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La Danse du diable

— Par Selim Lander —

caubere - la danse du diableQui ne connaît Philippe Caubère, cet acteur qui tourne avec ses seuls en scène – et cette Danse du diable, en particulier – depuis maintenant 35 ans ? Au fil de ces pérégrinations, le voici pour deux soirées en Martinique, quelques décennies après s’y être produit dans 1789, un spectacle du Théâtre du Soleil dirigé par Ariane Mnouchkine. La Danse du diable fut le premier épisode d’une geste de onze spectacles, d’une durée de trois heures chacun, qui racontait son enfance marseillaise et sa carrière théâtrale. Remanié, il s’inscrit désormais dans une nouvelle geste de huit spectacles, L’homme qui danse. Si cette pièce est donc bien rodée, ce grand comédien – qui fut un Molière inoubliable dans la pièce et le film éponymes – ne donne pas l’impression de répéter un texte appris par cœur. Il avoue d’ailleurs laisser toujours une certaine place à l’improvisation. La Danse du diable n’en est pas moins savamment construite ; on se plaît à retrouver au moment le plus inattendu une notation posée plus tôt. En trois heures de temps, Caubère fait défiler une galerie de personnages, plus ou moins réussis, il faut le dire, tous inspirés de souvenirs personnels de l’acteur.

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« Regardez mais ne touchez pas ! »

regardez_pas_touchez-400« Regardez mais ne touchez pas ! »est une pièce de Théophile Gautier.
Cette comédie de cape et d’épée est un pastiche du drame romantique dans lequel l’auteur du Capitaine Fracasse ajoute la folie au lyrisme du théâtre de son époque. C’est une déclaration d’amour au théâtre !
Le metteur en scène Jean-Claude Penchenat révèle l’humour et la fantaisie étonnamment contemporains de cette comédie jamais jouée depuis sa création en 1847.
C’est une déclaration d’amour au cinéma de cape et d’épée !
Le cheval de la Reine d’Espagne s’est emballé. Il faut la sauver ! Mais tout homme qui touche à la Reine est puni de mort. Dona Beatrix, sa suivante, a promis sa main au sauveur de la Reine. Deux hommes se présentent comme tel : Don Melchior, imposteur fanfaron, et Don Gaspar, héros romantique. S’ensuivent courses poursuites, combats et duels entre ces deux rivaux.

Jean-Claude Penchenat
Cofondateur du Théâtre du Soleil avec Ariane Mnouchkine et comédien dans Capitaine Fracasse, La Cuisine, Le Songe d’une nuit d’été, Les Clowns, 1789 (le spectacle et le film), 1793, L’Âge d’or, ainsi que dans le film Molière.

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T.A.C. : la programmation 2015-2016

— Présentation par Michèle Césaire —

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Cela fait douze ans que l‘équipe du théâtre Aimé Césaire de Fort-de-France a relevé le défi de redonner vie à cette salle à l’Italienne de la Caraïbe. Pour y parvenir il a été proposé une programmation riche, un nouveau spectacle chaque mois d’octobre à juin, soit dix pièces présentées durant la saison et trente-quatre représentations tous publics.

La saison 2015-2016 sera dédiée aux grands écrivains mais aussi aux familles de théâtre et à la liberté d’expression. C’est cette alchimie qui produit de beaux spectacles et qui permet cette programmation foisonnante présentant de grands auteurs parce que nous défendons un théâtre de textes, sans oublier par le fait même, les familles de théâtre et les comédiens qui s’en font les interprètes.

Cette année nous aurons de grands plateaux et le plaisir de montrer des scènes habitées par de nombreux comédiens. C’est aussi une saison de créations dont trois Martiniquaises (La nuit des assassins, Cyclones et Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort ).

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« Macbeth » de William Shakespeare,

— Par Michèle Bigot —

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Jusqu’au 13 juillet puis de nouveau à partir du 8 octobre 2014, mise en scène Ariane Mnouchkine, musique de Jean-Jacques Lemêtre, Théâtre du soleil, Cartoucherie de Vincennes

Le texte de Macbeth est joué dans la traduction d’Ariane Mnouchkine, coédité avec les Éditions théâtrales. Il s’agit donc non seulement d’une nouvelle traduction, mais d’une véritable relecture. ,Et pour fêter le cinquantenaire de la troupe du soleil, auront lieu, les 26, 27 et 28 septembre 2014 : trois représentations exceptionnelles du King Lear de Shakespeare, joué – seul en scène – par Wu-Hsing Kuo, acteur de Taïwan⋅
La tradition littéraire fait de Macbeth un drame où se mêlent les accents métaphysiques et la note poétique⋅
Certes la note tragique n’est pas perdue ; voici comment Hélène Cixous appréhende Macbeth (Ayaï ! Le cri de la littérature)) « Done, en anglais, le participe passé du verbe to do, faire, c’est fait⋅ C’est : c’est fait, c’est fini⋅ I am done, je suis fait⋅ Je suis cuit⋅ Foutu⋅J’en ai terminé⋅Done c’est le coup de glas, le tocsin mental de Macbeth⋅ What is done is done⋅ It cannot be undone⋅ Peut-on défaire ce qui est fait, peut-on dé-mourir, « désachever », dé-défaire ⋅ Non⋅Mais si⋅ La littérature peut refaire de la vie avec des cendres⋅ De la vie autre⋅ De la vie suivie, poursuivie⋅
L’inéluctable , inscrit dans la vie nourrit la veine de la tragédie, non moins que le deuil et toutes les pertes ; et pourtant, le tumulte de la vie, avec sa part de pragmatisme, d’ambitions, de désirs, sages ou débridés réclame ses droits dans cette lecture.

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« V’là la jeune garde qui s’avance sur les tréteaux »

— Par Roland Sabra —

Les rencontres théâtrales académiques ont joué les prolongations les 09 et 10 mai 2007 grâce à la complicité de Michèle Césaire qui a mis à disposition la salle du théâtre de Foyal pour que les parents de nos chères têtes crépues ou non, blondes ou non puissent découvrir l’étendue des talents de leurs progénitures. Ceci est à prendre au sérieux, car il faut les avoir entendus disserter allègement sur l’étonnante modernité de Marivaux par exemple, il faut les avoir vus investir l’espace scénique avec un bonheur parfois inégal mais souvent inégalé pour ne pas douter de l’existence d’un potentiel théâtral non négligeable en Martinique. Ces adolescents là s’y connaissent en théâtre et ils pourraient en remontrer à plus d’un «critique».Les sections théâtre dans les établissements scolaires fonctionnent en partenariat avec des comédiens, metteurs en scène, gens de la scène. Jandira Bauer, d’origine brésilienne et qui vit depuis de longues années en Martinique est une de ceux-là et à ce titre elle a accompagné, guidé, suscité plus d’une vingtaine de travaux d’élèves présentés au début du mois de mai dans la salle Frantz Fanon de l’Atrium.

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« Traces », « Un Petit déjeuner »

— Par Selim Lander—

Les vendredis se suivent à l’Atrium et ne se ressemblent pas. Salle à peu près vide le 8 novembre 2024 pour entendre Étienne Minoungou dans un texte de Felwine Sarr ; salle comble le 15 pour voir Aurélie Dalmat dans la pièce de François Raffenaud.

Traces Discours aux nations africaines

Felwine Sarr est un intellectuel sénégalais de haute volée, agrégé de sciences économiques à la fois par le concours français et par le concours africain (CAMES), enseignant désormais à l’Université Duke (Durham, North Carolina), musulman revendiqué, partisan inconditionnel de la restitution aux pays africains des œuvres de leur patrimoine (co-auteur du rapport remis à Emmanuel Macron en 2018), fondateur à Dakar des « Ateliers de la pensée » avec Achille Mbembe. Sa parole pèse et mérite – ne serait-ce qu’à ce titre-là – d’être entendue. Dans Traces, il porte un message universel même s’il s’adresse en priorité aux Africains. Il faut, écrit-il, « pousser l’humanité plus loin, repousser l’horizon de la lumière, désensabler l’eau vive » et, certes, qui ne souscrirait pas à un si beau programme.

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« Un petit déjeuner », texte et m.e.s. François Raffenaud, jeu Aurélie Dalmat

Vendredi 15 novembre à 19h30, à Tropiques Atrium

En 2008, la comédienne martiniquaise Aurélie Dalmat commande à François Raffenaud l’écriture d’un monologue inspiré d’une  très courte pièce d’après « Before breakfast » d’Eugène O’Neill d’Eugène O’Neill. Ce sera Un Petit Déjeuner, spectacle marquant que François mettra pour la troisième fois en scène en juillet 2014 dans le cadre du Festival de Fort de France.
Dans les années 50, aux Antilles.
Un matin, au petit déjeuner, une femme prend la parole. Elle s’adresse, au soleil, au public, à l’univers et surtout à Alfred ; son homme encore couché.Elle ouvre les vannes de sa douleur, de sa rancœur et de leur histoire comme un ultime exutoire face au naufrage de leur vie⋅
Quinze ans auparavant, elle, Marie-Juliette, épousait Alfred De Clairie, le fils du béké de l’habitation d’en haut et lui donnait un fils⋅

« Un petit déjeuner » rend hommage à l’âme créole et à la femme antillaise⋅

Durée de la pièce : 1h25

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Le livre « Vèvè Vodou Haïti » de Roxane Ledan – Taino-L

… ou l’éblouissante traversée d’un univers pictural exceptionnel

Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

 Livre-événement le lundi 11 novembre 2024 à 18 h

 Librairie Le Port-de-Tête

369 Avenue Mont Royal Est

Montréal, Québec

Le livre « Vèvè Vodou Haïti » de Roxane Ledan, de son nom d’artiste Taino-L, a pour la première fois rencontré son public en Haïti, au Cap-Haïtien, le 25 juillet 2023 à l’hôtel Mont Joli, puis le 1er août 2023 à l’Hostellerie du Roy Christophe. Ce remarquable ouvrage de 104 pages est le résultat d’un minutieux travail de terrain mené par l’auteure en Haïti durant plus de vingt ans. Le livre est assorti d’exceptionnelles et inédites photos, toutes prises par l’auteure : il comprend 81 illustrations, incluant 38 vèvè de Milo Rigaud. L’ouvrage a été édité en Haïti en 2023 par AYITI BÈL. La deuxième édition, datée elle aussi de 2023, a été assurée à Montréal par le Cidihca. Le livre « Vèvè Vodou Haïti » sera l’objet, à Montréal, d’un livre-événement le 11 novembre 2024 à 18 h à la Librairie Le Port-de-Tête (369 Avenue Mont-Royal Est, Montréal).

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 » Les Théâtrales de Novembre 2024″ : le programme

Du 4 au 9 novembre 2024
L’Université des Antilles et ETC Caraïbe_Centre caribéen des dramaturgies contemporaines présentent le Festival culturel universitaire Les Théâtrales de Novembre

Rencontre des écrivaines et écrivains de théâtre

ÉDITO
Chaque saison, d’ici et d’ailleurs,  des artistes, le temps d’une oeuvre, entrent en compagnonnage artistique avec ETC Caraïbe.
En novembre, entre scolaires et tout-public, le festival les réunit.
Et nous invite à la rencontre.

Alfred ALEXANDRE
Écrivain, dramaturge
Directeur artistique de ETC Caraïbe

Un programme riche et plein de surprises : Lectures théâtrales | Rencontres | Spectacles | Maquette de création | Et bien sûr le stand de livres | En partenariat avec Kazabul | Évènements ouverts au public et en entrée libre

Les théâtrales de Novembre
Rencontre des écrivains et des écrivaines de théâtre
Du 4 au 9 Novembre 2024

Programmation ouverte au public

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Parutions : les nouveautés du mois

parutions_sciences_soc » Couples en pays confiné », de Romaine Peraste

Romaine Peraste est née à Fort de France, Martinique. Retraitée dynamique, elle consacre du temps à l’écriture, sa passion. Elle est aussi Conseillère en relation d’aide, et en accompagnement de couples et familles. Ce premier recueil de nouvelles n’est que le début d’une belle aventure.

Résumé :
Nous sommes en pleine pandémie Covid 19. Sous le soleil de Martinique, le confinement semble moins rude, mais comme partout aux quatre coins du monde, c’est une véritable épreuve pour de nombreux couples. Pour certains, les liens se renforcent et l’amour est au beau fixe, mais pour d’autres, c’est l’implosion, car les dysfonctionnements sont mis en exergue et les émotions sont malmenées. Que se passe t’il chez Alain et Virginie ? Où est passée Isabelle ? L’amour triomphe-t-il toujours ?
A travers mes nouvelles, je vous invite, telle une petite souris, à vous glisser discrètement dans l’intimité de six couples qui n’existent que dans mon imagination, et de traverser avec eux, cette saison particulière qui va, à tout jamais impacter leur histoire.. Selon la formule consacrée, « toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence ».

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L’éphéméride du 20 octobre

Ouverture de l’opéra de Sydney, en Australie le 20 octobre 1973.

L’opéra de Sydney (en anglais : Sydney Opera House), à Sydney (Nouvelle-Galles du Sud, Australie), est l’un des plus célèbres bâtiments du xxe siècle et un haut-lieu de représentation des arts notamment lyriques. Son architecture originale, qui ressemble à un voilier pour les uns, ou à un coquillage pour les autres, a été imaginée par le Danois Jørn Utzon.

Situé dans le port de Sydney, à Bennelong Point, il est entouré d’un parc boisé au sud et est voisin du célèbre pont Harbour Bridge d’une seule arche. Le paysage qui en résulte est devenu un symbole de l’Australie et de Sydney particulièrement. L’opéra est aujourd’hui une attraction touristique majeure de la ville bien que la plupart des visiteurs n’aient pas l’occasion d’assister à une représentation.

Siège de l’Opéra d’Australie, de la Compagnie de théâtre de Sydney et de l’Orchestre symphonique de Sydney, l’Opéra accueille également beaucoup de productions artistiques étrangères en tournée. Il est administré par le Opera House Trust, structure régie par le Ministère des Arts de la Nouvelle-Galles du Sud.

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L’éphéméride du 26 septembre

Création à Broadway le 26 septembre 1957 du spectacle musical « West Side Story » qui deviendra un film à Hollywood en 1961

West Side Story est un drame lyrique américain de Leonard Bernstein, Stephen Sondheim (lyrics) et Arthur Laurents (livret), inspiré de la tragédie Roméo et Juliette de William Shakespeare et créé le 26 septembre 1957 au Winter Garden Theatre de Broadway. La chorégraphie et la mise en scène étaient de Jerome Robbins, les décors d’Oliver Smith et les costumes d’Irene Sharaff.

Située dans le quartier de Upper West Side à Manhattan dans le milieu des années 1950, l’intrigue cible surtout la rivalité entre Jets et Sharks, deux bandes de jeunes des bas-quartiers, pour le monopole du territoire. Les Jets, jeunes de la classe ouvrière blanche, se considèrent comme les véritables Américains car nés en Amérique, même si de parents eux-mêmes émigrés, d’Irlande, de Suède ou encore de Pologne. Les Sharks appartiennent à la deuxième génération d’émigrés venus, eux, de Porto Rico. Tony, ami du chef des Jets, Riff, rencontre Maria, la sœur de Bernardo, chef des Sharks. Ils tombent amoureux l’un de l’autre au premier regard lors d’une soirée dansante.

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L’éphéméride du 21 septembre

Proclamation de l’abolition de la royauté le 21 septembre 1792
Première parution du roman Le Hobbit par J. R. R. Tolkien le 21 septembre 1937
Naisance de Mathieu Édouard Glissant  le 21 septembre 1928 à Sainte-Marie en Martinique

La proclamation de l’abolition de la royauté est un événement de la Révolution française qui s’est déroulé le 21 septembre 1792 lors de la première séance de la Convention nationale, au cours de laquelle les députés ont proclamé l’abolition de la royauté en France (qui prenait la forme d’une monarchie constitutionnelle instituée par la Constitution du 3 septembre 1791). Elle marquait ainsi la fin de près de huit siècles de monarchie ininterrompue et la naissance de la Première République, premier régime républicain de l’histoire de France.

Contexte
Les députés de la Convention se savaient mandatés pour mettre un terme à une crise qui couvait depuis la fuite et l’arrestation à Varennes de Louis XVI (les 20 et 21 juin 1791) et la prise sanglante des Tuileries (le 10 août 1792). Leur origine bourgeoise et leur activité politique ne les portaient pas, pour la plupart, à l’indulgence envers le trône.

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L’éphéméride du 14 septembre

Première parution par Karl Marx du « Capital. Critique de l’économie politique » le 14 septembre 1867

Le Capital. Critique de l’économie politique (du titre original allemand Das Kapital. Kritik der politischen Ökonomie) est l’ouvrage majeur du philosophe et théoricien de l’économie politique allemand Karl Marx.

Marx a consacré plus de 20 ans de sa vie à l’écriture de cette œuvre, mais n’en a achevé qu’une partie : le premier livre, publié le 14 septembre 1867 et dédicacé à Wilhelm Wolff, consacré au développement de la production capitaliste. Des brouillons de Marx ont été utilisés par Friedrich Engels pour publier les livres 2 et 3, en 1885 et 1894. Les ébauches de Marx consacrées à l’histoire des doctrines économiques ont été publiées par le socialiste allemand Karl Kautsky sous le titre Les Théories de la plus-value (4 vol., 1905-1910).

C’est en observant l’industrie britannique contemporaine et ses conditions de travail ainsi qu’en s’appuyant sur les précédents théoriciens de l’économie politique (tels que David Ricardo ou Adam Smith) et en les critiquant que Marx entend démontrer la nature réelle du capitalisme, et mettre l’accent sur les contradictions internes de ce système.

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Alain Delon : L’idole de l’écran et l’énigme de la vie

— Par Hélène Lemoine —

Alain Delon, né le 8 novembre 1935 à Sceaux, dans la banlieue parisienne, est une figure emblématique du cinéma français et international. Considéré comme l’un des acteurs les plus marquants de sa génération, il a su captiver l’attention du public par sa beauté saisissante, son charisme magnétique, et son talent d’acteur polymorphe. Delon est souvent associé à l’image du « beau ténébreux », incarnant des personnages complexes, souvent solitaires, avec une intensité et une froideur qui ont laissé une empreinte indélébile dans le paysage cinématographique.

Jeunesse et débuts difficiles

Alain Delon n’a pas eu une enfance facile. Ses parents ont divorcé lorsqu’il était très jeune, et il a été élevé par une famille d’accueil avant de rejoindre sa mère et son beau-père, mais l’environnement familial était instable. Après une adolescence tumultueuse, il rejoint la Marine nationale à l’âge de 17 ans et sert en Indochine pendant la guerre. Cette période, marquée par la discipline militaire et les expériences de vie parfois brutales, forge son caractère et sa vision du monde.

De retour en France après son service militaire, Delon travaille comme serveur, portier, et vendeur de fruits pour survivre.

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Pedro Soler,légende du flamenco, s’éteint à 86 ans

— Par Hélène Lemoine —

Pedro Soler, né Pierre Alfred Genard, s’est éteint le samedi 3 août 2024 à l’âge de 86 ans à Molitg-les-Bains, où il séjournait régulièrement. Ce grand nom du flamenco, domicilié à Banyuls-sur-Mer, avait donné un dernier concert la semaine précédente au festival de la Rectorie, accompagné de son fils, le violoncelliste Gaspar Claus.

Né le 8 juin 1938 à Narbonne, Pedro Soler a grandi à Toulouse, dans les quartiers où résidaient de nombreux républicains espagnols exilés. Dès l’âge de 17 ans, il commence à se produire sur scène aux côtés de musiciens de flamenco confirmés, notamment grâce à l’enseignement de José Maria, un guitariste gitan réfugié de Grenade.

Pedro Soler s’est imposé comme une figure majeure du flamenco, reconnu pour son jeu « pur » et « archaïque ». Il a été l’un des rares non-gitans à être pleinement accepté dans ce monde exigeant. Son talent lui a permis de jouer aux côtés des plus grands artistes du flamenco comme La Joselito, Pepe de la Matrona, Juan Varea, Enrique Morente, et Jacinto Almaden, qui l’a invité à participer à ses tournées internationales.

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L’éphéméride du 28 juillet

Mort de Savinien Cyrano dit Cyrano de Bergerac le 28 juillet 1655

Poète et libre-penseur, Hercule Savinien Cyrano dit Cyrano de Bergerac, né à Paris le 6 mars 1619, est surtout connu pour sa comédie Le Pédant joué, son Histoire comique des États et Empires de la Lune, première partie de l’Autre Monde, et particulièrement pour avoir inspiré à Edmond Rostand le personnage central de sa pièce Cyrano de Bergerac (écrite à Paris en 1897 et jouée pour la première fois le 28 décembre de la même année à Paris, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin), qui reprend des éléments de la biographie du poète, mais s’en écarte par des aspects non négligeables. Les écrits de Cyrano indiquent, certes, qu’il possédait un nez anormalement grand, dont il était fier. S’il est vrai que, poète populaire et fine lame, il s’est battu dans de nombreux duels et a combattu cent hommes à la porte de Nesle, ses capacités furent enjolivées par Rostand. Le modèle pour le personnage de la Roxane de la pièce de Rostand, était Catherine de Cyrano, la cousine de Cyrano, qui vivait avec sa tante au couvent des Filles de la Croix, où celui-ci fut soigné pour les blessures consécutives à la chute de la poutre.

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Connaissez-vous Roger Parsemain, poète ?

— Par Michel Herland —

Mon œil implore d’un tic la folie d’un mot
Mais au seuil de l’enfer le dire s’incinère

Bien sûr, tous les Martiniquais sont censés connaître ce compatriote, remarquable poète, mais au cas où et à l’occasion de la publication d’un récent recueil, voici de quoi pour nous rafraîchir la mémoire.

Roger Parsemain est né en 1944 dans la commune du François, la ville où, devenu professeur, il enseigna les lettres et l’histoire-géographie avant d’y prendre sa retraite en 2004. Il y fut également conseiller municipal sous l’étiquette communiste tout au long de la décennie 1970. Il habite avec son épouse dans une maison cachée dans la végétation, à l’écart du bourg. Cet attachement à un lieu est l’une des caractéristiques de la poésie de Roger Parsemain, ce qui n’empêche pas qu’elle soit nourrie aussi de ses rêveries et de ses nombreux voyages, par exemple mais pas seulement dans le recueil Les Chemins inondés inspiré au départ d’un séjour au Québec et de la rencontre avec la peintre Louise Prescott.

Roger Parsemain est l’auteur jusqu’ici de dix recueils de poésie chez divers éditeurs, sans compter deux livres de nouvelles et récits en prose et de pièces de théâtre non publiées.

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« Une ombre vorace », « Kal », « Elles avant nous »

— Par Dominique Daeschler —

Une ombre vorace, texte et m.e.s. Mariano Pensotti

— Par Dominique Daeschler —

L’argentin Mariano Pensotti, réalisateur et fondateur du groupe Marea, à travers une ascension interrompue de l’Annapurna par la mort de l’alpiniste(Jean Vidal), part à conquête de soi et de ses zones obscures. Aller plus loin que le souvenir, vouloir comprendre, se mettre dans la « peau de »c’est ce que fait le fils de Vidal en partant sur les traces de son père. Parallèlement, un comédien, cherche dans un film sur la vie de Vidal, comment jouer Vidal. Le jouer ? Le vivre ? Le comédien a le même dilemme que le fils : à tarauder le souvenir, à exacerber la mémoire, voilà le réel qui ne sait plus qui a le dessus.

Les récits s’entrechoquent : le fils est le père, le père est le fils, le comédien est Vidal, le fils est le comédien qui devient le fils…tournis… Tout se croise, plusieurs récits, deux monologues se font face. Le double devient obsédant, comme l’idée d’un corps jamais retrouvé. L’argentine n’en a pas fini de chercher ses disparus des années de dictature.

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Le bilinguisme de l’équité des droits linguistiques en Haïti 

Fondements constitutionnels et politique linguistique d’État

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« (…) nous n’avons pas à hiérarchiser les langues entre elles, bien au contraire. Nous devons être riches, concrètement ou poétiquement, de toutes les langues du monde. Aucune langue ne peut s’épanouir seule, il lui faut le concert des autres langues qu’elle invoque, qu’elle accueille et respecte. (…) il nous faut abandonner l’imaginaire monolingue des colonialistes, pour tendre vers un imaginaire multi-trans-linguistique, qui n’a rien à voir avec une faculté polyglotte, mais qui tend vers le désir-imaginant de toutes les langues du monde, qu’on les connaisse ou non. » — (« Nous devons être riches de toutes les langues du monde », par Patrick Chamoiseau, Le Courrier de l’UNESCO, 20 juin 2024)

L’idée d’élaborer le présent article provient en partie de la lecture d’un avis public paru dans l’édition du 9 juillet 2024 du journal Le National et elle est en lien avec la publication antérieure en Haïti d’un livre mort-né traitant du statut du créole. Rédigé uniquement en français, l’avis public paru en page onze du National est fort intéressant.

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Sur les écrans de juillet : « L’enfant qui mesurait le monde »

– par Janine Bailly –

Quand les vies basculent

En dépit de leur présence en divers festivals, il est de “petits” films dont les médias ne se font guère écho, et qui pourtant par leur sujet, le traitement qui en est fait, la beauté et la singularité de leurs images, l’investissement de leurs acteurs aussi, mériteraient plus grande audience.

Adapté du roman éponyme de Martin Arditi paru en 2016, sélectionné au Festival dans la section « Cannes Écrans Junior 2024 », L’enfant qui mesurait le monde, du réalisateur Takis Candilis, est de ceux-là. Et si vous lassent les ordinaires activités estivales, échangez la plage pour une salle obscure, immergez-vous dans la chaude et généreuse lumière qui irradie de l’écran. Lumière des lieux, le film prenant pour décor les rivages d’une île grecque, au large d’Athènes. Évitant les clichés de cartes postales, Takis Candilis filme une île sans touristes visibles, se positionne au plus près des habitants du bourg de Kalamaki, s’attache aux gestes de la vie quotidienne, bateaux que l’on calfate, poissons que l’on vend à la criée, stations attardées et discussions au soleil à la terrasse des cafés, cérémonies de Pâques, réunions à la mairie si nécessaire… Rivages magnifiés par la transparence d’une eau claire, rues étroites et ruelles, où quand passe Yannis chacun lui adresse un amical salut, auquel il ne répondra pas, car le héros du film n’est autre que ce jeune enfant autiste – il dira lui-même être Asperger (un syndrome qui se caractérise par des difficultés dans les interactions sociales).

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« Le journal d’un fou », de Nikolaï Gogol, adaptation et m.e.s. Ronan Rivière

— Par Michèle Bigot —

En dépit du tire, il s’agit moins d’un journal que d’une narration au fil des jours de la vie du petit fonctionnaire Pétersbourgeois, Aksenty Ivanovitch Poprichtchine. quoique d’antique noblesse et fier de son sang bleu, Aksenty a tout d’un déclassé., un de ces ronds de cuir dont fourmillent les administrations du XIXèsiècle et pas seulement en Russie: voir chez Balzac ou Maupassant. Le réalisme littéraire raffole de cette triste figure. Mais chez Gogol la figure se teinte d’une dimension métaphysique; il fait sombrer son anti-héros dans la folie . Vivant seule avec sa domestique ( Mavra, une paysanne ukrainienne nostalgique de la vie au village et qui éprouve un secret mépris pour ces hobereaux russes perdus dans le système et fort incultes à ses yeux, déjà!!), Aksenty se voit contrarié dans son ambition comme dans ses amours. La frustration qu’il accumule est telle qu’il finit pas sombrer dans la folie. L’univers parallèle que lui inspire ses bouffées délirantes le protège de sa déception. Il s’y accroche comme au seul remède à sa solitude et à son désespoir.

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Au 36ème jour du mois…

Par Guy Pollier

Où tout a commencé ! Un lundi comme un autre, un 13 pour les superstitieux, ou rien ne laissait présager que la douceur de vivre de ce magnifique territoire du bout du monde allait être le théâtre d’une première nuit cauchemardesque ou dès le coucher du soleil la folie des hommes allait embraser la douceur d’une nuit de fin d’été en remettant en cause un processus de pacification commencé il y a tout juste 36 années. Au lendemain des douloureux événements aux cicatrices indélébiles. Avec le temps et l’espoir né du pacte scellé entre des hommes de bonne volonté, ou chacun s’était approprié un morceau du devoir faire vivre ce désir de construire un avenir commun. Dont il fallait valider chaque étape pour tendre vers une citoyenneté calédonienne partagée.

De grandes espérances s’étaient petit à petit mises en place, dans un contexte économique souriant et porteur de meilleures conditions de vie.

En trompe l’œil cependant, que j’avais qualifié de mirage calédonien *, car au-delà des projets pharaoniques entrepris pour l’exploitation du Nikel qui par ruissellement ont apporté travail et confort, les politiques qui se sont succédés à la tête du territoire n’ont pas su anticiper la crise de cette richesse naturelle et initier des alternatives solides pour accompagner une construction harmonieuse et sécuritaire pour tous.

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Les Lectures du Laminaire

 Tropiques-Atrium Salle Frantz Fanon – 19h30

Mercredi 26 juin 19h 30

À lencre de Mancelunier
Texte : Loran Kristian
Lecture dirigée par Charly Lerandy
Avec : Charly Lerandy et Dominik Lauréat
Dans ce recueil de poésie, « code source de 60 articles dencre de lumière noire », Loran Kristian déploie une parole insulaire et globale, destinée à nommer la singularité plurielle des imaginaires caribéens.

Loran Kristian est un poète martiniquais. Son premier recueil Les mots de silence (K. Éditions) a reçu le prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde 2021. Son nouveau texte, À lencre de Mancelunier (Edition Atlantiques déchainés), est paru en 2023.

Jeudi 27 juin 19h 30

Rosanie Soleil!
Texte : Ina Césaire
Mise en lecture : Arielle Bloesch
Avec : Alexandra Déglise, Rita Ravier, Suzy Singa, Caroline Savard
Pièce intimiste sur arrière-fond de drame historique, Rosanie Soleil fait entendre la parole occultée de quatre femmes s’efforçant, pour se protéger l’une l’autre, de passer sous silence leur participation à la révolte qui en 1870 a enflammé le sud de la Martinique.

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L’éphéméride du 13 juin

Découverte de l’Île de la Jeunesse par Colomb le 13 juin 1494
Naissance de Virginie Despentes le 13 juin 1969

L’île de la Jeunesse (en espagnol : Isla de la Juventud) (île des Pins jusqu’en 1978) est la plus grande île cubaine après l’île de Cuba, et la sixième plus grande des Caraïbes. Comme c’est depuis 1830 un lieu de détention et de relégation (lieu dit de « rééducation » depuis 1960) et le site de la prison de Presidio Modelo, elle est considérée comme une municipalité spéciale administrée directement par le gouvernement central de Cuba, et non comme une province du pays.

Géographie
L’île de la Jeunesse est située à 100 km environ au sud-ouest de l’île de Cuba, dont elle est séparée par le golfe de Batabanó (en), et se trouve presque directement au sud de La Havane et de Pinar del Río. Elle s’étend sur environ 55 km du nord au sud et sur 65 km d’est en ouest.

Histoire
On connaît peu la civilisation pré-colombienne de l’île, mais une série de grottes près de la plage de Punta del Este ont préservé 235 anciennes peintures réalisées par la population indigène.

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