— Pierre Alex Marie-Anne —
Les périodes précédant et suivant les changements d’années sont fertiles en déclarations mirobolantes et vœux, hélas de plus en plus pieux, qui fleurissent comme flèches de cannes se balançant au gré des vents,au moment de la récolte.
Ainsi apprenons-nous, grande merveille, alléluia sois béni le seigneur ! que la MARTINIQUE ne s’est jamais aussi bien portée grâce à l’action diligente et à ‟ l’immmm….ense ″ travail,digne des travaux d’HERCULE, accompli par les actuels dirigeants de la Collectivité Territoriale de Martinique.
Sont mis en avant, à titre d’illustration : les travaux de construction du Lycée SCHŒLCHER ,qui n’en sont qu’au stade des terrassements, et pour l’essentiel la poursuite, après bien des retards,, des opérations des anciennes mandatures des Conseils Départemental et Régional (pont du PRÊCHEUR, musée du Père PINCHON ,observatoire volcanologique, laboratoire Départemental d’analyses, Pôle Agro-alimentaire Régional, sentiers de randonnée etc….).
 croire que le formidable chamboulement de ses institutions que la Martinique a subi, fin 2015, n’avait pas d’autre objectif que de faire moins en plus de temps, dans une gestion des plus routinières, que ce qui ce faisait auparavant.
Il en est ainsi notamment :
de l’incapacité,en deux ans d’exercice du pouvoir, d’afficher un organigramme détaillé des services ;
des routes et des collèges où les programmations pluriannuelles, dûment assorties d’échéanciers précis et chiffrés, ne sont plus qu’un lointain souvenir ;
du budget non voté avant la fin Décembre, recul considérable par rapport aux bonnes pratiques antérieures visant à ne pas entraîner de retards dans l’exécution des opérations et des décisions, au détriment des maîtres -d’œuvre et des bénéficiaires ;
de la sous-consommation des Fonds européens qui, malgré une réelle progression, s’établit globalement à mi-parcours, faute de projets d’envergure, à 27%, quand elle devrait atteindre, pour être vraiment performante dans le contexte de crise que nous subissons, au moins 50%.