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« La Rigoise », de Félix-Hilaire Fortuné

— Par Gérard Dorwling-Carter —

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« Cette société où l’individu a souvent plus de poids que le groupe ; cette société où le groupe a plus de poids que la collectivité ; cette société où la collectivité ne se considère pas comme étant la totalisation des individus qui la composent, mais une mosaïque ou un groupe de groupes, fermés sur eux-mêmes et juxtaposés, n’ayant pas la conscience d’être une entité à intérêts et destinées liés et solidaires.

Cette société-là anormalement submergée du poids du passé, alchimie de l’histoire, qui s’entête à ne pas confondre de crainte de fondre, cette société renferme plus de motifs de refus de l’effort commun et de la confiance réciproque, qu’elle n’offre de motivations à une volonté mutuelle de créations efficaces, progressistes et humaines.

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Nos responsabilités face à ces monstres chimiques de nos pays devenus

— Par Jacky Dahomay —

Nous profitons de ce premier mai 2013 pour rédiger cette réflexion que nous livrons au débat.  Le grave problème que nous posons est celui-ci : comment nous, Antillais, avons-nous pu laisser ainsi se produire une telle catastrophe écologique et sanitaire sur des territoires légués par nos aïeux ? Les pratiques culturales à base de pesticides, notamment dans la banane, mais pas  seulement, ont donné la  situation dramatique d’aujourd’hui. Qui en est responsable ?

Les pêcheurs accusent l’Etat, et ils ont raison. L’Etat  savait que la chlordécone  était  un produit dangereux qui se mélangeait à d’autres produits nocifs déjà utilisés auparavant. Comment expliquer qu’il ait pu autoriser l’usage de ce produit  alors qu’il l’avait interdit, même tardivement,  sur le territoire français ? Il est clair que cela présuppose de la part de l’Etat une vision des peuples d’Outre-mer.

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Hollande : « L’Outre-mer est dans la République »

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Pour présenter ses vœux aux Ultramarins, François Hollande a choisi d’être interviewé sur France O, jeudi soir. Réaffirmant l’importance de l’Outre-mer dans la République, il a énuméré les mesures spécifiques qu’il compte prendre envers les citoyens des DOM-TOM.

Des taux de chômage et d’insécurité record, la vie chère, des flux migratoires à renforcer ou encore les catastrophes naturelles… François Hollande n’a éludé aucun sujet lors de son interview jeudi soir sur la chaîne publique France O. Et le chef de l’Etat a d’abord réagi à l’actualité, commentant les dégâts provoqués par les cyclones Dumile à la Réunion et Freda en Nouvelle-Calédonie. « La République réparera autant qu’il soit possible les dégâts causés par ces cyclones », a assuré le chef de l’Etat.

Autre sujet évoqué : le sort des quatre otages français au Sahel, et plus particulièrement ceux de Thierry Dol, un martiniquais, et de Francis Collomp, dont l’épouse est réunionnaise. Alors que Laurent Fabius a reçu les familles des deux hommes jeudi soir, François Hollande a répété sa volonté de les faire libérer.

Vie chère et taux de chômage record

L’essentiel de l’interview a toutefois été consacré aux sujets qui préoccupent les Ultramarins : le chômage et le coût de la vie.

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« Borlette, géoposie » de Max Jeanne

— Par Scarlett Jesus —

Max JEANNE : Honneur et respect pour HAÏTI.

par Scarlett JESUS

Haïti est l’objet d’un intérêt tout particulier en Guadeloupe. En décembre, Evelyne TROUILLOT recevait le Prix CARBET pour son roman La Mémoire aux abois. Le mois suivant, le public était invité à applaudir Ayiti, écrit et interprété par Daniel MARCELIN. Enfin, la semaine dernière, Max JEANNE publiait aux éditions NESTOR son quatrième recueil de poésies : Borlette. Ce titre, qui désigne un jeu de hasard à deux chiffres très prisé par les Haïtiens, est une métaphore pour désigner le destin d’un pays sur lequel s’abattent tous les malheurs : misère, cyclones et tremblement de terre meurtrier du 12 janvier 2010.
Le genre poétique auquel se rattache ce recueil est ouvertement affiché : il s’agit de « géopoésie ». Ce terme n’est pas tout à fait nouveau. Utilisé par Italo CARVINO en 1984, il a été repris par un autre écrivain Guadeloupéen, Daniel MAXIMIN, dans un essai, publié au Seuil en 2006, Les Fruits du cyclone, une géopoétique de la Caraïbe. Il désigne une volonté d’exprimer la culture d’une région en rendant compte du rapport particulier des habitants de celle-ci avec leur terre, le « paysage » sur lequel ils vivent.

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Outremer, Trois océans en poésie

         — Par Bruno Doucey —    


Aussi curieux que cela puisse paraître, aucune anthologie de poésie n’avait jusqu’alors été consacrée aux territoires de l’Outre-mer français.Bien sûr, depuis des années, des livres nous permettent de découvrir les poètes de Tahiti, de la Réunion ou des Antilles, mais aucun tour du monde en poésie n’avait encore été entrepris. C’est désormais chose faite : Outremer, trois océans en poésie se veut une invitation au voyage et à la rencontre. Celle qui permettra au lecteur de découvrir les richesses insoupçonnées des contrées ultra-marines.

Mais de quels territoires parle-t-on ? De ceux qui constituent, avec 2,6 millions d’habitants pour 120 000 km2, la France d’outre-mer. Départements, collectivités, territoires… les mots ont un sens, un passé, une histoire qui nous convient à découvrir la part métisse de nos identités, sans cesser d’élargir le champ de nos représentations.

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D’après ce qu’île dit…

 par Jean Durosier DESRIVIERES —

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   Voici ! l’histoire n’est pas plus sophistiquée : je viens d’une ville, d’après ce qu’île dit, sans façon avec nos manières de gueuler nos malheurs à marée haute, d’engueuler tout le bazar du monde, dégueuler sur le quai en plein dans notre baie jusqu’à tout prendre en pleine gueule. Au cœur des cycles : la mort bourrée d’eau sale et d’eau salée, d’après ce qu’île dit, avec force tempêtes et cyclones, et ras-de-marées. Et tremble qui veut : je viens d’une ville, d’après ce qu’île dit, où les hommes négocient l’avenir et la vie à dos d’homme.

Et depuis, des poètes se sont mis à parler comme avant, ils se sont mis à inventer, comme on dit. Et ils inventent n’importe quoi, comme plein d’images de désastres, pour la forme : un semblant de bonheur. Point de vue ni de point-de-vue dans ce monde d’images, d’après ce qu’île dit. Bon repos. Il n’y a que la ville seule et ses règles propres submergées de mille exceptions ; des perspectives naïves à faire grimper la courbe des bourses dans la course aux marchés, plastiques… dramatiques…

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La gestion d’un territoire dans la perspective du développement durable et solidaire : Le cas de la Martinique

 — par Emmanuel JOS —

Introduction : précisions conceptuelles et problématique

Au début de cet exposé, il convient d’apporter quelques précisions sur la signification des termes que nous seront amenés à utiliser.

1 – Définitions :

Gestion du territoire : le terme de gestion renvoie le plus souvent au domaine budgétaire et financier. Le gestionnaire d’un établissement est souvent celui qui s’occupe des finances. Dans un sens plus large, qui sera celui retenu ici, gérer signifie prendre en charge, exercer une responsabilité sur, administrer, utiliser un certain nombre de moyens pour parvenir à une fin. La gestion du territoire signifie alors tirer le meilleur parti du territoire en fonction d’objectifs que l’on s’est assigné.

Dans ce sens gestion du territoire se rapproche d’aménagement du territoire sauf que par aménagement du territoire on aura tendance à entendre : choix des localisations d’équipements, d’investissements, d’activités sur un territoire donné. Ces choix procèdent de décisions politiques autrement dit de ceux qui détiennent le pouvoir. Ceux qui détiennent le pouvoir de décision ou plus largement le pouvoir d’influence, ce sont bien entendu les élus mais pas seulement eux, il y a tous ceux qui exercent une influence effective sur les choix qui sont fait.

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Projet d’écriture théâtrale (Esquisses)

 

— Par Jean Durosier DESRIVIERES —

Titre :

*Paroles en crue

Genre :

*Drame.

Durée :

*Théoriquement la représentation de cette pièce, encore au stade de projet, devrait osciller entre une heure (1h) et une heure et demie (1h30).

Résumé :

*On est à la Cité de l’Indépendance, un soir de forte averse provoquant un début d’inondation. Deux inconnus, Maton et Voltaire, se retrouvent par hasard sous un abri de fortune, le porche d’un magasin-bric-à-brac où ils se réfugient, en attendant une éventuelle accalmie pour pouvoir rentrer : le premier chez sa compagne Sonia et le second Chez son amante Eva. Alors que l’eau monte graduellement, Maton, enjoué et sans doute habitué à de pareilles situations, éprouve tout simplement, pour tuer le temps, le besoin de parler à son compagnon (Voltaire) de circonstance qui paraît être un Etranger à ses yeux, un coopérant, apparemment coincé et méprisant par-dessus tout. Mais l’eau se fait de plus en plus menaçante, quand soudain passe un cadavre. C’est alors que, sous le choc, la voix de Voltaire se fera entendre de façon plus drue, et l’on discernera également la fragilité du personnage et découvrira presque toute sa vérité.

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Féminisme et psychanalyse : l’ingratitude…

par Guillaume Suréna —

 Le grand mérite de la psychanalyse est et sera pour toujours d’agacer les porte-paroles de ce qui est convenu, de ce qui est institué, y compris dans les rangs de ceux qui se réclament d’elle. L’ingratitude des divers mouvements féministes à l’égard de Sigmund FREUD est d’une dimension telle qu’elle frise souvent l’absurdité. Il est vrai que FREUD, pessimiste s’il en est sur la nature humaine, (le 20ème siècle et le début du 21ème ne lui ont pas encore donné tort), n’a pas été de ceux qui ont crû que « la révolution s’arrêtera à la perfection du bonheur » et qu’il s’agira de modifier le cadre de vie démocratiquement ou pas pour que cessent les drames existentiels collectifs et individuels.

 

« Madinin’art » journal bien connu pour sortir des sentiers battus a un goût pour la provocation contre l’orthodoxie psychanalytique que j’accepte de représenter contre sécheresses, cyclones et tsunamis. Il donne consciemment un petit avantage à toutes les psycho-philosophies qui cultivent l’illusion de dépasser FREUD. A l’occasion de la journée internationale des femmes, ce journal électronique a donné la une aux femmes et à la plus célèbre et conséquente d’entre elles : Simone DE BEAUVOIR.

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Rapport d’information sur l’utilisation du chlordécone et des autres pesticides aux Antilles

pesticides

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N° 2430

______

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

DOUZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 30 juin 2005.

RAPPORT D’INFORMATION

DÉPOSÉ

en application de l’article 145 du Règlement

PAR LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES, DE L’ENVIRONNEMENT ET DU TERRITOIRE

sur l’utilisation du chlordécone et des autres pesticides dans l’agriculture martiniquaise et guadeloupéenne,

ET PRÉSENTÉ

PAR M. Joël BEAUGENDRE,

Rapporteur

en conclusion des travaux d’une mission d’information présidée par

PAR M. Philippe Edmond-Mariette,

et composée en outre de

MM. Jacques Le Guen, Louis-Joseph Manscour,

François Sauvadet, Jean-Sébastien Vialatte,

Députés.

INTRODUCTION 9

PREMIÈRE PARTIE : UTILISÉ ENTRE 1981 ET 1993, LE CHLORDÉCONE NE POURRAIT PLUS ÊTRE HOMOLOGUÉ AUJOURD’HUI 15

I.- UN ORGANOCHLORÉ UTILISÉ AU DÉBUT DES ANNÉES 1980 AFIN DE FAIRE FACE À DES CONDITIONS CLIMATIQUES EXCEPTIONNELLES 15

A.- LA LÉGISLATION ENTOURANT L’UTILISATION DES PESTICIDES DATE, DANS SES PRINCIPES ESSENTIELS, DE PLUS DE CINQUANTE ANS 15

1. La définition des pesticides 15

2. Le cadre juridique en vigueur lors de l’homologation du chlordécone : un cadre exclusivement national et reposant sur des principes datant de 1943 16

B.- L’HOMOLOGATION DU CURLONE 19

1. Un

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