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La mort de Gérard Lockel : visionnaire du Gwo Ka Modèn et gardien de l’identité guadeloupéenne

Gérard Lockel, décédé à l’âge de 95 ans, était une figure emblématique de la Guadeloupe, reconnu à la fois pour sa contribution à la musique et son engagement social et politique. Tout au long de sa vie, il a étudié et promu le Gwo Ka, une musique guadeloupéenne, avec un désir profond de la transmettre aux générations futures.

Gérard Lockel avait une vision audacieuse du Gwo Ka, le considérant non pas comme une musique figée dans le temps, mais comme une expression vivante et changeante de l’instant présent. Il a apporté des innovations musicales en intégrant des instruments tels que la guitare, la trompette, le saxophone, la flûte et même une de ses inventions, le « gwadlouka ». Il a également développé une gamme spéciale pour le Gwo Ka, lui donnant une dimension nationaliste distincte.

Son traité intitulé « Traité de Gwo Ka modènn » est une référence pour les musiciens, qu’ils soient novices ou confirmés, et sa musique reflète cette créativité et cette innovation. En dehors de la musique, Lockel a également exprimé son engagement en faveur de l’indépendance de la Guadeloupe à travers un ouvrage sur les luttes sociales.

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Aux USA, des monuments en l’honneur d’Emmett Till et de sa mère Mamie Till-Mobley

Aimé Césaire a consacré un poème à la mémoire d’Emmett Till dans son recueil Ferrements publié en 1960.

Commémoration d‘Emmett Till, un adolescent noir qui a été victime de lynchage en 1955 et est devenu une figure emblématique du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Joe Biden, le président américain, a annoncé son intention d’ériger des monuments en l’honneur d’Emmett Till et de sa mère, Mamie Till-Mobley, qui a joué un rôle important dans la lutte pour les droits civiques après la mort de son fils.

Emmett Till avait été accusé à tort d’avoir sifflé une femme blanche alors qu’il rendait visite à sa famille dans le Mississippi. Suite à cette fausse accusation, il a été enlevé, battu, torturé et tué par le mari et le beau-frère de l’accusatrice, qui ont été acquittés par un jury d’hommes blancs.

Le président Biden a souligné l’importance de préserver l’histoire complète du pays, en incluant les aspects sombres tels que le lynchage d’Emmett Till. Cette décision intervient alors que certains États conservateurs, notamment la Floride, cherchent à limiter l’enseignement de l’histoire de l’esclavage et du racisme.

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Martinique, l’île au trésor

— Par Jean-Pierre Maurice —
Au péyi Martinique, certains rêvent -à la manière de notre illustre poète Aimé CÉSAIRE – d’un territoire libéré du joug néocolonial et devenu fleuron de la Caraïbe.
Il s’agit là bien-sûr d’un désir de fierté, désir bien naturel au regard de l’histoire, courte mais si chargée de mémoire des cruautés de l’esclavage.

Hélas, les temps actuels et leurs incertitudes en conduisent beaucoup à douter aujourd’hui de la justesse d’une démarche purement identitaire aux accents de « péyi-a cé ta nou ». C’est que, dans notre société du « débrouilla pa péché », la République (même imparfaite) avec ses idéaux et ses valeurs, ne manque pas d’intérêt.
Que serait en effet notre Martinique si elle était livrée sans contrôle aux appétits les plus féroces ?

Amis, notre Martinique -ce paradis qui fut si bien chanté par nos poètes et nos musiciens- , notre Martinique est notre trésor. Préservons-la au mieux des abus et des excès, qu’ils soient politiques, sociaux, économiques ou environnementaux.

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Origine : Kongo

Entre 1854 et 1864, après l’abolition de l’esclavage, plus de 18 500 femmes, hommes et enfants de plusieurs pays d’Afrique sont envoyés aux Antilles pour y travailler la terre. Appelés « Kongos », ces travailleurs étaient pour la plupart des « captifs rachetés » par des recruteurs qui leur imposaient un contrat de travail, dit « engagement », dans des plantations de canne à sucre en Martinique ou en Guadeloupe. Les travailleurs Kongos furent une main-d’œuvre servile, dont les employeurs s’efforçaient à n’être pas accusés d’esclavagisme, dans le contexte abolitionniste de la première moitié du XIXe siècle. Aujourd’hui, en Martinique et en Guadeloupe, leurs descendants retracent cette mémoire méconnue et revendiquent leurs racines africaines.

Dans ce documentaire, chaque protagoniste aborde ses origines kongos de façon différente. Chacun se réapproprie son histoire et prend la liberté de se définir a posteriori, comme un pied-de-nez à la servilité imposée à leurs ancêtres. Certains portent un nom africain, d’autres n’ont pas la certitude de la filiation qu’offre un document généalogique et revendiquent pourtant un patrimoine « kongo » qui les accompagne au quotidien. D’autres encore ont des héritages et des expériences exceptionnels, comme la famille Massembo en Guadeloupe qui, de génération en génération, perpétue des pratiques ancestrales en mémoire de leurs aïeux africains lors d’une cérémonie appelée le grap a kongo.

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De l’histoire méconnue des premiers esclaves blancs de la Guadeloupe :les irois d’origine irlandaise. (3ème partie)

— Par Jean-Marie Nol, économiste et chroniqueur de l’histoire de la Guadeloupe —

Clichés , faux en écriture des chroniqueurs , falsifications et destructions des archives à des fins politiques et idéologiques surtout sous les révolutions et changement de régimes et des institutions, et stéréotypes racistes , des généralités incontournables qui sont le lot commun lorsque l’on s’imagine l’histoire des pays du monde . Cette loi d’airain n’échappe pas à ces imaginaires collectifs, fruits d’échos et d’illusions qui déforment souvent la réalité bien plus amère de ce pays Guadeloupe qui suscite tant de passions, comme si la Guadeloupe mythique des « luttes contre les discriminations sociales » ou des « mille et un rêves de liberté des esclaves » devait à tout prix assouvir nos chimères et nos fantasmes les plus envoutants. Mais il suffit de regarder à l’ombre du passé pour anéantir la légende des bienfaits de la colonisation : extermination, racisme structurel , pauvreté extrême, insalubrité, persécutions , discrimination ou viols impunis…

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De l’histoire  de la grandeur perdue du monde noir à la traite oubliée des esclaves blancs aux Antilles !

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Comme un rappel à Darmanin et aussi à nous-mêmes

« La République a aboli l’esclavage » !, n’est-elle que l’actrice principale?

— Par Gilbert Pago —

Cela se passe le jeudi 2 février, au colloque « Les Outre-Mer aux Avant-Postes », organisé par l’hebdomadaire Le Point à Paris. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, entre autres propos, proclame sur l’abolition de l’esclavage, ce qu’il considère comme une révélation : « C’est la République qui a aboli l’esclavage ». 

Cinq jours plus tard, le mardi 7 février, à l’Assemblée Nationale lors de la séance de questions au Gouvernement, il persiste et signe, en re-célébrant sa trouvaille : « La République a aboli l’esclavage par deux fois ».

A-t’-on nié chez nous Antillais·e·s, ce fait législatif incontestable, et que nos aîné·e·s, ont toujours célébré ? : d’abord le 4 février 1794 (16 pluviôse an II), puis le décret du 27 avril 1848.

Cependant, son propos tout enrobé de provocation, est largement réducteur sur ce que fut le combat pour éradiquer l’esclavage. Cette citation ministérielle s’oblige insidieusement et de manière maléfique, à balayer toute la complexité du processus qui a conduit à la fin de l’esclavage dit atlantique.

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4 février 1794 – 4 février 2023 : 229è anniversaire de l’abolition de l’esclavage

Samedi 4 février 2023 à 18h /Paris place du général-Catroux 17e

L’association des amis du général Dumas et Claude Ribbe vous invitent au rassemblement traditionnel  à Paris Samedi 4 février 2023 à 18 heures précises devant le monument « Fers », dédié au général Dumas

Place du général-Catroux 75017 Paris Métro Malesherbes ligne 3 bus 94

avec le soutien du site

www.une-autre-histoire.org

Voici 229 ans, prenant acte de la révolte victorieuse des hommes et des femmes mis en esclavage dans la partie française de l’île de Saint-Domingue (depuis République d’Haïti) la Convention nationale abolissait l’esclavage et reconnaissait la citoyenneté à tous les habitants des colonies, sans distinction de couleur. Aucune indemnité n’était accordée aux esclavagistes ni aux anciens esclaves.

En mai 1802, Napoléon Bonaparte allait rétablir l’esclavage, perdant la colonie de Saint-Domingue et noyant la résistance héroïque de la Guadeloupe dans un bain de sang.

L’esclavage ne devait être définitivement aboli qu’en 1848, moyennant une substantielle indemnité pour les colons.

Même si l’abolition de 1794 a été imposée par la révolte des victimes, il s’agit d’un acte qui fait honneur à la République et fixe ses principes fondateurs.

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De l’histoire  de la grandeur perdue du monde noir à la traite oubliée des esclaves blancs aux Antilles !

— Par Jean-Marie Nol —

Quid de l’histoire méconnue de la plus grande civilisation de tous les temps qui était noire , et qui ait jamais existé sur terre ?

Disons le sans détour, il s’agit à l’attention des profanes du royaume nubien des pharaons noirs d’Abyssinie. Selon les récits de Platon, le berceau de la civilisation pourrait ne pas être la Grèce, mais plutôt l’abyssinie .

L’abyssinie serait une très ancienne civilisation perdue qui se situait au-delà des frontières actuelles de l’Égypte , du Soudan ,  et surtout de l’ Éthiopie .

Dans les anciennes écritures, on décrit les habitants de l’abyssinie comme étant des grands savants qui avaient énormément de connaissances et de compétences technologiques. 

On raconte que les pharaons noirs qui régnaient à leur époque sur l’abyssinie maîtrisèrent la nature à un  degré jamais atteint par l’homme. Selon certains archéologues, ces mystérieux pharaons noirs maîtrisèrent l’énergie infinie , et seraient à l’origine des sources du judaisme et du christianisme avec notamment les  juifs noirs ( les fallachas) qui n’étaient autres que la première des 13 tribus d’Israël .

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Suspension des expulsion vers Haïti depuis la Martinique

Vertières : anniversaire 18 novembre 1803 – 18 novembre 2022
Chasses aux migrants et expulsions en République Dominicaine

Ce 18 novembre est le jour anniversaire de la bataille de Vertières, qui vit en 1803 la défaite de l’armée française napoléonienne devant l’armée haïtienne menée par Jean Jacques Dessalines, donnant naissance à la nation haïtienne et mettant fin à l’esclavage en terre d’Haïti.

Cet anniversaire rend encore plus scandaleuses et inacceptables, les images dramatiques, diffusées sur les réseaux sociaux et à la télévision, d’expulsions massives et de chasses aux migrant.e.s haïtien.ne.s en République Dominicaine.

ESA Caraïbes rappelle la terrible situation sécuritaire et humanitaire que subit Haïti depuis de longs mois, privant la population et particulièrement les enfants des droits humains les plus élémentaires à la sécurité, la santé et l’éducation, et appelle la population martiniquaise à manifester sa solidarité et à apporter son soutien aux nombreuses associations, à la Martinique notamment, qui agissent en faveur d’Haïti.

ESA Caraïbes, qui s’associe à l’appel du Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits Humains « à tous les pays de la région, (…) à mettre fin à l’expulsion d’Haïtien.ne.s 

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Dans l’atelier du « Vent du Nord »

Patrick Chamoiseau présente son dernier ouvrage : « Le vent du nord dans les fougères glacées »

ASSOCIATION TOUT-MONDE : J’aimerais approcher du cœur de votre processus créatif en considérant votre dernier ouvrage qui me semble très important. On dit que vous n’aimez pas trop parler de vos livres ?

Patrick CHAMOISEAU : Un peu. Je suis toujours un peu embarrassé quand il faut parler d’un livre. Pour moi, un texte est le résultat d’une cérémonie émotionnelle qui produit quelque chose que je ne comprends pas totalement. Je préfère idéalement laisser le contact, la perception, s’effectuer librement entre le lecteur et le texte. J’ai donc tendance à considérer que ce que je peux dire n’a pas grande importance. Donc, vous avez raison, le plus utile pour tout le monde est que je puisse en donner quelques éléments d’échafaudage.

L’échafaudage est tout ce qui il y a autour d’une construction, en l’occurrence ici, autour de l’acte de création. C’est l’intention, c’est tous les dispositifs qui aident au geste créateur, à l’écriture, ça je peux vous en parler. Cela vous donnera une idée de ce que j’avais dans la tête quand je me suis lancé dans cette alchimie particulière que représente chaque livre.

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Stigmatisation du créole, Code noir et populisme linguistique

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Stigmatisé par certains, méprisé ou dévalorisé par d’autres à tous les étages de la société haïtienne, le créole est depuis fort longtemps l’objet de préjugés tenaces, de clichés borgnes, de poncifs et de stéréotypes recyclés où le babillage sentencieux, côtoyant le « voye monte », sert souvent à masquer l’ignorance. Alors même que le créole est langue co-officielle depuis l’adoption à forte majorité de la Constitution haïtienne de 1987, et bien qu’il ait été introduit –avec de lourdes lacunes sur le plan didactique–, dans le système éducatif national par la réforme Bernard de 1979 au titre de langue d’enseignement et de langue enseignée, le créole a, en un paradoxe apparent, ses défenseurs et ses pourfendeurs tant parmi les locuteurs unilingues créolophones que parmi les bilingues créoles-français. L’observation de terrain révèle que depuis un certain temps, en Haïti comme en outre-mer, l’aménagement du créole est discrédité par les errements des « créolistes » fondamentalistes qui ont partie liée avec les pourfendeurs du créole au sens où dans leurs écrits comme dans leur approche de la « défense » du créole –approche bien des fois caricaturale et souvent sectaire et dogmatique–, ils alimentent le rejet stigmatisant du créole dans l’École haïtienne et dans le corps social.

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Émission d’un timbre à l’effigie de la Mulâtresse Solitude

L’Union des femmes de Martinique et le club philatélique Philapostel, ont annoncé la sortie, ce vendredi 13 mai, du timbre à l’effigie de la Mulâtresse Solitude, femme guadeloupéenne, résistante au rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe.

Solitude, de son prénom Rosalie, née vers 1772 en Guadeloupe et morte le 29 novembre 1802 sur la même île, est une figure historique incarnant a posteriori la résistance des esclaves noirs luttant contre le rétablissement de l’esclavage en 1802. À la suite de l’échec du mouvement de résistance de Louis Delgrès face aux forces coloniales, elle est condamnée à mort à l’âge de 30 ans.

Biographie historique
Solitude a bien une historicité mais on ne connaît ni sa mère, ni son année de naissance, ni le sexe de son enfant, ni sa condition avant 1794 (libre de couleur ou esclave). Le peu qu’on sait tient à une quinzaine de lignes dans l’Histoire de la Guadeloupe d’Auguste Lacour, publiée en 18581. Enceinte, elle est capturée en un lieu inconnu à une date inconnue après la défaite et le sacrifice de Delgrès puis exécutée au lendemain de son accouchement.

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« 1848 force abolistionniste », m.e.s. Hervé Deluge

Samedi 21 mai 2022 à 19h 30 au Palais des sports de Rivière -Salée


Une création originale ville de Rivière-salée, sur une mise en scène de M. Hervé Deluge, venez découvrir un autre pan de l’histoire de l’abolition de l’esclavage.
La lutte menée par les intellectuels noires et mulâtres libres et abolitionnistes.
En filigrane, l’histoire de Cyrille Bissette, neveu de Joséphine de Beauharnais.
Fait notable, autour de comédiens professionnels, l’encadrement d’artistes bénévoles et d’élèves de l’école d’enseignement artistique et culturel de Rivière-Salée, par ce metteur en scène « talentueux ».
Avec :
La Compagnie Entrenou
La Compagnie SIJIRI
L’école de guitare et de chant de Martine DEFOI
L’association TEMPS DANSE EVASION
L’AM4 (BÈLÈ)
L’ASSOCIATION CULTURELLE DE PETIT-BOURG

PA DI OU PA TÉ SAV 😉😉😉
IMPORTANT ⚠️ APPORTEZ VOS CHAISES

Fort-Royal (actuellement Fort-de-France) et mort le 22 janvier 1858 à Paris. Il fut un des grands artisans de l’abolition de l’esclavage en France. Antiesclavagiste dès 1823 en Martinique, il a été élu député de la Martinique en 1848 et de 1849 à 1851.

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Les Béninois « émus aux larmes » accueillent le retour de 26 trésors pillés par la France

Cotonou – « Émus aux larmes », les Béninois ont accueilli mercredi le retour de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey, pillées par les troupes coloniales françaises au XIXe siècle et restituées la veille par Paris.

Ces œuvres, dont certaines revêtent un caractère sacré, sont arrivées à Cotonou par avion en milieu d’après-midi. Elles ont ensuite été convoyées dans trois camions, escortés par des chevaux, jusqu’au palais présidentiel où une cérémonie solennelle a été organisée.

Au son des tambours et instruments de musique traditionnels, de centaines de Béninois venus de tout le pays se sont pressés sur les trottoirs pour apercevoir ces trésors. Adultes et enfants, habillés pour la plupart en pagne coloré, ont applaudi au passage des camions. Certains se sont prosternés au sol, d’autres émus aux larmes ont croisé les mains en signe de respect.

Parmi les œuvres restituées figurent des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey (Dans le sud de l’actuel Bénin) ainsi que le trône du roi Béhanzin, pillés lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales françaises en 1892.

« Lorsque le camion m’a dépassé, j’ai eu des frissons.

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Est-ce qu’on peut être une femme noire et ne pas aimer Beyoncé ?

Tous les épisodes sur France Culture

Épisode 1 : « Une si longue lettre », livre pionnier du féminisme africain

Le féminisme africain raconté par celles qui l’ont vécu.

Épisode 2 : Tu seras féministe, ma fille

Elles s’inscrivent dans l’histoire et l’héritage des femmes ayant œuvré pour leur émancipation, leur libération et poursuivent la construction de la pensée…

Épisode 3 : Une noire peut en cacher une autre

Pourquoi avons-nous plus de facilité à citer des féministes noires américaines et pas des féministes noires francophones ?

Épisode 4 : Je suis noire et je n’aime pas Beyoncé

Est-ce qu’on peut être une femme noire et ne pas aimer Beyoncé ?

En 2017, à l’occasion du festival européen NYANSAPO, le terme afroféministe fait une apparition remarquée dans l’espace médiatique français. Et comme souvent, lorsqu’il s’agit d’un terme en rapport avec des personnes noires, et particulièrement des femmes noires, une généralité n’a pas tardé à être de mise. Partageant la même complexion, toutes les femmes noires se retrouvaient d’office étiquetées afroféministes. Mais à bien y réfléchir, toutes les femmes noires sont-elles féministes et toutes les féministes noires sont-elles afro féministes ? 

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Le suicide de Louis Delgrès et ses 300 compagnons à Matouba le 28 mai 1802

« Vivre libre ou mourir »

Louis Delgrès, né le 2 août 1766, à Saint-Pierre en Martinique, et mort le 28 mai 1802 (à 35 ans), à Matouba (commune de Saint-Claude) en Guadeloupe, est une personnalité de l’histoire de la Guadeloupe. Colonel d’infanterie des forces armées de la Basse-Terre, abolitionniste, il est connu pour la proclamation anti-esclavagistes signée de son nom, datée du 10 mai 1802, haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes

Biographie
Juridiquement Louis Delgrès est né « libre de couleur ». Il est, selon l’hypothèse la plus probable, le fils naturel de Élisabeth Morin (dite Guiby) et de Louis Delgrès, martiniquais de Saint-Pierre, d’ascendance bayonnaise1, qui fut receveur du Roi et directeur des Domaines du Roi à Tobago. Les Archives nationales possèdent les dossiers de Louis Delgrès père, et de Louis Delgrès fils, chef de bataillon. Ces documents établissent avec une grande certitude la filiation entre les deux hommes1.

Louis Delgrès fils vit avec ses parents en Martinique puis à Tobago. Un document de septembre 1799 indique qu’il est un excellent militaire et qu’il sait très bien lire, écrire et calculer.

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Martinique: halte à la violence à l’encontre des journalistes et des médias

Le Club Presse Martinique condamne avec vigueur, les agressions et menaces verbales à l’encontre de journalistes de Martinique la 1ère et de RCI, et le vol du matériel des confrères de la 1ère, en marge d’une retraite aux flambeaux organisée ce samedi 22 mai en commémoration de l’abolition de l’esclavage, au François.

Cette attitude inacceptable d’une minorité montre une fois de plus le rejet de certains de la notion de liberté d’expression, à défendre et à protéger dans notre société. Le 3 mai dernier, pour la journée internationale de la liberté de la presse, le Club avait interpellé les uns et les autres sur l’importance du respect de la démocratie notamment en cette période de crise économique et sanitaire, d’élections à venir et singulièrement durant ce mois de mai, mois des mémoires. Le Club Presse Martinique dénonce vigoureusement le caractère intolérable des menaces sur les journalistes dans l’exercice de leur fonction, les insultes proférées à leur encontre et la dégradation de leur outil de travail.

Le Club Presse Martinique se montre solidaire des confrères victimes de ces agressions et de l’ensemble des rédactions qui décident de porter plainte contre ces agissements.

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À Fort-de-France, à Tropiques Atrium : Rézistans 2021 !

Les 22 et 23 mai. Entrée libre (dans la limite des places disponibles). Billets à retirer à l’accueil partir de 16h30. 

Pour commémorer le 22 mai 1848, Tropiques Atrium Scène nationale vous invite au cycle Rézistans !

En Martinique, la nouvelle phase de déconfinement sera lancée la veille de la commémoration de l’abolition de l’esclavage !

Tropiques Atrium pourra alors vous accueillir, cher public, et nous marquerons cette date fondamentale, avec une programmation pluridisciplinaire en #Rézistans, en entrée libre (évidemment dans la limite des places disponibles et dans le respect des gestes barrière), les 22 et 23 mai !

Nous vous invitons à nos vernissages d’expositions, conférences, fresques, expressions musicales et chorégraphiques, dès le 22 mai à 15h30, et pour ceux qui ne pourront pas se déplacer, les grands évènements de la journée seront aussi visibles en live sur notre Facebook ! Comptez aussi sur nous le 23 mai.

Une plateforme digitale sera TRÈS BIENTÔT mise en ligne et complétera cette pluridisciplinarité avec des films, des modules vidéo et des références littéraires et musicales, autour de la notion de résistance.

Pour TOUT connaître de ce week-end de Rézistans, en détails, et/ou télécharger la brochure, c’est très simple !

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Sonjé 22 Mé

22 Mé Lanmanten…

Programme des manifestations sur le Lamentin pour le 22 mai 2021

Le Maire de la Ville du Lamentin vous informe du programme des manifestations prévues sur le territoire du Lamentin dans le cadre du 173ème anniversaire de la commémoration de l’abolition de l’esclavage :

. + Vendredi 21 mai à 16h30 à la médiathèque, rue Hardy de Saint Omer

. présentation de l’ouvrage « l’esclavage, une histoire de héros » de Simone Mornet avec le comité Devoir de Mémoire. Ce livre sous-titré « une grand-mère à ses petits-enfants » est un récit historique de l’esclavage, illustré d’images et de cartes pour les plus jeunes. C’est le choix de cette grand-mère à ses petits enfants qui de manière originale leur conte chaque soir cette histoire de héros en valorisant la lutte de ces derniers et leur terrible combat. Inscriptions à la médiathèque au 0596-517788. Diffusion live sur la page Facebook Mairie du Lamentin Martinique.

. + Samedi 22 mai

* « marche commémorative du 22 mai 1848 » à travers les quartiers organisée par la Ville du Lamentin, l’Office de la Culture et le Foyer Rural de Sarrault-Duchesne Au programme :

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 « The Underground Railroad », sur les sentiers de la liberté

En dix épisodes sans concession, « une aventure à la portée mythologique », de l’enfer des plantations à l’affranchissement.

– par Janine Bailly –

Disponible depuis le vendredi 14 mai 2021 sur Amazon Prim Video, The Underground Railroad, la série réalisée par Barry Jenkins, est une adaptation intelligente et saisissante du roman éponyme de Colson Whitehead. Une histoire qui se déroule au XIXe siècle, aux États-Unis. Une histoire inspirée de la réalité. Mais, puisqu’il n’a jamais existé de « chemin de fer souterrain clandestin » qu’auraient emprunté les fugitifs, pas d’échelles pour descendre sous terre, pas de tunnels secrets, pas de locomotives sur lesquelles monter, pas de conducteurs de trains à rencontrer ainsi que le fait l’héroïne de la fiction, pour cela l’histoire peut se lire, et la série se voir, comme une métaphore : celle d’un réseau clandestin qui permit à des milliers d’esclaves de partir vers des horizons qu’ils pensaient plus doux, vers des lieux à l’allure de terre promise. The Underground Railroad imagine et trace la sombre épopée de Cora Randall – jouée par l’actrice sud-africaine Thuso Mbedu –, une femme jeune, généreuse et combative, poursuivie par un chasseur d’esclaves après qu’elle s’est enfuie de la plantation de Géorgie, où elle vivait prisonnière depuis sa naissance.

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Ce que les Français doivent à Napoléon

— Par Jacky Dahomay —

Si commémorer, c’est se souvenir ensemble, il y a toujours un risque qu’une commémoration prenne la tournure d’une célébration. Fidèle à sa dialectique du « en même temps », c’est ce risque qu’a pris le président de la République, Emmanuel Macron, en allant déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du célèbre empereur. C’est à l’évidence une célébration, ce qu’avait refusé de faire – mis à  part Georges Pompidou- les différents présidents  de la V° République, Nicolas Sarkozy y compris. Napoléon Bonaparte mérite-t-il une célébration ?

Répondre à une telle question, c’est d’abord s’interroger sur le sens du poids que constitue l’épisode napoléonien dans la constitution de l’identité nationale française. Avec Emmanuel Macron, comme président de la République, c’est la République qui vient de célébrer un empereur, Napoléon Bonaparte. Incontestablement, Napoléon est la figure la plus importante de l’histoire de France, avec Louis XIV et Colbert. La monarchie absolutiste, dans sa lutte contre l’empereur et le Pape, a joué un rôle indéniable dans la formation de la nation française. Comprendrait-on pour autant que la République puisse célébrer la monarchie ?

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La biguine, une histoire créole

Par Clémence Guinard —

Issue de la culture créole, la biguine est une musique et une danse devenue le symbole d’une identité aux Antilles. Retour en vidéo, avec Bertrand Dicale, sur ses origines et son héritage.

« Vous savez, aux Antilles, on aime bien se frapper la poitrine en disant : ‘C’est notre musique !’. C’est évident que la biguine, c’est notre musique. », commence Bertrand Dicale, journaliste et commissaire de l’exposition Traces musicales de l’esclavage à la Sacem. « C’est la musique de nos parents, de nos grands-parents, de nos arrière-grands-parents. Si je voulais être romantique, je dirais que c’est une musique qui nous coule dans les veines. »

L’emblématique biguine est apparue aux Antilles, et notamment à Saint-Pierre en Martinique, à la fin du XIXe siècle, quelques décennies après l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises. Ce genre mélange deux cultures musicales : européenne et antillaise. « Se rencontrent dans la biguine : le bèlè, qui est un rythme rural martiniquais, et la polka, qui est un rythme urbain européen », développe Bertrand Dicale.

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Le Memorial ACTe a été inauguré un 10 mai. C’était en 2015.

Le Mémorial ACTe ou « Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la Traite et de l’Esclavage » est un mémorial. Il est situé dans la rade du port de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, sur le site de l’ancienne usine sucrière Darboussier.

Initié par le Président du Conseil Régional Victorin Lurel et le Conseil régional de la Guadeloupe sur proposition du Comité International des Peuples Noirs (CIPN), le Mémorial ACTe se veut un lieu dédié à la mémoire collective de l’esclavage et de la traite ouvert sur le monde contemporain. Le Mémorial ACTe se décrit comme le plus ambitieux lieu de mémoire jamais dédié à l’esclavage.

Historique
Le Mémorial ACTe est né sous l’impulsion du «Comité international des peuples noirs», mouvement indépendantiste, et s’est concrétisé sous l’égide de la région Guadeloupe. L’idée d’un « musée caribéen de l’esclavage et de la traite négrière » apparaît dès 1998. En 2007, le président Jacques Chirac confie à l’écrivain Édouard Glissant une mission en vue de la création d’un Centre national consacré à la traite et à l’esclavage, qu’il envisage d’établir à Paris. L’idée est abandonnée par le président Nicolas Sarkozy, opposé à l’idée de repentance.

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En Martinique et en Guadeloupe : appauvrissement coupable du débat économique dans la sphère publique ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Quel est le point commun entre le déclassement accéléré des terres agricoles, l’absence de développement industriel, la déroute de l’administration locale dans la gestion de la crise de l’eau et des transports, le délitement de la situation financière des collectivités locales, et l’appauvrissement du débat économique dans la sphère publique ? A des degrés différents, tous sont les conséquences de l’affaiblissement de l’enseignement économique et de la culture scientifiques dans notre société Antillaise. Pourquoi la Martinique et la Guadeloupe voient -elles fondre leur compétitivité avec la crise du Covid 19 ? Pourquoi se montrent -t-elles toujours aussi méfiante à l’égard des entreprises et des patrons ? Pourquoi leurs édiles politiques ont-ils, depuis longtemps, rejeté la loi du marché de l’emploi avec la prééminence du rôle de l’entreprise et au contraire vu dans la dépense publique et la politique sociale, la clef de la prospérité ?

Un des effets les plus considérables de l’effondrement de la compréhension des enjeux de l’économie concerne l’élite gouvernante de nos pays, qu’il s’agisse des hauts fonctionnaires ou des hommes politiques, souvent ayant les mêmes sensibilisés politiques d’ailleurs.

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Oscars: le triomphe de « Nomadland » passé sous silence en Chine

Pékin – Le triomphe de Chloé Zhao, qui a raflé l’Oscar de la meilleure réalisatrice pour son film « Nomadland », était largement passé sous silence lundi par les médias et censuré sur les réseaux sociaux en Chine, son pays d’origine.

Née à Pékin en 1982, la cinéaste est devenue la première Asiatique à remporter la statuette suprême pour ce long métrage dépeignant la vie quotidienne d’habitants modestes des grands espaces américains. 

Entre « ceux qui veulent qu’on ne touche à rien et ceux qui nous entraînent sur des approches racialistes, indigénistes, qui ne sont pas acceptables non plus, il y a une voie, il y a un chemin« , assure-t-il, devant le mémorial de l’abolition de l’esclavage à Nantes, premier port négrier français, et la ville dont il fut le maire pendant plus de deux décennies.  

« Si on veut une société apaisée, libérée, qui se retrouve dans une mémoire commune, c’est fondamental d’emprunter ce chemin plutôt que celui de la radicalisation, de la polarisation, de la caricature, ou de la négation« , ajoute M. Ayrault, appelant à faire preuve de « ténacité » et à ne « pas céder« .

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