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« Allen v. Farrow » : un documentaire à regarder pour tenter de comprendre ?

Tenter de faire surgir la vérité, ou relayer l’accusation ? Au sujet de ce film en quatre épisodes, réalisé par Kirby Dick et Amy Ziering, et dans lequel les accusations d’agression sexuelle de Woody Allen à l’encontre de sa fille adoptive Dylan refont surface, la question semble se poser. Quoi qu’il en soit, on peut penser qu’en réalisant Allen v. Farrow, les deux documentaristes ont voulu contribuer à lever le voile sur la culture du viol et de l’inceste qui pèse sur Hollywood, comme sur l’ensemble de la société – c’est en effet une des motivations qui sous-tendait déjà leurs autres réalisations.

Depuis les années 90, la polémique qui oppose Mia Farrow à Woody Allen, divisant la famille et les amis en deux clans ennemis, est exposée sans retenue, parfois même avec indécence dans les médias. Une polémique qui a rebondi en janvier 2018, dans le contexte des révélations suscitées par le mouvement #MeToo. En appelant à la conscience de ce mouvement, Dylan renouvelait alors les accusations contre son père. Moses Farrow, quant à elle, apportait une nouvelle fois son soutien à Woody Allen, dans un long post détaillant plusieurs faits propres à innocenter son père… Si l’on aime, avec raison, les films du réalisateur new-yorkais, en France plus encore que dans son propre pays où il est désormais mis au ban de l’industrie cinématographique, on finit  pourtant par se demander qui est l’homme en lui, et ce qui l’aurait poussé à commettre de tels actes indignes sur l’une de ses filles adoptives.

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Accusations de viol: depuis Duhamel, d’autres personnalités visées

Paris – Les témoignages, plaintes pour viol et enquêtes visant des personnalités se multiplient depuis qu’a éclaté début janvier l’affaire Olivier Duhamel, politologue de renom accusé d’inceste sur son beau-fils.

– Olivier Duhamel –  

Dans un récit autobiographique publié début janvier, « La familia grande » (Ed. Seuil), la juriste Camille Kouchner accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d’abus sexuels sur son frère jumeau « Victor » – prénom d’emprunt – quand ce dernier était adolescent, à la fin des années 1980.  

« Étant l’objet d’attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, j’y mets fin à mes fonctions« , écrit l’ancien eurodéputé PS sur Twitter, seule réaction publique de sa part à ce jour. 

Le parquet de Paris ouvre une enquête pour « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans« . Le 26 janvier, « Victor » Kouchner porte plainte contre Olivier Duhamel. 

Camille Kouchner cite, parmi les motifs l’ayant incitée à parler, le livre « Le Consentement » de l’éditrice Vanessa Springora, qui avait décrit il y a un an sa relation, alors qu’elle était adolescente, avec l’écrivain Gabriel Matzneff.

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La Saison AFRICA 2020

Mme N’Goné Fall : « Laissez-nous vous dire qui nous sommes »

Annoncée officiellement par le Président de la République lors de son voyage à Ouagadougou, en novembre 2017, la Saison Africa2020 a pour objectif de mieux nous faire connaître l’Afrique contemporaine. En France, elle était à l’origine prévue du 1er juin à mi-décembre 2020, sur tout le territoire, hexagone et territoires ultra-marins. L’Institut français, en accord avec le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le Ministère de la Culture, a décidé de la reporter : après concertation avec tous les partenaires, il a été dit qu’elle se déroulerait de décembre 2020 à mi-juillet 2021.

Emmanuel Macron avait déclaré à l’université de Ouagadougou au Burkina Faso, le 28 novembre 2017 : « Je considère que l’Afrique est tout simplement le continent central, global, incontournable car c’est ici que se télescopent tous les défis contemporains. C’est en Afrique que se jouera une partie du basculement du monde. » Portée par l’Institut français, la Saison est coordonnée par un commissariat général, sous le pilotage de Mme N’Goné Fall. L’organisation en France d’événements marquants s’inscrit dans le cadre d’un partenariat renouvelé avec l’Afrique.

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Que tous les pédocriminels tremblent !

— George Arnaud, de Culture Egalité —
Dans les situations de violences sexuelles, la libération de la parole des enfants a toujours été difficile, parce que l’agresseur c’est un père, un frère, un oncle, un cousin, un ami de la famille… Pression du prédateur, pression familiale, pression religieuse, culpabilité, honte, incompréhension…

Les temps ont changé messieurs les agresseurs. Autant vous dire, au nom de nos mères qui ont fermé la bouche pour que la famille ne se disloque pas, en nos noms, qui avons subi vos mains baladeuses, vos insinuations, vos remarques sur les «bonnes femmes», que nos filles reprendront le flambeau. Le comité du 8 mars

Autant de barrières qui empêchent l’enfant de comprendre ce qu’il vit et de pouvoir parler ! Ensuite, les adultes à qui l’enfant se confie ne le croient pas, ferment les yeux et les oreilles. L’important pour eux est de préserver la réputation de la famille. Pendant ce temps, ces enfants, le plus souvent des filles, supportent, subissent ces violences dont les conséquences polytraumatiques sont terribles.

Dans cette société, de manière quasi normale, la misogynie et le sexisme favorisent l’exploitation des corps des femmes et des jeunes filles, jusqu’à les considérer comme des objets au service du désir masculin, jetables dès lors qu’il ne correspond plus à ce désir.

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Complices

—- Communiqué du Collectif du 8 mars —

Une bombe a explosé sur les belles plages carte postale de Martinique.C’est une lettre qui a tout déclenché… Elle est écrite avec fébrilité, on le sent, elle est écrite avec le cœur, on le sent aussi… Elle est écrite avec la peur au ventre, ça aussi on le sent.

Trois femmes, Barbara, Karine, Valérie ont décidé de dire stop. Stop à la belle impunité qui voulait nous enfoncer nos douleurs, notre rage au fond de la gorge. Elles ont osé hâter la fin du temps des Orphée. Faire tomber les statues qui trônent fièrement dans nos mythologies patriarcales créoles.

Il parlait bien, il était charismatique, s’impliquait pour les damnés de la terre… et dans le même temps il piétinait l’innocence de fillettes. Cela nous rappelle trop d’autres prédateurs. Aujourd’hui Marc Pulvar est déboulonné de son piédestal. Trois femmes, ont pris la main des trois petites filles d’alors et leur ont dit que plus jamais on ne les fera taire. Merci Barbara, merci Karine, merci Valérie…

Marc Pulvar aujourd’hui, Emile Largen hier, et à chaque fois, une espèce de silence de cathédrale des médias «officiels» de notre pays, et de nos élu.e.s!

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Marc Pulvar, figure du syndicalisme martiniquais, accusé de pédocriminalité

Trois femmes de sa famille ont témoigné, soutenues par Audrey Pulvar, sa fille. Elles expliquent, dans une tribune, vouloir mettre un terme à l’« héroïsation du personnage », mort en 2008.

Les témoignages se multiplient en France sur des cas d’inceste. Marc Pulvar, grande figure du syndicalisme martiniquais, mort en 2008, est accusé d’avoir été un « pédocriminel » par trois femmes de sa famille. Elles expliquent, dans une tribune, vouloir mettre un terme à l’« héroïsation du personnage ».

« A l’âge de 7 et 10 ans, nos routes ont croisé celle d’un homme », écrit la conseillère territoriale Karine Mousseau avec ses cousines Barbara Glissant et Valérie Fallourd, dans ce texte consulté samedi par l’Agence France-Presse (AFP). « On l’encense aujourd’hui encore en Martinique, parce qu’il a été un militant, syndicaliste, défenseur des opprimés. »

« C’était l’oncle de la famille, le favori, adulé déjà, par tous. Une confiance totale, qui dure encore aujourd’hui de manière posthume, et que nous avons décidé de briser, une fois pour toutes », ajoutent-elles au sujet du père d’Audrey Pulvar, adjointe à la Mairie de Paris.

« En finir avec cette héroïsation du personnage, ne plus jamais lui rendre un quelconque hommage à l’avenir et, désormais, penser à lui comme il le mérite : Marc Pulvar, alias Loulou pour les intimes, était un prédateur sexuel. »

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« Le (dé)plaisir », conférence du CEREAP

Mardi 9 février 2021 à 18h00 à l’Inspé

Avec Dominique Berthet, Laurette Célestine, Sophie Ravion D’Ingiani, Hugues Henri, Christelle Lozère

Le plaisir est une sensation, agréable, recherchée et de courte durée, essentielle au fonctionnement du système de récompense (aussi appelé système hédonique) propre aux mammifères mais qui pourrait être partagée par d’autres vertébrés1. Cette sensation est principalement le résultat de la production, dans l’aire tegmentale ventrale, de dopamine et d’opiacés endogènes mais le plaisir peut également être généré par la consommation de certaines drogues comme l’héroïne, d’autres opiacées exogènes ou encore des opioïdes (dérivés synthétiques), ce qui active artificiellement le système de récompense et provoque l’addiction à ces substances. La notion de plaisir est différente de la notion de bonheur qui ne désigne pas une sensation de courte durée mais un état agréable de satisfaction, durable et équilibré et reposant essentiellement sur la production de sérotonine et non de dopamine. Le plaisir a un grand nombre de termes plus ou moins synonymes (contentement, volupté, satisfaction, délices, régal, jubilation…) qui désignent des variétés plus ou moins subtiles de l’expérience.

Le concept de plaisir est employé en philosophie et en psychologie, souvent associé à un qualificatif : plaisir sexuel, alimentaire, intellectuel, professionnel, parental, moral, civique (ou du devoir accompli), etc.

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Sciences sociales : nouveautés du 6 décembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Le malheur du monde

Pour la distance de précaution. Contre la distanciation sociale

Par Joël Des Rosiers, MD, FRCP, IPA, Psychiatre, psychanalyste, écrivain —

« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde. » écrit Albert Camus dans Poésie 44 un essai paru en 1944, durant la Deuxième Guerre mondiale. L’objet en question est à définir comme un objet philosophique, c’est-à-dire le résultat d’une activité de la pensée, que le sujet se préoccupe du monde ou de lui-même. S’agissant de l’expression « distanciation sociale », calque de « social distancing », on ne peut que regretter le coupable empressement avec lequel elle s’est illustrée dans les médias et les réseaux sociaux.

Négation de la loi d’échanges entre les hommes, décrété au nom de l’impératif d’endiguement de la contagion, le syntagme est désormais passé dans la langue et pas seulement. Ne le retrouve-t-on pas flanqué d’une congruente cohorte de termes techniques issus du novlangue dont l’infâme jargon collapsologie, science de l’effondrement de la civilisation ? La distanciation sociale ne représente pas moins un contresens moral et historique. Parce que distanciation signifie refus des liens entre les classes sociales et fut dans un autre contexte introduit par le dramaturge Bertol Brecht pour définir un processus critique de création théâtrale, il y résonne de ce fait un jeu d’équivoques.

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Parentalités d’aujourd’hui…

— Par Hervé Bentata —

Les changements actuels dans la parentalité interrogent principalement sur la place du père dans notre Société, ainsi que sur les repères familiaux hérités qui la structurent. Et la psychanalyse, au départ fondée sur une famille traditionnelle judéo-chrétienne, est-elle de ce fait caduque ? Existe-t-il un réel déclin de la triangulation œdipienne ou bien s’agit-il de propos de psychanalystes nostalgiques qui espèrent une restauration glorieuse du père ? D’autre part, les repères psychanalytiques restent-ils opérants dans ces nouvelles familles ? Enfin, ces nouvelles familles, annoncent-elles des catastrophes inéluctables pour la vie psychique de leurs enfants ? Voilà quelques questions amenées par les modifications actuelles dans les parentalités.

Mais d’abord, quand et à quoi rattacher ces nouvelles parentalités ? Elles ont commencé par des choses toutes simples, comme la participation des pères au nursing des jeunes enfants avec le travail des femmes. Mais elles tiennent aussi à la généralisation des familles recomposées avec leur co-existence dans le même temps, voire dans le même lieu, de parentalités multiples, où l’on est à la fois par exemple, père et beau-père.

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Parutions : nouveautés du 29 septembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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« Si la relation mère-fille est fusionnelle, on ne vit pas sa vie mais celle de sa mère »

Interview.- Dans son livre Devenir femme, de mère en fille, la psychanalyste Malvine Zalcberg démontre que le lien maternel, aussi complexe soit-il, participe à la construction de la féminité, autant pour l’enfant que pour l’adulte. Rencontre.

Comme la maternité, la féminité n’est pas innée. Dans notre société moderne, les représentations de cette dernière sont tellement multiples que l’on peine à en donner une définition précise. Reste que le premier référent nécessaire à la construction de sa féminité est la mère. Un rôle crucial et difficile à endosser, surtout quand on n’a pas réussi soi-même à résoudre ce questionnement avec ses aînées. C’est l’objet du dernier livre de la psychologue clinicienne et psychanalyste Malvine Zalcberg, Devenir femme, de mère en fille (1), sorti le 2 mai 2019. La spécialiste brésilienne des relations mère-fille, auteure déjà de deux ouvrages sur le sujet, a choisi cette fois d’aborder cette transmission complexe à travers des personnages cinématographiques emblématiques, de films comme La Pianiste, Mommy, Parle avec elle… Rencontre.

On pensait avoir fait le tour de ce lien si particulier et mystérieux qui unit une mère et sa fille.

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Parutions : nouveautés du 25 août 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Parutions : nouveautés du 28 juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Parutions: nouveautés du 14 juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Hommes violents, résidence alternée et droits de l’enfant

— Par Huguette Emmanuel Bellemare, Culture Égalité —

Depuis de nombreuses semaines, des femmes désemparées font le tour des associations d’accompagnement des femmes en difficulté pour obtenir de l’aide afin de protéger leur enfant de père violent. Sur ces trois dernières semaines, ce sont trois femmes qui nous ont sollicitées.

Toutes les trois étaient épouses ou compagnes d’hommes vivant en France. Elles sont revenues en Martinique pour fuir les violences. Elles ont chacune un enfant réclamé par un père qui se découvre brutalement indispensable à l’équilibre de son enfant… Mais qui sont-ils, ces bons pères ? Que veulent-ils ?

Tous ont plus ou moins pour modèle et soutien les masculinistes — ces hommes qui haïssent les femmes à cause des quelques acquis sociaux que celles-ci ont arraché par leur lutte. Ils œuvrent pour rétablir l’ordre ancien et donc récupérer leur place dominante tant dans le foyer que dans la société. Pour mener ce combat, il leur faut s’attirer la sympathie voire la compassion des médias et de l’opinion publique.

Pour cela, ils mènent une offensive tous azimuts mise au point par leurs pionniers des USA et du Canada.

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Hommes violents, résidence alternée et droits de l’enfant.

— Par Huguette Emmanuel Bellemare pour Culture Égalité —

Depuis de nombreuses semaines, des femmes désemparées font le tour des associations d’accompagnement des femmes en difficulté pour obtenir de l’aide afin de protéger leur enfant de pères violents. Sur ces trois dernières semaines, ce sont trois femmes qui nous ont sollicitées. Toutes les trois étaient épouses ou compagnes d’hommes vivant en France. Elles sont revenues en Martinique pour fuir les violences. Elles ont chacune un enfant réclamé par un père qui se découvre brutalement indispensable à l’équilibre de son enfant…

Mais qui sont-ils, ces bons pères ? Que veulent-ils ? Tous ont plus ou moins pour modèle et soutien les masculinistes – ces hommes qui haïssent les femmes à cause des quelques acquis sociaux que celles-ci ont arraché par leur lutte. Ils œuvrent pour rétablir l’ordre ancien et donc récupérer leur place dominante tant dans le foyer que dans la société. Pour mener ce combat, il leur faut s’attirer la sympathie voire la compassion des media et de l’opinion publique. Alors, ils ont décidé de se présenter en pères désespérés, parce que dépossédés systématiquement de leurs enfants par les mères et par une Justice complice.

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Poussière(s) : à voir à tout âge

— Par Roland Sabra —

Caroline Stella est allée puiser dans ses souvenirs d’enfance les restes des contes des frères Grimm qu’on lui racontait ou qu’elle lisait pour en faire un migan savoureux dans la mise en scène de Nelson-Rafell Madel. Il semble bien pourtant que l’élément essentiel autour du quel s’organise le plat soit le « Peau d’âne. », longtemps oublié parce que sa thématique, l’inceste père-fille, semblait trop sulfureuse. Qu’en est-il de ses réminiscences dans Poussière(s) ?

Une jeune fille vit, dans un moulin, à l’ombre de son père qui la chérit et de Simon un jeune apprenti meunier qui n’est pas insensible à ses charmes. Poussière s’ennuie. Comme les ailes du moulin elle tourne en rond, observant la porte close qui la conduirait vers le monde si elle avait le courage de l’ouvrir et lui permettrait d’échapper au mariage avec l’élu de son père, un double de lui-même en plus jeune et et qui possède tout un champ de poiriers. Un pas de côté de la pomme défendue à la poire pour la soif, ou plutôt pour évoquer l’émancipation implicite contenue dans le proverbe français « Quand la poire est mûre, il faut qu’elle tombe ».

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« Compartiment fumeuses » : Où les bonnes intentions ne suffisent pas.

— par Janine Bailly —

Déception pour moi que ce spectacle, dont j’espérais beaucoup, en raison des thèmes qu’il aborde, des critiques louangeuses qui suivirent sa présentation au Studio Hébertot dirigé par Sylvia Roux elle-même, du renom aussi de Bérengère Dautun qui à la Comédie Française fit une longue et belle carrière… Les deux autres comédiennes, j’avoue humblement n’avoir pas eu par avant l’occasion de les connaître sur scène.

La pièce a pour mérite de parler des femmes dans un contexte particulier, celui d’une cellule de prison. De deux femmes si dissemblables, et pourtant traitées d’égale façon par les hommes ; violentées toutes deux par une société aveugle, dont les yeux commencent seulement à se dessiller, et qui trop souvent encore campe sur ses positions ! Un choix qui permet de croiser différentes problématiques, certaines étant plus particulièrement dans l’air du temps, d’autres s’avérant plus intemporelles.

Il nous sera parlé des violences faites aux femmes donc, violences faites à l’extérieur dans ce « dehors » désormais  interdit, violences faites autant à l’intérieur entre les quatre murs gris d’une cellule, dont le « cinquième» serait cette matonne  contre qui se fracasseraient les vagues de la révolte.

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« Compartiment fumeuses » et « Choisir de vivre »

— Par Selim Lander —

Compartiment fumeuses : 100% féminine

Une pièce de Joëlle Fossier, M.E.S. Anne Bouvier, avec Bérengère Dautun, Sylvia Roux et Nathalie Mann.

Les indications précédentes indiquent déjà que nous sommes en présence d’une pièce à 100% par les femmes : écrite par une femme, mise en scène par une autre femme et interprétée par trois comédiennes. Compartiment fumeuses – qui se déroule en outre dans une prison de femmes – est-elle aussi une pièce pour les femmes ? Un homme que la pièce ennuie est en droit de se poser la question : peut-être n’a-t-il tout simplement pas la sensibilité requise, qu’elle soit innée ou acquise – ne prenons pas partie ici pour ou contre la théorie des genres – pour apprécier à sa juste valeur les subtilités de l’histoire qui lui est contée.

D’un rapide sondage, il s’avère que la déception produite par Compartiment fumeuses dépasse les différences de genre. Pour ma part, j’incriminerai en premier un texte qui ne quitte jamais le premier degré. Les deux personnages principaux, présents de bout en bout sur le plateau sont deux prisonnières partageant la même cellule : l’une, Blandine, après quelques minauderies, avoue qu’elle est inculpée du meurtre sur son père non sans préciser aussitôt qu’elle a droit à toutes les circonstances atténuantes, puisque ce dernier n’a cessé de la violer depuis l’âge de huit ans.

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« Le Déparleur » de et avec Michel Herland

— Par Roland Sabra —

Un petit banc de bois blanc sur le sol parsemé de journaux parmi lesquels on reconnaît, le Monde, le Diplo, France-Antilles, les pages saumon du Figaro. Le décor est planté en décalage avec l’univers supposé d’un clochard, tout comme son apparence. La soixantaine bien tassée, barbe naissante, sous un smoking défraîchi, foulard noué autour du cou, il porte une chemise bien blanche. Son mode d’énonciation est marqué de l’hésitation de celle ou celui dont la parole est restée trop longtemps sans adresse. Ses mots font référence aux poètes, aux plus grands, et empruntent à l’argot d’un temps qui n’est plus mais qui fût le sien. Proche et lointain, il est d’un monde où l’humain déclinant est en fuite. Il s’adresse à un autre, un petit autre dans le vide d’un retour qui ne peut être, mirage d’une image perdue au désert des trottoirs peuplés de ses semblables. Il dit la violence et la mort, le sexe et l’inceste, l’alcool et la came, l’espérance envolée dans les sordides trafics autour des corps du désir protéiforme dans son apparence mais unique en son essence : survivre.

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Le couple mère-fils dans un « Aparté » incestueux

— Par Roland Sabra —
« A travers l’écriture et le récit théâtral, je cherche à explorer les tabous et les non-dits au sein des familles et de la société. » Le public de Françoise Dô était d’autant plus prévenu qu’il avait pu voir, dans cette même salle Frantz Fanon, il deux ans de cela « Aliénation noire« . Pour autant l’effet de sidération a joué à des degrés divers mais bien réels lors de la première d’ «  A Parté » à entendre comme aparté, que le Larousse définit de la sorte : « Ce qu’un acteur dit à part soi sur la scène, et qui est censé n’être entendu que des spectateurs. Conversation discrète tenue à l’écart, dans une réunion, dans un petit groupe. » Il est donc question d’un dire à part, diffusé à voix basse, pas tout à fait caché, mais que tout un chacun connaît. Un non-dit entendu par tous. Le synopsis de la pièce de Françoise Dô, tel qu’il est annoncé dans la présentation participe au semi-secret en dissimulant l’objet dont il va être question.

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La préhistoire, miroir de nos fantasmes ?

— Par Michel Pennetier —

Il est un village au centre de la France, situé en pente sur la rive droite du Cher, judicieusement installé sur l’adret, le côté ensoleillé de la vallée. Jadis, il n’y a pas si longtemps, du temps de mon enfance, on cultivait la vigne sur le coteau. Depuis lors, les pavillons de mauvais goût y prolifèrent. Mais le centre du village garde son charme avec une jolie église romane et surtout en contrebas les ruines d’un amphithéâtre gallo-romain. Drevant, nom dérivé du latin Dervantum, n’a jamais été un centre urbain important, si bien que la présence de ce bâtiment romain et de thermes encore en partie enfouis dans la terre reste un peu une énigme.

En face, de l’autre côté de la rivière, la colline sombre de l’ubac, recouverte aujourd’hui d’une forêt sauvage limite l’horizon. Mes cousins paysans ont toujours appelé le sommet de cette colline « le camp de César » parce qu’en labourant leurs champs ils y ont trouvé quelques fois des pièces romaines. L’existence d’une armée d’occupation installée là pourrait justifier la construction de l’amphithéâtre.

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Avignon 2018 : « Convulsions » de Hakim Bah, m.e.s. Frédéric Fisbach (Off)

« Convulsions » avec Ibrahima Bah, Maxence Bod, Madalina Constantin, Lorry Hardel, Nelson-Rafaell Madel, Marie Payen. Théâtre des Halles Avignon 2018

« Convulsions » est le dernier volet d’une trilogie intitulée «  Face à la mort » de l’auteur, poète et nouvelliste guinéen Hakim Bah. Il revisite un épisode de la Tragédie des Atrides où Atrée et Thyeste torturent et tuent leur frère bâtard pour ne avoir à partager l’héritage avec lui. Chassé-croisé. Atrée bât Erope, sa femme et la trompe avec celle de Thyeste qui en retour finira par séduire Erope ! De ce meli-mélo naîtra un fils légalement attribué à Atrée et Erope. Cette petite famille tuyau de poêle comme aurait pu dire Prévert, va se présenter à l’ambassade étasunienne pour effectuer les démarches nécessaires à leur installation dans le pays. Mais l’obtention d’un visa est soumise à un test ADN. Le résultat n’est pas celui attendu par Atrée qui décide de se venger et de faire manger à Thyeste la chair de sa progéniture.

Il s’agit là, on l’aura bien compris d’une ré-écriture de la tragédie de Sénèque, dans laquelle le jeune auteur Hakim Bah glisse ses obsessions : les violences conjugales et familiales telles que le meurtre du frère, la femme battue, l’inceste, l’anthropophagie.

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Avignon 2018 : « Un homme qui fume c’est plus sain »

Une création de BAJOUR, m.e.s.. Leslie Bernard
Festival d’Avignon off 2018
La Manufacture

Voici un parfait exemple de création collective, dans la forme comme dans l’esprit. L’objet s’y prête singulièrement: c’est la thématique inépuisable de la réunion de famille, qui connaît un vrai succès sur la scène (Lagarce) comme à l’écran (X. Dolan). A ceci près qu’il ne s’agit pas du retour d’un seul dans le creuset familial, mais du retour de quatre frères dans une famile dispersée de sept enfants. or, qu’est-ce qui réunit les familles?? Les mariages et les enterrements. On se retrouve donc pour enterrer le père. Le père, c’est donc le grand absent, et c’est aussi le soleil autour duquel gravite toute la fratrie. D’où le désarroi du clan et la remise en cause de tous les rapports familiaux. Ajoutons qu’il y a plus absent que l’absent: le père est certes mort, mais on ne parle que de lui, tandis que la mère est non seulement totalement absente mais jamais nommée, pas même une allusion! Juste un déni total, et on comprend que l’univers familial qui semble s’organiser autour de la figure du père, tourne en fait autour d’un trou noir, la mère.

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