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«On laisse les profs se démerder face à des situations épouvantables»

— Par Mathieu Magnaudeix —

Christophe Prochasson, président de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), était conseiller éducation à l’Élysée au moment des attentats de novembre 2015. Il estime aujourd’hui que les professeurs sont souvent « abandonnés » par l’institution.

Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie du collège du Bois-d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a été assassiné par un terroriste après avoir montré des caricatures de Mahomet dans sa classe. Ancien conseiller éducation de François Hollande à l’Élysée, l’historien Christophe Prochasson, président de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et aussi recteur d’académie à Caen, réagit : « Lorsque j’étais à l’Élysée, un attentat en milieu scolaire, c’était ma crainte tous les jours. » Il juge que l’institution laisse trop souvent les professeurs « se démerder face à des situations qui peuvent être épouvantables ».

Quelle est votre réaction après l’assassinat terroriste de Samuel Paty, qui avait fait l’objet de menaces pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves de collège ?

Au-delà de la sidération évidente, j’ai envie de saluer son courage. Samuel Paty, un historien, savait que penser, apprendre à penser, c’est dangereux, c’est une prise de risque.

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Un professeur d’histoire décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet

Un homme a été décapité en fin d’après-midi ce vendredi 16 octobre à Conflans Saint-Honorine (Yvelines). Et son agresseur présumé, blessé gravement par balle par la police dans la ville voisine d’Eragny (Val-d’Oise), est mort. Le parquet antiterroriste a été saisi pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Cette attaque survient trois semaines après celle devant les anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, en plein procès des attaques de janvier 2015, qui avaient décimé la rédaction de l’hebdomadaire satirique.

Selon l’AFP, « l’agresseur du professeur d’histoire décapité vendredi à Conflans-Saint-Honorine près d’un collège a crié « Allah Akbar » avant d’être tué par les forces de l’ordre, a-t-on appris de source proche de l’enquête ». « L’enseignant avait montré récemment à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression, selon une source policière », ajoute l’AFP.  « Mais aucune source ne nous confirme avec certitude s’il a été visé pour cette raison », précise cependant FranceInfo. Selon un autre témoignage de parent d’élève, l’enseignant aurait demandé aux élèves de confession musulmane de sortir de la classe, pour ne pas les provoquer.  

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Disparition de Chadwick Boseman, acteur à la carrière fulgurante

La famille de Chadwick Boseman a annoncé sa mort, ce vendredi 28 août 2020. L’acteur américain s’est éteint prématurément, à son domicile de Los Angeles, avec sa femme et ses proches à ses côtés, après avoir lutté pendant quatre ans contre la maladie, précise un communiqué publié sur son compte Twitter. Il n’avait jamais publiquement parlé de son état, et avait continué à tourner sur les plateaux des grands films hollywoodiens tout en subissant « d’innombrables opérations et chimiothérapies… c’était un vrai combattant. Chadwick a persévéré à travers tout cela », disent ses proches.

Né le 29 novembre 1976 à Anderson en Caroline du Sud, fils d’une mère infirmière et d’un père petit entrepreneur dans le textile, benjamin d’une fratrie de trois garçons, Chadwick Boseman avait fait des études de cinéma, puis tourné dans des séries à New York et à Los Angeles. En 2013, il était entré dans la lumière en incarnant, dans « 42 » de Brian Helgeland, Jackie Robinson la légende du baseball, avant de devenir avec Black Panther le premier super-héros noir à qui un film de la franchise Marvel était entièrement consacré.

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L’insurrection des esclaves de Saint-Domingue (22-23 août 1791)

Ce volume réunit les actes de la table ronde qui s’est tenue à Port-au-Prince, en décembre 1997, autour de la commémoration de l’événement fondateur de la révolution haïtienne, la cérémonie du Bois Caïman, censée s’être déroulée dans la nuit du 22 au 23 août 1791, sur l’habitation Choiseul, dans la grande plaine du nord de Saint-Domingue. Cette rencontre reçut le soutien de nombreuses associations et institutions de la République de Haïti.

Mais, d’abord, cet événement eut-il bien lieu ? Nous sommes en droit de nous interroger, car nous sommes entre mythe et histoire. David Geggus s’efforce de démêler les deux plans ; sur le plan historique, il y eut bien réunion des chefs du futur soulèvement le 14 août, ce dernier devenant effectif le 22 août. Entre les deux dates, si les rares témoignages laissent penser qu’il y eut une (ou plus vraisemblablement plusieurs) cérémonies pour sceller le pacte conspiratif, on en est réduit aux conjectures. Robin Law rappelle les rituels initiatiques de la côte africaine, et particulièrement le « pacte de sang » dahoméen ; mais, là encore, aucun témoignage direct (ceux qui nous sont parvenus relèvent majoritairement de la tradition orale, et sont largement postérieurs) ne permet de dire que nous ayons eu affaire à des rituels de ce type.

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«Les problèmes sociaux des Noirs ne sont ni éternels ni naturels»

, Par Sonya Faure et Catherine Calvet —

La modernité de Du Bois fut de penser les «races» comme une histoire de rapports de pouvoir inégaux, et non comme une donnée biologique, retrace son traducteur, Nicolas Martin-Breteau.

 Pourquoi lire Du Bois aujourd’hui ? Pour sa définition magistrale, car très moderne pour la fin du XIX, e,  siècle, de la question raciale. Nicolas Martin-Breteau, maître de conférences en histoire et civilisation des États-Unis à l’université de Lille, a traduit et préfacé , les Noirs de Philadelphie,,  l’un des grands livres du sociologue et militant africain-américain, paru en 1899 aux États-Unis et pour la première fois traduit en France.

Écouter sur France Culture :  Le « problème des Blancs avec les Noirs », à propos de W.E.B. Du Bois

Comment , les Noirs de Philadephie, , paru il y a plus de cent ans, s’inscrit-il dans la France d’aujourd’hui ?

Du Bois est l’un des plus grands penseurs des questions raciales. Or, la France est traversée par des tensions dangereuses sur ces questions à propos desquelles nous aurions besoin d’une analyse apaisée et rationnelle.

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Les Week-ends des patrimoines

Á la Martinique, les Journées européennes du patrimoine deviennent les Week-ends des patrimoines !

Chaque week-end du 18 juillet au 20 septembre 2020, propriétaires publics et privés de monuments historiques, membres d’associations de protection du patrimoine, conservateurs du patrimoine, médiateurs culturels, … se mobilisent pour mettre en valeur le patrimoine sous toutes ses formes (matériel, immatériel et naturel). Ils proposent aux visiteurs de nombreuses animations et expériences culturelles : visites guidées, démonstrations de savoir-faire, expositions, jeux/quiz, lectures, etc.

Profitez de vos vacances à la Martinique pour découvrir ces richesses grâce au thème « Patrimoine et éducation : apprendre pour la vie ! » qui illustre – d’une manière conviviale et souvent ludique – tout le potentiel que recèle le patrimoine en tant qu’outil d’apprentissage et source d’inspiration pour l’avenir.

Tout le mois d’août découvrez la Martinique à travers une sélection d’habitations privées, d’églises, institutions et autres sites patrimoniaux chargés de notre histoire. Découvrez dès maintenant, en vidéo, l’Habitation Saint-Etienne, fief des rhumsHSE qui offre un ensemble architectural unique, inscrit à l’InventaireSupplémentaire des Monuments Historiques et classé Monument Historique. Site ouvert du lundi au samedi de 9h à 17h.

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Sciences sociales : nouveautés du 28 juin 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Ces statues qui font l’actu…

Victor Schœlcher en Martinique

— par Christiane Chaulet Achour —

« Il y a une trentaine d’années, un Noir du plus beau teint, en plein coït avec une blonde « incendiaire », au moment de l’orgasme s’écria : « Vive Schœlcher ! » Quand on saura que Schœlcher est celui qui a fait adopter par la IIIe République le décret d’abolition de l’esclavage, on comprendra qu’il faille s’appesantir quelque peu sur les relations possibles entre le Noir et la Blanche ».

Frantz Fanon, Peau noire masques blancs

Près de soixante dix années séparent cette citation de Fanon et la destruction de deux statues de Schœlcher en Martinique, le 22 mai 2020, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Face à ces actes, faut-il se contenter de cris d’orfraies ou au contraire d’approbation ? Quel est l’impact d’une statue posée sans explication dans l’espace public et ainsi offerte au respect, sinon à l’admiration ? Les actes de ces jeunes femmes, intervenant intempestivement au vu et au su de tous, invitent à réfléchir à l’écriture de l’Histoire qui ne peut être scellée dans le marbre une bonne fois pour toutes et surtout à l’essaimage des symboles – statues et monuments, noms de rues et d’édifices publics -, qui ne peuvent être inamovibles dans le dynamisme des sociétés en devenir.

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Dégradations de statues : il était une fois Joséphine…

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Le 27 octobre 2011 paraissait dans l’hebdomadaire ANTILLA la contrechronique intitulée « Haro sur Joséphine de Beauharnais » (voir Internet). Elle m’avait été inspirée non pas par la décapitation en effigie de l’Impératrice, mais par des événements du moment : « …le cri de colère d’une grande dame, la très estimée Olga Ménil, …l’intervention remarquée d’un jeune président d’association de Ste Thérèse », deux évènements qui laissaient indifférente la classe politique. Puis « les célébrations des victimes de la loi du 15 octobre 1960 et l’anniversaire de la mort de Frantz Fanon » qui, en revanche, mobilisèrent des dizaines de militants. Mais un sujet a été vécu comme une déclaration de guerre par les intellectuels martiniquais, en particulier des historiens : l’attribution par le gouvernement du label touristique dite « demeure illustre » à la demeure où Joséphine de Beauharnais naquit et vécut jusqu’à l’âge de seize ans ». « …Pour ces intellectuels, il y a une odeur de régalien et de négationnisme dans cette affaire : insupportable ! », écrivais-je. « Un débat fut promptement ouvert à la manière des débats martiniquais ; la conclusion étant connue d’avance, il s’agissait pour chacun de trouver le bon argument pour dire non à ce projet. »

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Blablas, leçons et donneurs de leçons. Sortez du quadrille, la ronde est belle

— Par Jean-Marc Terrine, auteur et critique d’art —

Depuis que les statues de Victor Schoelcher ont été détruites le 22 mai 2020 en Martinique les leçons d’histoire fusent sur la question de l’abolition de l’esclavage chez-nous. Beaucoup de plumes, notamment celles de donneurs de leçons qui sortent de leurs chapelles les plus diverses et qui expliquent à la jeunesse, dans des « lettres » souvent leur condamnation et leur ignorance face à l’histoire. J’ai même vu un feuillet qui reprenait une citation de Karl Marx pour illustrer la faiblesse de pensée de ces activistes : « L’ignorance n’est pas un argument ».

Il est fou de voir comment toute cette pensée, qui s’adosse à une posture dite scientifique, qui pratique l’art de de la rhétorique et de l’argumentation semble avoir perdu ses facultés face à de tels gestes symboliques : faire tomber des représentations. Pourquoi tous ceux qui sont intervenus sur cette question à ce jour1, qui fait tant débat et qui mérite plus qu’un débat, ne voient que la face visible de l’iceberg ? Une face visible, juste une chronologie historique qui suffirait à justifier l’incompréhension et la condamnation de ces actes de vandalisme.

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Antenor #1

Revue éphémère d’analyses décoloniales / avril 2020

— Par Ali Babar Kenjah —

Vrai nom

Je nommerai désert ce château que tu fus, Nuit cette voix, absence ton visage,

Et quand tu tomberas dans la terre stérile Je nommerai néant l’éclair qui t’a porté. Mourir est un pays que tu aimais. Je viens

Mais éternellement par tes sombres chemins. Je détruis ton désir, ta forme, ta mémoire, Je suis ton ennemi qui n’aura de pitié. Je te nommerai guerre et je prendrai Sur toi les libertés de la guerre et j’aurai Dans mes mains ton visage obscur et traversé, Dans mon cœur ce pays qu’illumine l’orage.

Yves Bonnefoy

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Sciences sociales : nouveautés du 1er mars 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Pascale Marthine Tayou : « Black Forest »

Jusqu’au 22 mars 2020 à la Fondation Clément

Back Forest

Je vous invite à courir avec moi les yeux bandés, pieds et torse nus sur une corde raide.
Réduire les espaces entre nous est une urgence contre nos terrorismes intérieurs.
C’est à ce prix que nous sortirons des lianes épineuses au coeur du « Black Forest ».
Black Forest n’est pas un projet artistique,
C’est une promenade in-live sur les pistes interminables de nos doutes existentiels,
C’est le dessin d’une longue balade in-situ sur l’axe de la prise des risques,
C’est essayer de déconstruire les certitudes qui peuplent nos nuits blanches,
C’est l’empreinte des tours de glaces fragiles sur le territoire de l’inconnu.

Black Forest comme un songe étrange aux portes du néant,
Black Forest comme le trait gras d’union entre bonheur et tristesse.
Black Forest comme une suite de formes au service de l’esthétique.
Black Forest portrait échappatoire dans la fosse des jougs et joutes obscures.
Black Forest appel d’urgence du bon sens face à la terreur de nos extrémismes,
Black Forest pour que l’action spirituelle signe la copie sobre d’une posture humaine…

Ce projet est une réflexion/vision pratique sur l’acte de faire ou de ne pas faire.

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« Les gens de l’or », ouvrage de Baj-Michèle Strobel

Une véritable « pépite » !

— Par Scarlett Jésus —

J’ai rencontré Baj en 1994 et fut l’une des toutes premières à lire les Gens de l’or, publié alors, en 1998, par les éditions Ibis Rouge. Cette lecture m’avait laissé perplexe : avais-je affaire à un ouvrage d’ethnologie ou à un journal de voyage ?

Quelques vingt ans plus tard, à la relecture de l’ouvrage paru aujourd’hui aux éditions Plon, dans la collection « Terre humaine », c’est paradoxalement ce questionnement relatif au genre qui me séduit. L’auteure, une ethnologue se dit « libre de toute attache académique », refusant « les codes convenus de l’académisme néo ou ancien ». Et c’est cette liberté prise à l’égard d’une démarche scientifique qui lui fait préférer une approche poétique pour parvenir à la connaissance de ces « gens ». Consciente de ce marronnage hors des sentiers battus et répondant aux critiques qui ont pu lui être faites, elle cite à l’appui de l’Avant-Propos de 1998, une phrase d’Edouard Glissant, tirée de L’intention poétique, dans laquelle ce dernier dit haïr l’ethnographie « chaque fois que s’achevant ailleurs, elle ne fertilise pas le vœu dramatique de la relation ».

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Blanquer attise le feu de la colère !

— Communiqué di SNUEP-FSU —
Le SNUEP-FSU Martinique n’a eu de cesse depuis des mois de mettre tous les personnels, en particulier ceux de la voie professionnelle, en garde contre le projet de réformes des retraites.
Il a sans relâche annoncé que des milliers de professeur-es se retrouveraient à vivre, même après une carrière complète, avec une pension indigne, fortement réduite par rapport à aujourd’hui.
A plusieurs reprises, nous avons averti : BLANQUER qui annonçait qu’« il faut revaloriser le salaire des Enseignants tout de suite car ils seront les grands perdants » et son recteur Jan PASCAL qui répétait « Faîtes-nous confiance ! », mentaient tous les 2 éhontément.
Ce vendredi 7 février, BLANQUER est enfin sorti du bois, en annonçant que la revalorisation promise pour augmenter les salaires, et rattraper les retraites, ne concernera pas tous les personnels.
Selon les scénarios envisagés, les augmentations d’indemnités pourraient ne concerner que moins d’un enseignant sur cinq. Pour les autres : 0 euro !
Pire, une partie de 500 millions d’euros mis sur la table, est subordonnée à une augmentation de la charge de travail.

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Le Boucanier, Hachoir Lugubre à Kakos.

— Par Pierre Pastel, Sociologue / Psychothérapeute.—

« Nous proposons, par ce texte, une lecture pour le moins originale de la société, à la fois française et mondiale, dans laquelle nous sommes tous  appelés à évoluer en tant qu’individu et en tant que groupe. Chacun fera son idée et son décryptage ».

Cent ans pour…

Le Boucanier hennit, ses leptoméninges1 sont sectionnées. Il court, il court après l’arachnoïde2 et la pie-mère3.

Lobotomisé4, l’âme vidée, à leur recherche, il erre de rameaux en bronches, de bronches en bronchiectasie5.

Nerveux, il ne parvient pas à les attraper ; il s’acharne donc sur les kakos6 ou ce qu’il croit être des kakos. Kakos pour kakos au pays des moins que rien, ce n’est que viande et os sans science à son humble conscience.

S’il rit d’avoir déjà terrassé de nombreux groins, hautain, il ne s’aperçoit même pas de son arrogance. Il veut béquer encore et encore. Il bèque, il bèque alors, sans parvenir à assouvir sa faim de goule.

« Ô temps7 complice des joies que tu me procures à voir croupir ces « planétophages » 8 gangréneux, préserve-moi l’existence jusqu’à deux cent cinquante ans dans l’eau tant agréable de ma mission de sauveur, le temps de les assécher jusqu’à poussière ».

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« La Haine des clercs, L’anti-intellectualisme en France », un essai de Sarah Al-Matary

 « Une forme perverse et pernicieuse d’anti-intellectualisme »

Essai. La Haine des clercs, L’anti-intellectualisme en France Sarah Al-Matary Seuil, 400 pages, 24 euros
Sarah Al-Matary est chercheuse, enseignante spécialiste de littérature et autrice de la Haine des clercs. Elle revient sur la genèse de ce travail et ses échos dans l’actualité sociale et politique.

L’idée qu’il existe en France une caste d’intellectuels coupés de la réalité, éloignés du peuple, fait périodiquement surface dans le débat d’idées. Dans un pays qui se dit « aimant les idées », un argumentaire anti-intellectuels est régulièrement utilisé. Qui vise-t-il ? De quand date-t-il ? On s’imagine parfois que c’est l’affaire Dreyfus qui a mis en place une fois pour toutes à la fois le modèle de l’intellectuel engagé et la rhétorique qui veut le disqualifier. Sarah Al-Matary, dans son essai qui suit à la trace cette question depuis les débuts de la révolution industrielle jusqu’aux plateaux télévisuels d’aujourd’hui, nous montre que ce débat ne se réduit pas à un affrontement droite-gauche ou peuple-élite. On y découvre aussi que ce combat oppose très souvent les intellectuels entre eux.

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« Primitivismes; une invention moderne « 

— Par Philippe Dagen —

Dans un moment où l’histoire des cultures est en cours de réécriture et ne peut plus être réduite à la chronique des avant-gardes occidentales, et alors que les études postcoloniales ont plusieurs décennies d’ancienneté, une notion est demeurée jusqu’ici à l’abri de toute révision critique : primitivisme. Le mot est d’usage courant dans la langue de l’histoire de l’art autant que dans celle de la critique et du marché de l’art actuel. La notion dont il est dérivé, primitif, ne saurait plus être employée. Mais primitivisme résiste, fort de l’autorité qu’acheva de lui conférer une exposition célèbre du MoMA de New-York en 1984 et les noms de ses plus fameux artistes – Gauguin, Matisse, Picasso, Kirchner, Nolde, Kandinsky, Klee, Miró, Giacometti, etc. – et de ses plus illustres écrivains – Jarry, Apollinaire, Cendrars, Tzara, Breton, Éluard, etc. Aussi est-il nécessaire de mettre à nu tout ce qu’il contient de sous-entendus et de stéréotypes depuis que primitif, dans le dernier tiers du XIXe siècle, est une notion centrale de la pensée occidentale. Premier constat flagrant : le colonialisme des puissances européennes, avec ce qu’il suppose de racisme et de conquêtes, est la condition nécessaire du développement de l’ethnologie, de l’anthropologie et des musées.

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Le prix « Fetkann! Maryse-Condé » pour « Nuit d’épine » de Christiane Taubira

Le prix littéraire « Fetkann! Maryse-Condé » récompense depuis seize éditions la création littéraire des pays du sud. Créé par José Pentoscrope, Président du CIFORDOM, il intervient dans le cadre de l’application de la loi Taubira du 10 mai 2001 qui reconnaît la Traite négrière et l’Esclavage comme crimes contre l’Humanité. Texte de loi Il met l’accent sur les principes républicains « Liberté, Égalité, Fraternité » et favorise le travail de Mémoire des pays du Sud et de l’Humanité toute entière. Ce concours récompense les ouvrages, recueils, travaux de recherche et essais qui mettent l’accent sur l’affirmation des droits de l’homme et favorisent le travail de Mémoire des pays du Sud et de l’Humanité toute entière.
Son président, José Pentoscrope, a remis ce jeudi 21 novembre au café de Flore, à Paris, les quatre prix récompensant la mémoire, la recherche, la jeunesse et la poésie. Sans surprise, le prix de la mémoire a été attribué à l’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira pour son ouvrage « Nuit d’épine » aux éditions Plon, qui a manqué de peu le grand prix du roman de l’académie française.

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Racisme : « La couleur demeure un marqueur de privilèges »

Professeure de philosophie politique et organisatrice d’un colloque sur les « whiteness studies » à la Sorbonne, Magali Bessone décode ce qui se cache derrière le terme de « blanc ». Propos recueillis par Séverine Kodjo-Grandvaux

Il a suffi qu’en septembre Lilian Thuram prononce un petit mot de cinq lettres pour que les réseaux sociaux s’enflamment, provoquant davantage de polémique que les cris de singe lancés au footballeur Romelu Lukaku par des supporteurs italiens. Si le mot « noir » est régulièrement employé et ne pose guère question, l’on n’a guère l’habitude, en France, de parler de « blanc ».
Pourtant, tous deux se comprennent dans l’histoire de la traite transatlantique, ainsi que le rappelaient certains participants au colloque « Whiteness studies, réflexions sur un rapport social », organisé le 4 octobre à la Sorbonne par Magali Bessone, professeure de philosophie politique à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Qu’est-ce que les « whiteness studies » ?

Magali Bessone L’expression désigne un domaine de réflexion développé dans les universités nord-américaines, qui mobilise les méthodologies de différentes disciplines (philosophie, science politique, droit, sociologie, littérature…) pour décrire et comprendre ce que recouvre le statut du groupe majoritaire « blanc » et ses processus historiques de construction, les lignes de tension qui le traversent, mais aussi ce que cela signifie d’avoir un certain type de privilèges parce qu’on relève de ce groupe.

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Collecte de sable sur la plage: ce que prévoit la loi

Un couple de Français a été interpellé en Sardaigne et sera poursuivi pour vol pour avoir tenté de rapporter chez eux 40 kilos de sable blanc, selon la presse italienne. En France aussi la collecte de sable sur la plage est strictement réglementée.

L’article L321-8 du Code de l’environnement réglemente la collecte de sable ou de coquillages. Pour ce type d’infraction, les amendes peuvent grimper jusqu’à 1.500 euros.

La loi précise que « les extractions de matériaux sont limitées ou interdites lorsqu’elles risquent de compromettre directement ou indirectement l’intégrité des plages, dunes littorales, falaises, marais ».

– Sable –

Le prélèvement de sable est considéré comme une atteinte au domaine public maritime.

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Parutions : nouveautés du 28 avril 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

 

HENRI FAYOL, UN PATRON FRANÇAIS

Jean-Louis Peaucelle, Cameron Guthrie
De 1888 à 1918, Henri Fayol dirigea 10 000 personnes dans une entreprise minière et sidérurgique.

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Un robot-sculpteur façonne les chars du carnaval de… Nice

— Par Matthias Galante —

Les personnages et décors géants du carnaval de Nice sont sculptés pour la première fois par une machine à 318 000 euros. Rendez-vous pour les défilés du 16 février au 2 mars.

Sur le sol brut des ateliers de la halle Spada à Nice (Alpes-Maritimes), un Lino Ventura, plus vrai que nature, toise d’un œil ironique un Nicolas Hulot grimé en Hulk musculeux aux larges épaules. L’anachronique face-à-face ne durera guère : ces imposantes figures en polystyrène rejoindront bientôt leur char respectif avant un bon coup de peinture. Elles ont cependant un point commun : toutes deux ont été fabriquées par un robot qui sculpte presque plus vite que son ombre une grande partie des caricatures et des décors géants appelés à défiler lors du prochain carnaval niçois.

Photo : Nice (Alpes-Maritimes), jeudi. Pierre Povigna (à droite) et son équipe sont maintenant aidés par une machine commandée par ordinateur pour sculpter les personnages du carnaval comme Lino Ventura. LP/Matthias Galante

La tradition médiévale, où le talent manuel et l’huile de coude sont rois, connaît une révolution avec l’arrivée de cette machine achetée en Suisse pour 318 000 € par l’entreprise familiale locale Povigna, en charge de la réalisation de onze chars.

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Parutions : nouveautés du 08/09/2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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Le bel et le vivace été, au Théâtre du Peuple de Bussang

— par Janine Bailly —

Bussang : un bourg paisible ancré tout au bout de la vallée de la Moselle, au cœur du Massif Vosgien. Bussang qui, comme la Belle au Bois Dormant, sommeille mais tout soudain se réveille quand revient avec l’été son beau Prince, charmant et fidèle, le Théâtre.

Le bâtiment lui-même où se donnent les spectacles, souvent comparé à une nef inversée, résiste depuis plus de cent vingt ans à toutes les intempéries, celles du temps, du froid et de la neige, celles des deux guerres mondiales qu’il a vaillamment traversées, celles aussi de controverses quant à sa destination et à ses programmations. Construite à la fin du dix-neuvième siècle par les gens du village, à l’instigation de Maurice Pottecher, enfant du pays revenu de Paris où il n’avait pu concrétiser ses rêves, la structure s’est érigée peu à peu, faite du bois de la forêt proche et selon le savoir-faire des artisans du lieu. À l’origine simple scène de plein air, ouverte après que les villageois eurent prouvé leur désir de théâtre en venant en foule assister à une représentation de Molière donnée sur la place, aujourd’hui véritable salle couverte, le Théâtre du Peuple racheté par l’État et classé Monument Historique depuis 1976 garde, il faut bien le dire, un petit air kitch et désuet, qui sans nul doute ajoute à son attrait.

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