celui de la survie au quotidien dans la tristement célèbre prison de Robben Island, celle-là même où furent emprisonnés Mandela, Sisulu, Mbeki au temps de l’apartheid.

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La «néolaïcité» ou le risque d’amalgame

— Par Stéphanie HENNETTE-VAUCHEZ (Enseignant et chercheur à l’UFR droit et science politique de l’université Paris-­Ouest-Nanterre-La Défense), Marielle DEBOS (Enseignant et chercheur à l’UFR droit et science politique de l’université Paris-­Ouest-Nanterre-La Défense) et Abdellali HAJJAT (Enseignant et chercheur à l’UFR droit et science politique de l’université Paris-­Ouest-Nanterre-La Défense) —

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Deux mois après les tueries de Charlie Hebdo, de Montrouge et du supermarché Hyper Cacher, la laïcité – plus précisément une néolaïcité – est au centre des débats publics. Le cadrage «néolaïque» s’est encore imposé. Des acteurs politiques de droite comme de gauche établissent un lien entre les attentats de janvier et de supposées menaces sur la laïcité.

Le 18 février, monsieur Eric Ciotti dépose à l’Assemblée nationale la proposition de loi visant à étendre le principe de laïcité aux établissements publics d’enseignement supérieur; et lundi 2 mars, madame Pascale Boistard, secrétaire d’Etat aux Droits des femmes, renchérit, estimant qu’il n’est pas certain que le voile ait sa place à l’université.

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