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« Écologie décoloniale » : repenser la fracture coloniale et environnementale à travers le prisme caribéen

— Par Sabrina Solar —

L’ouvrage de Malcom Ferdinand, Une écologie décoloniale, n’aborde pas spécifiquement le XIXe siècle, mais propose une analyse profonde des fractures coloniales et environnementales, en les réarticulant depuis ce que l’auteur désigne comme le « nœud colonial de 1492 » jusqu’à nos jours. Ce livre, récompensé par la Fondation de l’écologie politique et issu de la thèse de Ferdinand, se situe à la croisée de la théorie politique, de l’écocritique et de l’histoire, offrant ainsi une perspective particulièrement précieuse pour les historien.nes, notamment par l’originalité de ses ambitions conceptuelles.

Dès l’introduction, l’auteur énonce clairement sa thèse : l’histoire coloniale ne peut être dissociée des causes profondes des ravages environnementaux actuels. Il s’agit ainsi de repenser ensemble la double fracture coloniale et environnementale, longtemps perçue de manière isolée. Ferdinand explore cette démarche depuis l’espace caribéen, qui constitue un point d’observation crucial pour analyser l’assise économique des empires européens et les conséquences écologiques de la colonisation. L’auteur se positionne dans une démarche cosmopolitique, celle d’un « monde commun » fondé sur des actions politiques pluriverselles, défiant les conceptions traditionnelles qui réduisent la planète à un simple « oikos », un espace à gérer de manière restreinte et exclusive.

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« Septembre sans attendre », un film dee Jonás Trueba

Lundi 16 sept. à 19h | Vendredi 20 sept. à 14h | Mardi 24 sept. à 14h | À Madiana

Par Jonás Trueba, Itsaso Arana
Avec Itsaso Arana, Vito Sanz, Andrés Gertrudix
Titre original Volveréis `| 28 août 2024 en salle | 1h 54min | Comédie dramatique
Synopsis :
Tout public
Après 14 ans de vie commune, Ale et Alex ont une idée un peu folle : organiser une fête pour célébrer leur séparation. Si cette annonce laisse leurs proches perplexes, le couple semble certain de sa décision. Mais l’est-il vraiment ?

La presse en parle :
Le Monde par Cl. F.
D’autres matériaux nourrissent la fibre mélancolique de l’œuvre – car on défie quiconque de ne pas être ému. Tel ce faux flash-back d’Alex incrusté dans le récit, en fait une vidéo de l’acteur Vito Sanz jeune, filmé dans la vraie vie par une amie et découvrant Paris, que Trueba transforme en archive des temps heureux.

Les Inrockuptibles par Jacky Goldberg
Jonás Trueba compose une comédie de (peut-être) remariage absolument enchanteresse, aussi retorse que limpide en apparence, agissant comme un courant profond qui vous emporte sans crier gare au large.

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L’éphéméride du 6 septembre

Publication du Manifeste des 121 le 6 septembre 1960

Le Manifeste des 121, titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », est signé par des intellectuels, universitaires et artistes et publié le 6 septembre 1960 dans le magazine Vérité-Liberté. Le manifeste est né dans le sillage du groupe de la rue Saint-Benoît. Il a été pensé puis rédigé par Dionys Mascolo et Maurice Blanchot. Ce traité a permis de regrouper des personnalités de divers horizons dans un esprit libertaire et plutôt orienté à gauche. Il est important pour l’histoire de la gauche et de l’extrême gauche en France.

Contenu du manifeste
« On ne réclamait plus seulement le droit du peuple à ne plus être opprimé, mais le droit du peuple à ne plus opprimer lui-même. »

— François Maspero, Le droit à l’insoumission, le dossier des 121, Paris, François Maspero, 1961, « Avertissement de l’éditeur »

Selon ses propres termes, le manifeste cherche à informer l’opinion française et internationale du mouvement de contestation contre la guerre d’Algérie. Les 121 y critiquent l’attitude équivoque de la France vis-à-vis du mouvement d’indépendance algérien, en appuyant le fait que la « population algérienne opprimée » ne cherche qu’à être reconnue « comme communauté indépendante ».

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L’éphéméride du 26 août

Dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu le 26 août 1970

Le dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu désigne une des premières actions médiatiques du Mouvement de libération des femmes le 26 août 1970 à Paris en France. Elle consistait à déposer des fleurs en hommage à la femme du Soldat inconnu sur la tombe de ce dernier. Cette action était réalisée par neuf femmes, dont Cathy Bernheim, Christine Delphy, Monique Wittig, Christiane Rochefort et l’Américaine Namascar Shaktini1,2,3. Elles ont été arrêtées par la police dès l’approche de l’Arc de triomphe.

Traitement médiatique

Certains médias parlent d’une trentaine de femmes (neuf en réalité). L’analyse journalistique de Marianne Lohse dans France-Soir précise que « Plusieurs [manifestantes] sont jeunes et jolies »4.

La télévision nationale réalise un court reportage sur la manifestation5.

Deux slogans ont retenu l’attention éditoriale :

« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu. Sa femme » ;

« Un homme sur deux est une femme ».

MLF : 1970, année zéro

— Par Françoise Picq, sociologue spécialiste de l’histoire du féminisme, université Paris-Dauphine.

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« Emilia Pērez », un film de Jacques Audiard

Lundi 26 & Jeudi 29 août à 20h45 à Madiana⭐⭐⭐⭐

Festival de Cannes 2024 : Prix du jury et le Prix d’interprétation féminine pour l’ensemble des actrices

Avec Zoe Saldana, Karla Sofía Gascón, Selena Gomez
2h 10min | Tous publics avec avertissement | Genre :Drame, Comédie musicale, Thriller |

Synopsis:
C’est l’histoire de Juan « Manitas » Del Monte, un narcotrafiquant mexicain qui, après des années de cavale, décide de changer radicalement de vie. Pour échapper à la justice, il subit une opération de changement de sexe, devenant Emilia Perez. Désormais femme, Emilia se retrouve confrontée à son passé criminel tout en essayant de renouer des liens avec sa famille et sa fille, Jessi, qu’elle n’a pas vue depuis des années.
Le film explore des thèmes comme l’identité, la rédemption et les transformations personnelles dans un contexte souvent burlesque, tout en étant profondément ancré dans la réalité mexicaine.

La presse en parle :
Bande à part par Anne-Claire Cieutat
Emilia Perez est une prouesse, puissante, audacieuse et salvatrice.

CinemaTeaser par Renan Cros
Viscéral et mélo, délicat et bourrin, féroce et émouvant.

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« Monsieur Klein », un film de Joseph Losey

Vendredi 23 août dès 21h sur France 5

De Joseph Losey | Par Franco Solinas| Avec Alain Delon, Jeanne Moreau, Michael Lonsdale | 27 octobre 1976 en salle |Date de reprise 6 juillet 2022 | 2h 03min | Drame, Judiciaire

Synopsis
Pendant l’occupation allemande à Paris, Robert Klein, un Alsacien qui rachète des œuvres d’art à bas prix, reçoit, réexpédié, à son nom, le journal Les Informations juives qui n’est délivré que sur abonnement. Il découvre bientôt qu’un homonyme juif utilise son nom, et décide alors de remonter la piste qui le mènera à cet inconnu.

La presse en parle :
Avoir-Alire par Alexandre Trauner :
Delon est superbe dans ce récit kafkaïen des déboires d’un affairiste sous l’Occupation, magistralement mis en scène par Joseph Losey… Monsieur Klein fut un échec public mais séduisit les professionnels qui lui donneront les César du meilleur film, du meilleur réalisateur des meilleurs décors

Dvdclassik par Pierre Charrel
Comptant parmi les chefs-d’œuvre de Joseph Losey, porté par (peut-être) la plus grande composition d’Alain Delon, Mr. Klein continue de s’imposer presque un demi-siècle après sa sortie comme l’un des films de fiction ayant le plus puissamment embrassé la question de la Shoah.

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Exposition Féminin pluriel Généalogies

— Par Philippe Charvein —

Les artistes conviés-conviées dans le cadre de cette exposition collective, expriment à travers leurs œuvres, qu’elles soient plastiques ou picturales, une vision du monde, pour ne pas dire une philosophie.

Cette exposition dont le titre est significatif : « Féminin pluriel Généalogies », se présente comme un éloge de la diversité, de la multiplicité qui serait à la source même du vivant. A quoi bon, en effet, semblent nous dire ces artistes, tout ramener à un principe unique, à un système hiérarchique, à une « genèse » réductrice ? Cette exposition est finalement l’occasion d’une célébration : célébration d’une humanité riche de tous ses particuliers ; de toutes ses histoires personnelles ayant contribué – contribuant encore – à un destin commun, une œuvre commune. Célébration d’une humanité saisie dans sa chair, dans sa multiplicité… une humanité destinée à s’enrichir de nouvelles éclosions.

« Généalogies » au pluriel, à cet égard ou la mise en évidence de toutes ces lignes qui se croisent et s’entrecroisent, s’imbriquant les unes aux autres, figurant ainsi une humanité multiple se régénérant en permanence… se construisant en permanence, avec, semble-t-il, le Féminin au centre de tout, comme une sorte de principe générateur et multiplicateur insufflant une vitalité particulière… et renouvelée.

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L’éphéméride du 8 juillet

Naissance de Jean de La Fontaine le 8 juillet 1621

Jean de La Fontaine, né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry et mort le 13 avril 1695 à Paris, est un poète français de grande renommée, principalement pour ses Fables et dans une moindre mesure pour ses contes. On lui doit également des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d’opéra qui confirment son ambition de moraliste.

Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l’écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l’Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l’époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.

C’est en effet en s’inspirant des fabulistes de l’Antiquité gréco-latine et en particulier d’Ésope, qu’il écrit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de 1694.

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« Avocats, nous nous constituons en brigade du droit contre le Rassemblement national »

Tribune collective

Dans une tribune collective, plusieurs avocats se mobilisent contre le Rassemblement national (RN), en tête des élections législatives, au nom des grands principes du droit, des libertés fondamentales et des valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité.

Nous sommes avocats.

Nous sommes auxiliaires de justice.

Et nous sommes républicains.

En cela, nous défendons tous des femmes et des hommes, sans condition d’âge, de nationalité, d’origine et de fortune. Tous, nous œuvrons, jour après jour, pour améliorer le fonctionnement de la justice et l’accès au droit. Tous, nous chérissons les valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité, les grands principes du droit et nos libertés fondamentales. Nous croyons en la force du droit contre tous les populismes, les autoritarismes, les racismes et les discriminations.

Le RN, « un danger pour notre société »

Aujourd’hui, nous nous mobilisons pour affirmer que le Rassemblement national est un danger pour notre société en ce qu’il est un parti d’extrême droite prônant une idéologie raciste, antisémite et suprémaciste. Rappelons que les tentatives de nettoyage et maquillage de ce parti à des fins électoralistes n’ont pas trompé le Conseil d’État qui a rejeté sa requête, le 14 mars 2024, visant à ne plus être classé à « l’extrême droite ».

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« Dämon. El funeral de Bergman », texte, m.e.s., scénographie, costumes d’ Angelica Liddell

— Par Michèle Bigot —

Angelica Liddell est désormais une habituée du Festival d’Avigon, où elle avait présenté Liebestod. L’odeur du sang ne me quitte pas des yeux et plus récemment Juan Belmonte (histoire du théâtre III). Voici qu’aujourd’hui elle s’empare de l’espace de la Cour d’honneur, gageure qu’elle tient avec succès, quoique occupant la scène à elle seule dans le plus grand dénuement pendant la première moitié du spectacle. Comme dramaturge et comme actrice, cet espace scénique est investi d’une valeur symbolique forte: il est porteur de la mémoire de tous les spectacles qui l’ont précédée depuis la création du festival, mais pour elle il est surtout le lieu de quantité de massacres aussi vieux que la cour papale: « Pour moi, la cour n’est pas un bâtiment. Le gradin est une représentation du monde, mais le château lui-même est l’âme, une âme hantée par les fantômes de la Tour Glacière et les cadavres de l’Inquisition. C’est un lieu de mort, de torture, rongé par des fantômes nés de corps torturés, battus, transpercés, violés, décapités, éviscérés et roués de coups de pied, des fantômes d’une guerre contre la pensée humaine, comme le dit Michelet. 

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L’éphéméride du 23 juin

Naissance, aux Trois-Îlets, de Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie le 23 juin 1763

Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais, née le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets en Martinique et morte le 29 mai 1814 au château de Malmaison à Rueil-Malmaison, est la première épouse de l’empereur Napoléon Ier de 1796 à 1809. À ce titre, elle est impératrice des Français de 1804 à 1809 et reine d’Italie de 1805 à 1809.

Joséphine est née dans une grande propriété de la Martinique d’une famille de Békés. Elle arrive en métropole après son mariage avec Alexandre de Beauharnais, figure de la Révolution française exécuté durant la Terreur ; durant cette période, Joséphine est emprisonnée plusieurs mois. Fréquentant les salons parisiens, elle rencontre le général Bonaparte avec qui elle se remarie. Ce second mariage lui permet de devenir impératrice, mais elle se heurte à l’hostilité de sa belle-famille et à son incapacité à donner un héritier. Napoléon divorce d’elle, et elle se retire dans son domaine de Malmaison. Malgré son mariage stérile avec Napoléon, Joséphine a une importante postérité grâce aux enfants de son premier lit.

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Les actrices et acteurs du monde du Livre se mobilisent

Pourquoi cette pétition est importante

Lancée par Les acteurs et actrices DU MONDE DU LIVRE

La lecture, en donnant à découvrir une infinité de récits, de parcours, de pensées, nous ouvre à des imaginaires multiples et alternatifs. Elle est une expérience à la fois intime et collective. Douce et puissante.

Entrer dans une histoire, un témoignage, un essai, c’est s’immerger dans la vision d’un autre, c’est approfondir la sienne, c’est entamer un dialogue d’une infinie richesse. Le livre, la lecture participent à rendre chacune et chacun attentif, respectueux, vigilant. La lecture offre à penser le monde, à le saisir dans toute sa complexité, à le questionner et à le rêver. Et parfois aussi, à s’insurger. 

Dans une société troublée, les livres sont plus que jamais nécessaires. Ils aident l’enfant à grandir, l’adolescent à se construire, l’adulte à se situer et à surmonter les aléas de la vie, à surmonter la peur et l’isolement.  

Nous, actrices et acteurs du monde du Livre, sommes porté.es par des valeurs de partage, de transmission, de médiation. Nous voulons pouvoir continuer à proposer des œuvres en toute liberté, en provenance de tous horizons, véhiculant une grande diversité de pensées et de discours.

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L’éphéméride du 9 juin

Act Up-Paris est créée le 9 juin 1989

Act Up-Paris (AUP) est une association militante de lutte contre le sida, issue de la communauté homosexuelle, créée le 9 juin 1989 par Didier Lestrade, Pascal Loubet et Luc Coulavin, suivant le modèle américain, né deux ans plus tôt. Ce modèle a essaimé essentiellement dans le monde occidental (New York, Philadelphie, Bâle, etc., en France : Paris et Toulouse), chaque association bénéficiant d’une totale autonomie, et se caractérise par un certain nombre de techniques activistes relatives tant à la visibilité de la lutte engagée qu’au mode de fonctionnement interne du collectif (prise de décision au consensus par exemple).

Origines et objectifs
Les objectifs d’Act Up consistent :

à alerter les médias sur l’épidémie de sida, à faire pression sur les personnalités politiques pour améliorer l’image et la prise en charge des malades quels que soient leur genre, leur sexualité ou leur inclusion dans la démocratie représentative (toxicomanes, prisonniers, étrangers en situation irrégulière, personnes prostituées) ;
suivant le modèle américain des Principes de Denver, à partager, transmettre, reprendre et réinvestir dans le réel le savoir des malades.

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« Le deuxième acte », un film de Quentin Dupieux

Les 17 & 20 juin à Madiana
France | 2024 | 1h20
Comédie
Avec Léa Seydoux, Vincent Lindon, Louis Garrel, Raphaël Quenard, Manuel Guillot

Synopsis :
Florence veut présenter David, l’homme dont elle est follement amoureuse, à son père Guillaume. Mais David n’est pas attiré par Florence et souhaite s’en débarrasser en la jetant dans les bras de son ami Willy.
Les quatre personnages se retrouvent dans un restaurant au milieu de nulle part.

La presse en parle :
Les Fiches du Cinéma par Thomas Fouet
Sous couvert d’une satire du monde du cinéma, un Dupieux souvent très drôle, parfois vertigineux, et comme toujours teinté d’inquiétude.

Télé 2 semaines par Margot Loisel
Roi des concepts non dénués de fond, Quentin Dupieux livre avec Le Deuxième Acte un absolu de cinéma dont il est difficile de parler sans en dévoiler les surprises. Il y suit Vincent Lindon, Léa Seydoux, Louis Garrel et Raphaël Quenard qui jouent des versions d’eux-mêmes et questionnent le pouvoir du cinéma sur le réel.

Télé Loisirs par Margot Loisel
Vincent Lindon, Léa Seydoux, Louis Garrel et Raphaël Quenard qui jouent des versions d’eux-mêmes et questionnent le pouvoir du cinéma sur le réel.

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L’éphéméride du 4 juin

La loi somptuaire du 4 juin 1720 codifie l’habillement aux Antilles

Les lois somptuaires (en latin : sumptuariae leges) sont des lois qui réglementent ou imposent des habitudes de consommation (alimentation, mobilier et notamment la manière de se vêtir spécifique en fonction de la catégorie sociale à laquelle un individu appartient).

Elles servent principalement à rendre visible l’ordre social et, généralement, à interdire la consommation ostentatoire, l’usage de produits de luxe ou d’importation, dans une optique mercantiliste de protection des industries nationales et de protection de la balance commerciale. Cette interdiction frappe en priorité les membres du commun et vise à les empêcher d’imiter l’aristocratie.

En Martinique dans la loi somptuaire du 4 juin 1720, les « mulâtres, Indiens ou nègres affranchis ou libres de naissances » n’ont pas exactement les mêmes obligations que leurs homologues esclaves. Le texte différencie les obligations de chacun dans la hiérarchie sociale en place : Blancs, Libres de couleur, esclaves.

Pour bien marquer la différence de classe et l’infériorité des libres, la loi somptuaire réglemente la tenue vestimentaire de ces derniers, leur interdisant les trop belles parures.

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« Le cochon de Gaza », une comédie de Sylvain Estibal

Mardi 21 mai à 19h au Teyat Otonom Mawon (Tom)
Par Sylvain Estibal
Avec Sasson Gabai, Baya Belal, Khalifa Natou
21 septembre 2011 en salle | 1h 39min | Comédie

Distinction :
– César du meilleur premier film 2012
– ⁠Prix du public au festival international du film de Tokyo

Synopsis
Après une tempête, Jafaar, un pêcheur palestinien de Gaza, remonte par hasard dans ses filets un cochon tombé d’un cargo. Bien décidé a se débarrasser de cet animal impur, il décide toutefois d’essayer de le vendre afin d’améliorer son existence misérable. Le pauvre Jafaar se lance alors dans un commerce rocambolesque et bien peu recommandable…
Dans cette tragi-comédie, l’ensemble du petit peuple de Gaza, coincé entre sa misère absolue au quotidien, les contraintes des militaires Israéliens et le diktat des barbus aux commandes, est représenté par ce pauvre pêcheur dont l’unique souci est de survivre au jour le jour et qui, pour cela, est prêt a tout. Jafaar, dans une permanente dérision de lui-même, même dans les moments tragiques, évolue dans cette histoire a l’humour mordant… et nous laissera espérer que si l’on peut s’entendre, malgré toutes les différences, à l’échelle individuelle, on peut s’entendre in fine, à l’échelle collective.

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L’éphéméride du 17 mai

Le Conseil Constitutionnel valide la loi sur le mariage pour tous le 17 mai 2013.

Alfred Marie-Jeanne, Nestor Azérot, Jean-Philippe Nilor avaient voté contre.

Le mariage de couples de même sexe, également appelé mariage homosexuel ou mariage pour tous, est la possibilité pour un couple de deux femmes ou de deux hommes de contracter un mariage civil, initialement réservé à un homme et une femme, instituée en France le 17 mai 2013.

Depuis 1999, les couples homosexuels ou hétérosexuels avaient la possibilité de signer un partenariat civil, appelé pacte civil de solidarité (PACS) ou de s’établir en concubinage. Cependant, l’un et l’autre n’offrent pas les mêmes garanties juridiques que le mariage civil.

Le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, déposé au Parlement le 7 novembre 2012, a fait l’objet de débats importants et a connu en France une opposition plus forte que dans d’autres pays européens1. La loi no 2013-404 a été définitivement adoptée le 23 avril 2013 puis validée par le Conseil constitutionnel et promulguée le 17 mai 2013. Le premier mariage homosexuel français a été célébré le 29 mai 2013 à Montpellier.

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« Madame Hofmann », un film de Sébastien Lifshitz

Mercredi 15 mai à 19h | Vendredi 17 mai à 14h à Madiana
Festival d’Angouleme – Les Flamboyants.
Prix de la critique du festival de Valencienne.
Documentaire `| France | 1h44

Synopsis : « Bienvenue dans ma vie », cette phrase, Sylvie Hofmann la répète à longueur de journée ou presque. Sylvie est cadre infirmière depuis 40 ans à l’hôpital nord de Marseille. Sa vie, c’est courir. Entre les patients, sa mère, son mari et sa fille, elle consacre ses journées aux autres depuis toujours. Et si elle décidait de penser un peu à elle ? De partir à la retraite ? En a-t-elle le droit, mais surtout en a-t-elle vraiment envie ?
Bande annonce :

La Presse en parle :
Elle par Françoise Delbecq
Un portrait bouleversant et passionnant.

Les Fiches du Cinéma par Antoine Corte
Après le succès d’Adolescentes et de Petite fille, Sébastien Lifshitz confirme son talent de portraitiste avec Madame Hofmann, en abordant la paupérisation de l’hôpital public sous l’angle singulier d’une cadre hospitalière à la veille de la retraite.

Les Inrockuptibles par Marilou Duponchel
Si le cinéaste dépeint, par l’intermédiaire de Sylvie Hofmann, l’hôpital en crise, en manque de tout, de matériel et de soignant·es, c’est moins pour en chroniquer le chaos que pour honorer l’intelligence humaine qui lui fait face.

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L’éphéméride du 12 mai

Journée des Barricades le 12 mai 1588

La journée des Barricades désigne le soulèvement populaire qui éclate à Paris le 12 mai 1588, durant la huitième guerre de Religion. Ce soulèvement est mené par le « Conseil des Seize » ainsi que par le duc de Guise.

Cause
Ce soulèvement a pour cause principale l’animosité du peuple à l’égard du roi Henri III, soupçonné de vouloir désigner comme successeur Henri de Navarre (futur Henri IV), un protestant. Dès lors, le peuple de Paris se range derrière le duc de Guise, chef de la Sainte Ligue. Celui-ci est en effet, malgré l’interdiction royale, revenu à Paris. Dès lors, méfiant et craignant pour sa vie, Henri III fait venir dans la capitale plusieurs bataillons des régiments de Gardes suisses et de Gardes françaises. Le roi ayant violé un privilège qui veut qu’aucune troupe étrangère n’ait le droit de séjourner à Paris, et les Parisiens craignant de voir les chefs catholiques arrêtés, les esprits s’échauffent.

Le soulèvement
Le 9 mai 1588, malgré la défense du roi, Henri duc de Guise qui était parti à Soissons arrive à Paris, se rend au Louvre et passe au milieu des compagnies des Gardes françaises.

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Guillaume Guillon Lethière : un grand peintre français né esclave en Guadeloupe

Guillaume Guillon, connu sous le nom de Guillaume Guillon Lethière, est né le 10 janvier 1760 à Sainte-Anne, en Guadeloupe. Fils d’un magistrat colonial et d’une Afro-descendante affranchie, il porte en lui les racines mêlées de l’histoire coloniale des Caraïbes. Sa mère, Marie-Françoise Dupepaye, était une esclave affranchie, tandis que son père, Pierre Guillon, était un colon blanc et un haut fonctionnaire colonial.

Dès son jeune âge, Guillon Lethière montre un talent exceptionnel pour la peinture. Son père, reconnaissant ses dispositions artistiques, l’emmène en France pour parfaire son art. À Rouen, il étudie sous la tutelle de Jean-Baptiste Descamps, avant de poursuivre sa formation à Paris auprès du peintre du roi, Gabriel-François Doyen.

En 1784, il remporte le prestigieux prix de Rome, une reconnaissance majeure qui lui ouvre les portes de l’Académie de France à Rome. De retour à Paris en 1792, il s’engage pleinement dans la Révolution française, immortalisant les exploits du général Dumas, lui-même issu de la diversité.

Sa carrière artistique exceptionnelle le conduit à devenir directeur de l’Académie de France à Rome, poste qu’il occupera pendant neuf ans.

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« Dieu est une femme » de Andrés Peyrot

•lundi 6 mai à 19h •mardi 7 mai à 14h •jeudi 16 mai à 14h
Par Andrés Peyrot, Elizabeth Wautlet
Titre original God is a Woman
Documentaire 3 avril 2024 en salle | 1h 25min |
Synopsis
En 1975, Pierre-Dominique Gaisseau, explorateur français oscarisé pour son documentaire Le Ciel et la Boue, se rend au Panama pour réaliser un film sur la communauté fermée des Kunas, où la femme est sacrée. Gaisseau, son épouse et leur fille Akiko vivent avec les Kunas pendant une année. Mais le projet fait faillite et la copie est confisquée par une banque. Cinquante ans plus tard, les Kunas attendent toujours de découvrir « leur » film, devenu une légende transmise par les plus anciens aux plus jeunes. Un jour, une copie cachée est retrouvée à Paris.. À travers sa forme et l’histoire qu’il raconte, Dieu est une femme interroge le rapport entre protagonistes et cinéastes de film documentaire dans une perspective de décolonisation du regard et du cinéma.

La presse en parle :
Culturopoing.com par François Armand
Beauté ultime du film, si les Kunas ne renient rien de ce qui les relie à la société des Blancs, c’est bien une voie d’émancipation qui se dessine.

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« La salle des profs », un film de İlker Çatak

Le jeudi 2 mai à 19h, le lundi 13 à 14h, le mardi 14 à 19h et le jeudi 16 à 19h à Madiana
| Par İlker Çatak, Johannes Duncker
Avec Leonie Benesch, Michael Klammer, Rafael Stachowiak
Titre original Das Lehrerzimmer | 6 mars 2024 en salle | 1h 39min | Drame
Synopsis
Tout public
Alors qu’une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l’enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l’établissement est ébranlé par ses découvertes.
La presse en parle :
Madinin’Art par la rédaction
Courte, concise et dépourvue de tout superflu, « La Salle des profs » ne laisse aucun répit à son public. Chaque scène est soigneusement orchestrée pour maintenir une tension palpable, nous plongeant toujours plus profondément dans l’obscurité de son intrigue. Entre drame et suspense, ce thriller intelligent et addictif nous offre un regard saisissant sur les travers d’un système éducatif en perpétuelle crise. La critique complète est disponible ci-dessous.

20 Minutes par Caroline Vié
Ce drame poignant pourrait coiffer au poteau La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer, Le Cercle des neiges de Juan Antonio Bayona, Moi capitaine de Matteo Garrone ou Perfect Days de Wim Wenders, tant son sujet parle au parent, à l’enseignant ou à l’élève (voire aux trois à la fois) qui sommeille quelque part en nous.

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3ème édition de Mai . Poésie

« Jamais deux sans trois ». D’accord, mais sans ignorer que le chemin du deux au trois est parfois semé d’embûches et d’obstacles qu’il faut avoir surmontés. Par chance ou par esprit de combativité, l’essentiel étant de ne pas perdre de vue ce qu’a justement clamé en son temps le poète Louis Aragon : « Rien n’est jamais acquis à l’homme »

C’est avec ce sentiment d’humilité que nous accueillons la troisième édition de notre

‘Maï. Poésie. Festival d’un genre majeur » dédiée à la mémoire de de UX légendes de nos terres unies par la mer : Maryse Condé et Edouard Clissant, Cette année, nous croyons pouvoir dire que le festival semble prêt à assumer son identité. Notre ambition est d’être en effet un événement¯lt qui convoque les poètes et les poétesses du monde entier à faire entendre la poésie sur tout le territoire de la Martinique pendant deux semaines.

A travers nos rubriques telles que « Poésie Commune » et « Apéro-poésie », nous clamons à haute et intelligible voix que si le public ne vient pas à la poésie, nous conduirons la poésie au public.

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« Le Mal n’existe pas », un film de Ryūsuke Hamaguchi

Lundi 22 avril – 19h
Jeudi 25 avril – 19h
Madiana
 ★  ★  ★  ★ 
| Par Ryūsuke Hamaguchi
Avec Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa, Ryûji Kosaka
Titre original Aku wa sonzai shinai | 10 avril 2024 en salle | 1h 46min | Drame
Synopsis :
Tout public
Takumi et sa fille Hana vivent dans le village de Mizubiki, près de Tokyo. Comme leurs aînés avant eux, ils mènent une vie modeste en harmonie avec leur environnement. Le projet de construction d’un « camping glamour » dans le parc naturel voisin, offrant aux citadins une échappatoire tout confort vers la nature, va mettre en danger l’équilibre écologique du site et affecter profondément la vie de Takumi et des villageois…

La presse en parle :
Bande à part par Anne-Claire Cieutat
Avec cette fable réaliste, Ryūsuke Hamaguchi donne à sentir l’équilibre sans cesse menacé de nos écosystèmes et de nos existences, et signe un film sublime, récompensé du Lion d’argent à Venise.

Cahiers du Cinéma par Élie Raufaste
« Mon monde serait totalement bouleversé », soupire une jeune restauratrice, qui risque de voir l’eau qu’elle utilise pour ses udons salie par les rejets de la fosse septique du glamping.

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L’éphéméride du 6 avril

Rétrocession  par les Anglais de l’île Bourbon à la France le 6 avril 1815

La Réunion est une île de l’Ouest de l’océan Indien dans l’hémisphère sud ainsi qu’un département d’outre-mer français.

D’une superficie de 2 512 km2, La Réunion est située dans l’archipel des Mascareignes à 172 km à l’ouest-sud-ouest de l’île Maurice et à 679 km à l’est-sud-est de Madagascar. Il s’agit d’une île volcanique créée par un point chaud : culminant à 3 071 m au piton des Neiges, elle présente un relief escarpé travaillé par une érosion très marquée. Le piton de la Fournaise, situé dans le Sud-Est de l’île, est un des volcans les plus actifs du monde. Bénéficiant d’un climat tropical d’alizé maritime et située sur la route des cyclones, La Réunion abrite un endémisme exceptionnel.

Vraisemblablement repérée dès le Moyen Âge par les Arabes sous le nom de « Dina Morgabin » (l’île couchant)2, La Réunion n’a été habitée qu’à compter du milieu du XVIIe siècle, soit environ 150 ans après son apparition sur les portulans des navigateurs portugais. Jusqu’alors connue sous le nom d’île Mascarin, elle devient sous celui d’île Bourbon, une escale de la Compagnie française des Indes orientales sur la route des Indes puis, à partir des années 1710, une véritable colonie pratiquant la culture du café.

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