1292 search results for "Ina Césaire"

C’est indéniable , les femmes ont pris le pouvoir en Guadeloupe et non en Martinique , alors quelles en sont les causes et conséquences pour l’avenir ?

— Par Jean-Marie NOL —

En cette veille de la journée internationale de la femme du 8 Mars , l’inexorable montée en puissance des femmes en Guadeloupe est une réalité qui s’impose actuellement à l’ensemble de la société guadeloupéenne . les femmes mènent la danse en Guadeloupe .En Martinique ,elle piétine aux portes du pouvoir . Dans les deux cas , elles concilient pourtant savoir et pouvoir . Partout, elles sont désormais plus influentes et plus diplômées que les hommes.De plus , elles occupent actuellement des positions fortes au sein des organismes ou se situent les lieux de pouvoir (politique , économique et culturel ) . On peut citer pour la Guadeloupe en politique, Georges Pau Langevin (ministre ) ,Lucette Michaux – Chevry (présidente de l’agglomération du sud et ancienne ministre ) ,Josette Borel Lincertain (présidente du conseil Général ),Marie Luce Penchard (maire de Basse-Terre et ancienne ministre ) ,Gabrielle Louis- Carabin (maire du moule et député ) ,et bien d’autres …!!! ,et dans le secteur économique ,Colette Koury (présidente de la CCIG),Marie-Paule Bélénus-Romana(directrice générale de la SEMSAMAR, dont la condition sociale est digne d’un dirigeant homme de multinationale avec un salaire de 1 million d’euros par an !

→   Lire Plus

André Aliker, un crime resté impuni

— Par Pierre Sabourin, psychiatre, psychanalyste —
un_petit_matinUn petit matin, de Simonne Henry Valmore. Éditions Vents d’ailleurs, 104 pages, 16 euros.

Conteuse psychanalyste, Simonne Henry Valmore enrichit son évocation première de l’affaire Aliker par une mise en scène qui est ici théâtralisée, où le héros se fait accoucher par Lacan.

En résonance avec la grande saga poétique d’Aimé Césaire, son Cahier d’un retour au pays natal, voici une romancière d’aujourd’hui, Simonne Henry Valmore, qui revient vers nous avec une étonnante réalisation. Comme un roman initiatique, elle nous subjugue avec son improbable rencontre entre Jacques Lacan, le Maestro, en pleine forme dans son activité publique de consultant à l’hôpital Sainte-Anne, et ce patient inconnu qu’on lui présente. Troublé par cet homme noir étrange, sorcier inspiré, dit le Massaï, il va ensuite le rencontrer chez lui, et alors « le plus grand docteur des âmes de Paris se met à broyer du noir (rires) ». Ses dialogues entre le Maître et Gloria, sa fidèle sténotypiste, entament cette plongée à double entrée : l’univers très privé de cette figure de l’intelligentsia française et l’histoire d’enfance de cet enfant créole qui, sur une plage du Nord Caraïbe, la plage aux oursins, a découvert, un petit matin, le corps d’un homme ligoté des pieds à la tête, bâillonné, assassiné : le journaliste André Aliker, communiste de la première heure, aimé, admiré de tous.

→   Lire Plus

Vous avez dit Télémaque ?

— Par Selim Lander —

Infirmière de couleur, 2011 - CopieTélémaque, le fils d’Ulysse, bien sûr, qui ne le connaît ? Les amateurs d’art contemporain penseront plus volontiers à Hervé Télémaque, né à Port-au-Prince le 5 novembre 1937. Ce peintre a fait l’objet, l’année dernière, d’une grande exposition rétrospective d’abord au Centre Pompidou, à Paris, puis au musée Cantini, à Marseille. Il est exposé en ce moment au François.

A côté de l’État qui doit jouer son rôle dans la diffusion la plus large possible de la culture artistique, le rôle des mécènes privés demeure primordial. On sait en effet que l’art officiel n’est pas toujours le plus intéressant ni le plus original, qu’il a besoin de l’aiguillon des amateurs pour finir par intégrer les artistes les plus novateurs. La Martinique a la chance d’abriter la Fondation Clément. Dans le domaine des arts plastiques, celle-ci se voue principalement à faire connaître les créateurs caribéens, à commencer par ceux œuvrant dans notre île où, dans ce domaine comme en littérature, les talents ne font pas défaut[i]. Elle peut inviter également des artistes d’ailleurs, comme lors de l’exposition « Pigments » qui accueillit les Guyanais, en 2013[ii].

→   Lire Plus

A3C : La Lettre du mois de février

amer_orangeAssociation des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe
4 impasse des Colibris
lotissement Pointe Savane
97231 Le Robert
Pointe Savane, le 19/02/2

QUAND LA GESTION DES DÉCHETS DEVIENT INDIGNE

 

Dimanche 31 janvier 2016, M. et Mme T. se rendent à la décharge de la Zone du Bac à Trinité. Ils y rencontrent un autre habitant du voisinage que nous appellerons R. et dont le véhicule comprend un certain nombre de pièces de métal. Comme R., M. et Mme T. sont refoulés parce qu’ils viennent jeter des pièces de métal.

L’explication qui est donnée est que l’entreprise qui collectait le métal, refuse de continuer, semble-t-il pour des questions de coût et d’écoulement.

Et, une fois de plus, nous découvrons qu’il y a les intentions et la réalité. Les entreprises sont ce qu’elles sont, mais le problème de fond est et reste – qu’on le veuille ou non – politique. Et pas seulement sur le plan des grands discours, mais aussi concernant la mise en œuvre de ces principes généraux. Si nous ne trouvons pas d’entreprises sur place, il faut les faire venir ou passer des contrats y compris de sous-traitance ou de franchise.

→   Lire Plus

Programme des Concerts du festival des Nuits Caraïbes 2016

nuits_caraibes-2016

Quels que soient les styles musicaux, les instruments utilisés ou les lieux des concerts, la programmation des Nuits Caraïbes 2016 a été guidée par le souci de procurer de grands moments d’émotion avec des artistes aimant faire partager leur passion. Pour la première fois, trois univers musicaux seront explorés conjointement :

1 – Du gospel au classique en passant par le jazz

Les voix des chanteuses d’origine antillaise Dominique Magloire et Betty Famibelle se marieront à celle du violoncelle d’Aurélie Allexandre d’Albronn, accompagnées par le pianiste Jean-Baptiste Doulcet pour une expérience nouvelle intitulée « Le violoncelle sur la voix » qui sera déclinée à trois reprises : en ouverture des Nuits Caraïbes le vendredi 19 février à 20h au Théâtre Aimé Césaire à Fort de France, le jeudi 25 février à la Salle George Tarer à Bergevin et enfin en clôture des Nuits Caraïbes 2016 à l’habitation Ermitage à Bouillante le dimanche 28 février à 17h.

2 – L’univers de la chanson

Le spectacle « Brel en 1000 Temps », créé spécialement pour les Nuits Caraïbes 2016 par le comédien Alain Carré et le pianiste Yves Henry, vous entraînera sur les pas du grand chanteur, au travers des plus beaux textes de ses chansons et les musiques de Beethoven, Mozart, Debussy et Ravel qui ont nourri son inspiration.

→   Lire Plus

CTM : Une nouvelle période politique ?

— Pour le GRS Rita Bonheur, Max Dorléans, Gilbert Pago, Philippe Pierre-Charles, Max Rustal —
drapeau_972-tt_couleursIl y a celles et ceux qui voient dans le changement de majorité dans la direction des affaires martiniquaises une « véritable libération » , une « ère nouvelle » , etc. L’avenir ne tardera pas à montrer l’outrance du propos. Mais en ce qui concerne l’autre nouveauté de la période, à savoir l’alliance Marie-Jeanne/Monplaisir, les mêmes commentateurs se divisent en deux : celles et ceux qui y voient une transformation importante inaugurant une coopération profonde, durable, riche de promesses ; et celles et ceux pour qui cette simple manoeuvre électorale ne modifiera en rien la ligne des « Patriotes » .
En réalité nous avons affaire là, à une accentuation assez radicale d’une tendance largement présente dans les orientations marijeannistes. Du fameux « blan douvan/blan dèyè » qui a prolongé le pouvoir RPR d’Émile Maurice en 1989, jusqu’à l’alliance avec Pierre Petit, il y a un fil conducteur d’alliance avec telle ou telle fraction de la droite. L’incorporation ici ou là d’un ou d’une politicienne de droite dans telle ou telle liste « patriotique » avait valeur de confirmation.

→   Lire Plus

La Dignité n’est pas une boîte de « Vache qui rit »

— Par Lucien Cidalise Montaise —

huile_vinaigre« L’Histoire n’est rien d’autre qu’une tentative de Reconstruction. L’Héritage quant à lui est une vision mystifiée du passé ».

Déchoukage après zanzolage ! L’Ephémère fusion du Vinaigre et de l’Huile parsemée de poivre s’est faite le 13/12/2015 à l’occasion des élections portant sur le devenir du Pays. Les vainqueurs prétendant «  avoir surmonté leurs divergences idéologiques ( sic !) » Les vaincus dénonçant la méthode qui a intégré un mépris affiché pour les électeurs en faisant miroiter « ses intérêts mercantiles, en parlant à son ventre ! ».
Aucun n’a dénoncé l’absence flagrante d’une reconnaissance émancipatrice de la Conscience du Peuple Martiniquais, ni son éthique, ni ses valeurs…Cette réussite dont rêvent tous les cuisiniers, faire des vinaigrettes durables et solidaires nous laissent sceptiques ! Des commentaires dithyrambiques et alambiqués d’une presse qui nous avait habitués à un autre style nous ont aussi interpellés. «  De nouveaux horizons ! » titre un mensuel indépendantiste…Il faut voir loin !
« Au nom d’une conjoncture et d’un contexte bien déterminés, une telle démarche est apparue aux yeux de beaucoup comme une avancée concrète ouvrant une voie possible à l’impensable cohésion (sic !) 

→   Lire Plus

« Tous les coeurs des gens sont ma nationalité »

— Par Serge Letchimy —

passeports_du_mondeSans intérêt sécuritaire avéré, l’instauration de la déchéance de nationalité se présente aux dires mêmes de ses initiateurs comme une mesure essentiellement « symbolique » . Inscrivant de fait, dans les textes, une distinction fondamentale entre Français de naissance à raison de leurs origines, de très nombreux binationaux, de fait ou de droit, ont ressenti cette mesure comme une atteinte à leur dignité et à leur légitimité. Historiquement proposée par la droite ou l’extrême droite, cette mesure est perçue comme la réminiscence d’une inspiration essentialiste de l’identité nationale française dont la République n’a jamais réussi à se défaire totalement. Or ce modèle dépassé semble méconnaître le pluralisme fondamental du corps social dont la négation ne peut avoir que des effets destructeurs, aussi bien pour la cohésion nationale que pour la sécurité collective.
Ce pluralisme est une réalité contemporaine à laquelle nous autres Antillais demeurons très sensibles. Les sociétés caribéennes sont en effet de multi-appartenances. Multiplicité des origines. Multiplicité des langues. Multiplicité des ancêtres partagés. Multiplicité des phénotypes. Multiplicités des dynamiques identitaires et culturelles. Notre unité s’articule sur la multiplicité d’un archipel et de ses solidarités continentales.

→   Lire Plus

Les adieux de Taubira : avec panache et sans regrets

— Par Marc de Boni —
christiane_taubiraLa ministre de la Justice démissionnaire s’est exprimée seule dans les locaux de la place Vendôme, et a affirmé appuyer sa décision sur «un désaccord politique majeur» avec l’exécutif.

Jusqu’à son départ du gouvernement, Christiane Taubira aura imprégné d’un style très personnel son passage au ministère de la Justice. Court-circuitant les usages en vigueur, qui veulent qu’un ministre sur le départ parle à l’issue de la passation de pouvoir, la garde des Sceaux a pris la parole seule ce mercredi après-midi, depuis son ministère de la place Vendôme. En l’absence de son successeur Jean-Jacques Urvoas, et alors que les questions au gouvernement battaient leur plein à l’Assemblée. «Ce fut pour moi un immense honneur d’être garde des Sceaux et ministre de la Justice de la France», a-t-elle d’abord lancé. Avant d’évoquer son bilan, sourire aux lèvres, et comme toujours sans notes. La ministre a rendu un hommage appuyé aux fonctionnaires de son ministère ainsi qu’aux magistrats, et rappelé avec une précision comptable ses réalisations.

En rupture de ban avec l’exécutif depuis le mois de décembre dernier, l’ancienne ministre a rappelé les raisons de sa démission: «Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur».«J

→   Lire Plus

« Retour au cahier » des sœurs Kanor

Jeudi 28 janvier 2016 à 18h 30. Médiathèque du Saint-Esprit.

retour_au_cahierLes sœurs martiniquaises Fabienne et Véronique Kanor, respectivement écrivain et réalisatrice, mettent la dernière main à un documentaire sur le « Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire, qui sortira à la fin du mois de juin.
Le sujet du film est surtout consacré au poète Aimé Césaire, inséparable de son œuvre littéraire majeure, le Cahier d’un retour au pays natal. Le Cahier est en effet le livre emblématique de l’écrivain martiniquais, un ouvrage qui a eu au fil du temps un retentissement dans le monde entier. La préparation et le tournage du film ont conduit Véronique et Fabienne Kanor en Martinique, en Croatie, où Césaire commença à rédiger son texte, et dans l’Hexagone où le cofondateur du mouvement de la négritude vécut dans sa jeunesse et publia ses livres.

Avec un petit budget de 38.000 euros, les réalisatrices se sont accrochées malgré les galères, et sans rémunération. Le documentaire de 52mn, intitulé « Retour au Cahier », est actuellement en fin de montage. Il sera diffusé à la fin du mois de juin par France Ô et le réseau des chaînes Outremer 1ere, qui l’ont coproduit.

→   Lire Plus

Ateliers d’écriture et de réalisation de films documentaires

oeil_du_docL’oeil du doc est une action portée par tchokendocasso@gmail.com
Facebook : L’oeil du doc

  • Première projection le jeudi 28 janvier à la Médiathèque du Saint-Esprit avec le documentaire de Véronique et Fabienne Kanor, RETOUR AU CAHIER, un read-movie qui retrace l’aventure du Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire.
  • Deuxième projection le mardi 2 février à Tropiques-Atrium avec SUBSTITUTE de Fred Poulet et VIkash Dhorasoo, en présence du réalisateur et du footballeur, personnage principal du film.

POURQUOI OUVRIR L’OEIL DES JEUNES AU DOCUMENTAIRE ?
Dans une société dominée par l’image, impossible de faire et de dire le monde sans elle ! Pourtant nous n’avons jamais été aussi pauvres d’esprit que depuis que nous sommes pleins aux as d’images ! Certaines sont justes et nécessaires. Beaucoup sont toxiques et rendent ababa : images-colon envahissant l’imaginaire, images-parasites empêchant la réflexion, images-chiendent difficiles à arracher… Une submersion qui déroute les jeunes esprits ignorant des procédés de manipulation propres à cette image qui, aujourd’hui, règne en maitre. Cette surabondance a créé du vide.
C’est dans cette béance que s’inscrivent les ateliers proposés aux élèves des collèges, lycées généraux, professionnels ou agricoles comme aux jeunes pris en charge par la Protection Judiciaire de la Jeunesse.

→   Lire Plus

« Culture Égalité » : un premier bilan positif et une invite à continuer!

culture_ega_bilan-1Culture Égalité, une jeune association féministe qui s ‘engage pour la défense des femmes et des droits humains.

Le dimanche 17 janvier 2016, pour la jeune association féministe Culture Egalité, c’était l’heure du bilan.

Les militantes privilégient deux axes d’action principaux : la prise de conscience par les femmes (et les hommes) de l’inégalité entre les sexes et des freins au développement des individus et de la société que cela engendre et la défense des droits humains en général. Un combat dans lequel le mouvement féministe s’inscrit tout naturellement.

En 2015, avec peu de moyens, mais forte de l’inlassable mobilisation de ses membres, du soutien de ses ami-e-s, de ses partenaires financiers et associatifs, Culture Egalité a organisé des manifestations qui ont rassemblé au total quelques 500 personnes et en ont touché beaucoup plus.

Elle a relevé le défi de produire et de diffuser 9 numéros d’une émission intitulée Fanm Ouvè Zié’w, sur Zouk TV. Ainsi le 4e mercredi de chaque mois, elle a fait rentrer dans les foyers des téléspectateur.trice.s des débats sur la parité politique, l’éducation des enfants, l’hypersexualisation, le droit du travail, l’histoire des femmes, l’écologie, etc.

→   Lire Plus

Biogâtre* : quand le théâtre devient biographe.

— Par DEGE —

sony_suzanneDes mystères du Moyen-âge en passant par les spectacles grandioses et lucratifs de R. Hossein, les biographies religieuses ou politiques ont vu le jour : Jésus, Thomas More, Luther…quelques scientifiques comme Galilée, ou des personnages tirés de faits divers… (A ne pas confondre avec les pures fictions sur un type humain que sont par exemple l’Avare ou le Faiseur). Les auteurs de ces biographies en font le prétexte à l’exposition de leurs réflexions philosophiques, à leur analyse de l’âme humaine, à la critique d’un système, etc.

Les biographies dramaturgiques dont il est question ici, appelons-les « biogâtres », s’intéressent à la vie et l’œuvre d’un…écrivain ! Un être dont on peut traiter de l’imaginaire mais et puisqu’il a réellement existé, écrit, créé : il s’agit, pour l’auteur d’un biogâtre, de faire l’éloge posthume d’une œuvre et d’une pensée qui résonnent insuffisamment.

Curieusement, même quand des écrivains se sont imposé la lourde tâche de guides, il n’y a pas ou prou de reconnaissance théâtrale de leur vie et œuvre sous forme biographique. Ainsi de V. Hugo, Lamartine pour les anciens par exemple, ou pour les nôtres et la francophonie, Fanon, Césaire…ils mériteraient un biogâtre.

→   Lire Plus

CMT : une nouvelle période politique?

— Déclaration du Groupe Révolution Socialiste —

rubiconIl y a celles et ceux qui voient dans le changement de majorité dans la direction des affaires martiniquaises une « véritable libération », une « ère nouvelle », etc. L’avenir ne tardera pas à montrer l’outrance du propos. Mais en ce qui concerne l’autre nouveauté de la période, à savoir l’alliance Marie-Jeanne/Monplaisir, les mêmes commentateurs se divisent en deux: celles et ceux qui y voient une transformation importante inaugurant  une coopération profonde, durable, riche de promesses ; et celles et ceux pour qui cette simple manœuvre électorale ne modifiera en rien la ligne des « Patriotes ».
En réalité nous avons affaire là, à une accentuation assez radicale d’une tendance largement présente dans les orientations marijeannistes. Du fameux « blan douvan/blan dèyè » qui a prolongé le pouvoir RPR d’Émile Maurice en 1989, jusqu’à l’alliance avec Pierre Petit, il y un fil conducteur d’alliance avec telle ou telle fraction de la droite. L’incorporation ici ou là d’un ou d’une politicienne de droite dans telle ou telle liste « patriotique » avait valeur de confirmation.

→   Lire Plus

Les irrévérencieux : la création en partage, exigence et éclectisme

Les 21, 22 & 23 janvier 2016 à 19h 30 au T.A.C.

les_irreverencieux— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Les irrévérencieux, mais le sont ils vraiment ? Si la mise en scène mélange sans sourcilier « coco épi zabrico » c’est pour le meilleur et pour le Dire.

Tout commence par un marché de dupes. Créer une citée basée sur les disparités et la consommation de ses habitants, c’est le projet grandiose et lucratif formé par M. Pantalone avec la complicité du duc Orlando. Pour sceller leur accord M. Pantalone lui offre d’épouser l’une de ses filles. A partir de cette trame toute simple, se déroule un spectacle fascinant prétexte à côtoyer, Commedia dell’arte, hip hop et human beat box ( cette manière originale de rendre des sons copiant la musique avec la bouche) Une Commedia dell’arte judicieusement modernisée, dont les caractéristiques sont parfaitement respectées, pour les puristes. On y retrouve : entre autres types comiques de la comédie italienne, l’inénarrable Pantalon, un comique de gestes prononcé, des masques, l’utilisation de langues et onomatopées plurielles. Enfin, une propension véritable des acteurs à effectuer de remarquables performances physiques.

→   Lire Plus

La Martinique monumentale

— Par Michel Herland —

La-Bibliotheque-Schoelcher-de-Fort-de-France-vue-de-nuitOn l’a dit et redit : si la Martinique n’a guère d’atouts à faire valoir pour son développement, il y en a au moins un qui pourrait être bien mieux mis en avant, c’est son patrimoine naturel et historique. Nous ne reviendrons pas ici sur la négligence à l’égard de la nature martiniquaise, comparée aux îles voisines, ne serait-ce que la Guadeloupe : les panneaux absents ou illisibles, les chemins de randonnée livrés aux broussailles et plus généralement un manque d’entretien flagrant à tous les niveaux qui conduit à s’interroger sur l’ambition réelle de nos édiles en matière de tourisme. Le patrimoine historique matériel (meubles et immeubles) a fait l’objet en 1998 d’une recension à l’initiative de la Fondation Clément. Une nouvelle édition, en 2013, a révélé, à ce niveau-là également, le manque d’implication de la population comme de ses élus, certains éléments patrimoniaux ayant purement et simplement disparu entre les deux dates[i]. Faut-il dire : « Heureusement l’Etat veille ? » Le fait est qu’il peut imposer la protection des éléments du patrimoine naturel ou historique dont l’intérêt justifie – à ses yeux – la conservation.

→   Lire Plus

L’art du compromis en politique

— Max Pierre-Fanfan —
compromis_politiqueLe compromis est devenu aujourd’hui une nouvelle offre politique au point de brouiller tous nos repères …Dans les 28 pays membres de l’Union européenne, 11 sont dirigés par une coalition transcendant les habituels clivages entre la droite et la gauche. Même tendance pour certaines collectivités en outre-mer, au vu des résultats des dernières élections régionales du 13 décembre 2015.
En Guadeloupe, c’est une coalition, avec à sa tête Ary Chalus(divers gauche), composée du parti « Guadeloupe unie socialisme et réalités » (GUSR), de plusieurs personnalités de droite, dont Marie-Luce Penchard(Les Républicains), maire de Basse-Terre, ancienne ministre de l’outre-mer dans le gouvernement Fillon, ainsi que des nationalistes, qui remporte le scrutin. En Guyane, la liste conduite par Rodolphe Alexandre(divers) réunissant des élus de droite et de gauche l’emporte nettement. En Martinique, c’est une coalition formée par la liste « Gran sanblé » conduite par le leader du « Mouvement des indépendantistes martiniquais » (MIM), Alfred Marie-Jeanne et celle, « Ba peyi-a an chans », emmenée par un entrepreneur de droite, Yan Montplaisir qui a remporté le premier scrutin disputé pour désigner les membres de la nouvelle collectivité territoriale de Martinique (CTM).

→   Lire Plus

PS: décès de Siméon Salpétrier (Martinique)

simeon_salpetrierLa mémoire de Siméon Salpétrier, 75 ans, ancien premier secrétaire de la fédération socialiste de la Martinique, décédé hier à Fort-de-France des suites d’une maladie, a été saluée aujourd’hui par plusieurs réactions en Martinique.

Né le 10 août 1940 à Grand-Rivière, au nord de l’île, Siméon Salpétrier avait assuré, en tant que Premier secrétaire de la fédération socialiste de la Martinique (FSM), la direction du PS local de 1977 à 1984. Membre fondateur de la FSM, créée en octobre 1972, peu après le congrès d’Epinay en France, il avait accompagné l’arrivée de la gauche au pouvoir après le 10 mai 1981.

A ce titre, il a été proche des grandes figures socialistes de l’époque comme François Mitterrand, Pierre Mauroy, Gaston Defferre, Claude Estier entre autres. Il a été membre du conseil national du Parti socialiste. Dans un communiqué, la FSM a salué mercredi « la mémoire de Siméon Salpétrier ». « Il fut une des figures marquantes du socialisme en Martinique » et sa « disparition est une triste nouvelle pour l’ensemble des socialistes ». « Il incarnait une certaine idée du socialisme, de son histoire et de ses conquêtes ».

→   Lire Plus

Le Vil et le Civil

— Par André Lucrèce —

vivre_ensembleLe mouvement étant la loi imposée par la vie, entre le juste et l’injuste, il conviendrait que soit conforme à la maturité d’esprit toute expression qui, au fond, est le reflet de la maturité d’une vie civilisée, ce que je souhaite voir dans notre pays.
Si je dis cela, c’est que j’ai eu l’occasion de lire, ici-même et ailleurs, des expressions aussi pompeuses qu’excessives à propos des élections qui ont vu confier à des personnalités d’expérience la responsabilité de sortir notre pays de son enlisement et de sa stagnation.
Comme le dit Mallarmé : « L’injure bégaie en des journaux faute de hardiesse ».
Première règle énoncée ici : l’excès dans l’expression, surtout quand il confine au débraillé, ne saurait en aucun cas emporter l’adhésion. Malherbes le soulignait déjà, et tout autant Césaire, ce qui compte c’est le caractère cardinal du langage, sa maîtrise qui lui confie son attribut royal.
Or, certaines personnes sont persuadées que ce caractère cardinal du langage est uniquement réservé à la littérature et que l’expression politique devrait se contenter des saillies issues de l’indigence du langage et de ses salissures.

→   Lire Plus

Alain Mabanckou retourne au Collège… de France

— Par Frédérique Briard —
alain_mabanckouA 49 ans, Alain Mabanckou, l’enfant terrible de la littérature francophone, prix Renaudot 2006, vient d’être nommé au Collège de France. Le romancier, essayiste et professeur occupera, à compter de mars 2016, la chaire de création artistique. Rencontre.

Marianne : Vous allez enseigner dans l’une des plus célèbres institutions françaises. Une nouvelle corde à votre arc ?

Alain Mabanckou : Oui, même si cela fait treize ans que j’enseigne aux États-Unis. J’ai d’abord enseigné à l’université du Michigan, et depuis 2007 je suis professeur titulaire à Ucla, l’université de Californie à Los Angeles. Je suis par conséquent un fonctionnaire de l’Etat de Californie. Je suis en quelque sorte inamovible.

Je m’occupe de la littérature d’expression française venue de l’Afrique noire, mais j’ai tendance à lui associer l’enseignement de la littérature française, car je soutiens que cette littérature négro-africaine est aussi née en réaction à un certain classicisme de la littérature française. Il existe une filiation entre les deux, la littérature de l’époque coloniale a nourri la perception que l’Europe avait de l’Afrique, mais aussi celle que les Africains avaient de l’Europe.

→   Lire Plus

Largement, elle fut un exemple !

— Par Gilbert Pago —

Yvette Guitteaud-Mauvois est décédée à 93 ans. Il faudra certainement écrire l’histoire de la vie de cette militante en dehors des lieux communs ou des généralités mais on peut d’ores et déjà en dire quelques traits. De mon témoignage, je voudrais souligner trois points qui me paraissent essentiels.
D’abord la caractéristique de son engament féministe dès ses débuts, puis la force de ses convictions de libre penseuse, ensuite la tonicité et la longévité de sa combativité.

Dans l’entre-deux –guerres, la famille Guitteaud vit aux Terres Sainville dans un nouveau faubourg qui se construit sur les marécages du « Quartier des Misérables ». Le père Guitteaud est commerçant de petite quincaillerie à l’actuelle rue Yves Goussard ex rue de la république prolongée. Il est aussi éleveur de coqs de combat ( coq game – prononcez djemm), il en vend à Eugène Aubéry, ce baron du sucre et du rhum. Son épouse, épicière et tenancenière d’un « débit de la régie » s’établira plus tard à Ravine Bouillée où elle subit une à deux fois l’an, les rudes inondations de ce bouillant ruisseau en temps de pluie.

→   Lire Plus

« Nous irons voir Pelé sans payer » version longue en DVD disponible!

nous_irons_voir_pele-2A la veille du 45eme anniversaire du fameux match, le 23 janvier 2016, le DVD « Nous irons voir Pelé sans payer » (version longue) est disponible depuis Noël à la Librairie Antillaise ou en commande via le site lamaisongarage.fr.

Le 23 janvier 1971 à l’initiative de la ligue martiniquaise de football fut organisé à Fort-de-France une rencontre entre la sélection de la Martinique et le Santos FC, le mythique club de foot de São Paulo avec le non moins mythique “roi Pelé” et près de la moitié des joueurs brésiliens qui venaient de conquérir pour la 3ème fois le titre de champions du monde de football. C’est un peu comme si aujourd’hui le Real de Madrid allait jouer contre une sélection régionale française.
Cela peut sembler aujourd’hui incongru mais, à l’époque, de grandes équipes aussi bien européennes que sud-américaines faisaient de temps à autre des tournées qui les menaient jusqu’aux Antilles. Mais aucune n’avait le prestige du Santos et de son leader Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé.
Pour la ligue, nouvellement rénovée après une grosse crise, cette belle affiche négociée à prix d’or était l’occasion de marquer les esprits.

→   Lire Plus

KhoKho à DaKar : AneKdotes…

— Par Dégé —

khokho_corailIl est déjà entré dans la légende notre Khokho. On ne compte plus le nombre de témoins ayant participé à ses beuveries ou ayant payé d’un verre de rhum une de ses toiles. Lui aurait pu répondre que, certes bon buveur, il n’était victime que des vapeurs de White Spirit ou autres produits d’expérimentations.
Rétablissons sa vérité : KhoKho est victime de ses recherches techniques et non pas de Saint-Etienne (comme son portrait, « Le visage de l’authenticité », sur l’affiche publicitaire du dit rhum pourrait le faire croire.).
Il connaissait la valeur de ses œuvres qu’il ne monnayait pas : il pouvait les donner mais non pas les vendre au rabais à un acheteur mesquin. Il ne brade pas et on ne spécule pas non plus sur son dos. Un Seigneur de légende…
Donc en remerciement à Césaire, Le président Léopold Sédar Senghor invite à son tour des artistes martiniquais à retrouver leurs racines au Sénégal. Le Conseil Général offre les  billets d’avion aller et KhoKho débarque à Dakar, en 1977, avec une quantité impressionnante de ses œuvres.

→   Lire Plus

« Une oeuvre mobile », de Ernstpeter Ruhe

Aimé Césaire dans les pays germanophones (1950-2015)

une_oeuvre_mobileLa réception de l’oeuvre césairienne a commencé très tôt dans les pays germanophones, et elle est restée d’une vitalité que rien n’est venu affaiblir au fil des ans depuis 1950. Son envergure reflète celle de l’oeuvre d’Aimé Césaire, poète, dramaturge, essayiste et orateur.
Beaucoup de matériaux et de documents inconnus étaient à découvrir. Ils concernent la genèse de l’oeuvre qui a toujours été accompagnée chez Césaire du phénomène de la mouvance, de la facilité avec laquelle il intervenait dans ses textes. Ils concernent l’auteur dans le rôle d’auto-commentateur de ses poèmes dans les discussions et échanges avec son traducteur. Ils dévoilent enfin les facettes non encore explorées de l’oeuvre que mettent à jour les mises en scène de ses pièces dont les deux premières ont commencé leur carrière en terre germanophone.

Préface

La poésie est un naufrage insensé, plein de silencieux messages, grâce auxquels le poète reprend posses­sion de lui-même et s’installe parmi les choses.
(Aimé Césaire)1

Les grandes cérémonies n’ont pas manqué en France depuis la mort du poète Aimé Césaire le 17 avril 2008.

→   Lire Plus

Retrouver une poétique du vivre ensemble

— Propos de Patrik Chamoiseau recueillis par Olivier Doubre et Christophe Kantcheff pour Politis

patrick_chamoiseauPour l’écrivain Patrick Chamoiseau, il y a dans la culture française de quoi puiser une nouvelle éthique, afin de faire face aux défis actuels et de retrouver le sens de la beauté du monde.

Demander à Patrick Chamoiseau quel est son regard sur la France consistait à faire un pas de côté, fort de l’éloignement de ce petit bout de France atypique, créolisé et longtemps colonial, qu’est la Martinique. C’est du Lamentin, bourgade où il vit, que le lauréat du prix Goncourt 1992 (pour le superbe Texaco, fresque revisitant l’histoire de son île sur trois générations) nous a répondu. Son rapport à la France passe d’abord par la langue, « matière première » mais certainement pas « naturelle » pour l’auteur d’Écrire en pays dominé (Gallimard, 1997). Ainsi que par la conscience d’une France immergée dans le « tout-monde », cher à son maître Édouard Glissant, nécessaire à l’ouverture à l’Autre⋅

Puisque nous consacrons ce dossier à « la France qu’on aime », quelle est la France que vous aimez ?

→   Lire Plus