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Stop Croisières!

Au moment où certains osent célèbrer la reprise des croisières Madinin’Art reprend cet article publié il y a un an et toujours d’actualité, hélas!

Le sujet des croisières a, depuis quelques mois, pris une place grandissante dans l’actualité. A Marseille, après le blocage du Wonder of the Seas à l’entrée du port par des militant·e·s d’Extinction Rebellion et de Stop Croisières, la pétition de la Ville de Marseille contre la “pollution maritime”, qui a recueilli près de 50 000 signatures, a contribué à inscrire ce sujet à l’agenda médiatique et politique. 

Toutefois, les réactions suscitées par cette pétition ont, dans leur immense majorité, restreint le sujet des nuisances liées aux paquebots de croisières à la pollution de l’air. Or, si ce sujet est bien évidemment majeur, il ne constitue qu’une facette de l’anachronisme de cette industrie face aux enjeux de notre monde. Comme présenté dans l’argumentaire [1] du collectif Stop Croisières, les nuisances générées par ces monstres des mers sont multiples :

  • Pollution de l’air,
  • Pollution de la mer,
  • Réchauffement climatique,
  • Consommation extravagante de ressources et d’énergie,
  • Retombées économiques dérisoires au regard de ces impacts,
  • Évasion fiscale et contournement des législations.

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Avignon 2023 vu par Michèle Bigot et Dominique Daeschler pour Madinin’Art

Le Festival d’Avignon est la plus importante manifestation de théâtre et de spectacle vivant du monde, par le nombre de créations et de spectateurs réunis.

Fondé en septembre 1947 par Jean Vilar avec l’aide de Jean Rouvet, sur la suggestion des marchands de tableaux Yvonne et Christian Zervos, ce festival des arts du spectacle est considéré comme le plus ancien et le plus célèbre de France. À l’origine simple Semaine d’art dramatique offrant alors trois créations dans trois lieux scéniques différents, cet événement devient en juillet 1948 le Festival d’Avignon.

La Cour d’honneur du Palais des papes est le berceau du festival, qui investit plus de 30 lieux de la ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, et sa région, dans des ouvrages d’art mais aussi des gymnases, cloîtres, chapelles, jardins, carrières, églises.

Le 5 juillet 2021, le metteur en scène et dramaturge portugais Tiago Rodrigues (alors directeur artistique du théâtre national Dona Maria II de Lisbonne) est nommé directeur du Festival d’Avignon pour succéder — à partir de 2023 — à Olivier Py à l’issue de la 76e édition du Festival qui se déroule du 7 au 26 juillet 2022.

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Qui était Mary Wollstonecraft, pionnière du féminisme ?

En 1792, l’autrice anglaise écrit un livre manifeste, Défense des droits des femmes, où elle exprime sa conviction que ces dernières sont et doivent être en tout point les égales des hommes. Sa vie agitée fut conforme à sa pensée : libre. Portrait.

— Par Maurice Ulrich —

En 1793, une Anglaise de 34 ans, Mary Wollstonecraft, écrit à Talleyrand. Elle lui adresse le livre qu’elle vient d’écrire. Il est appelé Défense des droits des femmes et elle ne mâche pas ses mots : « Je vous somme donc aujourd’hui de peser ce que j’ai avancé, relativement aux droits de la femme et à l’éducation nationale. »

Et, poursuit-elle, évoquant « les tyrans de toute espèce, depuis le faible monarque jusqu’au faible père de famille » : ne vous conduisez pas comme eux « quand vous forcez toutes les femmes, en leur refusant leurs droits civils et politiques, à rester emprisonnées dans leur famille, se traînant au hasard dans les ténèbres ». On sait aujourd’hui encore, et comment, que ce n’est pas une image.

Mais qui est l’audacieuse essayiste ? Née à Londres, dans une famille aisée, Mary Wollstonecraft a connu les difficultés liées aux spéculations hasardeuses d’un père alcoolique et violent avec sa mère.

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Née à Montreuil de parents martiniquais, elle fait scandale à Avignon : qui est Rébecca Chaillon?

Sa pièce « Carte noire, nommée désir » est l’évènement théâtral de l’année!

♦ Polémique au Festival d’Avignon : une pièce où « des bébés blancs sont embrochés par des acteurs noirs » accusée d’incitation à la haine

Le Festival de théâtre d’Avignon dénonce des attaques « racistes » contre des artistes

Bébés blancs embrochés, violences et racisme… ce que l’on sait de la pièce polémique au Festival In d’Avignon

Festival d’Avignon: Carte noire nommée désir, cette pièce qui fait polémique

Rébecca Chaillon, née le 25 octobre 1985 à Montreuil (Seine-Saint-Denis), est une autrice, metteuse en scène, performeuse et comédienne française.

Elle est également afro-féministe et militante queer, sujets principaux de son travail performatif.

Biographie
Jeunesse et formation
Rébecca Chaillon naît en 1985 à Montreuil de parents martiniquais. Son père est technicien en appareils de voies à la SNCF et sa mère est conseillère en assurance maladie à la sécurité sociale. Elle grandit à Beauvais et Creil en Picardie et passe un bac littéraire option théâtre. Parallèlement elle participe à une troupe amateur Le Goupil et à des petites compagnies comme la ligue d’improvisation théâtrale de l’Oise (ImproThéO), et à théâtre Tiroir.

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Au festival d’Almada, L’ Anniversaire, ou Pinter mis en scène par Peter Stein

Un des moments du festival les plus attendus : la soirée d’un duo gagnant, Pinter / Stein

– Par Janine Bailly –

Réunir au festival d’Almada deux “monstres sacrés”, deux “figures de proue” du théâtre actuel,  c’est l’un des petits miracles auxquels nous convie le directeur, Rodrigo Francisco.

Harold Pinter, dramaturge britannique disparu à Londres en 2008, nous reste proche par la grâce des pièces qu’il a écrites, et qui régulièrement sont portées à la scène : ainsi ai-je pu voir en juin le diptyque proposé à Paris, au Théâtre de l’Atelier, par Ludovic Lagarde, à savoir L’Amant et La Collection, œuvres complémentaires, qui autopsient de façon acidulée, tranchante et drôle, la vie du couple, l’amour, le désir, et le quotidien le plus banal où se glissent peu à peu l’ambiguïté, le mensonge, et les faux-semblants. Où l’on finit par accepter de vivre dans l’étrange et l’inconfort. 

Peter Stein, lui bien vivant, que par bonheur nous pouvons voir et entendre lors d’une “Conversa na esplanada”, une conversation en plein air en fin d’après-midi, est celui qui dans les années soixante-dix redonna vigueur à un théâtre allemand embourgeoisé et encalminé, dirigeant un temps Die Berliner Schaubühne, le célèbre théâtre de Berlin.

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« Méduse.s », une création du collectif La Gang / What’up

— Par Michèle Bigot —

Elles sont trois sur scène, Sophie Delacollette, Alice Martinache et Héloïse Meire, nouvelle version des trois soeurs, à se partager le rôle de la legendaire Méduse, épaulées par la musique de Loïc Le Foll, présence discrète et efficace sur le plateau. Dans la plus entière complicité, elles vont faire revivre le mythe antique de Méduse, mais en écrivant leur propre version des faits, donnant la parole à Méduse elle-même. Ce n’est plus l’histoire contée par Ovide, ce n’est plus la story, ni l’history mais « l’herstory ». Le point de vue est celui de l’héroïne elle même qui nous conte à la première personne ses parents, ses soeurs, son enfance, son viol par Poseïdon et la haine d’Athéna qui la transforme en monstre.

Et ça change tout. Que lui arrive-t-il avant d’être décapitée par Persée? D’ailleurs, sera-t-elle tuée par Parsée ou réussira-t-elle à infléchir le sort? La légende devient tout à coup très moderne, très contemporaine, et les trois actrices ne vont pas se priver de mêler les scènes de la mythologie grecque avec les témoignages de jeunes femmes violées que l’on entend en voix off pour scander les pricipaux moments du drame.

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Le nègre, le gibier des nations

— Yves Untel Pastel, écrivain-poète, Martiniquais de l’autre-bord —

Le nègre, le gibier des nations

Nègres de la terre,
Nègres de toutes terres
Nous sommes de ce peuple de damnés
Partout condamnés pour n’être
Que ce que nous sommes : nègres !
Nègres du monde, damnés de toute terre
Nous sommes ce troupeau de gibiers pourchassés
Bétails attaqués en leurs terres, braconnés, exilés ailleurs
Les lions féroces de partout nous traquent sans relâche
Que ces mangeurs de nègres soient des hommes blancs
Monstres à sang froid d’occident
Ou des tigres rampant venus du levant
Ou des panthères noires, ces autres nègres impériaux, impitoyables
Traîtres vénaux et avides, vassaux cupides et fratricides !
Nègres du monde, viande rouge, tranchée sur les étals mercantiles
Nous n’avons nulle part où trouver un juste repos
Nulle rivière fraîche ou apaiser nos soifs
Nulle paisible prairie où paître
Sans craindre d’être déchiquetés
Tous ces ports où nous échouons
Sont des portes qui donnent sur l’enfer
Des centres de rétention
Où notre chair est massacrée
Où notre âme est abreuvée de fiel
Où notre destin touche au chaos.

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Scandale de la chlordécone : de nouveaux éléments contredisent la justice

 — Par Anne-Laure Barral —

Huit ans d’archives n’ont pas pu être jointes au dossier judiciaire qui s’est traduit par un non-lieu dans l’affaire de la chlordécone. La cellule investigation de Radio France a cependant pu établir que des alertes sur sa dangerosité avaient eu lieu dès 1981.

Patricia Chatenay-Rivauday espère toujours un procès dans l’affaire de la chlordécone. Elle n’accepte pas le non-lieu prononcé en janvier 2023 par les juges du pôle santé du tribunal de Paris. Cette travailleuse sociale de 57 ans, vice-présidente de l’association Vivre en Guadeloupe est atteinte de plusieurs maladies métaboliques. Elle a perdu au moins 11 proches, dont son père décédé d’un cancer de la prostate, et sa sœur d’un cancer du sein.

Je me battrai jusqu’au bout parce qu’on est trop touchés dans ma famille. Même si un jour je ne suis plus là, je voudrais que mon fils continue le combat”, explique celle qui vit aujourd’hui dans un territoire toujours contaminé par la chlordécone. On y enregistre le plus haut taux de cancer de la prostate au monde, en particulier chez les travailleurs des bananeraies.

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« About Kim Sohee », un film de July Jung

Samedi 22 avril à 18h / Samedi 29 avril à 20h30
Tropiques Atrium – Salle Frantz Fanon

About Kim Sohee
Corée du Sud – 2022 – 2h17
Drame, Policier
De : July Jung
Avec : Doona Bae, Kim Si-eun

Synopsis:
Kim Sohee est une lycéenne au caractère bien trempé. Pour son stage de fin d’étude, elle intègre un centre d’appel de Korea Telecom. En quelques mois, son moral décline sous le poids de conditions de travail dégradantes et d’objectifs de plus en plus difficiles à tenir.
Une suite d’événements suspects survenus au sein de l’entreprise éveille l’attention des autorités locales. En charge de l’enquête, l’inspectrice Yoo-jin est profondément ébranlée par ce qu’elle découvre. Seule, elle remet en cause le système.

La presse en parle :
L’Humanité par Michaël Mélinard
On pense à Bong Joon-ho et à son polar poisseux Memories of Murder, à son film de monstres The Host ou à Parasite . Autant d’œuvres qui renvoient plus ou moins frontalement au décryptage d’une société coercitive dont des personnages tentent de s’affranchir.

Le Parisien par La Rédaction
Un très grand film.

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« Et d’un seul bras, la sœur balaie sa maison » de Cherie Jones

La romancière barbadienne lauréate du Prix Carbet des lycéens 2023

Le grand jury du Prix Carbet des lycéens s’est réunile 28 mars 2023 au lycée des Droits de l’Homme à Petit-Bourg, en Guadeloupe, pour désigner son lauréat. C’est l’ouvrage « Et d’un seul bras, lasœur balaie sa maison » de l’écrivaine barbadienne Chérie Jones qui a été primé.

À Baxter’s Beach, à la Barbade, Wilma, la grand-mère de Lala, raconte l’histoire de la sœur à un bras. C’est un récit édifiant sur ce qui arrive aux filles qui désobéissent à leur mère et se rendent dans les tunnels malfamés de Baxter.
« On peut supposer, se dit Lala, qu’un homme n’est pas vraiment méchant quand la nature elle-même ne juge jamais bon de le punir ». Une fois adulte, Lala vit chichement dans un cabanon de plage avec son mari, Adan, un voyou au charisme dévastateur. Quand un de ses cambriolages dans une villa de luxe voisine dérape, et qu’il est obligé de tuer un riche homme blanc pour s’en sortir, deux vies de femmes s’effondrent. Celle de la veuve de la victime, une insulaire partie de rien et ayant usé de ses charmes pour obtenir une meilleure vie.

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« Je suis bizare », texte et m.e.s. d’Astrid Bayiha

Mardi 28 mars à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Au temps de l’enfance, comment échapper à la solitude et affirmer sa différence avec une identité qui questionne ? Enfant hermaphrodite, Alix est en quête de liberté et de rencontre avec l’autre. En quête de soi. Mais lorsque notre corps offre différentes réponses, différents choix, comment savoir qui l’on est vraiment ? Les clés ne sont pas toujours visibles, mais peut-être sont-elles du côté de l’invisible. Et puis, il y a la Lune qui veille… D’ailleurs, c’est aussi un peu l’histoire de Cheik, Lucie et Kenji, d’autres enfants singuliers. Ou encore du père d’Alix et de Gertrude, deux adultes qu’Alix aidera à grandir. Je suis Bizarre d’Astrid Bayiha est une histoire de croisements et d’intersection. Croisements de mondes, croisements de vies et d’histoires, croisements de genres, à travers le parcours initiatique d’un(e) enfant.

Note d’intention :
Aujourd’hui et depuis toujours, des enfants peuvent naître en étant morphologiquement mâle et femelle. Alternativement ou simultanément. Ils peuvent aussi naître en n’étant ni l’un ni l’autre. Ils ne sont pas des monstres, mais des êtres humains qui ont malheureusement souvent du mal à trouver une juste place dans notre monde.

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Recherches en Esthétique : « Le Désir »

Présentation du 28e numéro de la revue Recherches en Esthétique, « Le désir », janvier 2023.

— Par Martine Potoczny —

Cette présentation est un retour d’expérience en tant que première lectrice de ce nouveau numéro de la revue Recherches en Esthétique et j’espère que ce partage sera à même d’animer le désir du lecteur d’aller à la découverte de ce volume, ou encore de compléter le bel ensemble de 28 thématiques, autant de traces, une mémoire, qui érigent cette revue au rang de collection.

Fidèle à sa ligne de présentation, la première de couverture donne le ton : un fond rouge puissant accueille la reproduction d’une œuvre de Ricardo Ozier-Lafontaine, artiste de Martinique. Tirée de la série Les gardiens, cette œuvre est intrigante avec la représentation d’un personnage mystérieusement hybride et dont l’univers graphique tout à fait particulier suscite le questionnement.

La graphie du titre formule simplement Le désir, mais il s’agira plus précisément de la relation entre art et désir, une relation qui ne concerne pas seulement l’artiste, mais aussi le public. Dans les premières lignes de l’éditorial, Dominique Berthet pose d’emblée la question qui est le fil directeur de ce numéro : « En quoi le désir peut-il concerner l’art » ?

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« Les gardiennes de la planète », un film de Jean-Albert Lièvre

Samedi 11 mars à 18h / Tropiques Atrium – Salle Frantz Fanon
De : Jean-Albert Lièvre
France – 1h22 – 2022
Synopsis: :
Une baleine à bosse s’est échouée sur un rivage isolé. Alors qu’un groupe d’hommes et de femmes organise son sauvetage, nous découvrons l’histoire extraordinaire des cétacés, citoyens des océans du monde, essentiels à l’écosystème de notre planète depuis plus de 50 millions d’années.

La presse en parle :
Ecran Large par Judith Beauvallet
Un documentaire aux images magnifiques qui relève le pari de nous faire entendre le chant des baleines autrement grâce à la musique. On en oublierait presque la voix off, dont on se serait bien passé.

Franceinfo Culture par Léna Thobie-Gorce
Avec des images spectaculaires et une bande son aussi variée que les différents chants des baleines, on se laisse rapidement séduire par ces animaux à l’intelligence exceptionnelle.

La Parisien par La Rédaction
Mais cette odyssée se vit surtout comme une immersion au plus près de ces monstres des mers. Grâce à des images à couper le souffle, on a l’impression de nager avec les baleines, de voir leur grain de peau et même de croiser leur regard.

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Théâtre: expo, bal et dîners d’époque pour le centenaire de la disparition de Sarah Bernhardt

Une exposition au Petit Palais, un bal, des dîners littéraires d’époque et des visites guidées, à Paris plusieurs événements rendront hommage à la comédienne française Sarah Bernhardt, disparue il y a 100 ans.

Considérée comme la première star internationale, « La Voix d’or », pour qui Jean Cocteau inventa l’expression « monstre sacré », a porté le théâtre français sur les cinq continents avant de devenir un phénomène.

Du 14 avril au 27 août, le Petit Palais -qui abrite un célèbre portrait de la tragédienne signé Georges Clairin- présentera l’exposition « Et la femme créa la star ».

Elle y retracera sa vie et sa carrière -avec, entre autres, des objets de son intérieur et de sa garde-robe-, mais aussi ses activités de peintre, d’écrivaine et surtout de sculptrice.

Star de la Comédie-Française, avec qui elle a entretenu des relations houleuses, elle faisait régulièrement les choux gras de la presse qui s’extasiait de ses interprétations mais s’exaspérait aussi de son excentricité.

Un collectif, baptisé « Sarah dans tous ses états », va célébrer « La Divine » du 22 au 26 mars, lors d’événements annoncés lundi au Théâtre de la Ville.

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« Juste un air de blues » & « Qui a peur de Virginia Woolf? » de Patrick Mathelié-Guinlet

Juste un air de blues

C’est juste un air de blues
qui t’arrache les tripes
pour sortir de la bouse
de ton trop mauvais trip…

Dire ton désespoir
et ton manque de pot
quand tu n’as plus de mots
tant l’avenir est noir !

Tu contes ton histoire
sans la moindre pudeur,
conjurant ton malheur
pour soigner ton cafard

avec cet air de blues
joué sur ta guitare
car tu sais bien que boire
n’ôte pas la mémoire…

Oui, juste un air de blues
qui te colle à la peau
comme un parfum de “loose”
quand t’en as plein le dos…

Qui a peur de Virginia Woolf?

Lorsque le sale air de la peur
n’est que l’affreuse puanteur
de ceux qui ont chié dans leur froc,
paralysés et sous le choc…

Peur de son ombre et peur de tout,
peur des autres : la peur des coups,
peur des monstres au fond du placard,
de l’inconnu, la peur du noir !

Peur de manquer, de la misère,
peur de l’avion, peur de l’enfer,
peur des sorciers, peur animale
de ce qui peut causer du mal…

Peur du vide, peur de la foule,
de perdre et même de gagner
mais aussi la peur de passer
pour la plus mouillée de ces poules…

Et puis ceux qui du loup ont peur,
de ne pas être à la hauteur,
peur de la mort, du lendemain…
Mais de tout ça, je me fous bien
car enfin je n’ai peur de rien !

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CP@JusticePourCJ

Pour que J. victime dʼinceste par son père, puisse retrouver sa mère qui a dénoncé les violences, dont il est séparé.

— Communiqué de presse, relayé par l’UFM —

Cynthia et J., son jeune enfant de 5 ans, vivent un enfer que nous nous devons aujourdʼhui de nommer et partager avec vous afin quʼil cesse urgemment. Voici dans un premier temps le déroulé des faits.

(CW et TW : inceste, violences au sein du couple, injures misogynoires, validistes, violences institutionnelles)

Le 30 juin 2022, la police, armée, aidée par les pompiers qui avaient déployé un énorme camion monté sur vérins avec grande échelle, est venue défoncer la porte de Cynthia, au domicile de sa mère É., âgée de 65 ans, avec laquelle elle vit, dans le 13ème arrondissement à Paris, ainsi quʼavec son petit garçon de 5 ans, J.

La police armée, mandatée par un juge des enfants, était accompagnée de deux éducateurs de lʼASE pour y placer lʼenfant conformément à la décision du juge.

Que sʼest-il passé ? Le père de lʼenfant, que lʼon nommera ici “Cyril”, violentait Cynthia depuis plus de deux ans avant la naissance de celui-ci.

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Scandale du chlordécone : Mediapart publie l’intégralité de la décision des juges

Seize ans après le dépôt d’une première plainte, la justice a prononcé un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone. Dans leur ordonnance, les juges reconnaissent néanmoins un « scandale sanitaire » et considèrent qu’il s’agit « probablement du premier dossier judiciaire à traiter d’une pollution d’une telle ampleur ». Mediapart rend publique, en accès libre, cette ordonnance de non-lieu néanmoins historique.

LeLe non-lieu prononcé par la justice française dans le scandale du chlordécone, pesticide abondamment utilisé dans les bananeraies de 1972 à 1993 en Guadeloupe et en Martinique, n’en finit pas de faire réagir. Seize ans après le dépôt d’une première plainte, les deux juges d’instruction saisies du dossier ont prononcé la fin de leur enquête, qui ne débouchera donc pas sur un procès, le 2 janvier.

Comme l’a indiqué l’Agence France-Presse, les deux magistrates instructrices n’en reconnaissent pas moins que le recours au chlordécone est à l’origine d’un véritable « scandale sanitaire », sous la forme d’« une atteinte environnementale dont les conséquences humaines, économiques et sociales affectent et affecteront pour de longues années la vie quotidienne des habitants » des Antilles.

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Patrick Chamoiseau : « Le système des plantations est la frappe inaugurale du capitalisme-monde d’aujourd’hui »

— Par Stéphane Duchêne —

Littérature / Écrivain, conteur, théoricien de la Créolité, disciple d’Edouard Glissant, et même prix Goncourt 1992 pour son roman « Texaco », l’auteur martiniquais Patrick Chamoiseau vient de publier « Le Vent du nord dans les fougères glacées ». Où il continue d’étudier le conteur, cette figure fondamentale de la culture antillaise depuis l’âge des plantations, et explore la question de la transmission. De passage en ville, il revient avec nous sur cette œuvre et quelques grands concepts de la Créolité. 

Qu’est-ce qui a présidé à ce livre qui semble être un peu une suite de Le Conteur, la nuit et le panier ?
Patrick Chamoiseau :
Le Conteur la nuit et le panier, c’était un peu la mise en forme de mon cours de créativité à Sciences-Po. Dans ce cours, j’explorais l’esthétique du conteur, sa boîte à outils, de manière assez approfondie. Ça fait des années que je réfléchis à cet artiste extrêmement puissant, ce père de la littérature antillaise, puisqu’aux Antilles, nous n’avons pas de bibliothèque à l’origine. Nous avons ce personnage qui, la nuit, pendant les veillées mortuaires, parlait pendant des heures : un fleuve narratif extrêmement complet – le corps parlé, la théâtralité, la danse, le chant.

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Patrick Chamoiseau : « Le système outre-mer est dans un état de pourrissement extrême »

Littérature / Écrivain, conteur, théoricien de la créolité, disciple d’Edouard Glissant, et même prix Goncourt 1992 pour son roman « Texaco », l’auteur martiniquais Patrick Chamoiseau vient de publier « Le Vent du nord dans les fougères glacées« . Où il continue d’étudier le conteur, cette figure fondamentale de la culture antillaise depuis l’âge des plantations, et explore la question de la transmission. […]

Qu’est-ce qui a présidé à ce livre qui semble être un peu une suite de Le Conteur, la nuit et le panier ?

Patrick Chamoiseau : Le Conteur la nuit et le panier, c’était un peu la mise en forme de mon cours de créativité à Sciences-Po. Dans ce cours, j’explorais l’esthétique du conteur, sa boîte à outils, de manière assez approfondie. Ça fait des années que je réfléchis à cet artiste extrêmement puissant, ce père de la littérature antillaise, puisqu’aux Antilles, nous n’avons pas de bibliothèque à l’origine. Nous avons ce personnage qui, la nuit, pendant les veillées mortuaires, parlait pendant des heures : un fleuve narratif extrêmement complet – le corps parlé, la théâtralité, la danse, le chant.

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Noir c’est noir : « 24 contes des Antilles »

Du bon usage des contes

— Par Michel Herland —

Selon Bruno Bettelheim, plus un conte est horrible, plus il rassure des enfants spontanément en proie à des fantasmes effrayants. Les monstres et autres créatures maléfiques seraient ainsi pour eux comme des compagnons familiers et sympathiques avec lesquels on joue à se faire peur. Le précieux petit recueil publié par Olivier Larizza et récemment réédité ne risque pas de décevoir les petites têtes brunes ou blondes car il abonde en histoires aussi abominables qu’immorales. En dehors de quelques-unes qui honorent la vertu, c’est le vice qui est régulièrement récompensé, goinfreries et assassinats en série.

Quand on se souvient que l’époque où les contes faisaient partie de la vie de tous les jours, ou plutôt de toutes les soirées – « ronde » d’esclaves(i) chez nous ou coin du feu sous d’autres cieux – fut aussi celle où la religion pesait de tout son poids pour inculquer au peuple la soumission, on s’émerveille de voir comment ce même peuple s’est montré capable de développer une philosophie de la vie bien à lui et bien mieux adaptée à sa condition que les enseignements du catéchisme.

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« Le hasard dans l’art », une recension de l’ouvrage dirigé par Dominique Berthet, par Mireille Bandou Kermarrec

— Par Mireille Bandou Kermarrec —

Dominique Berthet (dir.), Le hasard dans l’art, Paris, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », série Esthétique, 2021, 222 pages.

Le présent ouvrage Le hasard dans l’art est la publication des actes du colloque qui s’est tenu en Guadeloupe, au Mémorial Acte, en novembre 2016. Ce colloque intitulé « Art et hasard » était organisé par le CEREAP. Les auteurs des textes qui composent l’ouvrage sont les intervenants à ce colloque. Ils sont sociologues, philosophes de l’art, critiques d’art et artistes plasticiens.

Le titre, Le hasard dans l’art laisse à penser que toute œuvre d’art contient une part de hasard qui modifie le projet de départ de l’artiste. Le hasard est-il un accident malheureux ou une chance pour l’artiste ? Quelle explication rationnelle, ou non, l’artiste donne-t-il au hasard ? Peut-il vraiment tout contrôler ? Comment fait-il face à l’inattendu ? L’artiste pourrait-il réagir de façon imprévisible à l’analyse critique de son œuvre ? Voilà quelques-unes des réflexions menées par les auteurs. Trois formes d’art sont prises en compte : la peinture, la sculpture et la photographie.

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17è édition du CinéMartinique Festival

Du 14 au 22 octobre 2022

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Samedi 22 octobre | 15h | Salle Frantz Fanon
REWIND AND PLAY
Réalisation : Alain Gomis
Son : Matthieu Deniau
Montage : Alain Gomis
Production : Sphere Films, Andolfi, INA
France / Allemagne – 2021 – 1h06 – VOSTFR
Synopsis :
Décembre 1969, Thelonious Monk arrive à Paris. Avant son concert du soir, il enregistre une émission pour la télévision française. Les rushes qui ont été conservés nous montrent un Thelonious Monk rare, proche, en proie à la violente fabrique de stéréotypes dont il tente de s’échapper. Le film devient la traversée de ce grand artiste, qui voudrait n’exister que pour sa musique. Et le portrait en creux d’une machine médiatique aussi ridicule que révoltante.

Soirée de clôture
Samedi 22 octobre | 19h00 | Salle Frantz Fanon
SHE PARADISE Maya Cozier – Trinidad et Tobago – 1h14
Sparkle, une jeune fille de 17 ans, découvre un groupe libre d’esprit de danseuses de Soca dans les rues du centre-ville de Trinidad. Fascinée par cette vision de la sororité, elle décide d’user de toute son imagination pour les convaincre de la prendre sous leur aile.

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La mort tombée du ciel

— Par Stéphane Sahuc —

Les images qui nous arrivent du Pakistan sont effroyables et terrifiantes. Des vagues d’eau brunâtre qui s’engouffrent dans des lits de rivière trop étroits, des montagnes liquides qui débordent détruisant tout sur leur passage. Rien ne résiste, les bâtiments, les ponts, les routes sont engloutis et déjà le bilan humain dépasse les 1 000 morts. Depuis le mois de juin, le pays est victime d’inondations monstres provoquées par les pluies de mousson. Avec un tiers du Pakistan actuellement sous les eaux, personne n’échappe à la catastrophe. Il y a ceux touchés directement et qui ont tout perdu. Ils sont plus de 33 millions dans ce cas, soit un Pakistanais sur sept. Mais l’ensemble de la population en subit les conséquences. Les routes coupées, les infrastructures fragilisées compliquent la vie dans tout le pays. Les approvisionnements sont ­réduits, les produits alimentaires de base voient leurs prix grimper en flèche. Et la situation pourrait encore s’aggraver.

Pour les Pakistanais, la mousson, même lorsqu’elle n’est pas d’une ampleur exceptionnelle, est devenue depuis des années synonyme de destruction et de mort.

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Avignon 2022-7 : Richard II, Una imagen interior (IN)

—Par Selim Lander —

Richard II, M.E.S. Christophe Rauck

Si Richard II n’est pas la pièce la plus jouée de Shakespeare, elle mérite d’être découverte dans la mise en scène de Christophe Rauck, directeur des Amandiers à Nanterre, présentée cette année. Deux pièces de Shakespeare dans le IN, toutes deux dans des mises en scène respectueuses du texte : on aura garde de s’en plaindre ! Après le comédie de la Tempesta, place au drame historique avec Richard II. Les historiens discutent toujours de la personnalité de ce roi : avait-il réellement des problèmes mentaux ? On s’accorde à dire qu’il était efféminé et – ce qui n’a aucune espèce de rapport – qu’il ne se comportait pas toujours normalement. Quoi qu’il en soit, le Richard II de Shakespeare manque pour le moins de sérieux. Constamment dans l’outrance, il mêle l’insulte à la dérision, voire à la fin, quand il est contraint d’abdiquer, à l’autodérision.

Le succès d’un passage du texte (ici superbement traduit par Jean-Michel Déprats avec des alexandrins bien frappés) à la scène repose en très grande partie sur le comédien chargé d’interpréter le roi et Micha Lescot est, ici, royal !

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Avignon 2022 : sur la grande affiche du Festival Off

— Par Gérald Rossi —

Jusqu’à fin juillet, près de 1 700 spectacles différents sont proposés dans la cité des papes, en parallèle avec le Festival « IN ». Tous les styles sont présents, et souvent plusieurs disciplines se rejoignent comme danse, arts du cirque, création contemporaine, classique, spectacles musicaux… De belles découvertes sont ainsi proposées. Une sélection de notre envoyé spécial.

DANSE Une tarentelle contre les morsures de tarentule

Avec « Salti » les chorégraphes et metteures en scène Roser Montlló Guberna et Brigitte Seth ont entraîné les danseurs Jim Couturier, Louise Hakim et Lisa Martinez dans une sarabande contagieuse. Dans ce spectacle d’une demi-heure, qui peut captiver un jeune public mais pas seulement, les trois danseurs sont confrontés une horrible araignée velue, une tarentule. Dans cette petite histoire fantastique, ils découvrent comment combattre les morsures de la vilaine bête.

Il suffit de danser la Tarentelle, cette danse populaire du sud de l’Italie qui soigne les « tarentola », autrement dit les personnes infectées par la méchante bestiole. Cette danse magique redonne vie puis toute son énergie à la victime, et comme une farandole à l’ombre d’un grand soleil, les trois amis célèbrent dans la joie leur victoire sur le petit monstre poilu.

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