— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
L’animal en moi
L’animal en moi pleure
sur l’immense gâchis
de l’homme sur la Terre,
sur cet Éden perdu
par trop de connaissance,
trop peu de connivence,
tout comme ainsi l’on pleure
sur la belle innocence
oubliée de l’enfance…
Cette terre arrosée
plus que copieusement
de larmes, sueur et sang,
engraissée d’ossements
depuis aussi longtemps,
n’est pas moins nourricière
mais pour combien de temps ?
Va-t-elle résister
ou, ce dont j’ai bien peur,
va-t-elle rejeter
l’humain profanateur,
retrouvant l’harmonie,
tout ce qu’il a détruit
par orgueil et mépris ?