102 search results for "José Exélis"

Atelier théâtre des Trois-Ilets

— Par Roland Sabra —

Il y a trois ans la compagnie les Enfants de la mer » du metteur en scène martiniquais José Exélis ouvrait aux Trois-Ilets un atelier théâtre ouvert ç tous? C’est Arielle Bloesch, elle aussi metteure en scène, on lui doit notamment le travail intéressant autour d’une création martiniquaise « La nuit caribéenne », très appréciée au Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) de Dakar l’an dernier, qui était en charge de l’animation. Trois ans plus tard donc, c’est sa propre compagnie « Les Berlick » qui reprend le flambeau, José Exélis étant tout entier à régler la mise en scène du troisième volet, tant attendu de « Folies », l’adaptation de José Pliya du roman de Marie Vieux-Chauvet. Ecoutons Arielle Bloesch nous parler du nom de sa compagnie ! :  « Berlick est le nom d’un personnage du théâtre de Guignol que fréquentait la mère d’Alexandre Dumas. Un diable noir et facétieux qui a donné sa  naissance le surnom de l’auteur des Trois Mousquetaires. Un diable d’auteur dont le sang caribéen bouillonnait d’une imagination qui a passionné des générations de lecteurs dans le monde entier. 

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Supprimer le label « Scène nationale » du CMAC ?

— Par Roland Sabra —

cmac_ex_scene_natUn petit groupe d’artistes martiniquais aussi prompts à la manifestation qu’à la création tentent depuis une quinzaine de jours de s’opposer au renouvellement de la direction actuelle du CMAC et demandent plus ou moins confusément l’abandon du label « Scène nationale » pour l’établissement. Ils étendent aujourd’hui leurs revendications à la politique du SERMAC et à celle du Théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France. Avec quels arguments ? Et bien tout simplement, en ce qui concerne le CMAC, parce que les exigences (de qualité?) d’un tel label sont beaucoup trop hautes pour les productions martiniquaises ! Du moins pour celles de ces artistes là ! Pour les deux autres structures c’est le manque de place et de financements accordés à leurs prestations qui est en cause.

 

La plainte

Tout commence par une « Lettre «des» artistes à nos responsables politiques »  parue dans F-A du 06-juin 2012 et cosignée par une quinzaine de personnes dans laquelle deux types de griefs à l’égard du CMAC sont exposés. 

 Premièrement le label « Scène nationale » conduiraient à « des pratiques et attitudes non conformes » qui résulteraient de « préjugés » de fonctionnaires hexagonaux en poste dans l’ile.

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Lettre ouverte des artistes martiniquais

lettre_ouverte Madame, Monsieur,
Les responsables politiques,
Nous avons l’honneur de vous interpeller sur un certain nombre de faits et par la même occasion vous livrer notre position et le regard que nous portons sur nombres de pratiques qui perdurent en Martinique dans le milieu artistique et culturel.
Des pratiques et attitudes non conformes aux usages qui voudraient que soient pris en compte sur un territoire, les travaux des professionnels des arts et de la culture du dit territoire, sauf qu’ici en Martinique, ces usages sont loin d’être appliqués car, des préjugés d’un autre temps, qui semblent être encore d’actualité, continuent d’alimenter les choix artistiques faits par tant de fonctionnaires hexagonaux déplacés, mutés ou nommés ici, en charge du développement culturel et artistique, et sans qu’ils ne soient accompagnés de personnes ressources de notre territoire, qui connaissent la valeur des artistes et techniciens martiniquais.

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« Petits crimes conjugaux » : de l’usure du couple au théâtre

— Par Roland Sabra —

« Petits crimes conjugaux »
à l’Atrium, à Fort-de-France, les 18 et 19 mai 2012

 

–__-  Léa Galva et Ruddy Sylaire dans « Petits Crimes conjugaux », une pièce de  Eric-Emmanuel Schmitt( photo F-A)

    Ecrite en 2003 par Eric-Emmanuel Smit, « Petits crimes conjugaux » a déjà fait l’objet de nombreuses mises en scène, de la plus célèbre, la toute première,  Charlotte Rampling, et Bernard Giraudeau, mis en scène par Bernard Murat,  à la plus récente celle d’Aurélie Dalmat, aidée d’Hervé Deluge et José Exélis, avec Ruddy Sylaire et Léa Galva à l’Atrium les 18 et 19 mai 2012. Plus que jamais comparaison n’est pas raison. Les moyens des uns ne sont pas les moyens des autres. Alors qu’a-t-on vu à Fort-de-France?

  Au départ il y a une thématique qui pouvait être intéressante, celle des rapports conjugaux après quinze ans de mariage. Gilles, écrivain, est  frappé d’amnésie, à la suite d’un mauvais coup. Il se souvient de ses tables de multiplication, de ses déclinaisons latines mais il ne sait plus quel genre d’homme il est ou était.

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Déraisons de la colère

— par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret.—

yna_boulange-360« Folie » de Marie Vieux-Chauvet
Mise en scène José Exélis
dans une adaptation de José Pliya
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Dans cette adaptation de José Pliya, José Exélis monte à cru tendu l’ultime volet de la trilogie: Amour, Colère et folie et réussit la mise en scène qui voltige sur le corps, le souffle et la voix que Marie Vieux –Chauvet a lancé dans une exclamation exacerbée d’écriture abrupte, sèche et volontairement subversive. Elle participe d’un au-delà des mots qui échappent au langage indicible, de ces maux qui ont la couleur du vide et reflètent jusqu’au silence des choses par la quête d’un dire, d’un bien dire qui émerge au milieu du désordre quand la perte n’est plus l’absence mais la dimension même de l’absolu, de la vie. C’est que la chose démontrée, l’est dans une harmonie inversée qui à travers la douleur vise le beau. L’épreuve du bien est ici l’épreuve du mal. Les idéologies totalitaires, les tyrannies, les intégrismes sont parfaitement compris et sur le voile de cette histoire se peint l’amour, la colère la résistance, l’espoir et la folie.

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« Folie » : de corps et d’âme

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Yna Boulangé dans une mise en scène de José Exélis du troisième volet de l’œuvre de Marie Vieux-Chauvet ( Photo Philippe Bourgade)

— Par Roland Sabra —
« Folie » le troisième volet de l’œuvre de Marie Vieux-Chauvet nous est proposé dans une adaptation de José Pliya et une mise en scène de José Exélis avec pour unique comédienne Yna Boulangé. Il y a toujours cette difficulté de l’adaptation d’un texte romanesque au théâtre. José Pliya, spécialiste en la matière, en connait les affres et les tourments avec d’assez belles réussites quoique toujours limitées par la structure du texte qui quelques fois fait résistance. Adapter sans trahir, telle est la gageure. Pour « Folie » le pari est gagné, dans la mesure où l’on croit, par instant, reconnaître le texte en l’entendant. La fidélité est d’esprit. C’est la plus sûre.

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« La nuit caribéenne » : présentation

 — Par Roland Sabra —

La nuit caribéenne se joue le vendredi 22 et le samedi 23 octobre à l’Atrium. C’est l’occasion de découvrir un auteur de théâtre et donc un texte. Un texte fort, comme un cri de haine, de désespoir, de fureurs, de mensonges ,de crimes, de viols et de dissimulation. Deux frères, des laissés pour compte des lendemains qui chantent, trainent leur déclassement social entre terre et mer. Le leader maximo du parti pour lequel ils s’étaient engagés dans le Service d’ordre( SO) a passé de petits arrangements avec l’ennemi de classe, et somme toute s’en accommode plutôt bien. Ils font penser à George et Lennie du livre de Steinbeck Des souris et des hommes dont on a vu une adaptation au petit théâtre de foyal il y a peu. Frantz est l’ainé, il a élevé son cadet Georges; il existe un lourd contentieux entre les deux frères et la haine est un ciment solide qui unit ces deux paumés. L’effondrement des repères symboliques qui les soutenaient se coagule avec la disparition de l’espérance d’un monde autre, le renoncement à une attente eschatologique; l’abandon du rêve d’un monde meilleur , d’un monde dans lequel les derniers auraient pu être les premiers.

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« EIA » : les noces blanches du théâtre et du slam

— par Roland Sabra —

Les metteurs en scène Eric Delor et josé Exélis nous proposaient le 31/03/10 à L’Atrium une version revisitée, plus épurée de « EIA » crée en juin 2009 à l’occasion de l’anniversaire d’Aimé Césaire. L’originalité de la démarche consiste à essayer une alliance entre le théâtre et le slam. Le slam, dont on a pu entendre une belle prestation il y a peu à l’Atrium avec « Grand corps malade » relève à l’origine de la joute oratoire. La rythmique du poème procède par assonances, allitérations, onomatopées et répétitions consonantiques. Les champs lexicaux mêlent avec plus ou moins de bonheur les registres du familier et du soutenu, de l’argot et de la préciosité, le verlan et les anglicismes. Du point de vue argumentatif dominent l’apostrophe et l’impératif, modes d’expression d’une violence dénonciatrice des injustices sociales. La forme semble en parfaite adéquation avec la dénonciation du colonialisme, du racisme, de l’esclavage, de l’oppression, de la société de consommation etc., ces thématiques lancinantes et récurrentes que tout artiste antillais se doit d’arpenter s’il veut se faire un chemin.

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« L’orchidée violée »: tout est à faire

— Par Roland Sabra —

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Photos Philippe Bourgade- Tous droits réservés.

José Exélis est un metteur en scène martiniquais des plus talentueux. Il nous a présenté l’esquisse de l’esquisse d’un travail  sur un texte de Bernard Lagier avec deux personnages incarnés par Amel Aïdoudi et un musicien Alfred Fantone Si le texte de Bernard Lagier est marqué de quelques envolées lyriques, de quelques belles images, sa construction demeure un peu confuse et le fil du propos n’en n’était que plus difficile à suivre.  Le travail à peine commencé de José Exélis, cinq services de répétition tout au plus pour  se présenter devant le public, s’appliquait donc à un texte  lui-même un peu brouillon. On devinait qu’il était question d’inceste et de liens forcément ambivalents entre la mère et l’enfant issu de ce drame. Amel Aïdoudi qui peut être admirable quand elle est dirigée peut être aussi insupportable quand elle est livrée à elle-même sur un plateau. C’était le cas. Dans ce genre de situation elle s’accroche à sa belle tignasse comme à une bouée de peur de couler sous le texte qu’elle ne peut faire vivre faute de se l’être approprié préalablement.

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Les premières rencontres dramaturgiques de la Caraïbe

 par Michel Dural* —

theatre_drameDu 22 au 24 octobre 2009, les « 1ères Rencontres Dramaturgiques de la Caraïbe » se sont tenues au Lycée Schoelcher dans la salle de théâtre Aimé Césaire, ainsi nommée il y a dix ans, à un moment où ni l’homme Césaire, ni son oeuvre, ni sa pensée ne faisaient l’unanimité à la Martinique. Schoelcher, Césaire, même combat? Le programme de ces « Rencontres… » prévoyait deux Tables Rondes avec comme thèmes « Le théâtre Jeune Public » et « Théâtre et actualité politique ». On ne pouvait rêver meilleur parrainage.
Ni meilleur espace que cette petite salle, avec ses murs noirs, son parquet noir et ses gradins rouges, où, depuis dix ans, les élèves martiniquais passionnés de théâtre apprennent à lire, à regarder, à jouer du théâtre, et à en parler.
Ils étaient là, d’ailleurs, ces élèves, dans les gradins où l’on aurait souhaité voir au moins quelques uns de ceux qui, à la Martinique, ont en charge le développement culturel et la promotion du spectacle vivant.
Ils étaient là sur scène, aussi, puisque c’est l’Option-théâtre du lycée qui ouvrait la manifestation par la lecture-mise en espace de « La robe de Gulnara », une pièce de l’un des auteurs invités, Ia québécoise Isabelle Hubert.

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« Comme deux frères » : un travail perfectible sur un texte un peu faible

— Par Roland Sabra —

L’argument est d’une grande simplicité. Deux hommes, qui se connaissent depuis l’enfance, auteurs de mauvais coups sont en prison pour meurtre. Est-ce toujours le même qui comme d’habitude va endosser la responsabilité du crime? Et si oui à quel prix? Quand un malfrat a tout perdu que lui reste-t-il à offrir en échange pour échapper à l’enfer de la prison? Sa virilité?. Le texte de Maryse Condé ne le dit pas clairement mais le suggère avec insistance. Sur un fond de critique sociale sans concession l’auteure récite son credo, à savoir qu’il faut rompre avec l’idéologie victimaire à laquelle les victimes elles-mêmes font semblant de croire. Elle appelle à la responsabilité des individus pour les sortir de leur condition de sujet et pour qu’ils adviennent à la position d’acteur de leur propre destin. Si l’intention est louable son mode d’expression, le texte théâtral l’est beaucoup moins. Il faudra bien que Maryse Condé y consente, n’est pas auteure de théâtre qui veut et le travail d’élagage de José Plya, de coupe dans un texte à l’origine injouable parce bien trop « littéraire » allège le propos au risque de le vider de sens.

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« Le Collier d’Hélène » : lorsque le Québec et la Martinique se croisent.

 — Par Alvina Ruprecht —

 
La Compagnie du Flamboyant à la Chapelle du verbe incarné – Avignon 2009

Mise en scène : Lucette Salibur, une production du Théâtre du Flamboyant
Musique : Alfred Fantone
Scénographie, accessoires, costumes, graphisme; Ludwin Lopez
Distribution :
Hélène : Daniely Francisque
Nabil : Patrice Le Namouric
Ruddy Sylaire : plusieurs personnages dans la ville
Lucette Salibur : la femme qui cherche son fils
Le Collier d’Hélène (de Carole Fréchette) a été traduit dans de nombreuses langues et joué à travers le monde. Créée par Nabil El Azan et sa compagnie la Barraca en 2002 puis au Théâtre du Rond-point en 2003, la pièce vient d’être reprise par El Azan avec une distribution palestinienne (voir la critique de Philippe Duvignal). Maintenant, à Avignon, nous pouvons voir une nouvelle mise en scène du Collier créée en 2007 à Fort-de-France par la metteuse en scène martiniquaise Lucette Salibur.
Une réalisation extrêmement intéressante car elle resitue le texte québécois, dans une dynamique nouvelle. Le travail très dépouillé d’El Azan a recours à des films de fond évoquant une ville (peut-être Beyrouth) détruite par la guerre, mais mettant en valeur le personnage principal, Hélène une française de passage dans le pays pour un colloque.

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L’avenir du théâtre antillais sera carnavalesque ou ne sera pas

— Par Roland Sabra —

 

Stéphanie Bérard est « Assistant Professor de littérature française et francophone » à l’Université de Virginie aux Etats-unis. Elle publie un essai  » Théâtre des Antilles, traditions et scènes contemporaines. » chez l’Harmattan dans la collections « Images plurielles ». Il faut d’abord saluer le style de l’essai qui use d’une langue claire, compréhensible par tous, sans pour autant affadir le propos ce qui n’est pas si fréquent. On pourra regretter que l’éditeur, (par souci d’économie? ait choisi une taille de police un peu petite, ce qui ne facilite pas la lecture et que la relecture du tapuscrit  n’ait pas fait l’objet d’un peu plus d’attention pour les coquilles inévitables mais aussi pour corriger quelques confusions conceptuelles par exemple entre « hypotexte » et « hypertexte » ( p.47), outils que l’auteure emprunte au linguiste Gérard Genette.

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Nathaly Coualy et le One Woman stand up: un équilibre fragile

 — Par Alvina Ruprecht —

Texte de Nathaly Coualy avec la collaboration de Pascal Legitimus

Interprété par Nathaly Coualy

Mise en scène de Juliette Moltes

Au Théâtre Côté Cour

Lumières : Julien Lambert

Décor Thierry Derivot

Nathaly Coualy

Oui, le titre de la pièce est le nom de la comédienne – Nathaly Coualy- que nous avons vue pour la première fois en Avignon « off » (2008) au théâtre de la Chapelle du verbe incarné où elle a joué la copine blonde du mari volage (interprété par Philippe Calodat) dans Projection Privée, sur un texte de Rémi de Vos mis en scène par Greg Germain. Dans sa prestation récente, Nathaly, redevenue semblable à elle-même (car elle n’est pas blonde), nous fait un monologue « confession » qui vire vite au « stand up » interactif, profitant ainsi d’une petite salle (60 places?) où la disposition salle-scène invite les échanges intimes.

Ce spectacle serait une version retravaillée (avec Légitimus) d’un monologue (intitulé Seule), présenté l’année dernière. Cette fois-ci, l’idée était justement de réduire les artifices d’un spectacle théâtral pour créer l’illusion d’une rencontre entre un public qui tient lieu de psychiatre, voire de psychanalyste, et la comédienne.

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Festival de Théâtre Amateur de Trinité. Quand on aime (le théâtre), on a toujours 20 ans

par Roland Sabra

Un des bonheur de chroniqueur de théâtre est de faire une découverte. Un soir comme ça, vous prenez votre voiture pour affronter les embouteillages, les chauffards, la pluie, la route glissante et la nuit tombante. Une heure pour faire moins de 30 kilomètres, en conduisant vous pensez non pas à la mort de Ivan Illitch mais à Ivan Illich le sociologue écologiste qui avançait que si l’on additionnait au temps passé dans nos bagnoles le temps de travail nécessaire à leur achat et à leur entretien pour diviser la distance parcourue, la vitesse obtenue serait telle qu’on achèterait tous des vélos. Bref, vous êtes un peu morose en allant au Festival de théâtre amateur de Trinité. Vous avez beau être ravi de l’initiative, vous déplorez l’absence quasi totale de communication autour de l’évènement et pour clore le tout vous vous dites que vraiment la municipalité aurait pu investir un minimum dans l’amélioration de la salle et qu’il s’agit là de la part des édiles d’une opération « low coast« . Et comme il se doit, le spectacle commence avec une bonne demi-heure de retard sur l’horaire prévu.

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Quand on aime (le théâtre), on a toujours 20 ans

 — Par Roland Sabra —

Un des bonheur de chroniqueur de théâtre est de faire une découverte. Un soir comme ça, vous prenez votre voiture pour affronter les embouteillages, les chauffards, la pluie, la route glissante et la nuit tombante. Une heure pour faire moins de 30 kilomètres, en conduisant vous pensez non pas à la mort de Ivan Illitch mais à Ivan Illich le sociologue écologiste qui avançait que si l’on additionnait au temps passé dans nos bagnoles le temps de travail nécessaire à leur achat et à leur entretien pour diviser la distance parcourue, la vitesse obtenue serait telle qu’on achèterait tous des vélos. Bref, vous êtes un peu morose en allant au Festival de théâtre amateur de Trinité. Vous avez beau être ravi de l’initiative, vous déplorez l’absence quasi totale de communication autour de l’évènement et pour clore le tout vous vous dites que vraiment la municipalité aurait pu investir un minimum dans l’amélioration de la salle et qu’il s’agit là de la part des édiles d’une opération « low coast« . Et comme il se doit, le spectacle commence avec une bonne demi-heure de retard sur l’horaire prévu.

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Daniely Francisque : « Je me considère depuis quelques années comme un metteur en scène « en chantier »

 Daniely Francisque, auteure, metteure en scène, comédienne, danseuse… :

Daniely Francisque, portrait (photo : Carlotta Forsberg)

 Engagée! Dans toutes les acceptions les plus nobles du terme. D’abord dans son métier dont elle explore systématiquement, avec méthode et détermination toutes les palettes, ensuite dans chaque le mode d’expression retenu, sur scène elle impose avec force une présence dont l’évidence n’est pas à questionner. Les arts de la scène sont pour elle les espaces d’une construction identitaire, artistique et culturelle, qu’elle s’approprie avec un professionnalisme, pas si courant en Martinique. Elle a voulu maîtriser les modalités de l’interview qu’elle nous  à accordé et qu’elle considère comme une des dimensions de son métier. Quand elle est interrogée sur son intérêt ou son désintérêt pour ce que tout un chacun connait comme les « auteurs du répertoire », à savoir les Tchékhov, Shakespeare, Brecht, Molière, etc. elle fait semblant de ne pas comprendre la question, quand celle-ci se précise elle cite des auteurs contemporains dont la plupart ont une aura limitée, il faut bien le constater, au champ culturel caribéen. Comme si la recherche identitaire qui la porte était confondue, absorbée par une recherche illusoire des racines ou la quête mythique des origines ( cf.

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Théâtre & Politique

 — Par Marius Gottin —

 

marius_gottinMesdames, Messieurs,

 José Exélis a le nez fin, ou creux. Peut être les deux, j’ai oublié la différence. Vous me direz: c’est son côté artiste, d’aucun diraient handicapé, vous savez lorsque certains, souffrant par ailleurs de manques, développent des facultés particulières qui font qu’ils ressentent les choses différemment et c’est ce ressenti particulier qui explique la vision du monde qu’ils nous restituent en tant qu’artiste.

Il y a de cela plus d’un mois, l’intéressé m’appelle et m’annonce qu’il a pensé à moi pour introduire un débat tournant autour du thème : Théâtre & politique…et me revient cette déclaration de l’ancien président du parlement international des écrivains, l’américain Russel Banks: « la fonction de l’écrivain est de faire en sorte que nul ne puisse ignorer le monde et que nul ne puisse s’en dire innocent »

 Ah bon, cela veut dire qu’à un moment ou à un autre, il faut dire les choses, les nommer, les mettre sur la table ? Sur les questions qui agitent le théâtre (et notre société martiniquaise empêtrée dans des questions identitaires) cela fait déjà trois ans au moins que ces questions tarabustent l’auteur, le metteur en scène, le comédien José  Exélis; et qu’il nous invite, cette année encore, à y réfléchir, à la mise en relation, mise en perspective de deux mots recouvrant deux activités dissemblables mais rien n’est moins sûr, « théâtre et politique ».

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Soweto: la recette d’un succès populaire ambigu

 — Par Roland Sabra —

Soweto texte de Serge BiléComme toute recette de cuisine tout dépend de l’endroit où vous concoctez votre plat. On ne fait pas une bouillabaisse de la même façon à Marseille, à Miami, à Tokyo, à Fort-de-France. Il est important de tenir compte des ingrédients locaux, de ce que vous pourrez trouver sur le marché.

Prenons l’exemple de Soweto, spectacle qu’il est difficile de qualifier, tant il relève de genres indéfinis, (comédie musicale? tour de chant? danses? music-hall? variétés?) et qui a suscité un enthousiasme populaire indéniable à l’Atrium de Fort-de-France. Les trois représentations ont été doublées et chaque fois elles ont fait salle comble.

Serge Bilé, est un journaliste honnête et compétent, et ses papiers retracent, sans compromis, sans flatterie aucune ce qu’il constate, n’en déplaise à quelques nationalo-populistes qui lui contestent ( de quel droit?) sa liberté de parole au fallacieux prétexte qu’il ne serait pas martiniquais d’origine! La bêtise est sans frontière. Sans être historien, essayiste, ni même écrivain Serge Bilé écrit des livres, témoigne. « Noirs dans les camps nazis », qui aurait dû obtenir le prix Essais France Télévision a été écarté à la suite d’une intervention de la responsable des prix littéraires mettant injustement en doute le sérieux de l’ouvrage.

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Sous le signe du théâtre

— Par Roland Sabra —

 Poster-Tabou « L’échange » de Paul Claudel, les 08 et 09 novembre à Fort-de-France! Voilà un évènement théâtral de taille. Le travail de la Compagnie de la Comédie Noire a fait l’objet d’une couverture de presse élogieuse. On trouvera à la suite, un dossier de présentation avec un résumé de la pièce. A ne surtout pas manquer!

Le débat, parfois vif, qui depuis deux ans travaille à nouveau, le monde théâtral et qui porte, pour le dire vite, sur la place du texte dans la représentation se poursuit, comme l’illustre la controverse entre Florence Dupont et Denis Guénoun. Ce débat n’est pas importé, ici en Martinique. Il est enraciné à l’existence même du théâtre martiniquais dont l’indubitable filiation avec la poésie est à la fois sa force et sa faiblesse. Comme aime à le souligner la comédienne Amel Aïdoudi « On fait de l’or avec de l’or« . C’est pourquoi le recours à des textes forts, « L’échange » de Claudel, « Les Bonnes » de Genet,  Manteca de Torriente ou les admirables traductions en créole de Becket par Monchoachi peut être  salué comme une tentative de refondation du théâtre.

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« Madame Marguerite »? : … un peu… beaucoup…

— Par Roland Sabra —

 La qualité d’un travail artistique ne relève pas d’une rationalité mesurable en terme d’analyse coûts/avantages ou d’un calcul de maximisation sous contraintes, sinon « Madame Marguerite » mise en scène par Jandira Bauer avec Widad Amra sur scène décrocherait la palme du meilleur spectacle de l’année! Réalisé sans aucune subvention, ni aucune aide de quelque sorte que ce soit, en dehors des soutiens amicaux de l’ADAPACS pour les répétitions et du Théâtre de Foyal de Michèle Césaire pour la présentation au public, la production de ce spectacle, sans vrai travail de lumières ni environnement sonore, faute de moyens, a été portée de bout en bout par la seule passion de la metteure en scène et de la comédienne. Mais comme chacun sait il est des passions qui dépassent l’étymologie et qui offrent outre la jouissance, assez banale, quelque chose de plus rare, le plaisir pour peu que l’on puisse, (que l’on sache?) transformer l’une en l’autre.

Si la mise en scène de Jandira Bauer, joue assez justement sur la démesure du personnage, elle met l’accent sur la dimension proprement folle de la relation pédagogique.

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« Africa solo » : mise-en-scène à vau-l’eau

— Par Roland Sabra

1999, Ernest Pépin, poète et romancier guadeloupéen effectue un « pèlerinage » selon ses propres termes sur la terre d’Afrique. Rencontre envoûtée par les passions africanistes militantes du père de l’auteur, par les rêves de retour au berceau des origines, par les décombres de la négritude assaillis de créolité, espoir giflé d’une unité qui se brise sur le réel d’une altérité irrémédiable et tout aussitôt déniée. Le retour aux Antilles donnera naissance à un recueil de poèmes Africa Solo que Michel Dural a tenté d’adapter pour une mise-en-scène de José Exélis. Sur scène donc il y a Filosof, Ernest Pépin peut-être, qui s’en est allé là-bas en Afrique et qui «… revenu du pays des ancêtres Les mains mouillées par la rosée des retrouvailles Le pas plus riche des récoltes accueillies » déplore gémit, crie à qui veut l’entendre «  Pey la ka foukan, Nou tou ka foukan… » Pour cet autre cahier d’un autre retour au pays génital , il lui fallait partir là-bas. Là-bas, il le fallait. Ne serait-ce que pour se découvrir étranger au pays matriciel : « Pas facile de se parler avec les Africains.

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 » Les Théâtrales de Novembre 2024″ : le programme

Du 4 au 9 novembre 2024
L’Université des Antilles et ETC Caraïbe_Centre caribéen des dramaturgies contemporaines présentent le Festival culturel universitaire Les Théâtrales de Novembre

Rencontre des écrivaines et écrivains de théâtre

ÉDITO
Chaque saison, d’ici et d’ailleurs,  des artistes, le temps d’une oeuvre, entrent en compagnonnage artistique avec ETC Caraïbe.
En novembre, entre scolaires et tout-public, le festival les réunit.
Et nous invite à la rencontre.

Alfred ALEXANDRE
Écrivain, dramaturge
Directeur artistique de ETC Caraïbe

Un programme riche et plein de surprises : Lectures théâtrales | Rencontres | Spectacles | Maquette de création | Et bien sûr le stand de livres | En partenariat avec Kazabul | Évènements ouverts au public et en entrée libre

Les théâtrales de Novembre
Rencontre des écrivains et des écrivaines de théâtre
Du 4 au 9 Novembre 2024

Programmation ouverte au public

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Commémorations du 22 mai : un aperçu

Mercredi 22 mai 2019

Ducos

16h : tambours en liberté : musique et danses par le foyer rural de Durivage. Tous les groupes sont  invités. Contacts : 0696.44.15; 0696.86.81.75

Fort-de-France

Tropiques-Atrium

Soirée culturelle en deux temps : « Les tambours de la liberté ».

17h : Lecture théâtrale et musicale de « Frères Volcans » par José Exilis .
18h : Les tambours de la liberté avec la coordination Lawonn Bèlè Matinik pour un moman bèlè intéractif avec le public. Gratuit/Contact : 0596.70.79.29

Collectivité Territoriale de Martinique

14h-22h La Collectivité Territoriale de Martinique vous invite au « 22-Mé la CTM », l’occasion de se détendre en famille ou entre amis. Pour l’occasion, les jardins de la CTM accueilleront chouval bwa, stands de confiseries, danse, jeux antan lontan, marionnettes… L’après-midi sera clôturé par un plateau musical avec Paulo Athanase et Max Mona. 14h-22h à l’hôtel de la CTM à plateau Roy à Cluny. Gratuit

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« Anatole dans la tourmente du Morne Siphon » : un théâtre populaire

— Par Roland Sabra —

Sabine Andrivon-Miltonn née à Fort-de-France est une spécialiste de l’histoire militaire de la Martinique, qui a beaucoup fait pour la mémoire des soldats martiniquais tués pendant la Grande Guerre dont les noms ne figuraient pas sur les monuments aux morts des communes de l’île « des revenants ». Soucieuse de pédagogie elle anime une rubrique intitulée « Une île une histoire » sur Martinique 1ère radio, en 2017 elle réalise un jeu des 9 familles « Je découvre la Martinique », puis en 2018 deux autres jeux de société « La Martinique au bout des doigts » et « La Martinique en jeux de société », que l’on peut trouver dans les librairies dignes de ce nom. C’est ce même besoin de faire connaître au plus grand nombre ses découvertes, cette mission de réhabilitation des oubliés de l’histoire, qui lui fait écrire, parallèlement à sa thèse de doctorat intitulée « La Martinique et la Grande Guerre », un roman destiné à son jeune fils rebuté par les œuvres universitaires de la maman,  « Anatole dans la tourmente du Morne Siphon », adapté et mis en scène pour le théâtre par Arielle Bloesch dans le cadre du Festival des Petites Formes.

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