— Par Tirthankar Chanda —
À l’approche de l’élection présidentielle de 2020, les revendications pour une reconnaissance des méfaits de l’esclavage ont refait surface aux États-Unis. Ces revendications assorties de demandes de compensations financières ont trouvé des oreilles compatissantes au sein du Parti démocrate. S’agit-il de calculs électoraux ou de tendances de fond ? Toujours est-il qu’à l’initiative de la majorité démocrate, le sous-comité juridique du Congrès auditionnera ce mercredi Ta Nehisi-Coates et Danny Glover, avocats passionnés de la cause afro-américaine.
Les symboles ont leur importance dans l’imaginaire historique. Ce ne sont pas les démocrates du Capitol Hill qui ont choisi la date du 19 juin pour auditionner l’essayiste Ta-Nehisi Coates et l’acteur Danny Glover sur la question controversée des réparations de l’injustice faite aux Afro-Américains, qui diront le contraire. En effet, ce n’est sans doute pas accidentel si ces auditions se déroulent un 19 juin, le jour de la commémoration de la fin de l’esclavage aux États-Unis, survenue il y a plus de 150 ans au terme d’une guerre civile dévastatrice.
« Juneteenth »
D’après les historiens, la journée du 19 juin, appelée aussi « juneteenth », néologisme composé de « June » et « teenth » de « nineteenth », commémore la date de l’annonce de la libération des esclaves dans l’État du Texas, qui fut le dernier État à en être informé, soit deux ans après l’entrée en vigueur de la proclamation d’émancipation le 1er janvier 1863.