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« Des veuves créoles », conception & m.e.s. Karine Bénac

Les 28 et 29 avril prochains, à 18H, au gymnase du campus de Schoelcher.

D’après « Les veuves créoles », première comédie dramatique martiniquaise , anonyme, de 1768

Projet de recherche-création porté par Karine Bénac, labellisé et subventionné par La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage

Comment mettre en scène aujourd’hui la première comédie martiniquaise anonyme, 1768 (rééditée en 2017 par Julia Prest), en Martinique, avec des étudiant.e.s du campus ?

Comment représenter l’irreprésentable, l’arrière-plan esclavagiste et colonialiste, à peine suggéré ou effleuré dans cette comédie ? Comment s’approprier ces rôles de colons créoles quand on est un.e jeune étudiant.e.s martiniquais.e/brésilienne/guadeloupéen ? Quelle voix, quel corps, quelles tenues vestimentaires leur prêter ?

Comment rendre compte de l’imbrication intime entre regard du.de la maître.sse, et de l’esclavisé.e ? De l’intrication entre musique et danse des maîtres et des esclavisé.e.s ?

Des processus de créolisation ?

Quelle comédie et quel comique pouvons-nous écrire scéniquement aujourd’hui, à partir des improvisations des étudiant.e.s dirigées par la metteuse en scène, dans ce travail dramaturgique de patrimonialisation/matrimonialsation issu de la recherche création ?

Jusqu’où le rire peut-il aller, et de quel rire s’agit-il ?

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En juin 2021, « Les Révoltés du Monde » font leur retour en Martinique

Le Festival International du Film Documentaire de Martinique se déroulera cette année du Jeudi 24 Juin au Samedi 3 Juillet. 

« On vous attend nombreux  – mais sans oublier les règles sanitaires – pour un Festival haut en couleurs ! Du 24 Juin au 27 Juin au cinéma Madiana à Fort-de-France, puis du 29 Juin au 3 Juillet dans nos dix communes partenaires :  Le Carbet, Saint-Pierre, Sainte-Luce, Le Diamant, Rivière Salée, Les Anses d’Arlet, Schœlcher, Saint-Joseph,  Le Lorrain et Le Prêcheur ! »

À l’origine prévu du jeudi 15 au samedi 24 avril 2021, ce festival organisé par l’association Protea-Les Révoltés de l’Histoire avait dû être reporté, en raison des mesures sanitaires liées à la pandémie. L’association propose chaque année trois festivals de films documentaires, traitant de l’histoire des peuples afro-descendants et ultramarins, un en Seine-Saint-Denis, un à l’île de La Réunion, et le dernier à La Martinique, où aujourd’hui elle nous invite à découvrir une sélection de quatorze films, dont cinq en avant-première… Esclavage, lutte des peuples pour la reconnaissance de leurs droits, évocation du passé colonial, sans oublier le rôle de la culture vu au travers de portraits saisissants… cette année encore le programme est chargé de sens, et porteur d’espoir.

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L’histoire mouvementée de la Loi Taubira

La loi dite loi Taubira, qui reconnaît la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, a 20 ans

La loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité dite loi Taubira, du nom de Christiane Taubira, députée de l’Assemblée nationale française, 1re circonscription de Guyane1, rapporteuse de la loi à l’Assemblée, est une loi française concernant la reconnaissance, en France, comme crime contre l’humanité des traites et des esclavages pratiqués à partir du XVe siècle sur les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes. La loi a été adoptée par le Parlement le 10 mai 2001 et promulguée le 21 mai 2001.

Elle fait partie des quatre lois mémorielles françaises.

Le 10 mai est choisi en 2006 pour célébrer la Journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage et de leurs abolitions.

Plan du texte de loi
Chaque article de la loi légifère sur un objet :

Article 1 : la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité.
Article 2 : l’insertion de ces faits historiques dans les programmes scolaires et le développement des recherches scientifiques s’y rapportant.

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Toni Morrison et les fantômes de l’Amérique

 Mercredi 4 novembre à 17:40 sur Arte

Vidéo de 53 min à voir ci-dessous.

Disponible du 28/10/2020 au 01/02/2021

Prochaine diffusion le mercredi 4 novembre à 17:40

Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD.

En 1987, six ans avant son prix Nobel, Toni Morrison donnait corps et voix à la mémoire de l’esclavage avec « Beloved ». Retour sur le chef-d’œuvre plus que jamais brûlant d’une grande dame des lettres disparue en 2019. 

Pas un jour ne passe sans que les fractures de l’Amérique ne fassent la une des médias du monde entier. Jamais l’œuvre de Toni Morrison, figure de proue de la littérature afro-américaine contemporaine et grande dame des lettres, n’a autant résonné avec l’actualité, à l’heure où Donald Trump fait campagne pour un second mandat et où son pays s’embrase à nouveau dans une lutte contre les violences racistes. Première femme noire lauréate du prix Nobel de littérature en 1993 pour avoir, selon l’Académie, « rendu morceau par morceau leur histoire aux Africains-Américains« , Toni Morrison n’a eu de cesse pendant cinquante ans de mettre en mots l’indicible : l’emprise de la « color line » sur la société américaine, de l’esclavage au racisme ordinaire en passant par la ségrégation.

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« Angélina joli bato », un chant politique dédié à Victor Schœlcher

Angélina joli bato est un chant politique dédié à Victor Schœlcher. Chaque Île des Antilles françaises a sa version.

Depuis des générations, les écoliers des Antilles françaises savent pourquoi la montagne est verte, et ils disent avec ces mots tout simples le souvenir de Schoelcher – Victor Schoelcher, l’infatigable militant de l’abolition de l’esclavage qui, en 1848, a obtenu de la Seconde République la libération de 250 000 esclaves des colonies françaises – Martinique le 23 mai 1848, Guadeloupe le 27 mai, Guyane le 10 juin, La Réunion le 20 décembre…. Lire la suite sur FranceInfo

Origines
Bien qu’auune source ne donne d’éléments probants concernant les origines du chant, il semblerait que ce dernier ait été composé et diffusé par les ouvriers originaires des Antilles et de la Guyane qui participèrent à la construction du Canal de Panama, dont les travaux s’étalèrent de 1880 à 1914.

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Pour un Mémorial en hommage aux victimes de l’esclavage

Conception, réalisation et installation d’une œuvre d’art en hommage aux victimes de l’esclavage, au sein du Jardin des Tuileries, à Paris

— Par Janine Bailly —

J’ai en mémoire la supposée création d’un Conservatoire départemental de musique, danse et théâtre en Martinique, à Fort-de-France. Un projet voté en 2008 et porté par Claude Lise, alors Président de ce qui était encore le Conseil Général. En 2010, Claude Lise avait d’ailleurs posé la première pierre du bâtiment avec le Ministre de la culture de l’époque, Frédéric Mitterrand, sur un terrain jouxtant les ruines dites  « du Vieux Moulin », au quartier Desrochers. Je peux en témoigner, mon appartement s’étant trouvé à l’époque fort près de ce site pressenti… Ce Conservatoire verra-t-il vraiment le jour ? On est en droit d’en douter si l’on voit la végétation qui, à l’heure actuelle, a seule repris possession du lieu…

Forte de cet exemple, et avouant être trop peu au fait des mœurs politiques, locales, nationales, gouvernementales tant élyséennes que ministérielles, je ne sais si les projets perdurent lorsque l’on passe ici d’une structure à l’autre, là-bas d’un ministre responsable à son ministre successeur… Si tel n’est pas le cas, il est néanmoins toujours bon de savoir ce que nous avaient concocté Franck Riester et  Annick Girardin.

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Polémique sur Colbert : « Ce n’est pas à coups de pioche qu’on décide d’une politique mémorielle »

Des militants antiracistes souhaitent que la statue de Colbert, trônant devant l’Assemblée nationale, soit déboulonnée. L’ancien ministre de Louis XIV est à l’initiative en 1685 du Code noir, qui a légiféré l’esclavage. L’historien Frédéric Régent en appelle à un débat de fond.

Lors de la manifestation en mémoire d’Adama Traoré, samedi 13 juin, des manifestants ont voulu cibler la statue de Jean-Baptiste Colbert, installée devant l’Assemblée nationale. L’ancien ministre de Louis XIV a été à l’initiative en 1685 du Code noir, qui a légiféré l’esclavage dans les colonies françaises.

Jean-Marc Ayrault, actuel président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage et ex-Premier ministre, a également demandé, samedi, de rebaptiser une salle Colbert à l’Assemblée nationale, ainsi qu’un bâtiment de Bercy portant son nom. En réponse, le président Emmanuel Macron a affirmé, dimanche, lors d’une allocution télévisée que « la république n’effacerait aucun nom ou aucune trace de son histoire ».

Pour France 24, l’historien Frédéric Régent, docteur en histoire et maître de conférence à l’université de Paris 1, revient sur la genèse du Code noir et sur la polémique entourant les monuments liés à l’histoire coloniale ou la traite esclavagiste.

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Points de vue sur un évènement marquant de ce 22 mai 2020

France Antilles du 22 mai 2020 :  l’événement à Fort-de-France

« En ce jour de commémoration du 22 Mai, un groupe d’activistes a fait tomber deux statues de leur socle avant de les endommager à coups de masse. Les militants sont passés à la vitesse supérieure cette année, contestant l’action de Victor Schœlcher et lui reprochant notamment le décret suivant l’abolition de l’esclavage, ayant permis l’indemnisation des propriétaires d’esclaves. »

Sur People Bò Kay : un acte assumé, un témoignage

Deux militantes martiniquaises ont revendiqué samedi, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, avoir participé à la destruction des deux statues de Victor Schoelcher le 22 mai, jour du 172ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Martinique.

« Ceci est un message à la gendarmerie de la Martinique, la police, les forces armées, les juges, les magistrats. Nous assumons pleinement notre acte parce que nous en avons assez, nous jeunes Martiniquais d’être entourés de symboles qui nous insultent », déclare Jay Assani, activiste martiniquaise très connue sur les réseaux.

« Et nous avons pris la décision, nous ne sommes pas les premiers à s’en prendre à ces symboles.

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Des célébrations, pour ne pas oublier !

« Mémoires de l’esclavage, de la traite et de leurs abolitions », 10 mai 2020

À Paris, pandémie oblige, les commémorations à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions ont été maintenues cette année mais ont lieu dans un format réduit. Le Premier ministre Édouard Philippe a ainsi présidé, en petit comité, une cérémonie au Jardin du Luxembourg, en présence des présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat, et de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME).

Une deuxième commémoration s’est déroulée place du général Catroux, en présence du maire de Paris, Anne Hidalgo. De son côté, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage a dû innover en raison du coronavirus. Elle organise plusieurs évènements sur le numérique.

Le chef de l’État a dit pour sa part avoir « une pensée particulière pour ces milliers de familles qui se trouvent aujourd’hui séparées par les océans »… Il a conclu sur ces mots : « Je suis confiant parce que la solidarité qui nous lie, par-delà nos origines, nos conditions ou nos âges, par-delà les mers et par-delà les murs que dresse entre nous l’épidémie, est plus forte que tout.

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Parutions : nouveautés du 21 juillet 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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La « question juive », identité juive et antisémitisme

— Par Michel Pennetier —

La réponse de Sartre

On connaît la réponse de Sartre à propos de l’identité juive : c’est l’antisémite qui produit l’image du juif qui a cours dans la société et à laquelle le Juif va devoir répondre. En ce sens, Sartre est tout à fait fidèle à sa philosophie : l’existence précède l’essence. Un être humain est jeté dans le monde, il existe, il est confronté à toutes les projections que lui impose la société ; identité sexuelle, sociale, ethnique, religieuse etc … Il peut les adopter, les rejeter, les transformer car il est fondamentalement un être libre. L’identité est une affaire personnelle et collective conquise de haute lutte. Car les projections que font les autres sur nous, nous enferment et nous contraignent

La judaïté et les autres cultures

Dire «  je suis Juif » comme le font à travers le monde environ 20 millions de personnes, est une chose extrêmement complexe et variable. Ce peut être une adhésion à une tradition religieuse, le judaïsme, une fidélité à cette tradition sans que ce soit pour autant une croyance, un respect pour l’histoire des ancêtres, une adhésion à une culture infiniment riche et précisément à cause de l’antisémitisme de la société où il vit et qui a culminé dans la Shoah, une solidarité spirituelle avec ceux qui sont morts, victimes innocentes des préjugés racistes.

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Bordeaux dans les méandres de son passé négrier.

La polémique resurgit régulièrement. Une statue qu’on déboulonne, une enseigne qu’on retire, un nom de rue qu’on interroge… Et de part et d’autre de l’Atlantique, la question de la mémoire de l’esclavage et du commerce triangulaire toujours vive et encombrante. À Bordeaux, qui a bâti sa richesse sur le négoce avec les Antilles, cette histoire a encore bien du mal à s’afficher dans l’espace public. Et les liens entre la municipalité et les fortunes locales n’arrangent rien.

Hugues Martin bout rien que d’y penser.  » J’en ai plus que des boutons.  » Onze ans que ça gratte. À l’époque du  » scandale « , survenu le 10 mai 2006, première Journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage, il est maire de Bordeaux par intérim – condamné dans l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris, Alain Juppé a posé ses casseroles au Québec. À ce titre, c’est à lui, l’ex-premier adjoint, qu’incombe la tâche d’organiser les célébrations. Hugues Martin a rendez-vous avec l’Histoire. Ce n’est pas tous les jours, alors autant faire les choses bien. Il commande une plaque dont le texte indique sobrement que  » la Ville de Bordeaux honore la mémoire des esclaves africains déportés aux Amériques au mépris de toute humanité « .

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Kassav, rois du zouk, princes des Zénith

Le groupe antillais Kassav fait ses adieux à la salle fétiche de ses débuts, le Zénith de Paris.

— Par  Alexis Campion —

Irrésistiblement dansants, parfois frénétiques, leurs concerts sont entrés dans la légende. Loin de se réduire à la fête et au soleil, leurs tubes font aussi résonner des thèmes profonds comme la mémoire de l’esclavage et la défense des cultures minoritaires. Avec Kolé Séré, Syé bwa, et bien sûr Zouk-la sé sèl medikaman nou ni (« Le zouk est notre seul médicament »), chanson phare qui l’a propulsé à partir de 1984, Kassav a hissé le parler créole au Top 50.

Inventeur du zouk au tournant des années 1980, une fusion de divers styles caribéens saluée par Miles Davis en personne, reconnue depuis comme la musique d’expression française la plus répandue de par le monde, Kassav reste à ce jour le seul groupe d’artistes « hexagonaux » à remplir les salles aussi bien en Côte d’Ivoire qu’en Colombie ou en Russie. Au Mozambique, c’est le délire : à Maputo, depuis 2012, le Festival do Zouk transforme le genre au gré d’inspirations africaines et lusophones.

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Cycle de conférences Caraïbes (décembre 2015 – mai 2016)

Premier invité – Matthew J. Smith, University of the West Indies, Mona, Kingston le 18 décembre

conf_matthew_j_smithCoordonné par Manuel Covo et Romy Sánchez ce cycle de conférences porte sur l’histoire régionale de la Caraïbe, et ce dans un temps long qui enjambe la frontière entre période moderne et période contemporaine. Il s’agit de remettre en cause les multiples fragmentations imposées par des lectures insulaires, coloniales ou nationales d’un espace aux dimensions variables dans le temps. La Caraïbe questionne la frontière entre Amérique du Nord et Amérique du Sud et invite à s’affranchir d’historiographies surdéterminées par les aires linguistiques (anglophone, hispanophone, francophone etc.). Une série de rencontres entre chercheurs venus de tous horizons permettra d’aborder ces questions de multiples points de vue.

La première séance aura lieu le vendredi 18 décembre de 14h-17h – Salle Lombard 96 Bd Raspail, Paris 6e

Invité

Matthew J. Smith, professeur d’Histoire de la Caraïbe, University of the West Indies, Mona Kingston – Jamaïque

« No Direction Home: Exile and Politics in Late Nineteenth Century Haiti »

Discutante : Audrey Celestine, Maître de conférences à l’Université Lille 3 – Laboratoire Cecille

Cette première séance du Cycle Caraïbes sera l’occasion d’aborder la question de la place des migrations et des diasporas dans la fabrique de la région.

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L’historien Sudel Fuma disparaît dans le naufrage d’une barque

sudel_fumaTriste nouvelle ce matin, que la perte d’une des figures culturelles de l’île [ La Réunion]. L’historien Sudel Fuma faisait partie des victimes de ce naufrage d’embarcation qui s’est produit hier soir au large du Port. Les deux corps avaient été retrouvés dans la nuit, pendant qu’un rescapé avait été hospitalisé.

Lire ci-dessous l’hommage de Jean-François Niort, Frédéric Régent, Pierre Serna, Yerri Urban

Sudel Fuma, ce spécialiste de la Réunion et de son histoire avait longuement travaillé sur l’esclavage, écrivant même de nombreux ouvrages. Il était aussi un grand sportif dans sa jeunesse, participant même aux Jeux des Iles de l’Océan indien en 1979. Il a également participé à la politique locale.

Ces dernières années, il se consacrait à l’éducation, en tant que professeur d’Histoire contemporaine à l’Université de la Réunion, tout en poursuivant ses recherches sur des thèmes tels que l’esclavage.

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Césaire, Lam, Picasso, ils se sont trouvés!

Se tiexpo_cesaire_lam_picassoent à la Fondation Clément au François, sans doute la plus belle exposition jamais organisée en Martinique.

 — En guise d’introduction par Roland Sabra —

 Fin avril 1941 le vapeur Capitaine Paul Lemerle arrive enfin dans la baie de Fort-de-France un mois après son départ de Marseille avec à son bord trois cents cinquante intellectuels européens pourchassés par le nazisme triomphant. Le bateau a vingt ans d’âge, poussif il est au deux tiers de sa vie. Il ne dispose que de sept couchettes réparties entre deux cabines. Les passagers s’entassent dans les cales sans air ni lumière sur des lits de fortune, ou ce qui en tient lieu, des grabats plutôt. Qui y-a-t-il parmi cette « racaille » selon les termes employés par la police »collaborationniste » de Marseille ? André Breton, Claude Levi-Strauss, Victor Serge, Anna Seghers, Wifredo Lam, des artistes, des savants, des communistes, des juifs, des anarchistes, des républicains espagnols. Une fondation étasunienne l’ »Emergency Rescue Committee » (ERC) est chargée par son gouvernement de sauver les personnalités intellectuelles menacées par l’hitlérisme qui en échange accepteront d’offrir à la grande Amérique le service de leur savoir.

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Réparations financières pour les descendants d’esclaves : le casse-tête des arbres généalogiques

— Par Elise Vincent —
A l’occasion de la Journée nationale de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a réitéré sa demande de réparation pour les descendants des victimes de la traite négrière, formulée depuis plusieurs mois. Il a prévu de déposer une plainte contre la Caisse des dépôts et consignations, accusée de s’être enrichie grâce à l’esclavage. Mais le combat du CRAN est loin de faire l’unanimité, notamment à cause de la complexité d’une telle indemnisation.

Lire : La mémoire de l’esclavage troublée par l’appel à des réparations financières

Patrick Grenier-Delassagne est l’exemple typique du métissage qui rend aujourd’hui particulièrement délicat à mettre en pratique le principe des réparations financières pour l’esclavage. A 52 ans, ce scénariste et romancier s’avoue très surpris par les revendications du CRAN auxquelles il a beaucoup réfléchit. Son arbre généalogique révèle à lui seul l’ampleur des difficultés.

M. Grenier-Delassagne est originaire par son père de l’île Saint-Vincent des Grenadines, qui fait partie d’une région des Petites Antilles, dans l’océan Atlantique, au large du continent américain. Cette île a connu, comme d’autres, les plantations sucrières et l’esclavage de façon massive entre le XVIIe et le XIXe siècle.

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L’éphéméride du 28 août

Abolition (partielle) de l’esclavage dans l’Empire britannique, par le Slavery Abolition Act le 28 août 1833.
Assassinat raciste d’Emmett Till par Roy Bryant et J.W. Milam le 28 août 1955

Le Slavery Abolition Act 1833 (citation 3 & 4 Will. IV c. 73) est une loi du Parlement du Royaume-Uni qui abolit en 1833 l’esclavage dans la plus grande partie de l’Empire britannique, à l’exception des « territoires appartenant à la Compagnie anglaise des Indes orientales » et des « îles de Ceylon et Saint Helena ».
Une abolition graduelle
En 1833, le flot des pétitions déposées au Parlement britannique réclamant l’abolition de l’esclavage devint particulièrement spectaculaire : le gouvernement en reçut cette année-là plus de 5000 réunissant au total plus d’un million et demi de signatures. Un consensus se dégagea dès lors pour proclamer l’abolition légale de l’esclavage dans les colonies britanniques. L’Abolition bill, voté par le Parlement britannique le 8 août 1833 fut confirmé le 28 août par le roi Guillaume IV4.

Afin de ne pas provoquer dans les colonies de plantation un choc économique trop brutal – et accessoirement atténuer la sensibilité des Members of Parliament aux arguments antiabolitionnistes des planteurs -, le texte prévoyait une abolition graduelle.

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La mort d’un fromager

Koudmen dimanche 25 août pour nettoyer et remettre en état l’emplacement du Fromager des Martyrs

— Par Sarha Fauré —

Au cœur des îles des Caraïbes, où les vents alizés caressent les montagnes verdoyantes et les vagues de l’océan murmurent des récits anciens, un arbre se dresse majestueusement, tel un monument vivant de l’histoire et des légendes. Ce géant, que l’on nomme le Fromager, incarne à la fois la vie, la mort, et la renaissance, tout en étant profondément ancré dans le terreau mystique des cultures antillaises.

Son histoire commence bien avant l’éruption dévastatrice de la montagne Pelée en 1902. Ce Fromager, un arbre sacré parmi les peuples caribéens et les Mayas, était déjà une figure vénérée, un pont entre le ciel et la terre, symbolisant l’axe du monde. Son tronc massif, dépassant 1,50 mètre de diamètre à hauteur de poitrine, est recouvert d’une écorce blanche hérissée de piquants, témoignant de sa nature indomptable et de son lien avec les esprits.

Lorsque la montagne Pelée se réveilla, crachant sa colère sous forme de nuée ardente, l’arbre fut consumé. Mais comme le phénix renaissant de ses cendres, le Fromager surprit les habitants de Saint-Pierre.

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L’éphéméride du 16 juillet

Bonaparte officialise le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe le 24 messidor an X ( 16 juillet 1802)

Le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe, d’abord imposé militairement et illégalement par le général Richepanse, sera ensuite officialisé par une autre mesure législative, l’arrêté consulaire du 16 juillet 1802 (27 messidor an X), longtemps ignoré de l’historiographie, et dont l’original n’a été découvert qu’en 2007 dans les Archives nationales

« Pour que le 16 juillet devienne un jour de mémoire…. locale et nationale. »

Dans l’historiographie française du rétablissement de l’esclavage en 1802, seule la loi du 20 mai (30 floréal an X) était traditionnellement évoquée par les historiens « nationaux ». Or, en ce qui concerne la zone des Amériques, cette loi ne s’appliquait qu’aux colonies restituées à la France par le traité d’Amiens, ce qui exclut la Guadeloupe, redevenue française depuis 1794, et dans laquelle l’abolition de l’esclavage avait été appliquée.

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L’éphéméride du 15 juillet

Mort à Paris d’Anne-Marie Jahouvey le 15 juillet 1851

Anne-Marie Javouhey, née le 10 novembre 1779 à Jallanges (Côte-d’Or) en Bourgogne, morte le 15 juillet 1851 à Paris, est la fondatrice de la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny.

La fondatrice d’une nouvelle congrégation

Anne-Marie Javouhey naît au sein d’une famille qui comptera dix enfants (quatre mourront jeunes). En pleine Révolution française, elle se consacre à Dieu lors d’une messe clandestine. Adolescente, elle instruit les enfants pauvres de son village de Chamblanc et des alentours. Elle catéchise également et prie longuement devant l’oratoire familial qui se trouve dans le jardin.

Après avoir cherché sa voie auprès de congrégations religieuses, elle est encouragée par l’évêque d’Autun à rédiger en 1804 les règles d’une nouvelle union pieuse regroupant autour d’elle quelques jeunes filles, ainsi que ses trois sœurs, qui prononcent leurs vœux ensemble à l’église Saint-Pierre de Chalon-sur-Saône, en 1807. C’est la naissance d’une congrégation nouvelle, sous le patronage de saint Joseph, pour s’occuper d’enfants pauvres.

En 1809, elle s’installe au grand séminaire d’Autun (actuel lycée militaire d’Autun) des classes mixtes afin de pourvoir à l’éducation des enfants issus du milieu pauvre.

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L’éphéméride du 12 juillet

Pose de la première pierre de la statue de Joséphine, place de la Savane le 12 juillet 1856.

La statue de l’impératrice Joséphine est un monument commémoratif en marbre blanc élevé en mémoire de Joséphine de Beauharnais (1763-1814) et situé sur la place de la Savane à Fort-de-France, en Martinique.

Description

La statue en marbre de Carrare représente l’impératrice Joséphine en grand manteau impérial, tenant le médaillon de Napoléon Ier. La statue repose sur un piédestal en marbre architecturé avec corniches et pilastres corinthiens, sur les quatre côtés duquel se trouvent des plaques en bronze commémorant la date de naissance de Joséphine (1763), celles de son mariage avec Bonaparte (1796), de son couronnement à Notre-Dame de Paris (1804) et de l’érection de la statue (1859).

Lire aussi : Joséphine, responsable du rétablissement de l’esclavage par Napoléon?

Lire aussi : La mémoire blessée de la Martinique, par Marion Van Renterghem

Historique
Un premier projet d’établissement d’une statue à la mémoire de Joséphine de Beauharnais, née Marie Rose Tascher de la Pagerie, baptisée aux Trois-Îlets le 27 juillet 1763 et impératrice des Français de 1802 à 1809, date de 1837.

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L’éphéméride du 23 juin

Naissance, aux Trois-Îlets, de Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie le 23 juin 1763

Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais, née le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets en Martinique et morte le 29 mai 1814 au château de Malmaison à Rueil-Malmaison, est la première épouse de l’empereur Napoléon Ier de 1796 à 1809. À ce titre, elle est impératrice des Français de 1804 à 1809 et reine d’Italie de 1805 à 1809.

Joséphine est née dans une grande propriété de la Martinique d’une famille de Békés. Elle arrive en métropole après son mariage avec Alexandre de Beauharnais, figure de la Révolution française exécuté durant la Terreur ; durant cette période, Joséphine est emprisonnée plusieurs mois. Fréquentant les salons parisiens, elle rencontre le général Bonaparte avec qui elle se remarie. Ce second mariage lui permet de devenir impératrice, mais elle se heurte à l’hostilité de sa belle-famille et à son incapacité à donner un héritier. Napoléon divorce d’elle, et elle se retire dans son domaine de Malmaison. Malgré son mariage stérile avec Napoléon, Joséphine a une importante postérité grâce aux enfants de son premier lit.

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L’éphéméride du 18 juin

Fusillade de l’église de Charleston le 18 juin 2015

La fusillade de l’église à Charleston est une tuerie de masse survenue dans la nuit du 17 au 18 juin 2015 dans le temple de l’Église épiscopale méthodiste africaine Emanuel, un temple méthodiste noir à Charleston aux États-Unis, quand un jeune homme armé, Dylann Roof, a ouvert le feu dans l’église, faisant au moins neuf morts1, parmi lesquels Clementa Pinckney, membre du Sénat de Caroline du Sud.

Contexte
« Mother Emanuel » est l’une des plus anciennes églises noires du pays, connue pour son engagement communautaire envers les droits civiques, et cette fusillade est perpétrée dans un contexte national demeuré tendu après l’affaire Walter Scott2.

Les faits
L’auteur présumé de l’attentat est arrêté le 18 juin, moins de 24 heures après les faits, à Shelby (Caroline du Nord) lors d’un contrôle routier : il s’agit de Dylann Roof, un extrémiste suprémaciste blanc âgé de 21 ans3. Les autorités penchent rapidement pour le crime raciste1,4 et une enquête pour terrorisme intérieur (domestic terrorism) est ouverte par le Département de la justice américaine5. En attendant, Roof est inculpé pour les meurtres de neuf personnes par l’État de Caroline du Sud4.

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L’éphéméride du 7 juin

Première abolition de l’esclavage par Victor Hugues en Guadeloupe le 7 juin 1794

Le 7 juin 1892 Homer Plessy monte dans une voiture réservée aux Blancs. Cela conduira à la décision Plessy vs. Ferguson. qui rendra légale la ségrégation aux USA

1761-1826 . Personnage énigmatique, le commissaire civil délégué par la Convention aux Isles-du-Vent a épousé tous les méandres de son époque. À la Guadeloupe, il usa de l’émancipation des esclaves noirs comme d’une arme dans la guerre contre l’Angleterre, ralliant à son armée les nouveaux libres acquis à la cause républicaine, faisant tomber les têtes des colons blancs royalistes. Le même, huit ans plus tard, fit appliquer avec zèle, à la Guyane, le décret de Bonaparte rétablissant l’esclavage.

«Cette nuit j’ai vu se dresser à nouveau la Machine. C’était, à la proue, comme une porte ouverte sur le ciel. » Sur le pont du navire qui transporte le commissaire civil délégué par la Convention aux Isles-du-Vent, une guillotine se dresse, redoutable instrument enfanté par la terreur et la vertu. La lugubre vision ouvre le Siècle des Lumières, le roman que le Cubain Alejo Carpentier consacra à l’équivoque personnage de Victor Hugues.

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