— Par Pierre Alex Marie-Anne —
C’est la question qu’on peut légitimement se poser à voir l’évolution du conflit à la société de transport SOTRAVOM.
La menace d’une gréve générale est actuellement agitée dont on a le plus grand mal à comprendre la justification.
Son promoteur, chez qui cela devient une véritable marotte,tente d’expliquer qu’il s’agit de protester contre le comportement du Directeur de cette entreprise à qui il est reproché de faire rouler des véhicules en mauvais état,voire dangereux,et qui refuse , paraît-il ,toute discussion mais annonce néanmoins son intention de licencier huit salariés ,en « droit de retrait » depuis quatre mois.
Comme de juste, on entend déjà “le chœur des pleureuses » apitoyant sur le sort de ces malheureux pères de familles chargés de nombreux enfants à qui ils ne peuvent même pas assurer le pain quotidien.
L’ennui est que toute cette mise en scène théâtrale ne vise qu’à cacher la réalité : Droit de retrait ? décidé unilatéralement par les salariés et non reconnu par la Direction du Travail, seule compétente en la matière avant l’intervention du juge ; comment dans ces conditions se plaindre du non-paiement des salaires alors que la décision de ne pas travailler incombe aux seuls intéressés qui semblent préférer s’adonner aux dominos et aux cartes devant le siège de l’entreprise ;Il sagit en réalité d’une gréve déguisée ,qui n’ose pas dire son nom, et dont les intéressés doivent assumer pleinement et dignement les conséquences.
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Politiques, Santé
Laboratoire Départemental d’Analyses, symbole de l’incapacité de concevoir et d’agir de nos dirigeants.
— Par Pierre-Alex Marie-Anne —
Pendant que les responsables politiques amusent la galerie avec des histoires d’hymne et de drapeau, les travaux du nouveau laboratoire d’analyses ,outil majeur de la santé publique à la Martinique et seul laboratoire agréé par les ministères concernés pour les analyses d’eaux et d’environnement ,piétinent et s’éternisent.
Initié par l’ex Conseil Général ,dès avant 2010 ,cet outil incomparable à vocation à devenir – tout au moins si nous avions des élus à la hauteur des aspirations de notre petit pays – le fer de lance de toute les recherches nécessaires pour imaginer sur place , en partenariat avec l’Université des Antilles ,des solutions à la véritable catastrophe environnementale, sanitaire et économique que connait notre territoire du fait de la Chloredécone et des Sargasses.
C’est dans de tels champs, de portée internationale, que devraient s’investir prioritairement et démontrer leurs capacités, « les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises » (sic) ; les Fonds Européens ne demandent en effet qu’à être mis au service de projets ambitieux ,utiles et réalistes, encore faut-il en avoir la ferme volonté .
De tels projets durables et ayant un fort impact économique et social sont susceptibles ,mieux que tous les dispositifs d’incitation financière ,forcément limités dans le temps et leur montant ,de convaincre notre jeunesse surdiplômée à rester au pays ou à y revenir pour bâtir son avenir.
Politiques, Sociologie
Le drapeau de la discorde !
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Avons –nous besoin d’un nouveau drapeau ? certainement pas, tant que nous sommes français et prétendons le rester. On ne peut vouloir, à moins de malhonnêteté intellectuelle foncière, bénéficier des avantages attachés à la citoyenneté de la République française et rejeter systématiquement les signes de reconnaissance distinctifs qui la caractérisent à l’étranger : drapeau, hymne national.
L’initiative de la Collectivité de Martinique d’ouvrir un concours pour la création d’un drapeau et d’un hymne, en quelque sorte BO KAY, pour les déplacements sportifs et culturels à l’international, est certes de nature à flatter le chauvinisme local et l’orgueil de nos politiciens , mais est-elle vraiment dans l’intérêt du monde sportif et du milieu culturel martiniquais ?
On peut en douter pour plusieurs raisons :
D’abord ,c’est une évidence, l’incompatibilité avec notre statut juridique actuel ; il en résulte que ces attributs de souveraineté ( ne nous cachons pas derrière notre petit doigt !) ne pourraient être utilisés éventuellement qu’en complément et non en substitution des signes distinctifs officiels ; cela implique qu’ils soient validés , au préalable, par les instances dirigeantes officielles du Sport et de la Culture, tant au niveau national qu’international ; c’est loin d’être acquis !.
Politiques
La Compagnie Foyalaise de Transport Urbain va-t-elle survivre ?
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Rien n’est moins sûr car la donne a radicalement changée avec l’apparition d’un gendarme des transports en la personne morale de Martinique Transport.
Celui-ci ne pourra tolérer plus longtemps, sauf à se décrédibiliser, les dysfonctionnements à répétition de cette entreprise, censée assurer théoriquement un service public aux frais du contribuable.
Les syndicalistes dévoyés qui ont pris le contrôle de cette société, véritable bateau-ivre, en se vautrant dans la plus grande illégalité ,affichent en permanence le plus grand mépris à l’égard des modestes usagers, qu’ils mettent cyniquement à pied sans préavis et sans le moindre service minimum.
Ils ne se rendent pas compte que se faisant, ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis ; c’est sur un cadavre ,rendu exsangue par l’accumulation de pertes d’exploitation successives qu’ils dansent frénétiquement ,sous l’œil complaisant d’un PDG d’opérette qui , après avoir demandé à la Direction du Travail (Dieccte)de dire le DROIT ,s’est empressé de s’asseoir dessus pour faire exactement le contraire de ce qu’implique le respect de la loi .
On est en plein » Bololo″, pour parler comme l’autre .
Politiques
Conflit de la CFTU, où est l’État ?
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Depuis maintenant une semaine , la Martinique est plongée dans une situation rien moins que catastrophique: trente mille usagers quotidiens du transport public » Mozaïk » , constitués en majorité d’humbles gens et de personnes âgées ,condamnés à une marche à pied éreintante sous le soleil et la pluie, des centaines d’écoliers et d’étudiants mis dans l’impossibilité de suivre normalement leur scolarité, des commerçants désespérés par l’érosion de leur chiffre d’affaire en cette période-clé de fin d’année avec comme hantise de devoir au bout du compte déposer le bilan, des activités sociales ,éducatives et sportives fortement perturbées ou annulées , voilà le résultat des agissements d’une poignée d’individus aux mobiles plus que troubles.
Mais le pire dans ce sinistre tableau , c’est l’absence d’intervention décisive du représentant de l’ETAT dans le Département ; ce sont pourtant ses services, et singulièrement la Direction du Travail, qui sont au premier chef interpellés à cette occasion.
Oui ou non ,le droit de retrait invoqué par des membres du personnel de la dite société est –il justifié ? elle droit donner son avis en premier ressort , sans barguigner, pour permettre en cas de contestation la saisine en référé du tribunal compétent, seul habilité à dire le droit.
Politiques
Téléphérique Fort-de France -Schœlcher, le réalisme en action.
— Par Piere Alex Marie-Anne —
Rhai chien dit dents i blanc !, ayant toujours dénoncé le système en vigueur à la Collectivité Territoriale de Martinique, caractérisé par l’affrontement permanent et stérile de deux clans irréconciliables, je n’en suis que plus à l’aise pour applaudir aux initiatives positives prises, dans le domaine du transport, par ses dirigeants ;
Après la liaison maritime Case-Pilote –FdF (prolongée peut-être demain vers Saint-Pierre dont les matériaux de carrière gagneraient, en outre, à être transportés par barges ), voici que se profile à l’horizon le projet d’une liaison aérienne, au moyen de cabines tractées par câbles, de grande capacité, (téléphérique urbain ), entre le campus de Schœlcher et la capitale.
Dans le journal France-Antilles du3 0-04-2014, j’avais suggéré au nouveau maire de Fort-de France, qui venait d’être élu, de lancer une étude sur la faisabilité de ce mode de transport écologique considéré par différentes villes dans le monde :(Brest, Orléans, Toulouse, Caracas, Medellin, Saint-Denis de la Réunion ,Saint -Domingue…),comme une solution alternative pertinente aux nuisances de plus en plus importantes causées par la pollution automobile.
L’objectif était d’améliorer en priorité la desserte des quartiers Nord et Ouest de la ville-capitale, où se trouvent de fortes concentration de population et dont le réseau routier, limité du fait du relief et sous-calibré par rapport au trafic, risque en permanence la paralysie (il suffit d’un véhicule en panne sur la Rocade pour que la liaison avec Schoelcher, en particulier, devienne problématique).
Politiques
Les trois tares de la C.T.M.
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Ces trois tares présentent un caractère rédhibitoire.
-TARE N°1: le processus entourant la naissance de la C.T.M. est illégitime
La Loi du 27 juillet 2011 qui a crée la Collectivité Territoriale de Martinique résulte d’un double viol :d’abord de la Constitution dont la lettre n’a pas été respectée(deux consultations successives dont la seconde était destinée à infirmer les résultats de la première), ensuite de la volonté clairement exprimée par les électeurs qui ont massivement rejeté le choix de l’autonomie de l’article 74, mais néanmoins se sont vus imposer, sans concertation préalable, un statut manifestement inspiré de celui en vigueur dans les territoires autonomes.
–TARE N°2 : son architecture, complètement irrationnelle, est inopérante
Elle repose sur l’existence de deux Centres de décisions distincts( en théorie), chargés respectivement des fonctions Exécutive d’une-part et Délibérative et de contrôle d’autre-part, ayant chacun un Président à sa tête mais qui procèdent l’un et l’autre ( c’est là que le bât blesse ), de la même élection (dont les résultats d’ailleurs sont faussés par l’octroi d’une prime majoritaire de 11 sièges, dans le cadre de la Représentation Proportionnelle, au candidat de la liste arrivée en tête au premier tour).
Politiques
De l’urgente nécessité de réformer les statuts de la Collectivité Territoriale de Martinique
— Pierre-Alex Marie-Anne —
Dans une récente tribune de Politiques Publiques, Yves-Léopold MONTHIEUX a qualifié la C.T.M. de : « machine à fabriquer des dictateurs ».
Il n’a que trop raison et seuls peuvent s’en offusquer ceux qui aspirent dans le présent comme pour le futur à profiter de ce système introuvable.
La Loi du 27 juillet 2011 ayant crée la Collectivité Territoriale de Martinique résulte, on le sait, d’un double viol : d’abord de la Constitution (deuxième consultations pour infirmer les résultats de la première ) ensuite de la volonté clairement exprimée par les électeurs contre l’autonomie de l’article 74, réintroduite néanmoins par le biais d’un statut alambiqué s’inspirant de celui de territoires autonomes, non soumis préalablement à l’avis des citoyens concernés.
Logiquement , cette démarche biaisée ne pouvait enfanter qu’un système mal conçu et déséquilibré.
Les dés sont pipés dès le départ avec l’institution d’une prime majoritaire de 11 sièges, accordée à la liste arrivée en tête au premier tour, pour forcer la constitution d’une majorité ne correspondant pas aux souhaits réels des électeurs.
Ce bonus, apparemment anodin n’est pas sans conséquences :
Sauf à courir le risque in fine d’une élimination quasi certaine, les candidats n’ont pas d’autre choix (quitte à renier père et mère, ce que certains ne se priveront pas de faire allègrement!)
Politiques
″ L’affaire des Quarante″ ou le retour du boomerang.
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
La Gauche, tout au long de son cours n’a cessé de fustiger les licenciements annoncés dans les plans sociaux des entreprises ou émanant des partis de la Droite.
Aujourd’hui qu’elle est aux affaires, elle s’y trouve, à son corps défendant, confrontée .
Pour comprendre l’actuel psychodrame, il faut garder à l’esprit le fil directeur de la pensée du Président du Conseil Exécutif, en matière de gestion prévisionnelle des emplois , dévoilé au magazine des Régions: « la CTM compte près de 4500 agents, il nous en faudrait seulement 600 ».
Faute de pouvoir tailler dans le vif de l’effectif, il cherche au moins à ne pas l’augmenter , par le biais d’une prolongation de contrats ,débouchant inéluctablement à terme sur une titularisation.
Mais pour ce faire, c’est à un véritable reniement qu’il faut se résoudre, aïe!.
Qui va l’accepter ? sûrement pas les syndicats dont la raison d’être est de défendre les travailleurs.
Encore moins, tous ceux que les méthodes et le comportement de‟ major de quartier ″- dixit qui vous savez – du chef de l’Exécutif n’arrêtent pas de blesser.
Malheureusement pour lui, dans sa paranoïa galopante qui lui fait voir des complots partout, y compris même au sein de l’institution judiciaire, il à pris le risque, en l’agressant délibérément, de réveiller le félin tranquillement assoupi sur son Perchoir.
Politiques
ATV, la leçon d’une mobilisation hors pair
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Au-delà de la mobilisation acharnée du personnel d’ATV pour préserver son outil de travail et par la même le sacro-saint principe du pluralisme de l’information télévisée, il convient de tirer, sur un plan plus général , les enseignements de cette initiative remarquable, appelée à faire date.
La démonstration éclatante réalisée par la chaîne ATV- Martinique prouve ,s’il en était besoin, que l’opinion, est parfaitement réceptive à ce type de démarche consistant à faire corps pour la défense de causes jugées d’intérêt supérieur.
Pourquoi nos dirigeants politiques en sont incapables, en dépit des moyens de tous ordres dont ils disposent?
Pourquoi ne cherchent-ils pas à mobiliser leurs compatriotes, sur ce même modèle unitaire de défense de l’intérêt général ,pour obliger les plus hautes autorités de l’Etat à prendre en compte et satisfaire les légitimes aspirations de leurs concitoyens ?
Faut-il y voir la profondeur du discrédit où les à conduits leurs petits jeux politiciens et leurs querelles partisanes byzantines, leur absence d’implication désintéressée au profit des populations qu’ils sont censés représenter?
Les sujets de préoccupation qui nécessiteraient cette mobilisation ne manquent pourtant pas :
l’état de la santé publique qui n’arrête pas de se dégrader ;
l’exil forcé de la jeunesse, en mal de perspectives d’avenir, entraînant le vieillissement accéléré de la population, avec toutes les conséquences sociales et économiques catastrophiques qui en résultent ;
La pollution et la violence qui s’accroissent continûment et se banalisent ;
L’inégalité des conditions de vie et de transport que subissent les habitants des zones géographiques excentrées du territoire ;
La protection contre les risques et autres fléaux de la nature qui exige que la prévention et la planification soient enfin mises à la hauteur des enjeux.
Politiques
La Martinique sous l’étouffoir
— Par Pierre Alex Marie-Anne —-
En dépit des dénégations outragées de l’habituel sociologue de service, la Martinique se porte mal, très mal même, pour dire la vérité, elle est en comma dépassé.
Plusieurs faits, particulièrement marquants, illustrent cette tragique situation :
D’abord et avant tout l’exode accéléré de sa jeunesse, souvent hyper-qualifiée, qui refuse de se laisser enfermer dans l’entonnoir d’une île sans perspectives d’avenir.
Ensuite l’incurie incroyable des dirigeants de la Collectivité Territoriale de Martinique qui au bout de trois ans s’avèrent incapables de mettre en service, des BHNS à un million d’euros l’unité, frappant par la-même de stérilité l’ensemble de l’investissement du TCSP, qui a déjà coûté 400 millions au contribuable.
Si ce n’est pas de la gabegie financière, qu’est-ce-que c’est ?, idem pour″ l’immeuble Victor FOUCHE‟ qui après 35 millions, au bas mot, de travaux de rénovation ne sert strictement à rien.
Idem encore , de la sous-consommation chronique des fonds européens qui, au deux tiers de la fin de la programmation n’atteint même pas les 30% ,alors que dans le même temps on se répand en lamentations sur le manque d’argent disponible.
Politiques
CTM, Ne pas tomber de Charybde en Scylla !
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Les martiniquais ne doivent pas être contraints de choisir entre un Président du C.E., habité par une conception autocratique du pouvoir, et son challenger qui est tout, sauf rassurant.
Le premier, bien que brave homme au demeurant, est tout simplement inadapté à la fonction ; celle-ci exige un esprit d’ouverture ,de conciliation et de dialogue qui lui fait cruellement défaut .
Sa vision ,en matière de gestion des affaires publiques , se borne à dépenser le moins possible pour afficher fièrement ,in fine, des comptes en équilibre comptable .
Le développement du territoire martiniquais pour assurer l’avenir de sa population n’est pas son affaire mais celle de l’Etat et du secteur privé qu’il peut éventuellement envisager d’accompagner financièrement ,dans des conditions modestes.
Par contre il reste farouchement jaloux de ses prérogatives jusqu’à faire le vide autour de lui et à ne supporter que des affidés complaisants et serviles .
Le résultat de ce comportement pathologique est une Martinique à la traîne , privée du dynamisme de sa jeunesse, qui ne songe plus qu’à s’évader d’une île en rupture d’avenir et dont les représentants à l’Assemblée territoriale sont ,pour leur part ,réduits à l’impuissance.
Politiques
Les spécialistes des affaires martiniquaises à l’œuvre
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
« Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises ce sont les martiniquais », l’auteur de cette fameuse maxime, tout le monde le sait, est l’illustre Dr Pierre ALIKER , mon parrain, à l’égard duquel j’éprouve la plus haute estime et le plus profond respect ;
Force est pourtant de constater qu’elle ne se vérifie pas dans les faits et que cette affirmation relève plutôt de sa part, ainsi qu’il a pu le dire à propos du moratoire décrété par CESAIRE, « d’un moment de distraction ».
La gestion du dossier du TCSP en fournit, s’il en était encore besoin, une éclatante démonstration.
Un investissement colossal de 400 millions d’euros, de près du tiers du budget de la Collectivité Territoriale de Martinique, et quoi à l’arrivée ?: 14 super-bus, à un million pièce,en train de pourrir dans un garage, pendant que les infrastructures du réseau se dégradent lentement mais sûrement.
Voilà l’exploit réalisé par nos fameux spécialistes locaux, à cause de leur incapacité à mettre de côté leur égo pour s’entendre sur le coût d’exploitation de ce mode de transport, qu’ils semblent découvrir aujourd’hui, plus de dix ans après le lancement effectif de l’opération.
Politiques
La Martinique à l’orée du nouveau siècle
— Pierre Alex Marie-Anne —
Les périodes précédant et suivant les changements d’années sont fertiles en déclarations mirobolantes et vœux, hélas de plus en plus pieux, qui fleurissent comme flèches de cannes se balançant au gré des vents,au moment de la récolte.
Ainsi apprenons-nous, grande merveille, alléluia sois béni le seigneur ! que la MARTINIQUE ne s’est jamais aussi bien portée grâce à l’action diligente et à ‟ l’immmm….ense ″ travail,digne des travaux d’HERCULE, accompli par les actuels dirigeants de la Collectivité Territoriale de Martinique.
Sont mis en avant, à titre d’illustration : les travaux de construction du Lycée SCHŒLCHER ,qui n’en sont qu’au stade des terrassements, et pour l’essentiel la poursuite, après bien des retards,, des opérations des anciennes mandatures des Conseils Départemental et Régional (pont du PRÊCHEUR, musée du Père PINCHON ,observatoire volcanologique, laboratoire Départemental d’analyses, Pôle Agro-alimentaire Régional, sentiers de randonnée etc….).
 croire que le formidable chamboulement de ses institutions que la Martinique a subi, fin 2015, n’avait pas d’autre objectif que de faire moins en plus de temps, dans une gestion des plus routinières, que ce qui ce faisait auparavant.
Il en est ainsi notamment :
de l’incapacité,en deux ans d’exercice du pouvoir, d’afficher un organigramme détaillé des services ;
des routes et des collèges où les programmations pluriannuelles, dûment assorties d’échéanciers précis et chiffrés, ne sont plus qu’un lointain souvenir ;
du budget non voté avant la fin Décembre, recul considérable par rapport aux bonnes pratiques antérieures visant à ne pas entraîner de retards dans l’exécution des opérations et des décisions, au détriment des maîtres -d’œuvre et des bénéficiaires ;
de la sous-consommation des Fonds européens qui, malgré une réelle progression, s’établit globalement à mi-parcours, faute de projets d’envergure, à 27%, quand elle devrait atteindre, pour être vraiment performante dans le contexte de crise que nous subissons, au moins 50%.
Politiques
Les raisons cachées du retard de l’organigramme de la CTM .
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Il y a deux explications possibles à ce qui apparaît à tous comme une incurie :
La première, la plus évidente, l’incapacité des dirigeants actuels de la Collectivité Territoriale de la Martinique, comme dans la plupart des domaines, d’agir efficacement avec célérité .
La justification du retard dans la réalisation de cet acte fondamental, qui conditionne l’efficience de son fonctionnement, par la nécessité du renouvellement préalable des instances syndicales dont l’avis était requis ne tient pas la route, car rien n’a véritablement changé depuis que ce dernier est intervenu.
La réalité est que les conseillers territoriaux sont dénués de toute capacité d’initiative et d’influence sur les décisions, celles-ci étant l’apanage exclusif et discrétionnaire du ″maître des ordonnancements″
Leur rôle se limite à défendre avec zèle les options prises par ce dernier, à l’instar de ses laudateurs attitrés sévissant dans les médias.
C’est à qui de ces deux espèces d’affidés vantera avec le plus d’emphase le sens de la stratégie et l’habileté tactique et manœuvrière du guide suprême ,du leader maximo.
Voilà la triste réalité où en sont réduits en ce début de XXI°siècle , les descendants des esclaves affranchis de la Martinique, par la grâce d’une réforme statutaire improbable qui, sur la base d’ une expression populaire délibérément faussée, aboutit à l’hyper-concentration des pouvoirs entre les mains d’une même personne, dépourvue par ailleurs de tout véritable contrôle.
Politiques
Le parking Indigo de la Savane , la honte de Fort- de-France
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
 l’heure où il n’est question que de développer l’attractivité touristique de la Martinique et singulièrement de sa capitale , l’état d’abandon dans lequel se trouve le parking indigo de la SAVANE constitue une véritable contre-publicité pour notre destination et une insulte pour ses résidents.
Il faut vraiment n’avoir aucune idée de ce qu’est l’accueil des visiteurs, dans un Centre-ville historique qui se veut touristique, pour tolérer une telle situation de dégradation et de négligence.
Les plus de quinze millions d’euros investis pour redonner une allure à l’espace central de verdure chère aux Foyalais sont comme réduits à néant par le spectacle déplorable de ce lieu de parcage de véhicules, sans attrait, qui le borde.
En dépit de toutes les annonces successives et panneau d’affichage descriptif alléchant ,force est de constater que rien ne bouge dans ce secteur , resté désespérément en jachère .
Mais de plus , s’agissant de la voie de desserte propre au parking, celle-ci se transforme en cloaque à la moindre pluie et pour compléter le tableau, les barrières d’accès ,comme les distributeurs de tickets de cet équipement urbain sont régulièrement en panne , quand il ne sont pas tout simplement cassés.
Politiques
L’ équation funeste : Collectivité Unique –volonté politique, absente = enterrement de la Martinique
— Pierre Alex MARIE-ANNE —
La Collectivité Territoriale de‟ la non-décision permanente ″ ,qui siège au Plateau Roy ,démontre s’il en était besoin l’inanité de l’argument de ceux qui ne veulent voir que dans un changement préalable de statut la recette-miracle du Développement de la Martinique.
L’exemple de la GUADELOUPE est là pour en démontrer le contraire : travaillant sans complexe en étroite liaison avec les services de l’ETAT , elle nous bat à plates coutures dans tous les domaines , sans avoir jamais rien changé de ses institutions ; la raison en est simple : ce ne sont pas les combinaisons statutaires ou juridiques mais la qualité des hommes qui fait la force d’un pays et détermine ses véritables chances de progrès.
Je préfère laisser à chacun le soin de situer nos représentants à cet égard dans l’échelle des valeurs. .
Ce que par contre ,il est loisible à tous de constater ,c’est cette navigation au fil de l’eau ,sans aucune vision mobilisatrice ,sans perspectives crédibles dans laquelle nous sommes embarqués cahin-caha ; la division est partout et les querelles partisanes ,clans contre clans, tiennent lieu de ligne de conduite pour appréhender les défis du XXI° siècle.
Politiques
La Martinique entravée
— Tribune par Pierre Alex MARIE-ANNE —
Au rebours du magnifique exemple d’unité ,de solidarité et de pragmatisme offert par la mobilisation générale des forces vives syndicales, associatives et politiques pour la sauvegarde des contrats aidés, le syndicalisme dévoyé et l’écologie dénaturée , pratiqués par certains groupuscules activistes, sont deux comportements déviants majeurs qui empêchent la Martinique d’avancer.
La première de ces déviances , s’acharne délibérément sur tout ce qui marche , toute entreprise dynamique et novatrice pour s’efforcer de la casser sous couvert de défendre les travailleurs, qui se trouveront le bec dans l’eau quand elle aura été forcée de mettre la clé sous la porte ; il ne restera plus alors à ceux-ci qu’à aller grossir la foule des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi.
Pour ce faire toute une panoplie de pratiques parmi les plus pernicieuses et destructrices est mise en œuvre : déclenchement sans préavis de mouvements de grèves inopinés ,absence de concertation préalable permettant la recherche d’un compromis dans l’intérêt bien compris des deux parties, positions d’emblée maximalistes assorties de l’exigence du tout ou rien, harcèlement continuel pour des motifs de plus en plus futiles tenant plus à la forme qu’au fond, menace de grève générale illimitée agitée en permanence (pour rassurer évidemment d’éventuels investisseurs !),
Politiques
Le blocage du TCSP, symbole d’incompétence gestionnaire !
— Par Pierre Alex MARIE-ANNE —
Les dirigeants en place ne cessent de revendiquer davantage de compétences et de pouvoirs, ils ont même la prétention d’être les seuls maîtres de la Martinique mais ils s’avèrent incapables ,en deux ans de mandature, de régler les problèmes de fonctionnement d’un service de transport par bus articulés, qui a tout de même coûté au contribuable la bagatelle de 400 millions d’euros.
Lors de la dernière séance plénière de la Collectivité Territoriale de Martinique ,le summum de l’intox et de l’inefficacité a été atteint ; on se serait cru dans une cour d’école à entendre l’excuse pitoyable avancée , pour justifier le retard à répétition au démarrage du TCSP : ‟ce n’est pas moi le responsable monsieur, c’est l’autre ‟ ; l’autre en question étant en l’occurrence la CACEM, à qui on est censé avoir donné l’ordre de démarrer le service au premier septembre ».
C’est vraiment prendre les martiniquais pour des imbéciles ,des tèbès comme on dit chez nous, car cette affirmation péremptoire est une contre-vérité manifeste, un non-sens absolu qui ne grandit pas ses auteurs.
Ce n’est pas la CACEM qui a construit ni financé le TCSP , elle n’en est pas propriétaire pas plus que des infrastructures sur lesquelles il est appelé à rouler ; elle n’est qu’un simple exploitant désigné , qui peut parfaitement décider de se retirer de cette desserte particulière si ca lui chante.
Politiques
Collectivité Territoriale Molokoï
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
L’équipe de Séniors rassis qui préside aux destinées de la CTM semble incapable de lui insuffler l’élan, le dynamisme , et l’imagination qu’appelle la gravité de la situation que connait la Martinique :
Près de cinquante mille chômeurs dont de nombreux jeunes, parfois surdiplômés, obligés de fuir leur pays qui ne leur laisse espérer aucun avenir, avec pour conséquence le vieillissement accéléré de la population ;
Une précarité et une misère grandissante dans laquelle se débat une large fraction des citoyens;
Des activités traditionnelles en perte de vitesse sans que de nouvelles perspectives de développement ne viennent les relayer ;
Des conditions de vie qui ne cessent de se dégrader en même temps que prospèrent insécurité, violence ,addictions en tous genres et désespérance.
Face à un tableau aussi sombre, on s’attendrait à ce que les responsables publics fassent taire leurs querelles subalternes et s’entendent sur une stratégie claire pour sortir de l’impasse et susciter la mobilisation du plus grand nombre .
Au lieu de cela ,que voyons -nous ?
L’accaparement du pouvoir par un Deus ex machina autocratique qui prétend s’affranchir de toute concertation et dialogue, même avec ses propres alliés et qui fait pleuvoir , du haut de sa toute puissance olympienne, ses oukases conçus dans la plus profonde opacité.
Politiques
Élection présidentielle : casser la baraque c’est bien, la reconstruire c’est mieux !
Tribune
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
François FLLON à un objectif hautement respectable, il veut redresser la France en mettant fin au chômage de masse qui désespère sa jeunesse, disloque sa cohésion sociale et affaiblit son rayonnement à l’extérieur.
Sa méthode d’inspiration essentiellement comptable est ultra simple : diminuer la dépense publique pour réduire les déficits et la dette.
Mais si l’on voit bien sur quoi portera la casse , on en perçoit moins bien les aspects positifs.
Les conséquences négatives sont évidentes : 500 000 fonctionnaires, à la trappe ! ,ceux qui restent devront travailler davantage et plus longtemps, pour la Sécurité sociale , dans le viseur des‟ -tontons-flingueurs ″de BERCY , les beaux jours sont passés et aucun dérapage ne sera toléré, l’accueil des immigrés et autres demandeurs d’asile sera calibré préalablement et au compte-goutte, les Collectivités locales quant à elles seront soumises à une diète sévère , bref un beau champ de ruines en perspective au son de la marche funèbre de ″Apocalypse Now‟.
Mais ,n’y a-t-il pas mieux à faire ?
D’abord redéfinir le périmètre de l’État, plus obèse et impuissant que jamais qui, en dépit de la Décentralisation, continue comme si de rien n’était à s’occuper de tout avec ses services centraux doublonnant à qui mieux mieux les instances dirigeantes des collectivités décentralisées.
Politiques
Bicéphalisme de gouvernance incomplet : l’arbre qui cache la forêt.
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Croire qu’une réforme ,qualifiée par l’intéressé lui-même de mineure ,consistant à doter l’Assemblée Territoriale et son Président de moyens matériels ,humains et financiers suffirait à rétablir les conditions d’un fonctionnement démocratique à la CTM ( il ne le serait donc pas contrairement à ce que laisserait entendre la teneur dithyrambique de cet article !) ,est pure vue de l’esprit pour ne pas dire aveuglement volontaire poussé au paroxysme.
Pour que l’Assemblée Territoriale puisse effectivement , comme la loi du 27-07-2011 le prévoit, délibérer souverainement et contrôler l’Exécutif, il faudrait tout simplement qu’elle en soit réellement indépendante , ce qui n’est évidemment pas le cas.
Le mode de scrutin à la Proportionnelle affublé d’une Prime majoritaire exorbitante de 20% , et assortie d’un seuil rédhibitoire de 5% excluant toute représentation des petites listes, notamment citoyennes garantit aux têtes de listes principales , appelées à devenir les futurs Exécutifs ,le contrôle absolu sur la la confection et donc la liberté d’action de la future majorité de l’Assemblée Territoriale .
De plus , il favorise l’apparition de deux blocs antagonistes bientôt irréconciliables, s’affrontant en permanence dans des joutes stériles et sans concession au détriment des véritables intérêts de la population qui assiste impuissante à ce spectacle lamentable.
Politiques
Le système pervers de la CTM
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Beaucoup parmi les partisans de la fusion du Département et de la Région au sein d’une collectivité unique baptisée C.T.M. ne voulaient y voir que des avantages : fin des chevauchements de compétences et des financements croisés entre ces deux collectivités de plein exercice ,économie de moyens humains, matériels et financiers, plus grande cohérence dans la définition et la conduite des politiques suivies ,poids plus important vis-à-vis des représentants de l’ETAT.
Un an après l’entrée en vigueur de la CTM les Martiniquais découvrent ,avec un certain effarement, la réalité du système mis en place par cette réforme statutaire : l’hyper-concentration du pouvoir entre les mains d’une même personne ,qui décide de tout comme il l’entend ,et ravale tous les autres rouages de l’institution au rang de simples exécutants et de figurants.
A la vérité tout était déjà inscrit dans les conditions qui ont présidé à cette réforme.
D’abord la méthode suivie : c’est peu de dire en effet que le processus retenu pour la création de cette nouvelle institution a été totalement biaisé au plan démocratique ( Assemblée Unique devenant Collectivité Unique ,double consultations référendaires au mépris des dispositions formelles de la Constitution et surtout absence de toute consultation préalable de la population citoyenne sur le projet de statut élaboré).
Politiques
TCSP : le carnaval avant l’heure!
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Ceux qui s’imaginaient que la création de la CTM permettrait ,comme par magie, de faciliter le règlement des problèmes auxquels la Martinique est confrontée doivent aujourd’hui déchanter.
Après les péripéties rocambolesques de la reconstruction du lycée Schoelcher ,c’est le retard à l’allumage du TCSP qui tient aujourd’hui la vedette; l’enjeu est en l’occurrence tout simplement considérable .
D’abord, s’agissant des caractéristiques majeures de l’opération :
près de 400millions d’euros d’investissements mobilisés ( plus du double du coût de la ROCADE de FDF),un exploit technique et urbanistique , mené au pas de charge, qui mérite d’être salué : échangeur dénivelé , d’une rare complexité ,de Chateauboeuf, décasement et relogement (le plus souvent par procédure amiable) dans de meilleures conditions de confort de plus de 130 familles à Sainte-Thérèse avec à la clef le doublement de la largeur de l’Avenue Maurice BISHOP, principale entrée de la ville se prolongeant par le boulevard Gal de GAULLE ( il reste cependant à l’embellir par des plantations de part et d’autre ) ; reconfiguration complète ,à cette occasion, de toute la façade maritime de la ville-capitale afin de la rendre plus conforme à l’idée que l’on se fait d’un pays à vocation touristique, pour ne citer que les aspects les plus remarquables.
Architecture, Education Formation
Reconstruction ou bataille du Lycée Schoelcher ? premier test majeur pour les dirigeants de la CTM
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
La reconstruction du Lycée SCHOELCHER est susceptible de constituer un test majeur pour la crédibilité des dirigeants de la nouvelle CTM .
D’abord remarquons que ce sont bien ces responsables qui ,de manière surprenante s’agissant d’une collectivité nouvellement créée dont la vocation première est le Développement économique conditionnant tout le reste, ont placé cette question en tête des priorités de leur action politique .
Analysons donc cette démarche quelque peu singulière !
Pour tout esprit se voulant libre et non inféodé à une quelconque chapelle deux éléments essentiels s’en dégagent : le sort réservé à la communauté éducative d’une part, le parti architectural affirmé dans le dossier technique, de l’autre.
Le respect dû à la Communauté Educative
Elle le mérite amplement pour avoir fait de cet établissement d’enseignement secondaire un des meilleurs de France ; ses exigences en matière de maintien de son unité et de sa cohésion tant sur le plan pédagogique que sur celui de la gestion s’avèrent en conséquence parfaitement légitimes.
Ce qui ne l’est pas par contre ,c’est qu’elle soit toujours dans l’incertitude du sort qui lui est réservé à moins de six mois de la prochaine rentrée ; il n’est pas admissible qu’elle doive encore attendre les conclusions d’un soi-disant comité d’experts où dominent les considérations politiques pour arrêter les conditions matérielles et pédagogiques de la nouvelle année scolaire .