79 search results for "Michel Foucault"

Exposition Rebeyrolle : retour au réalisme et découverte du maniérisme

— Par Dominique Daeschler —

La ville de St Claude dans le Haut Jura est traditionnellement connue pour le travail de l’ébauchon de bruyère (pour la fabrication des pipes), ses lapidaires et lus encore comme un lieu fondateur des coopératives ouvrières et de l’anarcho-syndicalisme. Elle est aussi le siège d’un musée singulier, le musée de L’abbaye qui abrite les donations de deux peintres (Guy Bardone et René Genis) où l’on croise Bonnard, Vuillard, Picasso, Buffet et tant d’autres. …dont Rebeyrolle. Choix de peintre à l’œil exercé, acéré.

C’est autour des œuvres de Rebeyrolle et du mouvement de la Jeune Peinture que la conservatrice a construit une exposition subtile dont le succès envoie le mot Province aux oubliettes !

Focus sur un Rebeyrolle proche de Courbet et du retour du réalisme

Dès 1948, Paul Rebeyrolle s’engage dans le Manifeste de l’Homme Témoin aux côtés de Bernard Carjou, Yvonne Mottet, Michel Thompson, Simone Dat et Michel de Gallard. L’exposition présente essentiellement des œuvres de la période 1949_1955, années d’appartenance à la Ruche où les peintres ont à cœur, au lendemain de la seconde guerre mondiale, de replacer l’homme au cœur de leurs préoccupations en créant le mouvement de la Jeune Peinture.

→   Lire Plus

Quand tout acte contestataire peut être qualifié de «terrorisme»

— Par collectif —
liberte_securiteNous, chercheurs et enseignants-chercheurs des universités, condamnons avec indignation les faits au sujet desquels notre collègue Guillaume Vadot a porté plainte auprès du parquet de Bobigny ce 27 septembre. Ces faits sont les suivants : «abus d’autorité», «violences volontaires aggravées», «agression sexuelle aggravée», «menaces», «injures publiques» et «vol». Guillaume Vadot est doctorant et enseignant de statut précaire (attaché temporaire d’enseignement et de recherche, Ater) à la Sorbonne. Les menaces des policiers qui l’ont agressé («on va venir à la Sorbonne t’exterminer toi et tes collègues») s’inscrivent dans ce contexte plus large où la recherche en sciences sociales est de plus en plus accusée de fournir des excuses aux terroristes ou de relativiser l’horreur de leurs actes. Ces propos, relayés sous différentes formes par la majorité des élites politiques dans le contexte post-attentats, ne peuvent qu’être interprétés comme un chèque en blanc pour des pratiques toujours plus violentes et répressives.
Nous réagissons pour Guillaume Vadot, mais au-delà, contre toutes les formes de violences policières. La question n’est pas seulement «Que fait la police ?» mais aussi «A qui le fait-elle ?».

→   Lire Plus

Lettre ouverte des artistes à Marine Le Pen

— Par un collectif d’artistes —

lettre_ouverteMadame,

Que vous preniez la plume pour vous adresser aux artistes quelques jours à peine après les actes terroristes qui ont frappé nos valeurs et nos modes de vie ne nous donne aucune illusion sur vos intentions à notre égard. Tout est incompatible entre nous et seuls les intrigants, les traîtres et les crédules pourront croire un instant que la liberté de création a un sens pour le parti qui est le vôtre.

N’imaginez pas non plus une seconde que nous ne soyons pas conscients que notre société souffre de misère morale et que les victimes du 13 novembre demandent justice. A cette différence près que vous pensez «assainir» notre pays et lui redonner le goût du courage et de l’audace en fermant portes et fenêtres alors que nous pensons, à l’opposé, qu’il faut les ouvrir pour aérer nos esprits troublés au point que certains voient en vous un recours.

Nous travaillons et créons en France mais ici comme ailleurs, la liberté de création c’est d’abord l’ouverture à l’autre, celui qui n’est pas moi mais qui est égal à moi, quelles que soient sa couleur de peau, sa nationalité ou sa religion.

→   Lire Plus

« L’Amant », un schizo-drame de Harold Pinter, le maître du théâtre de la fragmentation

— Par Roland Sabra —

 

 

Pour Michel Louis.

« Le prix Nobel de littérature pour l’année 2005 est attribué à l’écrivain anglais Harold Pinter « qui dans ses drames découvre l’abîme sous les bavardages et se force un passage dans la pièce close de l’oppression ». C’est ainsi qu’a été annoncée très officiellement la chose. Deux caractéristiques donc dans l’oeuvre de l’écrivain, une exploration des abîmes de l’être humain et un combat permanent contre l’oppression. Qui est donc Harold Pinter? Qu’est-ce qu’un schizo-drame? Pourquoi la pièce « L’amant » que monte Médina relève-t-elle d’un théâtre de la fragmentation?

Le combattant de la liberté contre toutes les oppressions et les injustices.

Né en 1930, de parents juifs d’origine russe Pinter, est né dans l’East End de Londres, il y passe son enfance avant d’être éloigné en 1939 pour cause de bombardements. Il y reviendra en 1942 et gardera pour le reste de ses jours le souvenir de ces nuits pendant lesquelles les murs tremblaient sous les effets des bombes. A quinze ans il fait le coup de poings contre les sympathisants fascistes qui s’en prennent aux enfants juifs de l’Eastside.

→   Lire Plus