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« Abord psychanalytique du concept de créolisation chez Édouard Glissant »

Mercredi  21 juin 2017 à 18h 30 à la Bibliothèque Schoelcher

  • Conférence de Jeanne Wiltord, psychiatre, psychanalyste
  • Des corps et des voix : textes de Monchoachi, poète, écrivain, philosophe, lus par Clément Relouzat, professeur agrégé de Lettres
  • Glissant sur la trace : « La trace c’est la manière opaque d’apprendre la branche et le vent : être soi, dérivé à l’autre. » Texte d’Édouard Glissant, mise en espace par Hervé Deluge, comédien, metteur en scène, mis en musique par Luther François, déclamé par Nicole Ozier-Lafontaine et Hervé Deluge

 

Le concept de créolisation, élaboré par Édouard Glissant n’est pas à confondre avec la notion de métissage, il n’inscrit pas l’identité dans une visée de l’être, ni dans la recherche d’une origine ou d’une racine. Jeanne WILTORD interrogera ces conséquences, à partir de ce qu’enseigne la psychanalyse avec des femmes et des hommes dont l’histoire personnelle a eu à s’inscrire dans l’histoire de l’expérience première de la créolisation, puis dans l’expérience de l’assimilation : conséquences subjectives sur ce qui fonde l’identité ; conséquences sur le fonctionnement du lien social.

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« Baisers cachés « : une histoire d’amour à l’épreuve de la différence

17 mai 2017 à 21h sur France 2

Synopsis
Baisers cachés
La naissance d’une histoire d’amour entre deux lycéens dans la France de 2017 n’est pas toujours un chemin semé de roses. Démonstration avec Baisers cachés, téléfilm de France 2 diffusé à l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie.

Nouveau au lycée, Nathan (Béranger Anceaux) est invité à une soirée. Son attirance pour un autre garçon se conclut par un baiser furtif dans le jardin du pavillon qui accueille la fête. À leur insu, ils sont photographiés. L’image circule dès le lendemain sur les portables, alimentant les conversations peu amènes. Nathan est la cible d’un véritable déluge d’homophobie. Quand les insultes tournent à la rixe, les profs blâment la victime et l’administration se défile. Chaque exemple pourrait être vraisemblable – y compris la prof lesbienne honteuse (Catherine Jacob) qui reproche au garçon son manque de discrétion – mais leur accumulation évoque une ambiance de village catholique bavarois au XVe siècle plus que la France contemporaine.

Après une première demi-heure soumise à ce régime, le scénario se focalise heureusement sur le terrain familial.

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« Cette guerre que nous n’avons pas faite », m.e.s. Luc Clémentin avec Vincent Vermignon.

Comment jouer des oppositions?

— Par Roland Sabra —

Du texte de Gaël Octavia Janine Bailly recense les interrogations essentielles dans son article « Dernières nouvelles de la guerre ». On s’y reportera avec intérêt. D’autant plus que le dernier mot de «  Cette guerre que nous n’avons pas faite » est le mot paix, précédé trois lignes auparavant par ce cri du cœur du faux guerrier désarmé découvrant que l’enfant que sa « trop jeune épouse » à laissé à sa mère avant de partir est une fille : « C’est une fille ? C’est parfait ! Ce sera la première révolution : arrêter de vouloir faire les révolutions sans les femmes. » Alors ? Guerre ou révolution ? Révolution guerrière ou guerre révolutionnaire ? L’interrogation semble secondaire quand sur ce sur quoi elle porte, est le résultat de l’action exclusive des hommes. On ne le sait que trop dés lors que les femmes ne sont tout au plus considérées que comme des auxiliaires de combats menés par les hommes , et ceux là le fussent ils au nom d’une émancipation, la victoire acquise, quand celle-ci daigne arriver, la moitié du ciel, comme disait Mao, est invitée, sinon sommée de retourner aux cuisines de l’histoire.

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RPLL, Carte blanche : Lucette Salibur passe le relai à Gaël Octavia

Rencontres Pour Le Lendemain ( RPLL ) : Gaël Octavia le 16 mai 2017

L’esprit de l’amitié, l’esprit du courage, l’esprit de la persévérance…d’autres encore, tout aussi forts et sincères, ont imprégné la soirée des  Rencontres Pour Le Lendemain  à la Médiathèque Alfred Melon Degras du St Esprit. Exceptionnellement elle n’a pas eu lieu le dernier mardi du mois et les habitués, moins nombreux, peuvent se trouver frustrés de n’avoir pu profiter de la qualité de la prestation que Lucette Salibur et ses invités (Catherine Julien, Marlène Piejos, Lisette Salomon, Jean-Michel Dubray, Alex Donote, Daniel Talbot, Véronique Dorwling-Carter et José Exélis) nous ont offerte.

C’est avec simplicité et authenticité que, en retraçant la biographie de Lucette, nous avons vu se dérouler toute l’histoire du théâtre populaire martiniquais du XXème siècle jusqu’à nos jours. Sa diversité (de ses expériences balbutiantes à ses réussites), son « internationalité » (Afrique, Canada, Europe), sa spécificité caribéenne.

Lucette Salibur nous a projeté toute une série de photographies illustrant les différentes pièces ou films dans lesquels elle a travaillé. Nous avons retrouvé avec émotion notamment les visages du Sermac.

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L’enfer n’est pas forcément où on le croit

— Par Gérald Rossi —

Après « Djihad », Ismaël Saidi poursuit avec « Géhenne » sa dénonciation des délires mortifères de l’embrigadement idéologique au nom des religions.
Juste en fond de scène, rideau ouvert, par dessus un crâne et des flammes qui semblent danser, un mot en lettres géantes, le titre du nouveau spectacle de Ismaël Saidi : « Géhenne », qui signale l’enfer dans la bible, ou encore la douleur et le martyre. De quoi se douter que ce second opus du belge Ismaël Saidi, dont « Djihad » a fait un carton la saison passée, ne sera pas un bon moment au pays des gentils petits barbus.

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« Le marmonneur providentiel »

21 avril 2017 à 20h Grand Carbet de Foyal

« Un marmonneur providentiel? Je suis un Gueuleur » de Hervé Deluge

On connait bien Hervé Deluge . Il a  travaillé ces derniers temps sous la direction de Lucette Salibur. Les résultats étaient inégaux, avec une question lancinante : qui du comédien ou du metteur en scène devait payer la facture? Le spectacle proposé les 20 et 21 novembre 2008 à l’Atrium donne une réponse en forme de pirouette. Hervé Deluge se met en scène lui-même. Avec un coup de main de Rudy Sylaire il est vrai. Le matériau central d’ « Un marmonneur providentiel » est tiré de « Cahier d’un retour au pays natal », « Et les chiens se taisaient » et aussi d’autres textes césairiens. Hervé Deluge connait son Césaire. Une des qualités de ce travail, il en a plusieurs, est de mettre en évidence une force d’interprétation du verbe du poète qui le porte à une telle incandescence que la forme se consume ne laissant subsister que le trait acéré qu’elle enveloppait. Hervé Deluge  a fait une vraie lecture des textes de Césaire, en se les appropriant de façon charnelle, en leur faisant l’amour, et nous les restituant, transformés par la seule magie du dire, en une langue presque naturelle.

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Christiane Emmanuel : « On ne peut pas rester entre nous, autour de notre nombril. »

A propos d’une entrée en force à Tropiques-Atrium

— Par Roland Sabra —

Au delà du fait divers, au-delà de la souffrance bien réelle qu’il exprime il y a raison à s’interroger sur la situation d’artiste en Martinique. La question n’est pas nouvelle. Elle ne date pas d’hier. Le musicien Alfred Varasse dit qu’elle se pose depuis plus de trente ans : qu’en est-il de la diffusion des œuvres martiniquaises ? Problème simple dans son énonciation et infiniment complexe dans sa résolution. A quoi est due la faible diffusion des œuvres ? Aux œuvres elles-mêmes ? Aux goûts du public ? Aux réseaux de distribution ? A la soi-disant absence de politique culturelle ? Suffit-il qu’une œuvre soit estampillée martiniquaise ( par qui ? pourquoi et comment?) pour qu’elle se voit dotée de subventions ? Dans le domaine du théâtre, rien que ces dix dernières années combien de créations martiniquaises ont connu un succès en dehors du territoire ? Pourquoi les distributeurs, par exemple, ne s’intéressent-ils pas à nos productions ? Dans le domaine musical, là où nos artistes ont une vraie reconnaissance, pourquoi une telle ouverture au monde ? Quel lien entre ces deux faits ?

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« Mé ki sa nou lé » : reprise à Saint-Joseph

16 décembre 2016  à 19h au Centre Marcé

— Par Annick Justin-Joseph —

Mezzo vocce… et en musique… A voix basse… à voix égale… La comédienne – chanteuse, Sara Corinne EMMANUEL, place d’entrée de jeu en chacune, chacun d’entre nous, la saveur aigre-douce-amère du conte de nos réalités.
Sur le plateau du Théâtre Aimé CESAIRE, un fauteuil tournant d’un blanc immaculé, les tonalités changeantes d’un rideau de fils faisant subtilement office de limite sensuelle ou de passage. La diseuse – corps – pays, parole – et – musique tout en nuance, campe dans ce décor d’une grande sobriété, conçu par Marie – Paule PINEL – FERREOL, des trajectoires de femmes, des rencontres manquées qui disent notre histoire, sur des airs plus ou moins familiers de chansons qui ne sont pas toutes créoles : Se donnent à entendre au piano dirait – on (en réalité au steel band) au tambour, ou sur le souffle du saxo, des musiques qui stigmatisent les non – dits, le désabus de femmes jeunes ou moins jeunes, mécaniquement illusionnées, trop tôt piégées en amour ; elles font écho à des réalités encore tenaces, oppressantes, engageant par là – même la nécessité de se dresser, de faire émerger au – delà de la peur, de toute posture subie, une conscience neuve, la force de commuer en expérience active ce vécu d’une apparente fatalité, la force, pour tout dire, de se fabriquer un destin …

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Nkenguegi

— Par Michèle Bigot —

nkenguegiDieudonné Niangouna, qui fut artiste associé au festival d’Avignon lors de l’édition 2013, où il présenta Shéda, est à la fois auteur, metteur en scène et acteur. Nkenguegi est sa dernière création ; elle se présente comme le troisième volet d’une trilogie dont les deux premiers volets furent Le Socle des vertiges et Shéda. Il continue dans la démesure : si ses créations sont des Odyssée, des pièces fleuves, le flot n’est pas tari qui vient irriguer Nkenguegi. Présentée dans le cadre féérique de la carrière Boulbon, Shéda donnait à voir le spectacle de la misère en terre africaine, et tous les soubresauts de la vie politique où l’effort démocratique se heurte à la tentation de la tyrannie. Ce qui préside à Nkenguegi, c’est le naufrage des migrants ! Sur scène, en fond de décor, une reproduction du tableau de Géricault, Le radeau de la Méduse, que les acteurs vont reproduire sur le plateau. A la faveur d’une structure de type « théâtre dans le théâtre », les comédiens entremêlent leurs corps épuisés dans une disposition mimétique : le drame de la Méduse trouve ici une juste transposition dans les naufrages de migrants en Méditerranée.

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Angelus novus

— Par Michèle Bigot —
antifaust

Passé maître dans la direction des créations collectives (Le Père Tralalère, Notre Terreur, La Capital et son singe), sylvain Creuzevault nous revient avec toute son équipe pour une réécriture contemporaine du mythe de Faust. Ici la figure de Faust se distribue en trois personnages : Kacim Nissim Yildirim, docteur en neurologie, Marguerite Martin, biologiste généticienne et Theodor Zingg, compositeur et chef d’orchestre. Trois figures de la libido sciendi, trois figures du pouvoir tel qu’il s’exerce sur les esprits d’aujourd’hui. Il y a quelque malice à avoir fait de Marguerite l’autre de Faust. Sa dimension féminine incontrôlable, son ubris déchaîné. Le Faust contemporain a trois visages, celui du professeur Nimbus, celui du pouvoir scientifique et celui de l’artiste. Chacun d’eux se déchaîne dans son domaine. Tous sont aux prises avec leurs démons : soif de pouvoir, débordements libidinaux, exaltation mystique, paranoïa. Faust ne connaît pas de limite dans sa soif démiurgique : tout homme de science qu’il soit, sa raison vacille. Et sa raison vacille à cause de son ambition. La raison est un démon déraisonnable, comme on sait.
Comme dans l’atome, il y a fission dans le mythe de Faust.

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« Lost in La Mancha » au Wahoo Café au Carbet

Jeudi 17 novembre 2016 à 19 h

lost_in_la_manchaDe Keith Fulton, Louis Pepe
Avec Francisco Reiguera, Orson Welles, Philip A. Patterson
Genre Documentaire
Nationalités Américain, Britannique

NB : Wahoo café est situé à la cabane de Tosch, sur la plage du Carbet.

Synopsis :
Pendant l’été 2000 en Espagne, Fulton et Pepe suivent, pour en réaliser le making of, le tournage de ce qui aurait dû être The Man Who Killed Don Quixote, un film que projette de réaliser Terry Gilliam depuis plusieurs années. Jean Rochefort doit tenir le rôle-titre, et Johnny Depp et Vanessa Paradis font également partie de la distribution. Cependant, le tournage tourne vite à la catastrophe : problèmes d’organisation, conflits personnels, vols intempestifs de F16 de l’armée de l’air américaine basée en Espagne sur le site de tournage, pluie diluvienne dans un lieu désertique qui dégrade le matériel et altère le décor – le désert servant de lieu de tournage devenant verdoyant le lendemain du déluge –, maladie de Jean Rochefort qui empêchera celui-ci de jamais remonter à cheval et l’écarte des plateaux1.

L’assureur du film acquiert alors les droits sur le scénario ainsi que les scènes déjà tournées, en contrepartie du remboursement des producteurs.

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Parutions : … Nouveautés du 31 octobre au 4 novembre …

guerre_police_penseeGuerre de religion et police de la pensée politique: une invention monothéiste?

Jean-Pierre Castel
Prétendre que les religions monothéistes ne sont que « de paix et d’amour » constitue une présentation tronquée de la réalité. Ce qu’elles veulent d’abord c’est purifier, convertir, exercer une emprise sur les âmes. Il tend à en résulter une diabolisation de l’adversaire et une sacralisation de la violence. Ce diagnostic reste pourtant contesté, voire inaudible. La fin des guerres de religions n’intervient qu’après un lourd tribut de violence et la solution ne vient pas du monde religieux mais de la société civile.

Broché

(24 euros, 226 p., octobre 2016) EAN : 9782343103891
EAN PDF : 9782140022944 

 

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Grand Prix du Roman de l’Académie française 2016 : « Le dernier des nôtres » Adélaïde de Clermont-Tonnerre

le_dernier_des_notresLe dernier des nôtres
roman
Adélaïde Clermont-Tonnerre (de)
« La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue… » Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme.
Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d’un petit garçon.
Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de Los Alamos, des plaines glacées de Pologne aux fêtes new-yorkaises, de la tragédie d’un monde finissant à l’énergie d’un monde naissant… Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitié indéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme une tragédie, haletant comme une saga.
Vous ne dormirez plus avant de découvrir qui est vraiment « le dernier des nôtres ».

Lire un extrait :
Manhattan, 1969

La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue. Je n’avais jamais été fétichiste avant ce jour de mai et si j’avais dû me concentrer sur une partie de l’anatomie féminine, j’aurais spontanément choisi les fesses, l’entrejambe, la gorge ou peut-être le visage, certainement pas les pieds.

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Sel médicaman nou ni ?

— Par Lucien Cidalise Montaise —
attends_tout_de_toiNous n’allons pas expliciter les raisons de cet article en fonction d’une opportunité voulue par le Pouvoir. En effet il y a des lustres que subrepticement, efficacement surtout, les anciens et actuels gérants de la France s’entraînent à froisser et injurier les Martiniquais en utilisant le langage le plus raciste qui soit, avec la bénédiction et les silences de nos politiciens, « élus » locaux. Un discours de F. Fillon, ancien 1er ministre de droite vient s’ajouter à ce déluge de mauvaises manières ! Un excellent article de Lisa David en fait l’analyse. Constatons d’abord un épuisement de cette gauche plurielle si fragile et l’incapacité pour elle d’assumer le Pouvoir réel sans ajouter des raisons puériles à leurs difficultés d’assumer. Ici comme en France
Notons par ailleurs que les réponses à ces élucubrations fortes d’arguments, émanent de citoyens « non représentatifs »(sic !), c’est-à-dire non politiques, mais courageux. Ô Combien.
Admettons tout de même que certains articles critiquent pour critiquer comme d’autres font des rappels historiques, un peu paternalistes du genre rôle- de l’Outre –Mer- dans- la- réalité- française.

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Toute ma vie, j’ai fait des choses que je ne savais pas faire.

— Par Michèle Bigot —
toute_ma_vieDe Rémi De Vos,
Mise en scène Christophe Rauck
Avec Juliette Plumecocq-Mech
Festival d’Avignon, La Manufacture 6-24/ O7/2016

A la demande de Christophe Rauck, Rémi De Vos a écrit un monologue pour la comédienne Juliette Plumecocq-Mech. Ce trio n’en n’est pas à son coup d’essai. Pur produit du Théâtre du nord, qui n’en finit pas de nous conter les affres du pays noir, sans jamais donner dans la couleur locale. Les personnages de Rémi De Vos (on se souvient de Occident) sont souvent de simples quidam attablés dans un pauvre rade, à noyer leur mal-être dans une chope de bière. C’est le monde qui vient à eux, le plus souvent sous des formes violentes. Cette fois-ci, un client boit sa bière tranquillement dans son coin dans un bar plutôt désert ; le patron est parti faire un peu de rangement dans l’arrière-boutique, quand entre un malabar, qui vient agresser directement notre homme sans autre forme de procès. Juste parce qu’il lui trouve une gueule qui ne lui revient pas. Il bloque l’entrée en encadrant la porte et se livre à un déluge d’injures en bonne et due forme.

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Festival culturel de Fort-de-France, 45ème édition

Du 1er au 24 juillet 2016

festival_fdf_2016_afficheDu 1er au 24 juillet 2016, la Ville de Fort de France organise la 45ème édition du Festival culturel qui est l’un des grands évènements festif du calendrier des grandes vacances.
Le Festival culturel, c’est un moment de divertissement et d’échange autour de la musique, du théâtre, de la danse, d’expositions et de débats.

pdf-50Télécharger le programme en pdfpdf-50

Samedi 23 juillet

9h/16h : Espace Camille Darsieres du 04 au 23 juillet (gratuit) Expo : «Atelier Arts plastiques du SERMAC» Exposition croisée «Regards d’Hommes», Salle Dessin-Peinture
9h30/12h et de 16h/19h – Coridon C. C. G.Nouvet (gratuit) Expo : Escale au Sénégal de Ibrahima Diouf

Sixième édition de la Jazz Night

19h30 : Parc Culturel A. CESAIRE – Concert en plein air Pelouse : Table 30€ – Gradins et Pelouse 25€ 18h30 à 00H30 : Foyal fait son jazz, comme un air de dolce vita durant cette soirée.

The Jam BangTheory Création Jazz Night. C’est l’expérience musicale menée par Axel Zebina et Noss, deux jeunes musiciens de la nouvelle vague martiniquaise.
Ronald Tulle Quartet et Happy Lewis ancien trompettiste des vikings qui nous raconterons la K’raibe.

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« 1848 : Romyo et Julie » : un théâtre populaire face à la critique

— Par Jean-Durosier Desrivières —

critiqueLe champ de la critique d’art étant quasiment désertique, déserté et aléatoire dans le paysage martiniquais, il y a forcément, pour certains, une tentation de polarisation et de monopolisation du discours critique sur un art tel le théâtre. Le discours critique, ici, étant aussi essentiellement de presse, avec cette spécificité naturelle d’être pressée, risque d’être assez néfaste pour le développement de l’art dramatique en Martinique. Et si l’on n’y prend pas bien garde, ce discours polarisé et monopolisé, risque aussi d’influencer pernicieusement, de façon latente ou non, les directives des politiques culturelles de ce pays.

Seulement deux compte-rendu critiques relatifs à la dernière représentation théâtrale d’Hervé Deluge, « 1848 : Romyo et Julie », sont à considérer et nous laisserons le lecteur pour quitte. Il s’agit de deux textes parus sur le site de Madinin’art : « “Romyo et Julie” : un symptôme de l’état du théâtre martiniquais », publié le 15 avril 2016, signé Roland Sabra et « Roméo et Julie : du théâtre populaire », publié le 17 avril 2016, signé Selim Lander. Le duo que constituent nos deux auteurs, qui sont les seuls à écrire régulièrement sur le théâtre en Martinique, fonctionne le plus souvent comme un drôle de jeu d’équilibre et d’équilibristes, frisant parfois une certaine perversion : l’un à charge, l’autre au bémol.

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Petites réflexions sans prétention

— par Janine Bailly—

Phedre(s) de Wajdi Mouawad, Sarah Kane et J.M. Coetzee mise en scene de Krzysztof Warlikowski au theatre de l'odeon du 17 mars au 13 mai 2016. Avec: Isabelle Huppert, Agata Buzek, Andrzej Chyra, Alex Descas, Gael Kamilindi, Norah Krief, Rosalba Torres Guerrero. (photo by Pascal Victor/ArtComArt)

Il semblerait qu’une mode sévisse actuellement au théâtre, comme si l’on était en manque d’œuvres originales à mettre en scène. Avec plus ou moins de bonheur, on « revisite » les œuvres du répertoire — sous certaines plumes il m’a même été donné de lire ce vilain verbe  de « dépoussiérer » —, on les adapte, on les change d’époques et de costumes, de lieux et de langages, on les résume et les allège ou les surcharge, on leur fait dire ce qu’au grand jamais elles n’auraient cru dire, irai-je jusqu’à écrire qu’on les triture et les tord et les malaxe en tous sens ? C’est là donc que se serait réfugiée une part essentielle de la créativité ? Ne boudons pas notre plaisir, ces manipulations font partie du jeu, et il est bel et bon que le metteur en scène prenne un point de vue qui lui soit propre, qu’il nous donne à voir le texte sous un angle singulier, et sous un éclairage qu’il aura privilégié, ceci à la condition que ce texte ne devienne pas qu’un simple prétexte.

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Guadeloupe : une société de défiance?

— Par Jean-Marie Nol, économiste financier —

accuseChute de la commande publique, retards de paiement, dépôt de bilan en cascade : les représentants du BTP tirent la sonnette d’alarme et envisagent bientôt de se mobiliser pour faire entendre leur voix par de nouveaux blocages de l’économie. Ce phénomène est récurrent en Guadeloupe et n’étonne plus personne s’agissant d’un secteur d’activité en déclin depuis des lustres .

Le constat est simple : L’État et les collectivités locales sont au régime sec et la société guadeloupéenne est rongée par le corporatisme et l’étatisme. Le premier engendre des inégalités et des rentes de situation au profit de certains groupes; le deuxième affaiblit la société civile et suscite des formes diverses de violence pour tourner les règles ou en tirer parti. Tous deux nourrissent un climat de défiance qui, tout à la fois, réduit le bien-être et la croissance, accroît le chômage, accentue la demande d’État au détriment de l’adhésion populaire, et suscite grogne et passe-droits. La Guadeloupe est corporatiste et étatisée . Corporatiste, parce que les droits sociaux y dépendent du statut départemental ou de la profession exercée.

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Au Théatre, il n’y a rien à comprendre, tout à sentir…

— Par José Alpha —

romyo_&_julie_alphaEn reprenant la maxime de Louis Jouvet, je m’autorise amicalement cette observation à la lecture de l’article paru le 15 avril dernier dans Madinin’art, l’organe critique des arts et spectacles vivants fort apprécié en Martinique.
Tenter de réduire la liberté du créateur du plateau théâtral, en l’occurrence celui de la tragédie romantique Romyo et Julie d’Hervé Deluge produite aux Tropiques Atrium les 14,15 et 16 avril dernier, ne peut selon moi avoir de sens pédagogique si on s’arc-boute à pointer les contre-nature, les gabegies voire les impérities du dramaturge qui poursuit pourtant son rêve de médiation à travers les histoires qu’il raconte avec ses acteurs, qu’il a su convaincre de l’estimable mission de son entreprise.
Tout en reconnaissant aimablement la jeunesse de l’histoire théâtrale en Martinique et dans les Antilles, même si, au demeurant, cette grande histoire qui trouve ses origines dans l’aire de l’esclavagisation, remonte au 18eme siècle dans l’archipel caribéen hispanophone et anglophone, certains critiques ne participent pas réellement à l’évolution perfectible de l’art à « jouer » les confusions, les dépassements, voire le mystère passionné des exaltations refoulées qui maintiennent les consciences dans l’immobilisme et la peur.

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La richesse sait se défendre et protéger ses intérêts

— Par Nadège Dubessay —

solidarite_richesIls sont grands patrons, financiers, hommes politiques, propriétaires de journaux, professeurs en médecine, gens de lettres… Tous ont ce point commun : ils sont riches. Puissants, ils savent se mobiliser dès qu’il s’agit de défendre leurs intérêts. En témoigne l’attitude de certains riverains du 16e arrondissement de Paris férocement opposés à l’implantation d’un centre d’hébergement pour sans-abri. L’entre-soi se cultive, dans tous les domaines. La guerre des classes existe. Ils sont prêts à tout pour la remporter.

Une foule déchaînée qui montre les crocs, éructe un déluge de propos orduriers. La scène se passe à l’université Paris-Dauphine. Le 14 mars dernier, la réunion publique de présentation du futur centre d’hébergement, en l isière du b oi s de Boulogne, dans le très chic 16e arrondissement de Paris, tourne à la foire d’empoigne. « Salope ! » lance un homme cravaté à Sophie Brocas, la sous-préfète de Paris. « Escroc », « fils de pute », « stalinien », et même… « caca » ! La liste des insultes est longue. Il faut dire qu’une grande menace pèse sur ce quartier où 20 % des contribuables payent l’impôt sur la fortune et possèdent un patrimoine moyen de presque 3 millions d’euros.

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Roméo et Julie : du théâtre populaire

— Par Selim Lander —

Voir la grande salle « Aimé Césaire » (on se Roméo et Juliedemande comment elle pourrait s’appeler autrement !) de l’Atrium pleine jusqu’au dernier balcon, lors de la dernière et dixième représentation (si nous avons bien compté et « scolaires » comprises) d’une même pièce a quelque chose de rassurant. Dans une petite île comme la nôtre, dont la population totale atteint à peine celle d’une ville moyenne de Métropole, il n’est pas si facile de rassembler autant de spectateurs pour le théâtre. Certes, le Théâtre municipal (inutile de préciser son nom officiel : on ne peut pas se tromper !) fait régulièrement le plein de trois représentations de la même pièce mais la « jauge » n’est pas comparable. Le Théâtre municipal a son public (un mélange étonnant de boulevardiers et de spectateurs prêts à avaler les expériences les plus contemporaines) ; l’Atrium, dans la grande salle, a également son public féru de musiques d’aujourd’hui et de théâtre « populaire ».

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« Romyo & Julie » : un symptôme de l’état du théâtre martiniquais

— Par Roland Sabra —

romyo_&_julie-0« Des actions contre nature produisent des désordres contre nature. »
William Shakespeare ; Macbeth (1605)

Disons le tout net de Roméo et Juliette il ne reste pas grand chose dans « Romyo & Julie » que nous présente Hervé Deluge, mais vraiment pas grand chose. Les rares traces de Shakespeare que l’on trouve dans le texte viennent d’autres œuvres de l’homme de Stratford-upon-Avon, de Hamlet déclarant à Ophélia « Doute que les astres soient de flammes, doute que le soleil tourne, doute de la vérité même, mais jamais ne doute que je t’aime » ou de la célèbre tirade de Shylock du Marchand de Venise :   « Un Juif n’a-t-il pas des yeux ? Un Juif n’a-t-il pas des mains… » par exemple. Il y a aussi du Jean-Paul Sartre, celui qui écrit “L’important n’est pas ce qu’on a fait de moi mais ce que je fais moi-même de ce qu’on a fait de moi. ». Il y a aussi un petite pique gratuite à l’encontre de « Tous créoles » et encore un « Touche pas la femme blanche » de Marco Ferreri .

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Dominique Guesdon sous les feux de la rampe

— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret.

guesdon_desordreLa création en régie lumière représente un univers à part entière. Une atmosphère, une ambiance particulière, elle signe une présence, souligne une absence. Un travail scrupuleux en perpétuelle oscillation entre la forme et l’informe conduit le spectateur dans l’univers de Guesdon, parfois sombre et dramatique, ou souriant, jouant à chat percé, mais aussi merveilleusement interrogateur et mystérieux. Sa lumière supporte la pièce, l’introduit dans l’amplitude nécessaire aux mises en scène de talent.

L’éclairage ne s’improvise pas : l’exercice de style est impressionnant et réclame souvent une fécondité créative sous une maitrise technique avérée offrant toute une gamme de mouvements  des plus simples. Jouant des clairs obscurs ou soudainement plus complexes, propulsant le comédien le danseur sous des sunlights obéissants, sous des dehors débridés. Malgré les changements incessants d’ambiance de couleurs, malgré la musique par fois très présente, le contenu de l’espace scénique tient la route reste moderne et surtout lumineux. De son propre aveu sa riche expérience « s’est forgée sur la multiplicité de travaux de lumière- défilés de mode expositions, grands événements culturels, spectacles de variété et de rock Underground tournée showbiz » formateur pour techniciens du spectacle à l’ A.F.

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« Aimez-moi » Suzy Singa dans une ode à Césaire le 15 juillet au TAC

Mise en scène de Aliou Cissé, Hervé Deluge et José Exélis !

aimez-moi— Dossier de presse —

Au T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France) 19h 30

Dans « Aimez moi ! », injonction… Il est question de prendre le prétexte d’un jeu de mot, afin de pousser un cri à l’amour, un cri à la compréhension mutuelle, un cri pour le partage.
« Aimez moi ! », aime moi, aimez-vous dirions nous !
« Aimez moi ! » se veut être une ode à Césaire à travers le prisme et le regard d’une femme artiste, singulière et engagée.
Sous la forme d’un One woman show, Césaire, le poète, le Maire, l’homme, le mari, le visionnaire, le père est convoqué, présenté, décliné, analysé, magnifié, dit, conté, chanté et raconté.
« Aimez moi ! » ou la traversée d’un siècle, d’un Pays qui a accouché de cet homme baobab qu’est Aimé Césaire ; Aimez, Aimé Césaire, mémoire vive de nous mêmes. Le choix de cette forme reste dans l’esprit de sobriété qui a toujours animé Aimé Césaire et dans la culture créole, voire nègre en général, dans laquelle la femme est le « poteau mitan » de la transmission.

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