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« L’animal en moi » & « Man Dengue »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

L’animal en moi

L’animal en moi pleure
sur l’immense gâchis
de l’homme sur la Terre,
sur cet Éden perdu
par trop de connaissance,
trop peu de connivence,
tout comme ainsi l’on pleure
sur la belle innocence
oubliée de l’enfance…

Cette terre arrosée
plus que copieusement
de larmes, sueur et sang,
engraissée d’ossements
depuis aussi longtemps,
n’est pas moins nourricière
mais pour combien de temps ?

Va-t-elle résister
ou, ce dont j’ai bien peur,
va-t-elle rejeter
l’humain profanateur,
retrouvant l’harmonie,
tout ce qu’il a détruit
par orgueil et mépris ?

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« Osyssée » & « Oasis »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Odyssée

Vaisseau de pierre à la dérive,
flottant sur un océan d’argile
en quête d’une terre d’asile
qui jamais ne fut promise,
seulement espérée
de toute la force de mon âme inquiète,
la certitude ici n’est point de mise…

Sans boussole ni repère d’étoiles,
sans gouverne et sans voile
ne craignant pas les vents
quelle qu’en soit la provenance,
je roule, tangue et danse
au gré des houles
mais je m’en balance…

Et tant pis si je coule,
peu importe que je meure ou vive,
que j’atteigne ou non l’autre rive
il faut juste ne jamais cesser d’essayer !

Oasis

Dans la solitude vide
du vaste désert aride
où depuis trop longtemps j’erre
et où mon âme se perd,

en proie à tous les mirages
comme l’un de ces rois mages
en quête de leur étoile
quand même le ciel se voile,

tu es mon oasis,
toi, mon histoire d’eau,
ma fraîcheur, mon repos,
source jamais tarie

où mes lèvres desséchées
boivent un salutaire oubli
des ennuis de cette vie
et celle qui assouvit

ma très grande soif d’amour
en faisant de chaque jour
un conte de mille une nuits
que l’on raconte à l’infini…

Patrick MATHELIÉ-GUINLET

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Un 14 juillet en pétard mais j’ai rêvé que mon île pourrait se défiler

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
J’ai rêvé que mon île, larguant la longue et lourde chaîne qui l’ancre à ce continent européen avec lequel elle n’a rien en commun si ce n’est un usage de la langue coloniale,

partait à la dérive au mitan du vaste océan, loin du bruit et de la fureur de ce théâtre qu’est le monde actuel et de la mauvaise tragi-comédie qui s’y joue…

J’ai rêvé que sur mon île on ne se préoccupait plus que du chant des oiseaux, du gazouillis des poètes et musiciens, de la luxuriante beauté des fleurs et paysages, d’amour fraternel et de chaleur humaine, bref de faire de cette vie la fête perpétuelle qu’elle devrait être, n’en déplaise aux contempteurs moralistes de tout poil politique, sanitaire ou religieux !

J’ai rêvé que sur ce paradis tropical on vivait de l’abondance des cadeaux de la Terre-Mère qu’on respecterait et cesserait d’empoisonner, dans le partage, l’amour et la libération de l’esclavage de l’argent en l’absence de tout besoin.

On peut me taxer d’irréalisme ou d’isolationnisme mais je désire seulement que mon île soit un asile, non de fous, mais pour tous ces rêveurs d’utopie du bonheur qui y vivent :

île oasis de paix et de joie au milieu du désert, à l’écart d’un monde devenu fou de haine, de peur et d’oppression,

île flottante au milieu d’un dessert de délices sucrés…

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« Ivre d’amour » &  » Bienfaisante amnésie »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

IVRE D’AMOUR !

J’ai fait sauter le bouchon cacheté
de tes secrets les plus cachés…
Ayant ainsi brisé ta réserve
comme on ouvre une “cuvée réservée”
de champagne millésimé,
je me suis enivré sans réserve
à ton âme pétillante…

Cette merveilleuse boisson
me monte à la tête !
À tes lèvres, sans aucune modération,
ce doux nectar de tes paroles je bois
pour oublier tout le reste

et tout ce qui n’est pas toi,
je le jette aux oubliettes !
De toi je ne veux jamais dessoûler,
connaître la solitude d’une gueule de bois…

Ta présence à mes côtés
est une perpétuelle fête…
Chaque jour, je presse le bouton “reset”.
Mon amour, du bonheur c’est toi ma recette !

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« Aborigène » & Marée

—Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Aborigène

Si la Terre n’était plus si ronde,
il faudrait réinventer le monde !
N’a-t-il pas suffi de le rêver,
c’est ainsi que tout a commencé…

Ocre rouge ou jaune, blanc et noir
mêlés sur les faces des danseurs
racontent les anciennes histoires
du temps de ce Serpent Arc-en-Ciel,
peintes sur les écorces sacrées…

Et leurs ombres jaillissent aux lueurs
vacillantes de grands feux rituels,
leurs pieds nus qui la terre martèlent
s’accordent aux battements de son cœur…

Les sons graves du didgeridoo
sont la voix, le souffle des ancêtres
que ces danses un instant font renaître,
magiques, au pays des kangourous…

Marée

Va-et-vient d’océan,
mouvement incessant
de l’inlassable amant
du sable de nos îles…

Le plus souvent tranquille,
se faisant caressant,
mots d’amour susurrant
dans un souffle de vent…

Mais parfois écumant
de violence sauvage
et de force brutale
quand sévit l’ouragan !

Ce coït ancestral
de l’eau avec la terre
dont naissent les chimères
des rêves de bonheur

fait surgir dans la tête
et le cœur du poète
un désir de voyage
et de lointain ailleurs…

Patrick Mathelié-Guinlet

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« Artiste ! » & « Optimisme »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

« Artiste ! »

Atteindre l’impossible,
de lui faire sa cible :
rêve inimaginable
pour n’être pas minable…

Lorsque d’Art il s’agit,
susciter la magie…
Comme au vent roseau plie,
tutoyer la folie
sans y perdre l’esprit…

Inventer l’inédit
quand tout a été dit !
De l’amour être épris
pour n’être point maudit…

Toujours être surpris
pour éviter l’ennui
et conserver l’envie
pour demeurer en vie !

« Optimisme »

Si la vie est comme un festin,
encore faut-il s’attabler…
Je ne crois pas que le destin
soit d’avance déterminé !

Simple affaire de volonté,
de motivation et d’envie.
D’un homme c’est la liberté
que de pouvoir rêver sa vie

et d’ensuite vivre ses rêves
en y mettant son énergie
avant que son temps ne s’achève
car rien d’avance n’est écrit…

J’ai balancé mon horoscope,
écrasé ma dernière clope,
me suis levé, bien décidé
d’à belles dents la vie croquer !

Patrick MATHELIÉ-GUINLET

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Le temps d’un baiser… Déclaration

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

 

Le temps d’un doux baiser,
yeux clos, bouches collées,
le reste est oublié…

Étreinte fusionnelle
où fuient à tire-d’aile
les raisons de querelle.

La magie de l’amour
qui rend aveugle et sourd
à tout ce qui l’entoure,

exerce son pouvoir
sur les amants d’un soir,
les remplissant d’espoir

pour affronter la vie,
mus par la même envie
les sauvant de l’ennui !

Le temps que l’on s’effleure,
faisant fi des problèmes,
et se dise qu’on s’aime

comme graine qu’on sème
pour que pousse une fleur
qui s’appelle bonheur…

 

Déclaration

Ton sourire est la fleur de sel
sur le gâteau sec de ma vie…
À fleur de peau, la fleur de celle,
unique objet de mes envies…

Ton amour, le rayon de miel
éclairant le gris de mon ciel…
Ma lumière au bout du tunnel
et je me sens pousser des ailes !

Est-ce que tu es bien réelle
ou ne fais-je que te rêver ?
Dur pourrait être le réveil
si tu n’es pas à mes côtés…

Mais au matin tu es si belle,
cheveux d’or jonchant l’oreiller
telle caresse d’un soleil
qui me fait sortir du sommeil,
de toi rêvant tout éveillé !

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« Qui ne risque rien, n’a rien… » & « Révolution : rêve ou volition? »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

« Qui ne risque rien, n’a rien »…

Les expériences dangereuses
sont les plus enrichissantes.
Dans les ronces épineuses
se trouvent des baies succulentes.

Les personnes à l’humeur rugueuse
sont souvent les plus intéressantes.
Les femmes dont difficile est la conquête
ne feront pas des compagnes ennuyeuses et bêtes.

Toujours en tout se mérite l’excellence…
Qui ne risque rien, ne doit rien attendre de l’existence.
Les buts à atteindre malaisés,
les rêves durs à réaliser,

les désirs difficiles à satisfaire
sont au monde les plus précieuses choses…
Ne se dévoile le parfum rare de la rose
qu’à ceux qui la cueillir osent

sans peur de s’y piquer la main.
Sans se soucier du lendemain,
la vie doit être une aventure :
c’est une loi de la Nature !

Révolution : rêve ou volition?

Avoir des rêves est nécessaire
pour vivre tout comme espérer…
Rêver sa vie n’est pas assez :
il faut aussi vivre ses rêves !

Car nous devons concrétiser
sous peine d’une frustration
rendant l’homme bien trop amer
au point que parfois il en crève…

Mais éviter la crevaison
pour respirer sans manquer d’air,
ça c’est question de volonté :
celle de passer à l’action

pour transformer les illusions
en tangible réalité…
Ça s’appelle révolution
et demande une volition
de chaque révolutionnaire !

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« Jazzy, que ma joie demeure » & « Nomade »

—Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Jazzy, que ma joie demeure!

Oh, ça jazze dans ma tête
comme sur un air de fête
que jouerait une trompette
débouchée et guillerette…

Lors je me sens un peu bête
bien que très heureux en fait
et j’esquisse un pas de danse,
souvenir d’adolescence…

Ça swingue, pulse et pétille
comme du champagne brut
lorsqu’on a rempli ma flûte
et tout mon être frétille !
Me voilà le cœur en rut
qu’un désir secret titille…

Pouvoir remonter le temps,
avoir vingt ans rien qu’un instant,
être fou et insouciant,
retrouver une âme d’enfant
tout naïf et innocent…

La musique adoucit les mœurs,
exalte en nous le meilleur.
C’est un vecteur de bonheur :
elle m’apaise et m’inspire…

C’est comme un éclat de rire
qui me préserve du pire.
Jusqu’à ce qu’ici j’en meure,
jazzy, que ma joie demeure !

 

Nomade

— Dis-moi donc d’où tu viens
et aussi où tu vas,
de cela j’ai besoin
pour savoir qui tu es…

— Je viens du vaste monde,
ami, mais ne sais pas
là où demain j’irai,
où mèneront mes pas…
Car nomade, je suis
seulement de passage…

Je ne possède rien
mais de rien suis l’esclave !

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« Sargastique” en diable ! & Oups!, (Chat) J’ai pété un cable !

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
« Sargastique” en diable !

Ô la mer corrompue
déposant son obole
d’algues brunes qui puent
sur nos rives et nos sols…

Et ces relents viciés
que transporte le vent
empêchent bêtes et gens
de même respirer !

À quel démon sorti
du fond de l’océan
doit-on le châtiment
de son souffle maudit

changeant le paradis
d’une île tropicale
en escale infernale
que tout le monde fuit ?

Éole, dieu des vents,
exauce ma prière :
délivre notre terre
de ces sargasses amères.

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 » La vie » & « L’après midi d’un smart-phone »

—Par Patrick Mathelié-Guinlet —

L’après-midi d’un smart-phone

Miroir sans tain
où se reflète le monde entier :TR7S
le beau et le laid,
le bon et le mauvais,
le faux comme le vrai,
le pire et le meilleur,
le rire avec les pleurs,
l’espoir comme la peur
et l’amour et l’envie
et la mort et la vie
dans cette petite vitre, non triées
les images et les pensées
de toute une pauvre humanité
en quête de reconnaissance
bien plus, hélas, que de connaissance…
S’exhiber à tout prix
en tous lieux tout le temps
et se faire admirer
par tant de faux amis
pour mieux s’admirer soi-même :
ah que je m’aime, que je m’aime !
Se tirer le portrait
et l’offrir en pâture
dans l’espoir avéré
de recevoir un Oscar sauvage
tel un autre Dorian Gray
qui ne peut plus se voir en peinture
mais à la fin qui est le vrai ?
Car le phone rusé joue du pipeau
et vous tombez de haut
quand par un bel après-midi
ce Pan vous laisse en plan…

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Et si on parlait d’amour?

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Oasienne

Comme une Isis pour Osiris,
tu es l’eau de mon oasis,
humectant mon cœur desséché
de la fraîcheur de tes baisers…

Longtemps, j’errai dans un désert
en proie à des pensées amères,
soliloquant de dune en dune
sous le feu glacé de la lune…

J’ai survécu à la folie
des éfrits et mauvais génies
qui soufflent le vent de la haine
dans leurs murmures acouphènes…

Je bois à ta bouche adorable
tes mots doux comme des caresses…
Dans ce monde aride de sable,
de l’amour tu es ma déesse !

 

Arc-en-ciel

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« Poète!, Fier d’être poète, Magie de l’écriture »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

POÈTE !

J’écris sur tout ce qui se passe
et tout ce qui ne passe pas…
J’écris sur tout ce qui m’inspire,
qu’il soit le meilleur ou le pire !

Et si je fais feu de tout bois,
rapportant tout ce que je vois,
c’est pour réchauffer tous les cœurs
et donner un peu de bonheur…

J’écris sur tout ce qui me plaît
mais aussi sur ce qui me fâche…
J’écris surtout ce qui me plaît :
dans mon art, je ne suis pas lâche !

J’écris sur tout ce qui m’amuse
comme sur tout ce qui m’agace,
ainsi je tue le temps qui passe…
Pourvu que m’inspire la muse,

tant qu’à l’écrire je m’amuse
sans que mon intérêt ne s’use,
je ne fais pas le difficile !
Et si je ne perds pas le fil,

dessus je marche en funambule,
n’étant pas coincé dans ma bulle,
jongle avec les mots dans ma tête :
c’est pour ça qu’on me dit poète !

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 » Un sens à la vie! »,  » La vie vis la »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Un sens à la vie !

Toute une vie passée à allumer des mèches…
Toute une vie passée à décocher des flèches…
À décrocher la lune et s’envoyer en l’air
entre les coups de foudre et des coups de tonnerre !
Mettre le feu aux poudres et aux cœurs la lumière,
réveiller les consciences, inviter à l’amour

pour que la nuit s’y fasse jour
et l’homme cesse d’être sourd
à la misère de ses frères !
Puis à grand coup de mots sonores
juste pour effrayer la mort,
tenter de sculpter le silence…

Dans son sommeil telle une transe,
pouvoir rêver son existence
et dès que le soleil se lève,
faire de cette vie un rêve…
À tout cela trouver du sens !

La vie, vis la !

Si la vie, Sylvie,
prend parfois des airs de lavis
aux couleurs pâles et délavées
de rêves et d’envies
dilués dans l’eau d’un fleuve de banalité
qu’en vin l’on veut changer…

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« Inséparables » (à Marie Gauthier)

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Inséparables…
mais, malgré tout, séparés
par un exil, éloignement imparable
avec de l’absence présente l’omniprésence passée.

Souvenir ectoplasme qui, peu à peu s’efface
et, disparaissant à moitié,
ne laisse qu’une trace
patinée par l’usure du temps qui passe
inexorablement,
(ce peintre impitoyable qui ponce, lisse et pâlit
les couleurs les plus vives du tableau de nos vies),
si ce n’est par celle du chagrin qui,
lui hélas, jamais complètement ne s’efface,
gravé bien trop profondément
dans l’inconscient et le cœur des amants…
Fantômes qui nous hantent
avec leur fragrance d’émotions passées
et de bonheur envolé…

De la même race
que ces inséparables oiseaux,
nous sommes, comme des jumeaux
avec ce lien mystérieux unissant
par-delà l’espace et le temps,
par-delà la mort et le tombeau
et qui jamais ne casse,
exilés de cette part de nous-mêmes qu’est devenu l’autre…
“Un seul être vous manque et tout est dépeuplé…”,
telle est la devise des inséparables par la vie séparés !

Patrick Mathelié-Guinlet

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Fête de ma mère

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Si tu n’avais pendant neuf mois
partagé la Vie avec moi
dès le début de cette histoire…

Si tu n’avais pas pas à pas
avec amour guidé mes pas,
apprenant la vie à l’enfant
pour qu’il devienne fort et grand…

Si je n’avais pas de mémoire
et n’étais pas reconnaissant
pour toi qui n’as cessé de croire
en moi parce que simplement
j’ai chance d’être ton enfant,
sans réserve me soutenant
dans les revers et les déboires…

Mais ça n’est certes pas le cas !
Alors, à soixante-dix ans,
je veux que tu puisses de moi
être fière et voilà pourquoi
aujourd’hui encore une fois,
même si je vis loin de toi,
je n’en suis pas moins toujours là
pour te souhaiter : « Bonne fête, Maman ! »

Patrick Mathelié-Guinlet

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« 22 mai 1848 », « Mémoire d’une seule traite » & « Invocation »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

22 mai 1848
I
L’or rouge de l’Afrique a menotté mes yeux
pour toujours obsédés par le son du tambour.
Ces mains battant la peau de joie ou de douleur
dont déborde le cœur des hommes de couleur
conjurant tous les dieux des jungles et des cieux
pour oublier le poids de leur destin trop lourd,
racontant l’épopée d’un trajet sans retour,
d’un exil au delà des terres des ancêtres,
subissant sous le joug insensible de maîtres
cruels l’injustice du légal code noir
qui fait dans la terreur d’un monde sans amour
l’espérance de vie rimer au désespoir.
C’est pourquoi aujourd’hui vient le besoin d’écrire,
d’exorciser enfin le triste souvenir
afin que désormais avec moi puisse dire
tout homme sensé : “L’ESCLAVAGE, JAMAIS PLUS !”

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Le Grand mystère & Chamane

— Par Patrick Mathelié-Guinlet—

Le grand mystère

Vraiment, c’est un très grand mystère
que celui de la vie sur terre !
Par quel miracle la matière
s’est organisée de manière
à s’animer, se reproduire,
évoluant jusqu’à devenir
cet être pensant et conscient,
capable de questionnement
sur le sens de son existence,
d’acquérir tant de connaissances
en si peu de temps pour le faire ?
On aurait dû en être fier
mais, hélas, un plus grand mystère
est à quel point l’humaine espèce,
douée d’une immense intelligence,
pourtant peut manquer de sagesse !

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« Pak Nou » & « Lapin de Pâques

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

PAK NOU

Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak.
Pak atak, Pak atak,
matoutou krab !

Krab pa ni mak,
chak krab an lak,
chak krab an bak,
chak krab an sak,
chak krab an pak
èk san di hak,
krab pak an pak
èk bonda-man-jak…

Pak atak, Pak atak,
matoutou krab !
Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak.
Pak atak, Pak atak…

Sanmdi-gloriya, san di hak
danmyé ka tonbé, pak !
Tanbou ka bat, lavwa rak,
majò ka pété pak
pas tak an tèt,
lévé-fésé pa jé makak !

Pak atak, Pak atak,
sa sé zak nou,
sa sé Pak nou,
Pak, ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak,
ti tak, ti tak Pak… nou !

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La guerre (Vian Vs. Apollinaire)

 — Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Ah non, Monsieur Apollinaire,
Dieu qu’elle n’est jamais jolie,*
cette saloperie de guerre !
Rien jamais ne la justifie,

pas même un dieu ou la patrie
mais encor moins la poésie !
Les seuls pouvant parler ainsi
sont ceux qui en bénéficient…

La guerre à rien d’autre ne sert
qu’à générer de gros profits
pour quelques planqués à l’arrière
tandis que tous ces pauvres hères

risqueront d’y perdre leur vie
ou sombreront dans la folie…
La guerre n’est qu’une infamie
avec cortège de misères,

de morts et puis d’épidémies…
Que soient honnis les militaires
et maudits les fauteurs de guerre
dont c’est le cadet des soucis !

Lors Monsieur Boris Vian, merci
pour jadis nous avoir écrit
dans un beau chant protestataire**
qu’il ne faut surtout pas la faire…

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L’amour, pas la guerre ! & A.O.N.C.: une appellation d’origine non contrôlée !

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

L’amour, pas la guerre !

Ce monde va de pire en pire
quand coulent du sang les rivières
pour la soif de tous ces vampires
qui, exprès, suscitent des guerres…

Marchands de canons sans scrupules
dans l’ombre tirant les ficelles
de ces politiques crapules,
tous corrompus jusqu’à la moelle !

Le peuple d’esclaves crédules
se laisse prendre à leurs mensonges,
les absorbant telle une éponge
même lorsqu’ils sont ridicules !

“La faute incombe à l’étranger
qui désire nous envahir !”
Dieu et patrie servent à cacher
la cupidité des vampires…

C’est si gros qu’on pourrait en rire
si des hommes n’allaient mourir
au nom de telles conneries :
rien ne vaut qu’on perde la vie !

Seule attitude salutaire
en ce qui concerne la guerre :
c’est de refuser de la faire !
À ce jeu, tout le monde perd…

Nous ne sommes pas sur la terre
pour y vivre un horrible enfer
car nul pour ça n’est volontaire :
faisons l’amour et pas la guerre !

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Poésies Carnaval

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Du rôle poitique du carnaval

Durant le Moyen-âge
revenait chaque année
une “fête des fous”
faisant un roi du gueux
et du mortel un dieu
quand le fou devient sage
et le maître un esclave
car pendant vingt-quatre heures
s’inversaient tous les rôles…

Cela serait fort drôle
hormis la perspective
non dénuée de peur
d’avoir à rendosser
sa peau un peu plus tard,
modérant l’invective
et revanche effectives
qui se pourraient payer
un prix trop élevé,
la fête terminée…

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Le quattorze février….

Par Patrick Mathelié-Guinlet

Les tétons de Valentine

En ce beau et doux jour
de la Saint-Valentin
toujours voué à l’amour,
que n’ai-je le loisir
de vous dire mon désir ?

Car tel est mon dessein,
je voudrais vous avouer
que je ne sais plus bien
auquel de vos deux seins
je pourrais bien me vouer…

Cruauté du destin,
point n’est de médecin
qui sache me guérir
de cette maladie,
de ce défaut malsain
que j’ai du mal à dire
face à vous, ma lady :
je ne peux pas choisir,
il me faut tout ou rien !…

« Car les tétins de Valentine
sont les tétines de Valentin.»

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Temps du rêve & Espoir

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Le temps du rêve

La lune a embrassé ta nuit d’un autre rêve…
Dans ton âme une marée d’émotions se lève,
déposant son écume d’extases inconnues
sur le désert rivage où gît ton cœur à nu…

Nostalgie : fêtes païennes sous les étoiles
de chaudes nuits d’été quand la lune est sans voile…
Main dans la main, nous sautions par-dessus les flammes
du grand feu que l’amour allumait en nos âmes !

Hélas, depuis longtemps, ce temps est révolu
dans un monde d’où toute joie a disparu.
Les sourires masqués, la méfiance et la peur
effacent des visages les traces de bonheur…

Pour éviter la mort, ils ont tué la vie
en supprimant l’espoir, le plaisir et l’envie.
Sanitaires champions d’une survie d’ennui,
ils imposent leur loi au peuple des zombis
qu’ils ont rendus esclaves de la maladie…

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Indignation & Poésies

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

DOM-TOM !

DOM comme un pays DOMiné,
par la perte d’identité et la misère miné…
TOM comme un oncle casé, encayé, confiné…
Quand cesserons-nous pour de bon d’être des bois-bois et de danser
au rythme de l’autre qui tient nos fils entre ses mains ?
Quand aurons-nous enfin ce courage de couper
ces pseudo cordons censés nous relier
à une mère-patrie que nous n’avons pas choisie ?
Quand allons-nous cesser de décompter les jours étrangers
pour arriver à l’heure de nous-mêmes comme le souhaitait Aimé ?
En fait, depuis quand avons-nous cessé de nous aimer ?
Nous sommes une île, une entité,
pas un département ni un territoire
appartenant à d’autres au loin et en dépendant…
DOM comme “DOMi”!
TOM comme aTOMisé !
Il faut se réveiller
maintenant, aujourd’hui !
Notre vie en dépend,
demain sera déjà trop tard !…

 

DES TERRES MINÉES, DÉTERMINÉES !

Des terres minées par le chlordécone…
Déterminés, oui nous le sommes
en Martinique, terre des hommes,
pays dominé qu’on nomme DOM-TOM,
étouffé de contraintes qui nous assomment,
contraires aux droits de l’homme en somme !

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