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Le scandale du chlordécone est « un crime qui ne peut rester impuni », insiste le maire de Pointe-à-Pitre

« En droit français, lorsqu’une infraction est occultée, la prescription ne court qu’à compter de la révélation », souligne Harry Durimel, maire écologiste de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe et l’un des avocats historiques dans ce dossier du chlordécone.

Le scandale du chlordécone est « un crime qui ne peut rester impuni », a déclaré Harry Durimel, maire écologiste de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe et l’un des avocats historiques dans ce dossier du chlordécone. Il réagit aux propos du procureur de Paris, qui a indiqué que « la grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite » dès le dépôt des plaintes pour empoisonnement en 2006.

>> Scandale du chlordécone : « L’empoisonnement » à ce pesticide en Guadeloupe et en Martinique « n’est pas prescrit », clament les parties civiles

franceinfo : Est-ce que vous avez toujours espoir que la date retenue pour la prescription soit 2004 et non pas 1993, comme ce que semble présager le procureur de Paris ?

Harry Durimel : Il ne peut en être autrement, puisque on ne peut pas dire qu’il est trop tard avant même de savoir qu’on peut poursuivre.

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Chlordécone: «La grande majorité des faits était déjà prescrite» dès le dépôt des plaintes

«La grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite» dès le dépôt des plaintes en 2006 pour empoisonnement au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique, a assuré ce mardi le procureur de Paris Rémy Heitz, semblant anticiper une ordonnance de non lieu dans ce dossier sensible.

Le chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, a provoqué une pollution importante et durable des deux îles. «OEuvrer à ce que l’on puisse comprendre même si tout ne peut pas être sanctionné, voilà le choix qui a été fait par l’autorité judiciaire», explique Rémy Heitz dans les colonnes du quotidien France Antilles , alors qu’une nouvelle grande mobilisation est prévue le 10 avril en Martinique pour dénoncer un possible non lieu. «Compte tenu des délais de prescription alors en vigueur, à savoir 10 ans pour les crimes et 3 ans pour les délits, la grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite», en 2006 lorsque plusieurs associations martiniquaises et guadeloupéenne avaient déposé trois plaintes pour empoisonnement, mise en danger de la vie d’autrui et administration de substance nuisible.

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Empoisonnement au chlordécone : la presse en parle!

Scandale du chlordécone : plusieurs milliers de manifestants en Martinique contre « l’impunité »

L’insecticide a été autorisé jusqu’en 1993 dans les bananeraies, alors que sa toxicité était connue. La plainte déposée en 2006 pourrait se solder par une prescription. Le Monde

« C’est du mépris » : colère dans les Antilles contre la possible prescription du dossier du chlordécone, un pesticide ultratoxique

La lenteur des tribunaux face à ce désastre environnemental provoque l’exaspération croissante des Antillais. Le plan présenté mercredi par le gouvernement suscite des réactions mitigées en Guadeloupe et en Martinique. Le Monde

Chlordécone : La Martinique se mobilise contre « l’impunité »

MOBILISATION Les juges d’instruction chargés de l’affaire depuis 2008 ont expliqué aux plaignants qu’il pourrait y avoir prescription des faits et que le dossier pourrait déboucher sur un non-lieu. 20Minutes.fr

Scandale du chlordécone : les Martiniquais manifestent, espérant « un écho dans l’Hexagone »

Ce samedi, la Martinique a connu sa plus grande manifestation depuis les grandes grèves de 2009. Entre 5.000 et 15.000 personnes ont défilé pour dénoncer le scandale du chlordécone, un pesticide qui a contaminé l’île avant son interdiction en 1993.

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Scandale du chlordécone : condamnation ou réparation ?

— Par Alex Biron —

Le scandale d’Etat que constitue la poursuite de l’utilisation du chlordécone en Martinique et Guadeloupe entre les années1971 et 1993 semble être une péripétie, une anecdote au plan national, alors que plus de 90 % des antillais sont contaminés et que la contamination des sols durera au moins 4 à 5 siècles,-le temps que la molécule se dégrade.

Au plan hexagonal, il n’y a pas d’autre situation-née de comportements criminels comparable dans l’espace et dans le temps. Il y a bien eu en l’affaire du sang contaminé qui a éclaté en 1991 et plus récemment le médiator, qui ont été considérés comme des scandales sans noms, très médiatisés qui ont abouti à des condamnations des responsables et la mise en cause d’une partie du personnel politique de l’époque pour la première affaire ! Rappelons toutefois que dans les deux cas, un pourcentage très faible de l’ensemble de la population française était concerné et que la plupart des victimes ont été indemnisées.

Que faire, comment gérer ce fardeau chlordécone ?

Il est manifeste selon l’enquête judiciaire que des responsabilités existent tant dans le monde des entreprises, que l’Etat et la sphère politique au plan national et local..

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Chlordécone : manifestation le 27 février 2021

—Communiqué de la CGTM — 
Mobilisons-nous massivement

Les juges en charge de l’instruction des plaintes déposées il y a plus de 14 ans suite à la contamination à la chlordécone ont clairement annoncé que ce dossier pourrait se solder par un non-lieu. Autrement dit, un enterrement purement et simplement de cette affaire qui réjouirait toutes les personnes qui ont été à divers titres responsables de l’empoisonnement massif de la population de Martinique, mais aussi de Guadeloupe.
Une telle issue constituerait un nouveau scandale. Une telle éventualité est clairement inacceptable.

Lire: Chlordécone: l’impossible prescription

Plusieurs associations et syndicats de Martinique dont la CGTM se sont regroupés et ont lancé un appel pour exiger que ce dossier ne soit pas classé sans suite. Elles ont appelé à une manifestation qui se déroulera samedi 27 février 2021 à Fort-de-France.
Selon les statistiques, 92 % de la population de la Martinique a été contaminée par la chlordécone. Si les ouvriers agricoles ont été les plus exposés directement en procédant à l’épandage, plusieurs autres activités sont impactées, dont les pêcheurs et les petits agriculteurs par exemple.

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Chlordécone: l’impossible prescription

À l’approche des mobilisations du 27 février 2021, un collectif de citoyens – qui craint que justice ne soit pas rendue sur l’utilisation du chlordécone – tente d’alerter l’opinion publique. « Aujourd’hui, la prescription c’est une manière de dire que nos corps, nos terres, nos enfants, nos matrices, nos santés n’ont aucune valeur devant la loi française. Accepterez-vous cela ? »

Étrange histoire que celle de la prescription dans le droit français. Si le droit romain et le droit de l’Ancien régime approuvent un principe général d’imprescriptibilité pour les crimes les plus graves (comprendre lèse-majesté, usure, simonie et duel mais également viol et brigandage), le droit révolutionnaire a érigé un corpus de règles venant encadrer la prescription des infractions afin de rendre impossible les poursuites passées un certain délai.

Il ne faut pas croire que c’est l’esprit des Lumières qui inspirait cette exception française. Car tant le célèbre criminaliste italien Beccaria que le britannique Bentham se sont opposés à cette technique d’absolution. Bentham n’hésitait pas à écrire que la prescription constitue « un appât pour les malfaiteurs, un objet de douleur pour les gens de bien, une insulte publique à la justice et à la morale ».

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Chlordécone : pour une convergence de toutes les luttes !

— Communiqué —

L’Association Collectif Vigilance Citoyenne (ACVC) –qui avait avec d’autres associations mené la lutte contre l’épandage aérien de pesticides- invite ses adhérents et sympathisants à participer à toute manifestation visant à protester contre l’éventualité d’un non-lieu dans l’affaire du chlordécone. L’ACVC considère que dans un État de droit, les responsabilités doivent être établies dès lors qu’un dommage a été subi par une population habitant un territoire régi par cette loi.
La France, en effet, avait interdit sur tout son territoire l’utilisation de ce produit suite à des études scientifiques prouvant sa dangerosité. Or, les grands planteurs antillais avaient réclamé une exception pour la Martinique et la Guadeloupe, ce qui leur avait été accordé. Ceci est un véritable scandale ! La santé de nos populations d’Outre-mer a-t-elle moins de prix que celle de l’Hexagone ? En conséquence, les dommages engendrés sont là, massifs et il convient d’établir les responsabilités afin que de telles atteintes à la santé d’une population ne puissent plus se reproduire. Dans une république digne de ce nom, le bien public, en l’occurrence la santé, ne peut être à géométrie variable, surtout pour satisfaire les intérêts de grands planteurs issus de l’histoire coloniale et esclavagiste.

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Chlordécone : une tentative de hold-up inadmissible

.—Communiqué de la CGTM —

.Lors de leurs auditions sur l’affaire de l’empoisonnement des ouvriers agricoles et des populations de Martinique et Guadeloupe, les juges ont appris aux organisations plaignantes que cette affaire ferait sans doute l’objet d’un non-lieu pour cause de prescription des faits.

.La CGTM dénonce fermement ce que nous qualifions de véritable tentative de hold-up de la justice coloniale et de l’Etat français sur la santé et même la vie de plus de 90% de la population de Martinique et de Guadeloupe.

.Cette tentative méprisable de hold-up est opérée dans un seul but : empêcher que n’éclate la vérité, protéger les gros planteurs-empoisonneurs, l’Etat qui les a protégés et ceux qui se sont mis à leur service.

.Aujourd’hui, de nombreuses réactions se font entendre. C’est tant mieux.

.La CGTM réaffirme sa solidarité totale avec toutes les victimes liées à cet empoisonnement monstrueux pour l’enrichissement de quelques gros possédants et en particulier, à nos camarades ouvriers agricoles de Martinique et de Guadeloupe.

.Quels que soient les péripéties et rebondissements judiciaires, nous poursuivons la lutte :

  • .Pour que les ravages occasionnés par l’usage frauduleux de ces produits soient réparés par l’Etat,
  • .Pour

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Collectif Zéro Chlordécone Zéro Poison

Mesdames et Messieurs Maires de Martinique,

Nous, précédemment Collectif contre l’Épandage Aérien et l’Empoisonnement de Martiniquais crée en juillet 2012, sommes un regroupement et de martiniquais.e.s, de collectifs et d’associations militant.e.s soucieux de leur devenir.
Pour ce faire, nous initions plusieurs fois par an, des actions et mobilisations afin d’obtenir des avancées significatives dans notre combat pour la reconnaissance de l’empoisonnement de la population martiniquaise au chlordécone, pour sa prise en charge et pour la mise en place de solutions de protection de l’ensemble des martiniquais.

À ce titre-là, et à la lueur des enseignements et révélations apportées par la Commission d’enquête Parlementaire sur le chlordécone nous vous exhortons à prendre toutes les dispositions nécessaires à l’arrêt de l’utilisation de tous les pesticides portant atteinte à la santé de la population, à la faune et à la flore, et qui menacent également notre existence et celle des générations futures.
En effet, il nous paraît primordial que les hommes et femmes politiques de Martinique sortent du silence, et prennent part à leur tour à la défense des intérêts supérieurs de la Martinique.

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Le 27 août 2020, se tiendra en Martinique le procès de militants anti-chlordécone

Indignation et colère face au procès du 27 août ! — Groupe Révolution Socialiste
Les empoisonneurs coulent des jours tranquilles. L’État qui en fait partie reconnaît « sa part de responsabilités » mais refuse des mettre des moyens à la hauteur des besoins pour faire face aux terribles conséquences de ce  » crime d’État » typiquement colonial.
Mais ce sont les militants qui crient leur indignation et expriment la colère de la population qui sont convoqués devant les tribunaux ce jeudi 27 août.
Le GRS s’insurge contre cette injustice, réclame la relaxe pure et simple des inculpés, le châtiment des coupables et la réparation de l’ ensemble des dégâts causés.
Le comportement violent de gendarmes infestés par le racisme du système pose le problème déjà mis en avant par le peuple de décembre 1959.
Les forces coloniales de répression doivent quitter ce pays.
Groupe Révolution Socialiste


Combat Ouvrier Communiqué de presse

Le jeudi 27 Août 2020, quatre jeunes activistes comparaitront devant le tribunal de Fort de France.

Ils sont poursuivis dans le cadre des échauffourées et des violences policières intervenues à la suite de manifestations anti-chlordécone de Juin et juillet dernier.

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Non à la répression des militants anti-chlordécone ! Jugez les empoisonneurs ! Indemnisez les victimes !

— Déclaration du CNCP —

Que notre cri soit unanime ! Qu’il soit puissant ! Il est temps de mettre fin au scandale. Sous la houlette de l’État colonial français, des tonnes de poisons ont été sciemment déversés sur notre sol et ont provoqué une catastrophe sanitaire qui concerne 95 % de notre peuple. Les appels à justice et réparation ont été mis au placard par leurs tribunaux depuis plus de trente ans. Des ouvriers agricoles ont été tués et blessés par les balles de leurs forces armées en 1974 alors qu’ils réclamaient l’interdiction des produits toxiques dans les bananeraies. Et aujourd’hui, pour avoir exigé que les coupables de l’empoisonnement soient jugés, des militants pacifiques sont gazés, matraqués, raflés, gravement violentés, poursuivis par leurs tribunaux ! Nous devrions accepter cela sans taper du poing sur la table ? Quel que soit le prétexte qu’on pourrait prendre, se tapir dans le silence reviendrait à se faire complices des empoisonneurs.
Le jeudi 27 août, le pouvoir colonial a décidé de tenir un énième procès de la honte. En exerçant leur violence policière et judiciaire contre des militants anti-chlordéconne, choisis arbitrairement, le gouvernement français et la caste qu’il protège, veulent détourner l’attention de la cible principale.

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Guadeloupe et Martinique : les députés votent le dépistage gratuit du taux de chlordécone

Cet insecticide, utilisé aux Antilles jusqu’en 1993 et toujours présent dans les sols, est un perturbateur endocrinien, classé par l’OMS comme cancérogène possible.

Les populations de Guadeloupe et de Martinique pourront bénéficier d’un dépistage gratuit de leur taux de chlordécone dans le sang, selon un amendement adopté dans la soirée du mardi 17 décembre par les députés, lors de la nouvelle lecture du projet de loi de finances 2020.

Le chlordécone, un insecticide utilisé aux Antilles jusqu’en 1993 et toujours présent dans les sols, est un perturbateur endocrinien, classé par l’OMS comme cancérogène possible. Il a été utilisé aux Antilles dans les bananeraies de 1972 à 1993 et a durablement pollué les sols de Martinique et de Guadeloupe.

Près de quarante ans après l’utilisation de cet insecticide, 95 % des Guadeloupéens et 92 % des Martiniquais sont aujourd’hui, selon Santé publique France, contaminés par le produit, qui a aussi des incidences sur le développement des enfants exposés pendant la grossesse, avec une hausse des risques de prématurité notamment.

L’amendement, porté par les députés de Guadeloupe Olivier Serva (LRM) et Justine Bénin (MoDem), prévoit de mettre en place une prise en charge gratuite du dépistage de la population du taux de chlordécone dans le sang.

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Chlordécone : ne plus faire du dilatoire !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
C’est l’impression , particulièrement désagréable ,ressentie à entendre les interventions officielles (celle du représentant de l’Etat en Martinique sur ATV le 9 Décembre dernier n’a pas dérogé à la règle) ayant suivi la présentation des conclusions du rapport, par ailleurs remarquable ,de la commission d’enquête parlementaire sur le chlordécone .
L’urgence absolue est ,ne nous y trompons pas , de rétablir au plus vite un minimum de confiance de nos compatriotes à l’égard de leurs dirigeants tant nationaux que locaux.
Les soubresauts auxquels notre société est désormais confrontée ,et qui risque si on n’y prend garde de faire voler en éclats toute notion de cohésion sociale et de solidarité ethnique, imposent d’agir sans tarder en posant des actes concrets et significatifs; l’Etat doit impérativement envoyer un signal fort montrant qu’il a compris la gravité et l’urgence de la situation.
A l’évidence cela ne pourra se faire en renvoyant les solutions ,comme il résulte des déclarations précédentes , à de lointains horizons : nouvelle études sur le lien cancer-chlordécone dont les résultats ne seront pas disponibles au mieux avant cinq ans, examen de plaintes éventuelles par la justice dont le rythme est tout sauf rapide ,ou encore ,c’est le bouquet ,la co-construction entre l’Etat et les responsables locaux ,(quand on connait la propension à la division de nos élus,cela promet !),d’un

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Scandale sanitaire du chlordécone : 500 Antillais demandent à l’État la reconnaissance du préjudice d’anxiété

L’avocat des 500 personnes estime sur franceinfo qu’il s’agit d’une première étape avant une possible poursuite de l’État devant la justice.

Plusieurs associations ont envoyé mardi 3 décembre un courrier au Premier ministre Edouard Philippe pour demander à l’Etat de reconnaître un préjudice moral d’anxiété pour 500 habitants des Antilles exposés au chlordécone, a appris franceinfo auprès de leur avocat Christophe Lèguevaques. Il s’agit d’une première étape avant une éventuelle poursuite de l’État devant le tribunal administratif de Paris.
Un pesticide utilisé pendant près de 20 ans

Le Conseil représentatif des associations noires (CRAN), l’association guadeloupéenne « Vivre » et le collectif « Lyannaj pou depolye matinik » ont initié en septembre dernier une action collective, afin de faire reconnaître la responsabilité de l’État dans le scandale sanitaire du chlordécone aux Antilles. Ce pesticide toxique pour l’homme a été utilisé entre 1972 et 1993 pour combattre un insecte dévastant les bananeraies antillaises. Or, sa dangerosité avait été dénoncée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dès la fin des années 70. Selon Santé publique France, plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et en Martinique est contaminée par le chlordécone.

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Chlordécone : «L’État savait dès 1969 que ce pesticide est ultra toxique»

— Par Coralie Schaub —

Le député de Martinique Serge Letchimy a présidé la commission d’enquête parlementaire sur l’impact économique, sanitaire et environnemental de l’utilisation des pesticides chlordécone et paraquat en Guadeloupe et Martinique, dont le rapport a été présenté ce mardi. Il insiste sur la responsabilité de l’Etat dans ce qu’il qualifie de «drame» et de «scandale», le chlordécone ayant été autorisé entre 1972 et 1993 aux Antilles françaises pour lutter contre le charançon du bananier, alors même que les autorités avaient été informées dès la fin des années 60 de la dangerosité de cet insecticide ultra toxique et de sa persistance dans l’environnement. Il presse aussi l’Etat de mettre enfin en place des mesures ambitieuses de réparation et d’indemnisation des victimes et territoires touchés. Sans quoi il y aura, dit-il, «une crise sociale majeure».

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Chlordécone aux Antilles: «L’État est le premier responsable»

Le chlordécone, un pesticide très polluant utilisé aux Antilles de 1972 à 1999 dans les plantations de bananes, a fait l’objet d’une commission d’enquête parlementaire qui doit rendre public son rapport le mardi 26 novembre 2019. Les réponses aux questions posées sont d’ores et déjà connues, et elles sont sans ambiguïté.

« Indéniablement, l’État est le premier responsable ». C’est la conclusion de cette commission d’enquête parlementaire qui s’est penchée sur les responsabilités et a clairement relevé des négligences de l’État.

► À écouter aussi : Le chlordécone, le pesticide qui empoisonne les Antilles

En 1972, le ministère de l’Agriculture avait accordé une autorisation de vente d’un produit à base de chlordécone alors que des rapports scientifiques montraient déjà la toxicité ce produit. Autre signal qui aurait dû alerter les autorités, l’accident survenu aux États-Unis dans une usine de fabrication de ce pesticide, et qui a eu des conséquences sanitaires sur les ouvriers exposés au chlordécone.

Réparations pour les victimes

Mais la commission précise que l’État n’est pas le seul responsable. Des industriels, des groupements de planteurs et même certains élus ont défendu l’usage du chlordécone qui a donc été utilisé aux Antilles pendant plus de vingt ans.

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Chlordécone : quatre ministres auditionnés sur la pollution aux Antilles

Les ministres de la santé, des outre-mer, de la recherche et de l’agriculture, vont être entendus à partir de lundi sur ce pesticide ultratoxique employé en Guadeloupe et en Martinique jusqu’en 1993.

Bien avant les polémiques en France autour du glyphosate, l’usage du chlordécone en Guadeloupe et en Martinique de 1972 à 1993 est le « fruit d’un aveuglement collectif », dans lequel l’État doit « prendre sa part de responsabilité », avait dit Emmanuel Macron lors d’un déplacement en septembre 2018 aux Antilles.

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Chlordécone: enquête préliminaire en Guadeloupe sur de présumés stocks enfouis

Une enquête préliminaire a été ouverte après des révélations sur de présumés stocks enfouis de chlordécone, un pesticide dangereux, a indiqué mercredi à l’AFP le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, confirmant une information de Guadeloupe la Première.

Cette décision a été prise à la suite du témoignage sous serment fait le 19 septembre de Joël Beaugendre, ancien député de Guadeloupe, aujourd’hui président de la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe, devant la commission d’enquête parlementaire sur le sujet.

Lire sur Madinin’Art une série d’articles consacrés à la chlordécone

Il a affirmé que des stocks de chlordécone, dont la quantité demeure inconnue, avait été enfouis au Jardin d’Essai, abritant aujourd’hui un lycée, aux Abymes.

Ce pesticide, utilisé pour lutter contre un charançon de la banane a été interdit aux États-Unis, dès les années 1960, car classé comme «cancérigène possible». Aux Antilles, il a été épandu jusqu’en 1993 en vertu d’une dérogation gouvernementale.

» LIRE AUSSI – Aux Antilles, la population est toujours exposée au chlordécone

L’enquête a été confiée à la gendarmerie et une nouvelle audition de Joël Beaugendre devrait avoir lieu «dans quelques semaines», selon le procureur Xavier Bonhomme.

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Utilisation du Paraquat et du Chlordécone en Martinique

— Par Florent Grabin, président de l’Association écologique PUMA   —

Une énième étape dans l’utilisation du Paraquat et du Chlordécone en Martinique et en Guadeloupe a été franchie le mercredi 18 septembre 2019 à la préfecture de la Martinique. Préalablement, nous avons reçu une invitation à participer à l’audition en présence de quatre autres organisations, après avoir identifié ces dernières, nous avons considéré que, vue l’importance de cette audition, il était hors de question d’être en compagnie de ces interlocuteurs ; à ce moment nous avons motivé notre démarche et obtenu que PUMA soit entendu seul, afin de répondre favorablement à cet incontournable impératif.
En ouverture de séance, le Président Serge LETCHIMY nous a présenté la Commission et ses attentes, puis nous avons été invités à jurer de dire toute la vérité rien que la vérité sur ce que nous savons de l’usage du Paraquat et de la Chlordécone dans notre production agricole.
D’entrée de jeu, nous avons recentré le débat, en précisant
• Qu’il est impératif de traiter l’ensemble des pesticides
• Que les molécules actives n’ont jamais été vendues aux agriculteurs,
• Que le Kepone et le Curlone, sont à base de Chlordécone et le Gramoxon à base de la molécule Paraquat,
Puis nous avons demandé la mise à disposition de la fiche technique de ces produits.

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Commission d’enquête sur le chlordécone

— Par Roland M’Sabi —

Même si la situation est extrêmement grave, on se permet d’ajouter un peu d’humour : le chlore ne déconne pas… Plus sérieusement : pourquoi maintenant ? Après plus de 40 ans ? Même s’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il est beaucoup trop tard pour agir puisque la grande majorité des Guadeloupéens et des Martiniquais est déjà chlordéconée. Il était beaucoup plus simple d’accorder des dérogations pour continuer à utiliser ces pesticides qui ont contaminé une grande partie des terres de ces départements. A ce jour, il n’existe qu’une solution pour dépolluer ces terres contaminées durant des dizaines d’années ou plus, d’après une association guadeloupéenne. D’autant que le chlordécone n’est pas seul en cause, car il ne faut pas oublier le paraquat, le témic et beaucoup d’autres poisons utilisés quotidiennement. Même si les ouvriers agricoles sont les premiers touchés, il ne faut pas oublier les riverains qui fuyaient les épandages aériens qui les empêchaient de respirer. On ne peut plus parler « d’eau potable » pour cause de canalisations défectueuses, et mal entretenues. Oubliées les rivières et les « coups de senne » qui attiraient de nombreux visiteurs sur la côte Atlantique.

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Chlordécone : le gouvernement débloque une aide de 5,4 millions d’euros

La quasi-totalité des 800 000 habitants actuels de la Guadeloupe et de la Martinique est ainsi contaminée par ce pesticide soupçonné d’être responsable d’une explosion des cancers de la prostate aux Antilles.
La ministre des outre-mer, Annick Girardin, a annoncé vendredi 14 juin une aide de 5,4 millions d’euros pour favoriser la lutte contre le chlordécone aux Antilles, devant les parlementaires ultramarins et exécutifs locaux, et représentants des ministères en charge des solidarités et de l’agriculture.

Le pesticide, soupçonné d’être responsable d’une explosion des cancers de la prostate aux Antilles, a été interdit en 1993 sur l’archipel, et en 1990 en métropole, mais il pollue encore l’environnement : la molécule, très persistante, peut rester active pendant sept cents ans.

Lire aussi Qu’est-ce que le scandale du chlordécone, ce pesticide ultratoxique ?

Accompagner les populations

L’objectif du plan est de tendre vers le « zéro chlordécone dans l’alimentation » en renforçant, entre autres, les contrôles et en assurant un accompagnement des filières agricoles, a précisé le communiqué du ministère des outre-mer.

Car il existe encore des produits très contaminés, particulièrement consommés par les plus pauvres, qui s’approvisionnent notamment sur les circuits informels (autoproduction, dons, ventes en bord de route).

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La chlordécone et le cancer de la prostate : pour plus de transparence!!

Lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les Parlementaires de Guadeloupe et de Martinique.

Depuis quelques temps il y a un emballement médiatique sur la question de l’absence de lien entre la Chlordécone et le cancer de la prostate, propos tenu par Monsieur le Président de la République ; ce dernier, s’il en parle ne devrait pas ignorer les différentes études scientifiques indépendantes qui confirment ce lien.

Télécharger l’original de la lettre

Les conseillers de Monsieur le Président de la République devraient l’informer qu’aucune molécule chimique n’agit seule et agit différemment selon le terrain (tous les fumeurs ne font pas un cancer du poumon), ce sujet a déjà fait l’objet de nombreuses études, cette affirmation lui permet de semer le doute, afin d’éviter d’assumer les responsabilités de l’État.

Les assertions péremptoires de certains conseillers éloignent le Président de la République de la vérité, de la réalité et compte tenu d’une probable aggravation des indicateurs (du fait de la bio-accumulation), de la synergie d’action du cocktail de pesticides ingéré.

Rappelons que la Chlordécone est classée 2B, soit cancérogène possible, par la communauté scientifique internationale.

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Une nouvelle étude confirme le potentiel cancérigène du chlordécone

Une publication de deux scientifiques français montre que ce pesticide qui contamine les Antilles augmente le risque de récidive de cancer de la prostate.

— Par Stéphane Mandard —

« Il ne faut pas dire que c’est cancérigène. Il est établi que ce produit n’est pas bon, il y a des prévalences qui ont été reconnues scientifiquement, mais il ne faut pas aller jusqu’à dire que c’est cancérigène parce qu’on dit quelque chose qui n’est pas vrai et qu’on alimente les peurs. » Cette intervention d’Emmanuel Macron à propos du chlordécone avait fait bondir des élus d’outre-mer réunis le 1er février à l’Élysée dans le cadre du grand débat national.
Lire aussi Chlordécone : l’Élysée plaide le « malentendu » après la déclaration polémique de Macron

Une nouvelle étude publiée jeudi 21 mars dans la revue médicale International Journal of cancer confirme pourtant bien le potentiel cancérogène du chlordécone. Son originalité réside dans le fait qu’elle démontre pour la première fois que l’exposition à l’insecticide augmente, de façon considérable (jusqu’à trois fois), le risque de récidive de cancer de la prostate.

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Non à la polarisation sur le chlordécone.

— Par Florent Grabin pour l’Asso P.U.M.A.— 

Plus de 4 millions de tonnes de pesticides sont utilisées chaque année dans le monde, mais certains pays ont la main particulièrement lourde. De trois millions de tonnes de pesticides utilisées dans le monde en 2001, nous sommes passés à quatre millions en 2016, soit une augmentation de 50 % en 15 ans. Avec 22,9 kg de pesticides utilisés par hectare de terre agricole, le Costa Rica est le champion du monde. Il en déverse pratiquement 10 fois plus sur ses cultures que la France, qui n’en utilise ‘’que’’ 3,7 kg par hectare. Le pays est un gros exportateur de fruits exotiques (banane, ananas, melon…) et de café, des cultures qui exigent une grosse quantité de fongicides et d’insecticides, utilisant ainsi 49 kg de pesticides par an et par hectare de bananes et 30 kg pour l’ananas.

Cette utilisation massive est à l’origine de nombreux problèmes environnementaux et de santé dans le pays : des centaines de cas d’intoxication au ‘’Paraquat’’, chaque année, sont ainsi recensés. Le Costa Rica tente depuis plusieurs années de limiter l’usage de ces substances chimiques avec des interdictions et en prônant de nouvelles pratiques agricoles.

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Les « valeurs limites acceptables » de chlordécone dans les viandes et poissons vont être diminuées

Utilisé jusqu’en 1993 aux Antilles par les producteurs de bananes, l’insecticide est présent dans les sols.

Protéger les consommateurs. C’est l’objectif d’un arrêté, qui sera signé la semaine prochaine pour abaisser les « valeurs limites acceptables » de chlordécone – un insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien – « dans les aliments à base de viandes et de poissons », a fait savoir, jeudi 24 janvier, le ministre de la transition écologique, François de Rugy.

Utilisé jusqu’en 1993 aux Antilles – Guadeloupe et Martinique – par les producteurs de bananes, le chlordécone est toujours présent dans les sols où il peut persister environ 600 ans durant. Il peut ainsi se retrouver notamment dans certaines denrées d’origine végétale ou animale, mais également dans certains captages d’eau.

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