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« Bloody Niggers » : la haine comme ferment du lien social

 Un travail remarquable, époustouflant!

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— Par Roland Sabra —

On ne sort pas indemne de «  Bloody Niggers ». C’est la même douleur identique à celle ressentie il y a quatre ans dans la salle Frantz Fanon de l’Atrium qui étreint le spectateur et le travaille longtemps , longtemps après. On a oublié, plus exactement on a refoulé le souvenir de ce spectacle pourtant mémorable. On ne voulait pas savoir. Si l’oubli a une fonction thérapeutique le refoulement conduit à la répétition du même, avec juste ce petit écart qui permet de croire à la totale nouveauté de l’événement. Être dupe de soi : cette passion qui nous habite. Ce qui surgit de  » Bloody Niggers », c’est justement la constante de la répétition, quelque soient les moyens techniques à disposition, quelques soient les peuples, quelques soient les époques, la permanence de l’incroyable inventivité humaine pour faire de l’autre, le voisin, le frère, l’ennemi sans lequel il est impossible de vivre. « Bloody Niggers » nous fait un récit non exhaustif de l’invraisemblable quantité d’énergie sociale mise en mouvement par chaque peuple , en son lieu, en son temps, pour élaborer la barbarie la plus raffinée qui soit.

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« Le colonialisme oublié » de Patrick Bruneteaux

le_colonialisme_oublieDe la zone grise plantationnaire aux élites mulâtres à la Martinique
Rapporter ce constat, mille fois avéré par la littérature comme par les chercheurs, d’un mal-être fondamental des Antillais colonisés ne signifie pas ressusciter une fois de plus les recherches affirmant les multiples dépendances à l’égard de la métropole (colons/-colonisés) ou les effets persistants du racisme dans toutes ses dimensions (Blancs/Noirs). Cet ouvrage entend exhumer une réalité taboue au travers d’une fonction sociale intermédiaire : le rôle des Noirs eux-mêmes dans le maintien de l’ordre esclavagiste et colonial ; ainsi que les circuits sociaux de la reproduction de cette « zone grise » jusqu’à aujourd’hui.

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Le feuilleton de la demande de réparations de l’esclavage

— Par Marlène Hospice, docteur en ethnologie et en sociologie comparée —

Ô Chimères!. Il en va d’une certaine manière pour l’individu comme pour un groupe humain. Du fond des âges de l’humanité jusqu’à nos jours, des fantasmes s’emparent d’eux, les vampirisent, déroutant leurs actes vers des caps fous et fracassants.
Ô chimères!
Les Grecs les ont matérialisées en figures animales diaboliques au corps de chèvre, à la tête de lion et à la queue de serpent. Les Haïtiens – jamais en reste d’ironie créatrice collective quelque soit le poids des fléaux qui les accablent -ont eu à faire face dans les années 2001-2005 de Jean-Bertrand Aristide – aux Chimères en chair et en os, sous les figures prédatrices de bandes armées dignes émules des sinistres Tonton Macoutes des Duvallier père et fils.
En Martinique, nous avons les flambeaux de la demande de réparations de l’esclavage.

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Déklaration dwa lom èk ta lé sitwayen ki fèt an 1789

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La section de la ligue des droits de l’homme de Fort de France aura 110 ans d’existence en 2013.

Pour commémorer la création de la section par Victor Sévère le 4 juin 1903 une traduction de la déclaration des droits de l’homme de 1789 en langue créole a été réalisée. Celle-ci sera distribuée dans les lycées sous la forme d’une affiche.

Cette initiative s’appuie sur l’affirmation de l’universalité des droits de l’homme.

Elle s’appuie également sur les initiatives prises par le Conseil Régional, en accord avec le Rectorat de l’académie Martinique, pour la valorisation de la langue créole dans le système éducatif et dans des usages publics.

C’est dans cet esprit également que la section LDH de la ligue des droits de l’homme de Fort de France a mené un partenariat avec le Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP) de Martinique, afin de donner à cet évènement une dimension pédagogique. Le CRDP a entrepris la traduction de la déclaration et réalisé l’affiche.

Le Conseil Régional soutient la section de Fort-de-France de la Ligue des droits de l’homme par la distribution d’une affiche de la déclaration des droits de l’homme en langue créole dans les lycées dont il a la charge, qui sera mise en regard de la déclaration  des droits de l’homme en langue française, déjà présente dans chaque salle de classe des lycées.

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L’épandage aérien des pesticides et le chantage à la banane.

 — Jean -Jacob BICEP, député européen EELV. —

Monsieur le Ministre,

epandage_aerien-3Nous sommes tous deux fils de la Guadeloupe. Je ne peux donc croire que le sort de la population Guadeloupéenne vous indiffère. C’est la raison pour laquelle je ne m’explique pas votre position constante concernant la question de l’épandage des pesticides aériens en Guadeloupe. Elle est au minimum une capitulation, au pire une trahison de la mission qui est la vôtre. Votre argument récurrent tient en une phrase : le chantage à la banane. 

C’est en effet au nom de la défense des producteurs de banane  que vous défendez l’épandage aérien des pesticides.

« Que ferez-vous quand vous vous retrouverez avec des tonnes de banane sur les bras ? » demandez vous aux écologistes et aux citoyens mobilisés qui contestent votre position.

Laissez-moi donc vous poser une question en retour, plus essentielle.

« Que ferez-vous quand nous serons face à une catastrophe sanitaire ? »

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« Des yeux de verre » par la Cie Virgul’ : un texte et des comédiens

 —Par Roland Sabra —

«L’artiste ne devrait pas être le juge de ses personnages, de ce qu’ils disent, mais seulement le témoin impartial. » Anton Tchekhov

les_poupees-2« Daniel, artisan de poupées, viole sa fille Estelle à l’âge de 10 ans. La mère Judith, se fait complice en cachant Estelle chez une tante pour « sauver les apparences »  en disant à tous que la fillette est devenue muette et folle.

Des années plus tard, la petite fille Estelle devenue femme revient à la maison en se faisant passer pour une cliente sous le nom de Pélopia, et commande une poupée à son image. Dans la maison, il y a aussi sa sœur, Brigitte, demeurée là, isolée, qui aime son père, devenu distant avec elle, d’un amour interdit, passionnel, et fantasmant du jour où elle pourra devenir son amante, son épouse… »  .

L’auteur québecois  Michel Marc Bouchard a écrit plusieurs pièces sur le thème des blessures de l’enfance. « Des yeux de verre » sont la reprise en 2007 d’une pièce écrite en 1984 « La poupée de Pélopia » et qui laissait à l’auteur un goût d’incomplétude.

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Agenda des actions africaines en région parisienne de Juin 2013.

Anniversaire, commémoration, journées mondiales …

 le 4 juin : Journée internationale des enfants victimes innocentes d’agression

 le 5 juin : Journée mondiale de l’environnement

 du mercredi 12 au samedi 15 juin : 6ème édition du Festival du Film Humanitaire centrée cette année sur la thématique « Espoir et résilience ». Cet évènement citoyen et éducatif, a pour objectif de sensibiliser et d’informer sur l’action humanitaire par la promotion de films visant la promotion et la protection de la dignité humaine en temps de conflits, de catastrophes naturelles ou de crises. – Lieu : à Paris et à Créteil. – Rens. ffh.communication@gmail.com http://www.festivaldufilmhumanitaire.com

 le 12 juin : Journée mondiale contre le travail des enfants.

 

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Les six derniers mois de Patrice Lumumba

A Villeurbanne, une pièce méconnue d’Aimé Césaire.

Diffusion sur France Ô le 26 juin 2013

L’image est forte, à l’heure des saluts : trente-sept acteurs-chanteurs, pour la plupart africains ou d’origine africaine, sur le grand plateau du Théâtre national populaire (TNP) de Villeurbanne (Rhône). On n’avait jamais vu cela, sur la scène d’une grande institution théâtrale française. On la doit, cette image, à Christian Schiaretti, le patron du TNP, qui fait redécouvrir une pièce méconnue, rarement jouée, d’Aimé Césaire, Une saison au Congo.

Le poète et dramaturge martiniquais, mort en avril 2008, aurait eu 100 ans cette année. La France n’a pas jugé nécessaire de lui rendre hommage à cette occasion, ce qui met en rogne Christian Schiaretti, qui aime Césaire comme il aime Claudel ou Péguy, et tous les poètes chez qui souffle un verbe puissant. Schiaretti, qui est aussi un grand brechtien, avait surtout l’intuition de la pertinence politique qu’il pouvait y avoir à monter la pièce aujourd’hui. Et cette pertinence saute au visage à l’issue de la représentation.

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Le mois des Arts à Fonds Saint-Jacques

fonds_st-jacques-300Le mois des Arts ouvre à nouveau ses portes au Centre Culturel de Rencontre Domaine de Fonds Saint-Jacques. Action artistique & éducative annuelle menée tout au long de l’année  auprès des scolaires du premier et du second degré elle permet d’inscrire les pratiques culturelles au sein des cursus du primaire & du secondaire. Cette action menée conjointement avec
la Délégation Académique aux Arts et à la Culture de la Martinique permet aux élèves des établissements scolaires de rendre compte du travail artistique mené à travers plusieurs disciplines et pratiques : danse, musique, théâtre & arts plastiques.

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ElokAnS de LaRose : juin 2013

— de Véronique Larose —

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Effervescence kréyol des informations socio-culturelles liées à l’Outre mer, particulièrement de la Caraïbe et de l’Océan indien. Voici le numéro de juin 2013.

 

ElokAnS n°53

Aktialité -parution du 26 mai 2013

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« Les pleurnicheurs » : Jandira Bauer au meilleur d’elle-même

 — Par Roland Sabra —

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 C’est la Jandira Bauer des « Bonnes », celle de « Psychose 4.48 » que l’on a retrouvé dans « Les pleurnicheurs » la pièce de Hanokh Levin jouée à guichet fermé les 17, 18 et 19 mai 2013 dans la salle Aimé Césaire du lycée Schoelcher. Le fil d’Ariane de ces trois pièces est l’hybris, la démesure, registre qui sied parfaitement à la metteure en scène. Le synopsis de la dernière œuvre de Levin présenté plusieurs fois dans ces colonnes est donc connu. Dans un hôpital démuni, plutôt un mouroir, trois agonisants partagent le même lit. Submergés par la douleur ils réclament la venue de la Faucheuse. Le personnel médical dépourvu de tous moyens, tente tout d’abord de calmer les moribonds en leur tenant un discours de banalisation du passage de mort à trépas, mais devant l’insuccès de ce remède, il décide de détourner l’attention des malades en leur jouant une pièce de théâtre.

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La Chance d’un ailleurs meilleur?

— Par Chris Maurice
boussoleA l’heure où les politiques publiques de la Martinique publient le classement de nos 36 lycées, ou encore  construisent des structures d’excellence, à l’heure où nos dirigeants célèbrent le centenaire d’Aimé Césaire se régalant « d’avoir fait de cette foule qui ne sait pas faire foule, de ce paradis absurdement raté, une ville, une cité, un pays, un peuple, une nation ! » (Discours du centenaire d’Aimé Césaire prononcé au Grand Carbet le 26/01/2013). Les étudiants , eux,  gisent impavides sur les « eaux écroulées » d’une Martinique qui ne fait rien pour construire des jalons suffisants à la culture théâtrale. Oui, un volcan gronde à l’horizon, vide de sens et d’étincelle, car vide de sa semence : la culture.

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« Le papillon et la lumière » de Patrick Chamoiseau

 iLivres : le coup de cœur de la semaine de Christian Séranot

 papillon_&_lumierePatrick Chamoiseau

 (Philippe Rey, 109 pages, broché, 14,25€

 Gallimard, Poche, à partir du 02/06/13/, 4,56 €)

 Veritatis splendor ! Di fé pwi !1 Patrick Chamoiseau est de toutes les époques et de tous les âges. Sa parole est d’or et de boue, celle d’un écrivain génétiquement constitué par toutes les dimensions de son être en son histoire, qu’il sait rendre au centuple. Elle court les marigots, les échoppes bricolées des puissants, les ciels d’azur ou d’orages, les mythes revisités, les légendes apprises, les parlers écoutés et fait donner la foudre, ce raccourci de l’éclair. Elle conte aussi, dit l’éloge, clame l’indignité, s’insurge et caresse. Revendique la relation, tend au diversel. Poétique, elle se dérobe à ce qui enclot. L’Histoire est passée par là, dont elle se fait l’écho depuis plus de trente livres publiés. Celle de tous les esclavages, des insurrections, des pays dominés, mais pas seulement. Celle de la nature du monde dont elle dit la créolité et défend les richesses menacées. Tous ces écrits font œuvre.

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« Les pleurnicheurs » de Hanokh Levin, une création de Jandira Bauer

 

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Les 16, 17 & 18 mai à 20h  Salle  Aimé Césaire du Lycée Schoelcher

« Les Pleurnicheurs » de Hanokh Levin que nous propose Jandira Jésus Bauer la metteure en scène d’origine brésilienne, et par ailleurs intervenante artistique auprès des classes de  théâtre du lycée Schoelcher, est une toute première création en France. C’est la dernière pièce écrite par l’auteur israélien décédé en 1999 d’un cancer des os. Hanokh Levin entame sa carrière d’ auteur satirique tout en poursuivant ses études de philosophie à l’université de Tel-Aviv. C’est ainsi que dans sa première pièce il tournera en dérision l’ivresse suscitée par la victoire de la guerre des six jours. Son frère David Levin met en scène ses premières œuvres notamment celle qui va faire scandale en Israël  » Reine de la salle de bains » et qui sera retirée de l’affiche sous la pression du public après 19 représentations seulement.

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« Théâtre sans animaux  » les 02, 03 04 mai à Fort-de-France

—Par Roland Sabra —

theatre_sans_animauxLa troupe « Les Comédiens » de Julie Mauduech présente un travail qui s’inscrit dans la continuité de ce qu’elle a engagé depuis 2012, faire découvrir au public martiniquais le théâtre de Jean-Michel Ribes. Après «  Batailles » l’an dernier voici « Le Théâtre sans animaux » présenté dans le cadre du festival de théâtre amateur de Foyal. La pièce créée en 2001 a été couronnée de plusieurs Molière en 2002 dont celui de meilleur spectacle comique. Elle est reprise cette année par l’auteur au théâtre du Rond-Point qu’il dirige à Paris. Elle est actuellement en tournée en France. Du genre théâtre de l’absurde elle est composée de huit saynètes. La version que nous propose Julie Mauduech est un peu différente puisqu’on ne retrouve, semble-t-il, que le sketch « Musée » du texte original auquel la metteure en scène à greffé d’autres morceaux choisis de l’auteur. C’est ainsi que l’on retrouve un extrait de « Batailles », « Bataille dans les Yvelines » écrit en 1983, non présenté l’an dernier, « Marché commun, écrit en 1980, « Jeux et joies «  écrit en 1984, «  Tourisme » écrit en 1982.

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Musique et danse à l’Atrium.

— Par Selim Lander —

Avec le Requiem de Verdi dans la grande salle, la compagnie de Christiane Emmanuel dans la salle Fanon, la fin de semaine dernière a été particulièrement riche en événements culturels. Le Requiem de Verdi est une œuvre exceptionnelle qui réclame des moyens exceptionnels. On en jugera à l’aune de ceux qui étaient déployés chez nous : cent vingt choristes, un orchestre en formation symphonique de cinquante-huit musiciens, les quatre chanteurs solistes requis pour les parties de basse, ténor, mezzo et soprano ! Ce n’est pas tous les jours que les Martiniquais ont l’occasion d’assister à un tel événement qui sera à nul doute le clou de l’année Césaire ! Le lien entre Verdi et Césaire peut apparaître ténu mais, ainsi que le père Élie – à l’origine de l’événement – l’a remarqué en préambule, le hasard du calendrier (grégorien) fait bien les choses, puisque l’année 2013 est tout autant celle du centenaire de la naissance de Césaire que celle du bicentenaire de la naissance de Verdi. Par ailleurs le Requiem est dédié à Alessandro Manzoni, un ami de Verdi qui fut aussi un écrivain engagé politiquement, tout comme Césaire donc.

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Charte sur la politique des langues dans la Caraïbe créolophone

Compte-rendu et traduction

Rodolf Etienne

Coordinateur Caraïbe de l’Organisation Internationale des Peuples Créoles

Membre de Tous Créoles – Martinique

 

 

Après deux journées de rencontres, la cinquantaine de participants à la conférence délibérait sur les dispositions définitives des articles du document, et produisait la Charte qui dorénavant balisera le cadre régional avec pour mission d’aider à résoudre les problématiques liées aux langues régionales de la Caraïbe créolophone. Le professeur Hubert Devonish, Coordinateur de l’Unité Jamaïcaine des Langues (UJL) et Président de la Conférence Internationale sur le Droit et la Politique des Langues, estime, pour sa part, que l’étape essentielle reste l’approbation, la validation et l’adoption de la Charte par les gouvernements, le secteur privé et les associations de la région Caraïbe.

Plusieurs thèmes étaient débattus durant ces journées : dans le cadre scolaire : le Créole et les Langues Internationales comme langues de l’écrit, médiums de formation et comme sujets dans les programmes d’études ; la formation des enseignants dans le double emploi du Créole et des Langues Internationales à l’école ; tests et évaluations des capacités langagières des élèves ayant le Créole comme langue maternelle ; hors du cadre scolaire : attitude publique et parentale vis-à-vis du Créole et des Langues Internationales à l’école ; droit des langues dans la législation (le Système Légal, l’Administration Publique ; politique sur les Langues Indigènes Menacées (responsabilités des Etats dans la conservation et l’accessibilité publique des Langues Indigènes Menacées dans l’usage et l’information concernant leur histoire, leur structure et leur contexte culturel ; la nécessité (par les Etats) de protéger ces Langues Indigènes Menacées)).

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Saint-Joseph : hommage à Guy Cabord-Masson

la Ville de Saint-Joseph organise une grande manifestation pour la dénomination de la rue Guy CABORT-MASSON le 04 Mai 2013 à 10:00 AM au Quartier Goureaud près de la Place des Fêtes de St Joseph. Ce dévoilement de plaques sera suivi d’une Conférence Débat au Centre Culturel MARCE.

Qui était Guy CABORT-MASSON ?

Guy Cabort, de son vrai nom, effectue ses études secondaires au Lycée Schœlcher de Fort-de-France, puis sort diplômé de l’École Normale des Instituteurs. Refusant de se plier au conformisme imposé par sa position de jeune notable, le jeune instituteur du quartier des Terres-Sainville rompt de manière éclatante avec l’Éducation Nationale (un épisode qu’il relate dansNationalisme martiniquais son autobiographie, Pourrir, ou Martyr un peu). S’engageant comme militaire du rang, le jeune Cabort est incité par ses cadres à présenter le concours d’entrée de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, qui forme les officiers de l’Armée de Terre française.

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La parole en spectacle au lycée de Batelière

—Par Serge Mourouvin —

Les comédiens de la Cie Téat’Lari, Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et le metteur en scène José Alpha, ont animé jeudi dernier, et durant trois heures, un atelier théâtre au Lycée professionnel Lumina Sophie de Batelière à Schoelcher, sur les personnages de la  pièce «  Le métro fantome »  écrite par le dramaturge afro américain, Leroy Jones mieux connu comme Amiri Baraka. La pièce a été créée en Martinique au mois de novembre dernier par José Alpha,  metteur en scène du Théâtre des cultures créoles, au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher où elle fut bien accueillie autant par les lycéens  lors des séances scolaires que par l’important public en soirées. Le huis clos conflictuel  entre le nègre et la belle métisse (femme blanche dans la version d’origine) a constitué le support pédagogique de l’action « la parole en spectacle » développée par William Roll, sociologue et professeur de Lettres pour la Terminale TPC .

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« La Messe de requiem » de Verdi à l’Atrium les 24 & 25 avril 2013

La Messa da requiem de Giuseppe Verdi (plus communément appelée Requiem de Verdi) est une messe de requiem pour solistes (soprano, mezzo-soprano, ténor et basse), double chœur et orchestre, créée le 22 mai 1874.

Genèse de l’œuvre :
Alessandro Manzoni en l’honneur de qui Verdi composa le Requiem

Pour le compositeur, elle devait à l’origine signifier la fin et le couronnement de sa carrière. Après avoir connu le succès avec l’opéra Aida en 1871, Verdi composa la Messa da requiem en mémoire de son compatriote le poète Alessandro Manzoni, mort en 1873 et qui s’était engagé comme lui pour l’unité italienne au sein du Risorgimento, dans un idéal de justice et d’humanité. Verdi fut si ébranlé par la mort de Manzoni qu’il ne put se joindre au cortège funèbre.

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7 èmes rencontres de Théâtre amateur à Foyal

Les rencontres du théâtre amateur reviennent pour la septième fois au théâtre de Foyal en maI. On y retrouve des habitués, des talentueux, souvent aussi bons que certains se disant professionnels. Le bonheur de jouer est toujours là et il se communique aisément. Les salles sont souvent combles. Il faut réserver. Quatre pièces sont programmées. Présentation.

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« théâtre sans animaux »

DISTRIBUTION

Anne-Laurence de Pompignan (jeux et joies –monologue)

Julie Mauduech, Marisa Claude et Lionel Rosalie (bataille dans les Yvelines)

Olivier Cugny (Marche Commun-monologue)

Anne- Laurence de Pompignan, Marisa Claude, Lionel Rosalie (Tourisme)

Murielle Dromard, Annie-Claire Fédière, Eddy Ericher, Lionel Rosalie, Anne-Laurence de Pompignan,

Marisa Claude, Olivier Cugny (Musée)

SYNOPSIS

Ce recueil de scènes courtes est un festival de situations poétiques et absurdes ouvrant, dans la sombre pièce du réel formaté, toutes les fenêtres du possible le plus fantaisiste. Ces saynètes subtiles et burlesques, qui laissent éclater la magie du langage à chaque réplique, dénotent une vision décalée du monde, où le rire règne en maître. Credo artistique, le comique est aussi une métaphysique : manifestant avec cuité la violence et l’agressivité du réel, il exprime au plus haut degré le tragique de la condition humaine.

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La vie… aime la vie, la vie t’aimera

 

 

— Par Jean José Alpha —

Je réponds à l’envie de vous rappeler à mon tour, la poésie de Pablo Néruda, poète, écrivaindiplomatehomme politique et penseur chilien, que m’a fait découvrir Vincent Placoly en 1988.

Né le 12 juillet 1904 à Parral (province de Linares) au Chili, Pablo Néruda constitue avec Aimé Césaire et Rabindranath Tagore, la trilogie de penseurs reconnus par l’UNESCO, qui ont réagi aux pesanteurs de l’Histoire, par leurs actions militantes et leur œuvre littéraire. Ils ont réagi aux contradictions d’un système mondial inégal et injuste, pour élaborer une nouvelle intelligence de leur société et du monde, afin de fonder un humanisme concret et universel.

La vie

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu

Il meurt lentement
celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.

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Un bilan de la création contemporaine en Guyane

— Par Selim Lander —

Une exposition consacrée à l’art contemporain guyanais est installée jusqu’au 12 mai sur les cimaises de la Fondation Clément en Martinique. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, le lieu vaut à lui seul la visite. L’habitation Clément est sans doute le plus bel exemple de l’architecture coloniale martiniquaise. La maison des maîtres, parfaitement entretenue, est montrée dans son jus, avec les salles de réception au rez-de-chaussée et les chambres à l’étage. Des dîners sont encore parfois servis dans la salle-à-manger. Ce fut en particulier le cas lorsque le président Mitterrand et le président Bush (père) décidèrent de se retrouver en Martinique. Les communs (cuisine, …) situés conformément à la tradition dans des bâtiments à part, sont également ouvert à la visite.

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Convergences Caraïbes 2013 : du 12 au 29 avril 2013

—  Par Marie GAUTHIER —

Pour la 3ème année consécutive, « Convergences Caraïbes »
présente au public du 12 au 29 avril 2013, les oeuvres d’une vingtaine d’artistes plasticiens.
Une première nouveauté en 2013, c’est la proposition d’un thème de réflexion où chaque artiste a la possibilité d’approfondir la singularité de sa démarche, d’engager et d’affirmer ce qui sous-tend sa pratique artistique.

Ce thème : « l’atelier de l’artiste ».

La deuxième nouveauté c’est l’ouverture simultanée de l’événement sur 3 sites : la Galerie de la Véranda à l’Atrium, la Galerie ODIS7 au Marin et la Galerie Tout Koulè au Village de la Poterie des Trois-Ilets.
Le thème de « l’atelier de l’artiste » est récurrent dans la tradition artistique, dans l’art moderne, ainsi que dans l’art contemporain : Le Titien, Vermeer, Courbet, Picasso, Brancusi, Dali, Jasper Johns, Ilia Kabakov, Miguel Barcelo, etc. Parfois « manifeste », parfois testament, face à l’histoire de l’art dans sa continuité et ses ruptures, c’est l’occasion pour l’artiste de montrer ses méthodes de travail en révélant quelques secrets de fabrication, les axes de sa démarche, la cohérence de ses partis pris plastiques et idéologiques, ses liens intimes avec la création.

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Nous avons besoin de l’Afrique comme «instance d’une plus grande inspiration»

— Par Serge Letchimy —

Discours prononcé à Dakar lors de la commémoration du centenaire de la naissance d’Aimé Césaire

LE SIGNE DE L’AMITIÉ

Nous voici aujourd’hui en terre africaine, au Sénégal, pour honorer le centenaire de la naissance de celui qui fut, sans aucun doute, le plus africain des Antillais, et, très certainement, si vous me le permettez, le plus Sénégalais de tous les Antillais.

Le rapport de Césaire à l’Afrique relève du sentiment le plus complexe qui soit. Dans l’avion qui me menait vers Dakar, me revenaient à l’esprit ces fulgurances qu’il avait sans cesse, tout au long de son œuvre, consacrées au continent premier. Je me souviens de cette interview de 1977, dans laquelle il expliquait ceci :

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