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Sciences sociales : parutions du mois d’août 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Sciences sociales : nouveautés du 6 septembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Nommer son espace pour se l’approprier: À quoi servent les statues? 1. Matinik

— Par Véronique Hélénon —

Le déchoukaj des deux statues de Victor Schœlcher le 22 mai 2020 en Martinique par des militants, est révélateur de tensions profondes, issues des périodes esclavagiste et coloniale.A –

Le 22 mai 2020 les manifestations commémorant l’abolition de l’esclavage en Martinique ont été marquées par le déchoukaj de deux statues de l’abolitionniste français Victor Schœlcher par des militants, en dehors des célébrations officielles. Pour comprendre ces gestes, penchons-nous sur l’histoire coloniale et esclavagiste de la Martinique. 

L’anonymat comme instrument de domination coloniale

Doué de parole, l’être humain s’inscrit dans une lignée, nommant ses enfants, adoptant les noms de ses aïeuls, forgeant ainsi un arbre généalogique qui est la matrice de son histoire personnelle. L’apprentissage et la reconnaissance de son environnement exigent également un vocabulaire spécifique. Ce sont des actes fondateurs, permettant de se déployer au sein d’une famille, d’une collectivité, et marquer sa présence dans son environnement à travers les âges. 

Lire aussi : Martinique : Histoire & Mémoire

C’est ce que firent les colons français lorsqu’ils arrivèrent sur l’île aujourd’hui appelée Martinique. Désireux d’apposer leur empreinte sur des paysages qui leur avaient été étrangers, ils baptisèrent leur environnement de noms familiers.

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Déboulonnage de statues et héritage raciste: pourquoi Jésus ressemble à un Européen blanc

— Par Anna Swartwood House, Professeure d’histoire de l’art, Université de Caroline du Sud —
Le Jésus historique avait probablement les yeux bruns et la peau foncée, comme la plupart des Juifs du Ier siècle en Galilée. Mais ce n’est pas l’image majoritaire qu’on nous en a donné.
Le fait de représenter Jésus comme un Européen blanc fait de plus en plus débat en cette période de réflexion sur l’héritage raciste aux États-Unis.

Alors que des manifestants réclament le déboulonnage des statues de généraux sudistes de la Guerre de Sécession aux États-Unis, l’activiste Shaun King va plus loin, en suggérant qu’il convient d’“en finir” avec les fresques et autres œuvres d’art représentant un “Jésus blanc”.

Il n’est pas le seul à se préoccuper de la représentation du Christ, et de la façon dont elle est utilisée pour mettre en avant la notion de suprématie de la race blanche. Des chercheurs renommés, et l’archevêque de Canterbury lui-même, appellent à repenser cette tradition.

La vision européenne d’un Christ à la peau claire a influencé d’autres parties du monde par le biais du commerce et de la colonisation.

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À redécouvrir, l’ouvrage « Sexe, race et colonies » 

La domination des corps du XVe siècle à nos jours

Édition : Paris, La Découverte. Parution : septembre 2018

Relire la mise au point publiée au moment de la parution, dans Madinin’art, « Autour de sexe et colonies »

Préfaciers et co-directeurs : Pascal Blanchard, Jacques Martial, Achille Mbembe, Leïla Slimani, Nicolas Bancel,  Gilles Boëtsch, Christelle Taraud, Dominic Thomas. Le site du groupe de travail Achac présente un portrait de chacun de ces contributeurs.

Que dit l’éditeur ?  » Ce livre s’attache à une histoire complexe et taboue…  C’est le récit d’une fascination et d’une violence multiforme… Une histoire dont les traces sont toujours visibles de nos jours, dans les enjeux post-coloniaux, les questions migratoires ou le métissage des identités. C’est aussi la révélation de l’incroyable production d’images qui ont fabriqué le regard exotique et les fantasmes de l’Occident. Projet inédit tant par son ambition éditoriale, que par sa volonté de rassembler les meilleurs spécialistes internationaux, l’objectif de Sexe, race & colonies est de dresser un panorama complet de ce passé oublié et ignoré, en suivant pas à pas ce long récit de la domination des corps ».

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Systémique

Contribution au débat sur l’histoire martiniquaise

— Par Ali Babar Kenjah —

La controverse qui accompagne salutairement le déchoukaj organisé le 22 mé dernier par les résistants radicaux RVN, a pour mérite d’ouvrir spectaculairement un nouveau champ de confrontation où chacun est sommé d’argumenter sa position, révélant ainsi les divergences d’approches et les perspectives opposées des uns et des autres. Par un réflexe corporatiste, de nombreux spécialistes des questions historiques ont préféré ignorer la légitimité de ces analyses alternatives pour porter la critique sur ce qu’il considère comme un anachronisme, tout à la défense de la pensée académique qui a soutenu le culte du Libérateur. Culte de la personnalité au service d’une entreprise d’aliénation. Cette posture défensive, le plus souvent arc-boutée à une pratique datée et obsolète de l’histoire, pose de nombreuses questions quant à la bulle de confort intellectuel qui provincialise et ringardise la connaissance du passé de nos sociétés. A mes yeux les tenants de l’historiographie académique martiniquaise pâtissent de quatre tares invalidantes, toutes liées à une approche formatée de leur discipline. Approche que je qualifie d’historicisme et qui privilégie une suite séquentielle de conjonctures au détriment d’une compréhension globale de l’histoire longue.

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Aux États-Unis, la ville de Richmond va déboulonner sa statue du général Lee

Sur décision du gouverneur de l’État de Virginie, la ville de Richmond renonce à son monument le plus célèbre et le plus controversé : la statue équestre du général Robert Lee, commandant en chef des États confédérés, opposé à l’abolition de l’esclavage.

Le maire afro-américain de Richmond, Levar Stoney, entame la conférence de presse avec des mots très forts. « Nous avons deux pandémies dans ce pays : le Covid-19 et le racisme. L’une a seulement six mois, la seconde a 400 ans », dit-il. « Il est temps de guérir ».

Levar M. Stoney

✔ @LevarStoney

It is time to show our community how much love we have. It is time that we embrace our diversity. It is time that we remove barriers that hinder the dreams of Black children. It is time for healing – through changes to our symbols and our systems. #1RVA https://twitter.com/ABC7News/status/1268570859255533569 …

Quelques minutes plus tard, le gouverneur de Virginie, Ralph Northam, annonce le déboulonnement de la statue équestre du général Lee, installée en plein cœur de la ville depuis 1890, mais aussi le passage d’une loi qui permettra dans un mois à toutes les villes de l’État de disposer comme elles le souhaitent des monuments de ce type. « 

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« Et dire que ce pays fut celui d’Obama ! »

De la couleur de peau…

— Par Alexandre Sirois, éditorialiste à « La Presse », le 30 mai 2020.—

« La Presse » est un quotidien québécois fondé en 1884 à Montréal.

Les drames et les évènements racistes qui font la manchette ces jours-ci aux États-Unis nous rappellent cruellement qu’il y a toujours eu deux Amériques. L’une rêvée, qui finit elle-même parfois par croire à ses mythes ; celle qui a permis l’élection de Barack Obama il y a une douzaine d’années. Et l’autre, qui est ancrée dans la réalité ; celle où les inégalités et le racisme masquent souvent les idéaux dont elle se réclame. C’est avec cette Amérique qu’on a renoué avec effroi lors de la mort de George Floyd après son arrestation par un policier blanc, accusé hier de meurtre au troisième degré et d’homicide involontaire. Cet homme noir de 46 ans, qui aurait tenté d’utiliser un faux billet de 20 $, a été brutalement cloué au sol pendant de longues minutes. Il a imploré qu’il ne pouvait plus respirer. En vain. Cette mort, l’indignation de la communauté noire, les manifestations qui virent à l’émeute… Les Américains ont joué dans ce film beaucoup trop souvent.

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Ces statues qui font l’actu…

Victor Schœlcher en Martinique

— par Christiane Chaulet Achour —

« Il y a une trentaine d’années, un Noir du plus beau teint, en plein coït avec une blonde « incendiaire », au moment de l’orgasme s’écria : « Vive Schœlcher ! » Quand on saura que Schœlcher est celui qui a fait adopter par la IIIe République le décret d’abolition de l’esclavage, on comprendra qu’il faille s’appesantir quelque peu sur les relations possibles entre le Noir et la Blanche ».

Frantz Fanon, Peau noire masques blancs

Près de soixante dix années séparent cette citation de Fanon et la destruction de deux statues de Schœlcher en Martinique, le 22 mai 2020, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Face à ces actes, faut-il se contenter de cris d’orfraies ou au contraire d’approbation ? Quel est l’impact d’une statue posée sans explication dans l’espace public et ainsi offerte au respect, sinon à l’admiration ? Les actes de ces jeunes femmes, intervenant intempestivement au vu et au su de tous, invitent à réfléchir à l’écriture de l’Histoire qui ne peut être scellée dans le marbre une bonne fois pour toutes et surtout à l’essaimage des symboles – statues et monuments, noms de rues et d’édifices publics -, qui ne peuvent être inamovibles dans le dynamisme des sociétés en devenir.

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Sciences Sociales : les nouveautés du 24 mai 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Des célébrations, pour ne pas oublier !

« Mémoires de l’esclavage, de la traite et de leurs abolitions », 10 mai 2020

À Paris, pandémie oblige, les commémorations à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions ont été maintenues cette année mais ont lieu dans un format réduit. Le Premier ministre Édouard Philippe a ainsi présidé, en petit comité, une cérémonie au Jardin du Luxembourg, en présence des présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat, et de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME).

Une deuxième commémoration s’est déroulée place du général Catroux, en présence du maire de Paris, Anne Hidalgo. De son côté, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage a dû innover en raison du coronavirus. Elle organise plusieurs évènements sur le numérique.

Le chef de l’État a dit pour sa part avoir « une pensée particulière pour ces milliers de familles qui se trouvent aujourd’hui séparées par les océans »… Il a conclu sur ces mots : « Je suis confiant parce que la solidarité qui nous lie, par-delà nos origines, nos conditions ou nos âges, par-delà les mers et par-delà les murs que dresse entre nous l’épidémie, est plus forte que tout.

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Sciences sociales : nouveautés du 09 mars 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Littérature : nouveautés du 9 février 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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« Primitivismes; une invention moderne « 

— Par Philippe Dagen —

Dans un moment où l’histoire des cultures est en cours de réécriture et ne peut plus être réduite à la chronique des avant-gardes occidentales, et alors que les études postcoloniales ont plusieurs décennies d’ancienneté, une notion est demeurée jusqu’ici à l’abri de toute révision critique : primitivisme. Le mot est d’usage courant dans la langue de l’histoire de l’art autant que dans celle de la critique et du marché de l’art actuel. La notion dont il est dérivé, primitif, ne saurait plus être employée. Mais primitivisme résiste, fort de l’autorité qu’acheva de lui conférer une exposition célèbre du MoMA de New-York en 1984 et les noms de ses plus fameux artistes – Gauguin, Matisse, Picasso, Kirchner, Nolde, Kandinsky, Klee, Miró, Giacometti, etc. – et de ses plus illustres écrivains – Jarry, Apollinaire, Cendrars, Tzara, Breton, Éluard, etc. Aussi est-il nécessaire de mettre à nu tout ce qu’il contient de sous-entendus et de stéréotypes depuis que primitif, dans le dernier tiers du XIXe siècle, est une notion centrale de la pensée occidentale. Premier constat flagrant : le colonialisme des puissances européennes, avec ce qu’il suppose de racisme et de conquêtes, est la condition nécessaire du développement de l’ethnologie, de l’anthropologie et des musées.

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« Les Indes galantes » de Jean-François Rameau, m.e.s. par Clément Cogitore

Jeudi 21 novembre 2019 à 19h. Madiana

de Jean-François Rameau
m.e.s. par Clément Cogitore
Avec Sabine Devieilhe, Florian Sempey, Jodie Devos plus
Genre Opera
Nationalité Français
Date de sortie 10 octobre 2019 (3h 40min)

Synopsis :
Œuvre‑phare du siècle des Lumières, Les Indes galantes s’apparente à un éblouissant divertissement. Mais le premier opéra-ballet de Rameau témoigne également du regard ambigu que l’Européen pose sur l’Autre – Turc, Inca, Persan, Sauvage… En 2017, le réalisateur Clément Cogitore signe un film explosif et très remarqué, adaptant un extrait des Indes galantes avec le concours de danseurs de Krump. Avec la chorégraphe Bintou Dembélé, il s’empare cette fois de cette machine à enchanter dans son intégralité pour le réinscrire dans un espace urbain et politique dont il interroge les frontières.

Voir la vidéo ci-après.

Clément Cogitore adapte une courte partie de ballet des « Indes galantes » de Jean-Philippe Rameau, avec le concours d’un groupe de danseurs de Krump, et de trois chorégraphes : Bintou Dembele, Grichka et Brahim Rachiki.

Faire évoluer des danseurs hip-hop sur de la musique baroque. L’idée peut surprendre mais c’est pourtant le défi que se sont lancés le metteur en scène Clément Cogitore et la chorégraphe Bintou Dembélé.

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La bataille de Vertières, 18 novembre 1803

Haïti ou le jour où le droit à l’afro descendance et à la citoyenneté a triomphé dans les Amériques
vertieres

Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, le 18 novembre 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture dès la bataille terminée. Depuis 216 ans, Vertières est tour à tour occultée, à peine mentionnée ou encore mal datée, sans parler de l’argument encore prévalent selon lequel les soldats de l’armée indigène n’auraient pu triompher n’eussent été de la fatigue et du découragement des soldats français et de l’aide militaire de l’ennemi britannique allié à Jean-Jacques Dessalines. Pourtant, Vertières aurait dû faire date : son issue, désastreuse pour la puissance coloniale française, allait fissurer de manière irrémédiable les assises de l’esclavage et du colonialisme.

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« Le “philanthrocapitalisme” de Bill Gates n’est que du colonialisme »

OGM, perte de la biodiversité, chaos climatique… La militante indienne Vandana Shiva revient dans son dernier ouvrage sur les maux causés par notre système économique et le pouvoir des super-riches. Elle esquisse des chemins pour mener la bataille qui vient. Entretien.

C’est l’une des figures de l’altermondialisme. Depuis 35 ans, l’indienne Vandana Shiva a mené bataille sur tous les fronts. Elle rejoint d’abord le mouvement Chipko contre la déforestation. Elle se rendra célèbre dans la lutte contre les OGM et leur principal promoteur dans le monde, Monsanto. Privilégiant toujours le collectif et l’action de terrain, elle a créé Navdanya, un réseau de gardiens de semences, et un centre de formation agricole où 10 000 fermiers se sont approprié les méthodes de l’agroécologie. Starifiée par certains, elle n’en a cure et veut surtout faire passer un message : l’avenir de l’humanité est menacé par les 1 %, qui détruisent la planète et nous divisent.

Votre dernier ouvrage décrypte le pouvoir des super-riches, ce 1 %, qui a pris en otage l’économie mondiale, qui sont-ils ? Et comment se sont-ils imposés ?

En 2010, 388 milliardaires contrôlaient autant de richesses que la moitié la moins riche de l’humanité.

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Sciences sociales : nouveautés du 10 novembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Sciences sociales : nouveautés du 20 octobre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Vertières, 18 novembre 1803

vertieresEn partenariat avec la Société des Amis des Archives, les Archives départementales ont le plaisir de vous convier à leur prochaine conférence :

La bataille de Vertières, 18 novembre 1803,

Haïti ou le jour où le droit à l’afro descendance et à la citoyenneté a triomphé dans les Amériques

que donnera Jean-Pierre Le Glaunec

Mardi 13 octobre à 18h aux Archives départementales.

Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, le 18 novembre 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture dès la bataille terminée. Depuis 210 ans, Vertières est tour à tour occultée, à peine mentionnée ou encore mal datée, sans parler de l’argument encore prévalent selon lequel les soldats de l’armée indigène n’auraient pu triompher n’eussent été de la fatigue et du découragement des soldats français et de l’aide militaire de l’ennemi britannique allié à Jean-Jacques Dessalines.

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« Antilles, les paroles, les visages et les masques » d’André Lucrèce

— Par Jacques Georges Mérida —

Il n’est pas anodin de constater que le récent ouvrage d’André Lucrèce soit dédié à René Ménil, un des fondateurs, avec Suzanne Césaire et Aimé Césaire, de la revue « Tropiques » pour son esprit critique et sans complaisance de la mystification coloniale à la Martinique, ses contributions efficientes de la démystification de l’idéologie assimilationniste, et sa défense ardente d’une authentique culture martiniquaise, comme en témoigne Lucrèce lui-même dans son livre « Conversation avec ceux de Tropiques » paru en 2013. Aujourd’hui « Antilles, les paroles, les visages et les masques » s’inscrivent dans la même lignée, tout en élargissant la réflexion singulièrement à la Guadeloupe et à Haïti, composantes de ce champ d’îles formant ce que Jean Benoist a appelé « l’archipel inachevé », et dont on peut penser avec le poète barbadien Edward Kamau Brathwaite, qu’il constitue « une unité caribéenne sous-marine ».

C’est cette même « unité sousmarine » qui dans la profusion des questions soulevées, des thématiques analysées, leur apparente hétérogénéité, relie entre eux tous les textes de l’ouvrage. Comme le souligne l’auteur en introduction : « Les Antilles intriguent, les Antilles interrogent.

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Les États-Unis commémorent l’arrivée d’Angela, première esclave africaine

Ce week-end, les États-Unis commémorent les 400 ans de l’arrivée d’Angela sur le sol américain. Angela est la première esclave officiellement recensée par les colons britanniques. Arrivée par bateau depuis le Ndongo – l’ancien nom de l’Angola -, en 1619, elle a accosté dans l’État de Virginie, où un mémorial est aujourd’hui construit. Baptisé Fort Monroe, il est ce week-end le théâtre de festivités pour rendre hommage à Angela et aux millions d’autres Africains réduits en esclavage.

Les cérémonies de Fort Monroe ont un but précis : célébrer la contribution des Africains réduits en esclavage à la société américaine. Lectures, concerts, conférences… Le programme du week-end est chargé, avec un point culminant dimanche.

« Dimanche sera ce qu’on appelle le Jour de la guérison, explique Terry E. Brown, surintendant du mémorial de Fort Monroe. Nous allons amener une cloche, et nous la ferons sonner à travers tout le pays à 3 heures de l’après-midi. Nous allons la faire sonner pendant 4 minutes. Chaque minute représentera un siècle. »

Terry E. Brown est lui-même un descendant d’esclaves. Sa famille est originaire du Cameroun. Il explique l’importance de rendre hommage aux premiers esclaves américains.

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Parutions : nouveautés du 21 juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Polyphonie transatlantique

— par Kora Véron Leblé —

Deux ouvrages complémentaires reviennent sur l’exil américain de milliers d’Européens fuyant la Seconde Guerre mondiale, en particulier sur l’une des traversées du Capitaine-Paul-Lemerle, bateau célèbre pour avoir réuni à son bord des personnalités aussi différentes que Claude Lévi-Strauss, Victor Serge, André Breton, Anna Seghers ou Wifredo Lam. Eric T. Jennings étudie minutieusement l’organisation du départ de Marseille à Fort-de-France et les conditions duséjour à la Martinique, à travers archives administratives et témoignages d’exilés. Un voyage. Marseille-Rio 1941 donne à lire et à voir l’expérience de deux passagers : la photographe Germaine Krull et le cinéaste Jacques Rémy.

Eric T. Jennings, Escape from Vichy : The Refugee Exodus to the French Caribbean. Harvard University Press, 320 p., 31,50 €

Un voyage. Marseille-Rio 1941. Textes et photographies de Germaine Krull et de Jacques Rémy. Édition présentée par Olivier Assayas et Adrien Bosc. Stock, 300 p., 24,50 €

Les circonstances générales sont connues depuis longtemps [1]. Elle ont été précisées l’année dernière par Eric T. Jennings, dans Escape from Vichy : The Refugee Exodus to the French Caribbean.

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Avignon 2019. « Sang négrier » de Laurent Gaudé, m.e.s. de Khadija El Mahdi.

— Pr Roland Sabra —

De Laurent Gaudé, nous avons déjà eu le bonheur de voir à Fort-de-France, dans une mise en scène de Margherita Bertoli, Médée Kali en janvier 2017. « Sang négrier » est un seul en scène avec Bruno Bernardin qui aborde le thème de l’esclavage du point de vue d’un négrier ! Khadija Mahda met en scène la nouvelle «  Sang négrier » avec une très grande fidélité au texte de Laurent Gaudé. Le narrateur est devenu capitaine d’un bateau à Gorée à la mort de son supérieur emporté par de mauvaises fièvres. Son accession à ce poste de responsabilité ne tient pas vraiment à ses qualités de marin mais aux plutôt circonstances malheureuses qui ont frappée le chef d’équipage. La pratique la plus courantes dans cette situation consiste à immerger le corps de la victime et de continuer la route. L’homme est un second, plus habitué à obéir qu’à commander. Pris dans un ordre hiérarchique qui le protège et qui l’épargne d’une prise d’initiative il est peu apte à faire face à l’imprévu. Au lieu de conduire son navire chargé d’esclaves vers les Amériques comme il se devait de le faire, il décide en dépit du bon sens de rapatrier la dépouille vers Saint-Malo.

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