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Sonjé 22 Mé

22 Mé Lanmanten…

Programme des manifestations sur le Lamentin pour le 22 mai 2021

Le Maire de la Ville du Lamentin vous informe du programme des manifestations prévues sur le territoire du Lamentin dans le cadre du 173ème anniversaire de la commémoration de l’abolition de l’esclavage :

. + Vendredi 21 mai à 16h30 à la médiathèque, rue Hardy de Saint Omer

. présentation de l’ouvrage « l’esclavage, une histoire de héros » de Simone Mornet avec le comité Devoir de Mémoire. Ce livre sous-titré « une grand-mère à ses petits-enfants » est un récit historique de l’esclavage, illustré d’images et de cartes pour les plus jeunes. C’est le choix de cette grand-mère à ses petits enfants qui de manière originale leur conte chaque soir cette histoire de héros en valorisant la lutte de ces derniers et leur terrible combat. Inscriptions à la médiathèque au 0596-517788. Diffusion live sur la page Facebook Mairie du Lamentin Martinique.

. + Samedi 22 mai

* « marche commémorative du 22 mai 1848 » à travers les quartiers organisée par la Ville du Lamentin, l’Office de la Culture et le Foyer Rural de Sarrault-Duchesne Au programme :

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Étonnants Voyageurs, un festival original en direct de Saint-Malo, France

– par Janine Bailly –

Les 22, 23 et 24 mai, une Trentième Édition 2021 forcément en ligne, et sans Michel Le Bris !

Je me souviens… Il fut, en des temps plus heureux, des Pentecôte(s) où descendait sur nos fronts, non la blanche colombe de la Bible, mais l’esprit de la littérature. Alors déferlait sur Saint-Malo, à peine contenue par l’antique ceinture granitique de ses remparts, la vague des lecteurs, amoureux des livres du « tout-monde », corsaires à l’affût de trésors dormant entre les pages, pirates chasseurs d’autographes, flibustiers dénicheurs d’inédites perles rares au creux secret de l’huître… Je me souviens… les courants convergents des visiteurs déferlant de toute la Bretagne et d’ailleurs vers le Palais du Grand Large ; la ville vaisseau littéraire à prendre à l’abordage, l’ancien repaire investi pendant trois jours, espace clos et pourtant ouvert sur le monde, bulle de sérénité où la vie se déroulait d’autre et belle façon ; le ressac des mots, les paroles entendues des écrivains, que l’on buvait sans que jamais ne soit étanchée notre soif, et dans l’odeur salée qui montait du large, l’écho des aventures et des voyages, périples autour du monde, mais encore plongée au cœur de la pensée et dans les hauts-fonds de l’âme humaine ; les milliers de pages à réveiller, auxquelles donner vie par une  lecture à venir, que l’on pressentait heureuse et riche, et dont la seule idée tenait déjà d’une indicible satisfaction ; le choix difficile puisque de cette bibliothèque marine, universelle, aux alizés ouverte, on ne pourrait hélas tout acquérir !

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Madagascar: mort du célèbre violoniste Sammy Rabenirainy du Covid-19

Avec la correspondante de Rfi à Antananarivo, Sarah Tétaud —

Madagascar perd un grand artiste et un pionnier de la radio. Mercredi matin, à Antananarivo, Sammy Rabenirainy s’est éteint à l’hôpital, des suites du Covid-19. Il avait 66 ans. Violoniste, parolier, il était l’une des figures de proue du groupe mythique « Lôlô sy ny tariny ». Toute la journée, les témoignages de sympathie ont afflué sur la toile.

Le grand frère Sammy Rabenirainy s’en est allé. Et avec lui, une grande partie de l’ADN des Lôlô sy ny tariny. Ce groupe tananarivien, précurseur du folk et des textes contestataires, avait vu le jour au milieu des années 1970, en pleine crise socio-politique.

« Fin d’une époque »

Pour Bekoto, membre de l’autre formation iconique des Mahaleo, « le départ de Sammy, c’est la fin d’une ancienne vague des années 1970. Des protests songs, des chansons contestataires. C’est la fin de d’une époque… »

Bernard, la soixantaine, a vibré pendant des années au rythme de leurs paroles poétiques, mais sans concession dépeignant les réalités quotidiennes. Il se dit nostalgique de cette époque, même si, il en est convaincu, « quand les artistes s’en vont, leurs chansons, elles, restent pour toujours ».

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Musique : TOUT’ KOULÈ, l’album de Patrick JEAN-ELIE 

L’artiste :  auteur, compositeur, interprète, musicien 

Patrick Jean-Elie passe son enfance à Ajoupa-Bouillon, en Martinique, dans les années 60. C’est un touche-à-tout : la lutherie, l’électronique puis l’informatique, il est avide de toutes les évolutions technologiques, et les applique à la musique. La guitare devient son instrument de prédilection, bien qu’on le retrouve souvent dans les petits groupes de kadans et de konpa du quartier, derrière une cloche, une conga ou une basse. C’est la musique brésilienne qui l’inspire d’abord le plus, alors qu’il baigne dans les rythmes de biguine, de mazurka, mais aussi du merengue, et ensuite du reggae et du jazz. 

Dans les années 80, pendant ses études d’informatique, il joue et chante sur les marchés, dans les piano-bars de Marseille et Aix-en-Provence, des chansons de la Caraibe et de chanteurs à texte, français et étrangers. Le verbe et la poésie du monde sont essentiels à sa culture, comme la lutte contre les inégalités et les oppressions. Il rencontre des musiciens du monde entier, pendant qu’il apprend les bases de l’harmonie jazz avec le guitariste marseillais Jacky Barreau. 

Il revient au pays en 1993, pour y créer son entreprise de services informatiques professionnels, AITEC, présente aujourd’hui dans toute la Caraibe.

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À paraître, de Mérine Céco : « Le Pays d’où l’on ne vient pas »

Annonce sur le site Montraykréyol 

La littérature féminine martiniquaise, qui faisait, jusqu’à tout récemment, pâle figure à côté de son alter ego guadeloupéen, s’affirme d’année en année. Avec Térez Léotin, Ina Césaire, Nicole Cage, Suzanne Dracius, Christiane Sacarabany, Jala, Anique Sylvestre, Gaël Octavia, Nady Nelzy-Odry… et tant d’autres, elle trace son chemin, certes dans un relatif silence médiatique, lentement mais sûrement, cela avec une vigueur et une inventivité surprenantes : le 25 mars 2021, le nouveau roman de Mérine CécoCe pays d’où l’on ne vient pas, qui paraît aux éditions Écriture, sera disponible en librairie.

Biographie brève : extrait de Mondesfrancophones

Corinne Mencé-Caster, de son nom de plume Mérine Céco, née en 1970 à La Martinique, est une universitaire et écrivaine française (romancière, essayiste…).

Elle suit en parallèle des études de philosophie et de littérature. À 22 ans, elle est agrégée d’espagnol puis docteur en sciences du langage (1996). Elle commence sa carrière à l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG), en 1994, en tant qu’attachée temporaire d’enseignement et de recherche. Elle devient ensuite maître de conférences (1997-2007), puis professeur des universités, en 2009 doyen de la Faculté de lettres et de sciences humaines sur le pôle Martinique.

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Publication des « Manifestes » d’Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau 

Les Manifestes des écrivains  Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau paraîtront le 4 février en librairie, à l’occasion du 10ème anniversaire du décès d’Édouard Glissant. Il s’agit de leurs divers textes théoriques et critiques, de textes de réflexion, publiés entre 2000 et 2009.

La sortie de Manifestes, programmée à cette date par les Éditions La Découverte et les Éditions de l’Institut du Tout-Monde, peut s’entendre comme un hommage à Édouard Glissant, disparu à Paris, le 3 février 2011, à l’âge de 82 ans. Un auteur martiniquais qui par ses écrits a influencé profondément son époque. Son ami de longue date, Patrick Chamoiseau, prix Goncourt en 1992 pour le roman Texaco, l’a accompagné dans son parcours intellectuel. Ensemble, ils ont publié les Manifestes, qui traitent entre autres de thèmes sociétaux, et qui sont réunis aujourd’hui pour être édités dans un seul ouvrage, dont l’avant-propos est écrit par Patrick Chamoiseau lui-même, sous le titre de Malgré tout. La postface, Une poétique de la politique, est quant à elle proposée par Edwy Plenel, journaliste politique français qui participe au site d’information indépendant Médiapart.

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« Quatre siècles de chansons grivoises et paillardes aux  Antilles-Guyane » par Esther Eloidin

Publication aux Caraïbéditions de l’essai de Esther Eloidin, universitaire et musicologue, intitulé Quatre siècles de chansons grivoises et paillardes aux Antilles-Guyane qui sort le le 19 février 2021.

I. DÈS LE BERCEAU…

Chers parents, vous avez tous chanté des comptines à vos enfants. Nous vous faisons grâce des berceuses françaises telles « Au clair de la lune« , « Ne pleure pas Jeannette« , « A la claire fontaine » et bien d’autres chansons obscènes soufflées à l’oreille de vos tout-petits. Arrêtons-nous juste un instant sur notre répertoire antillo-guyanais.

Il n’est pas sûr qu’après avoir découvert le sens caché de ces textes, vous continuerez à les entendre de la même façon.

Cela est aussi vrai pour les chansonnettes des cours de récréation. Certaines, apparues à partir des années 60, relevaient carrément de l’obscénité pure et dure. Pas sûr que ces jeunes d’alors osaient les chanter à tue-tête devant leurs parents ou leurs enseignants.

Au-delà de leur fonction divertissante, que nous révèlent ces chansons ?

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Hugo, l’exil, la rage, le rêve : hier et aujourd’hui !

— par Janine Bailly —

Pour évoquer un géant de la littérature française, sur la scène du théâtre Aimé Césaire un petit homme, sobre costume sombre et pilosité poivre et sel à la Hugo des derniers portraits… C’est Paul Fructus, venu nous parler de l’écrivain mais aussi, et peut-être surtout, de l’homme. Non pour graver une figure dans le marbre, mais pour nous émouvoir, nous interpeller, et faire émerger de la mémoire des souvenirs d’école, réminiscences de ces séances de récitation obligée, aujourd’hui quelque peu tombées en désuétude, et qui inscrivaient à jamais en nous les vers du poème Demain dès l’aube — que l’on entendra en dernière partie de spectacle, dit vers nous debout droit en devant de scène, comme en confidence, avec simplicité, une simplicité touchante d’être libre du moindre excès mélodramatique, alors que s’efface l’accompagnement musical qui par ailleurs souligne, soutient, ou lie intelligemment les envolées de mots, en sons doux ou riants ou coléreux, accordés aux textes entendus.

Tout au long de la soirée, nous oscillons, avec le comédien, et non sans bonheur, entre sourire et larmes, tendresse et colère, humour et gravité.

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Littératures : nouveautés du 24 janvier 2021

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Sciences sociales : nouveautés du 20 décembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak!

Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak!, une pièce de théâtre du Nouveau Théâtre expérimental (NTE), sera en diffusion sur le web à temps pour le congé des Fêtes. L’œuvre sera disponible en visionnement gratuit à partir du 18 décembre 2020 sur koute.net. Lancé et créé par plusieurs auteur(e)s, concepteurs, conceptrices et interprètes du Québec et de la Martinique, la pièce « met en scène ceux et celles que l’on a coutume de qualifier de râleurs, râleuses… ou comme on les désigne ici, chialeurs et chialeuses ».

Parce qu’une parole proférée, même pour soi, cherche encore quelqu’un pour l’entendre.

 

La pièce, l’histoire

« Entends-tu ce que je te dis? Kouté mwen titak! convoque des paroles lancées à la volée sur la place publique qui s’adressent à tout le monde et à personne en particulier; ce sont des cris en quête d’oreilles attentives. Dans toute société, il y a une parole déchaînée, atypique, qui s’élève parfois dans les lieux publics – dont les médias et les tribunes du web — et qui nous déconcerte par son aspect extravagant, transgressif, violent ou pathétique.

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Sciences sociales : nouveautés du 13 décembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Animations en temps de Covid

À la Martinique, quelques initiatives heureuses, qui montrent comment la vie culturelle est tenace, comment la vie continue en dépit des obstacles sur le chemin… 

Mardi premier décembre, à 17 heures : Orgue et Kora à la Cathédrale de Fort-de-France

Dans le cadre des « Mardis de l’orgue » à la Cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France, l’Association pour le rayonnement des orgues en Martinique reçoit Lisette Biron. La musicienne donnera une conférence-concert, de 17 à 19 heures, autour de la kora. L’entrée est gratuite. Toutefois, une libre participation sera la bienvenue.

La kora est un instrument à cordes originaire de l’Afrique de l’Ouest. C’est aussi l’instrument qui accompagne les liturgies à l’abbaye de Keur Moussa au Sénagal. Lisette Biron représente cette abbaye en Europe.

 

Mardi premier décembre, à 20 heures : Film : Les Orphelins de Sankara, à la télévision

Martinique la 1ère : Ce mardi dans l’émission Mémoire Vive, découvrez une histoire incroyable et méconnue, celle des orphelins de Sankara !

Un communiqué  envoyé par « Les Révoltés de l’Histoire-Association Protéa », organisatrice du  Festival International du film Documentaire de Martinique, nous avertit également ce jour :

« Nous vous informons que le film Les Orphelins de Sankara, écrit et réalisé par Géraldine Berger (Les Films d’un Jour et Vosges-Télévision) sera diffusé ce soir à 20 heures, sur Martinique la 1ère.

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Le Cinémartinique Festival, côté documentaire, aussi !

– par Janine Bailly –

Trois films parmi d’autres, parce que si le Festival nous distrait, il nourrit aussi notre réflexion, et nous ouvre intelligemment au monde qui nous entoure.

White Riot (Rubika Shah, Royaume-Uni, 2020),

Le titre est emprunté au premier single du groupe  The Clash,  qui fait la clôture du film sur des images de la performance réalisée au « Carnaval Rock Against Racism », en avril 1978, à Notting Hill. Mais contrairement aux apparences, plus qu’un film musical le documentaire se présente tel une photographie de la situation sociale et politique qui était celle du Royaume-Uni, à la fin des années 70. Face à la montée de l’extrême-droite, sous l’égide du National Front, parti nationaliste et raciste, largement imprégné par un suprémacisme blanc décomplexé, face à ce déferlement de haine que rendent visible des images d’archives propres à vous soulever le cœur, « un mouvement de contre-culture avait vu le jour dans une petite imprimerie de l’Est de Londres. C’était un lieu pour que les jeunes partagent leurs points de vue. Ils croyaient en l’égalité, la musique, le punk, le graphisme étaient leurs armes », nous apprend Rubika Shah.

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Anatomie du vandalisme martiniquais

— Par Michel Herland —

Dans une tribune publiée au mois de septembre, complétée en octobre d’un « rappel en guise de post-scriptum », Michel Herland revient sur les événements qui se sont déroulés, en mai et en juillet 2020 à Fort-de-France, comme dans d’autres communes de la Martinique. Des événements qui ont agité et ému plus particulièrement la « ville-capitale ».

Une tribune bien documentée et argumentée, rapportée  ici in extenso. Où l’on voit que l’histoire s’écrit et se réécrit comme un palimpseste. Que la jeunesse de mai 2020 fait écho à celle de « mai 68 ». Et qu’hélas, « désirer n’est pas vouloir ». (Janine Bailly)

Mordre la main qui vous nourrit

Dans la foulée du mouvement Black Lives Matter et du déboulonnage des statues des anciens esclavagistes aux États-Unis, de jeunes Martiniquais se sont manifestés par un coup d’éclat. Le 22 mai 2020, jour férié en Martinique en commémoration de l’abolition de l’esclavage, ces jeunes (qualifiés, à l’américaine, d’“activistes”) n’ont trouvé rien de mieux que détruire deux statues de Victor Schœlcher (1804-1893) pourtant unanimement considéré comme le père de l’abolition de 1848.

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Le 25 septembre, journée nationale d’hommage aux harkis.

Un harki, prononcé /ʔaʁki/ (de l’arabe حركي, harkī), désigne, au sens strict, un individu servant en Algérie française dans une formation paramilitaire.

Harki désigne par extension une partie des supplétifs engagés dans l’armée française durant la guerre d’Algérie sans avoir le statut de militaires. Les « harkas », formations très mobiles, sont d’abord employées localement pour défendre les villages, puis constituées en commandos offensifs sous la responsabilité d’officiers français. Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d’anciens combattants en France par une loi du 9 décembre 1974 s’ils habitent en France et à partir du 23 juillet 2010 s’ils habitent en Algérie.

La France s’engage à accueillir tous les harkis et leur famille rapprochée après la guerre d’Algérie, mais revient sur l’engagement à la suite des accords d’Evian. Seuls 42 500 harkis trouvent finalement refuge en France métropolitaine. Les harkis et leurs descendants représenteraient en 2012 entre 500 000 et 800 000 personnes en France.

Les présidents français, à partir de Jacques Chirac, s’expriment publiquement sur l’abandon des harkis par la France. Abdelaziz Bouteflika affirme en 2005 que « les enfants des harkis ne sont pas responsables des actes de leurs parents » ; des lois empêchent cependant l’accès des descendants de harkis à certaines fonctions, en particulier politiques.

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Voyager sur « Le Tapis Volant » de Colette Césaire

Chaque dimanche, depuis le 9 août, Colette Césaire nous propose une émission audionumérique, qu’elle a imaginée et qu’elle réalise sur sa chaîne YouTube. Dans la bande-annonce, elle nous dit avoir voulu « une série de lectures bienfaisantes, un moment d’écoute, d’évasion littéraire et poétique ». Se référant au poème « Élévation » de Baudelaire — Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides / Va te purifier dans l’air supérieur / Et bois, comme une pure et divine liqueur, / Le feu clair qui remplit les espaces limpides — elle choisit de baptiser cette série d’un beau nom qui fait rêver, évocateur de contes d’Orient et de Mille et une Nuits, « Le Tapis Volant ». Car dit-elle, « quoi de meilleur qu’un tapis volant pour explorer les espaces limpides (…) Sur mon tapis volant, nous voyagerons de texte en texte et respirerons un air neuf qui, je l’espère, vous enchantera le cœur et l’esprit pour des lendemains meilleurs ».

Colette Césaire est née et vit à la Martinique. Elle est professeur certifiée de lettres modernes, conférencière, artiste et spécialiste de l’œuvre d’Aimé Césaire, dont elle explore, depuis plusieurs années, les multiples dimensions.

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«Les Trois âges du constitutionnalisme haïtien», de Claude Moïse

Indépendance, occupation étrangère, démocratie : ruptures et continuités

— Par Thomas Lalime —

Depuis près d’une quarantaine d’années, l’historien haïtien de renommée internationale, Claude Moïse fait de la constitution haïtienne son principal objet de recherche. Il s’est jeté à cette eau par nécessité éditoriale en 1983 quand il avait été sollicité par la direction de la revue Collectif Paroles, éditée à Montréal, en vue de faire le point sur le prompt changement de Constitution opéré en une nuit par le gouvernement de Jean-Claude Duvalier. N’étant pas un juriste de formation, il s’attache plutôt aux aspects historiques et politiques des Constitutions haïtiennes. Comme en témoignent ses différents ouvrages : Constitutions et luttes de pouvoir en Haïti, Tomes 1 et 2, (1988, 1990); Une Constitution dans la tourmente (1994) ; Le Pouvoir législatif dans le système politique haïtien (1999) ; Le Rapport au président de la République sur la question constitutionnelle (2007) en collaboration avec Cary Hector, de regrettée mémoire ; La question électorale – Jeux de pouvoir, péripéties et enjeux démocratiques (2015).

Plus récemment, en 2019, le professeur Claude Moïse a livré au grand public : «Les Trois âges du constitutionnalisme haïtien».

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Wajdi Mouawad, dramaturge libano-québécois : « À Beyrouth, cette explosion pose un point final à toutes les mascarades. »

Wajdi Mouawad, né en 1968 à Deir-el-Qamar au Liban, est homme de théâtre, metteur en scène, dramaturge, comédien, directeur artistique, plasticien et cinéaste libano-québécois. Il dirige le Théâtre national de la Colline à Paris depuis 2016. Il exprime aujourd’hui son indignation face à l’explosion qui a détruit Beyrouth.

Les créations de Wajdi Mouawad sont toujours d’une grande puissance, qui évoquent en la transcendant l’actualité tragique de notre monde. Des œuvres, textes et mises en scène, au souffle épique : on se souviendra de la trilogie Littoral / Incendies / Forêts, qui fit dire au magazine Télérama : « Mouawad est l’artisan d’un théâtre qui raconte le monde, le déploie, le déroule comme une fresque, celui qui fait danser sans honte aucune, l’émotion et la fable, la vie des gens avec le tragique immémorial de la condition humaine. »

Plus près de nous en 2017, ce fut le choc du spectacle Tous des oiseaux, donné en plusieurs langues par des acteurs polyglottes, qui appartiennent à plusieurs cultures, à plusieurs mondes. Un spectacle ainsi annoncé : « Dynamitée par la violence du monde, l’histoire intime d’Eitan, un jeune scientifique allemand d’origine israélienne confronté à un violent conflit avec son père, montre comment, dans les luttes fratricides, il n’existe aucune réalité qui puisse dominer une autre.

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Sciences sociales : nouveautés du 12 juillet 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Littératures : nouveautés du 12 juillet 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Sciences sociales : nouveautés du 28 juin 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Le portrait du colonisé d’Albert Memmi

Après avoir publié le « Portrait du colonisateur de bonne volonté » dans Les Temps modernes en avril 1957, Albert Memmi faisait paraître le « Le portrait du colonisé » dans Esprit, en mai 1957. Les deux textes devaient être réunis et développés dans « Portrait du colonisé – Portrait du colonisateur » [1]. Nous reproduisons ci-dessous Le Portrait du colonisé tel qu’il est proposé sur le site de la revue Esprit à l’occasion de la parution de son numéro de décembre 2006 intitulé « Pour comprendre la pensée postcoloniale » [2].

Le mythe

Tout comme la bourgeoisie propose une image du prolétaire, l’existence du colonisateur appelle et impose une image du colonisé. Alibis sans lesquels la conduite du colonisateur et celle du bourgeois, leurs existences mêmes, sembleraient scandaleuses. Mais nous éventons la mystification, précisément parce qu’elle les arrange trop bien.

Lorsque le colonisateur affirme, dans son langage, que le colonisé est un débile, il suggère par là que cette déficience appelle la protection. D’où, sans rire – je l’ai entendu souvent – la notion de protectorat. Il est dans l’intérêt du colonisé qu’il soit exclu des fonctions de direction ; et que ces lourdes responsabilités soient réservées au colonisateur.

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Sciences Sociales : les nouveautés du 24 mai 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Non, le choix d’un langage n’est pas innocent !

Épidémie, langage et réalité, par André Lucrèce

Qui est André Lucrèce ? (Quelques extraits de l’article de Wikipédia, à lui consacré).

Né le 8 juin 1946 à Fort-de-France en Martinique, il est écrivain, poète, critique littéraire et sociologue français.

Remarqué en 1971 par un article sur « Le mouvement martiniquais de la Négritude », publié dans la revue Acoma créée par Édouard Glissant, l’écrivain s’est distingué par un livre sur Saint-John Perse, puis par des articles et des livres sur la littérature antillaise.

(Du théâtre aussi…) Les textes d’André Lucrèce et d’Aimé Césaire ont contribué à la mise en scène d’une pièce intitulée « Aimé Césaire, paroles et silences », pièce jouée et filmée à la Gare Saint-Lazare à Paris, écrite et publiée par José Alpha en 2013, livre également préfacé par André Lucrèce.

Proche d’Aimé Césaire et du philosophe René Ménil, André Lucrèce a préfacé le livre de ce dernier « Pour l’émancipation et l’identité du peuple martiniquais ». Le roman d’André Lucrèce, partiellement autobiographique, « La Sainteté du monde », a donné lieu à une pièce de théâtre sous l’appellation « Lieux publics » mise en scène par José Alpha.

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