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Résonances Classiques

Du 1er au 15 Avril Salle Frantz Fanon & Salle mobile au Saint-Esprit

Salle Frantz Fanon à 19h :

Vendredi 8 avril : Atahualpa Ferly & Valéry Scholastique (Guitare)
Samedi 9 avril :  Loïc Lafontaine et Yolanda Suarez (Piano)

Tropiques Atrium propose un focus sur la musique classique avec 5 soirées dont une à la Salle mobile au Saint-Esprit.
Ce rendez-vous mettra en lumière des artistes de Martinique (Anne-Estelle Médouze, Loïc Lafontaine, Valéry Scholastique), Guadeloupe (Atahualpa Ferly) et Cuba (Yolanda Suarez) qui mènent une carrière internationale comme instrumentiste et enseignant.
Le Paris Urban Quartet, composé de solistes de l’Orchestre national d’Ile-de-France, démystifie la vision élitiste de la musique classique, en jouant et menant des actions de sensibilisation dans toute cette région.
Un travail mené ici aussi par le groupe QCM (Quatuor Classique Martinique) qui se produit dans des établissements scolaires ou de santé, voire des restaurants !
Cette dimension de transmission et de vulgarisation de ce genre musical se traduira par des concerts pour les scolaires et notre décentralisation dans notre salle mobile au Saint-Esprit.
Et de rappeler que la Martinique a offert au monde de grands talents de la musique classique tels que : Frédéric Lodéon, Georges Rabol, Christiane Eda-Pierre, Fabrice Di Falco…

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Brèves considération sur la notion de tradition

Par Marie- Laurence Delor

L’argument de la « tradition » a nourri en Martinique pendant près de deux ans une guéguerre d’arrière garde contre les gestes barrières, la vaccination anti covid, l’obligation vaccinale et le passe sanitaire. A l’agression du corps, de « l’Être martiniquais » diraient certains (1), le colonialisme ajoutait, selon les protestataires, une menace sur une des « tradition » fondatrices, affirmaient-ils, de notre identité : le carnaval.

Cet usage de la notion de « tradition » interpelle. D’autant, d’une part, que celle-ci est à la croisée d’enjeux de pouvoir, d’autorité et d’identité dans nos sociétés complexes et conflictuelles ; d’autre part, que cet usage soit socialement situé, la fraction des classes moyennes et de l’aristocratie populaire paupérisée et frustrée . Enfin, qu’on en a fait un « mot problème », pour reprendre l’expression de G. LENCLUD (2), un mot qui « signale un concept » sans pouvoir identifier précisément ce à quoi il réfère ni en élucider la signification.

Ce que nous avons perçu dans la profusion des discours tenus c’est une doxa rouge, vert, noir entretenant la fausse idée que la « tradition » renverrait à des usages, des dires et des faires objet d’une  « transmission » de génération en génération à fin de « conservation » garant d’une « authenticité ».

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« Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage », le 2 décembre.

Esclavages, traites et abolition

Par Arnaud Jouve —

Chaque année, le 2 décembre, les Nations unies célèbrent la « Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage », une journée de commémorations et de reconnaissance pour rappeler un crime à portée universelle, qui a relégué des millions d’êtres humains au rang de marchandises, et pour rendre hommage aux combattants de la liberté qui ont, de tout temps, lutté pour l’affirmation des droits humains.

Aucun inventaire exhaustif ne peut rendre compte de l’abomination de l’esclavage et de l’horreur de la traite. Comme l’écrivait la directrice générale de lUnesco, Irina Bokova, « l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage a fait couler un flot de rage, de cruauté et d’amertume qui ne s’est pas encore tari. Elle est aussi une histoire de courage, de liberté et de fierté de la liberté reconquise… L’aboutissement de ce combat, mené par les esclaves eux-mêmes, est une source inépuisable d’inspiration pour lutter aujourd’hui contre toutes les formes de servitude, le racisme, les préjugés, les discriminations raciales et les injustices sociales hérités de l’esclavage.

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Lettre d’information de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique. Novembre 2021

Édition du 15/11/2021

Depuis le 8 novembre dernier, la vie culturelle reprend un nouveau cycle en Martinique : pour tenir compte d’une situation sanitaire dont les indicateurs épidémiologiques s’améliorent mais sont toujours préoccupants, le couvre-feu s’effectue de 20h à 5h et les établissements culturels recevant du public bénéficient d’une facilité permettant au public de retourner à son domicile jusqu’à 22h.

Le public est ainsi invité, en cas de contrôle, à présenter l’attestation de déplacement dérogatoire ainsi qu’un justificatif (carte de membre d’une école de pratiques artistiques, billet de spectacle, ticket de cinéma…).

Ces modalités, vouées à perdurer jusqu’à la fin de l’année 2021, permettent une reprise de la programmation culturelle en soirée dans le respect des mesures et des gestes barrières.

Mobilisée pour accompagner cette relance du secteur culturel, l’équipe de la Direction des affaires culturelles reste à l’écoute des artistes et des acteurs culturels pour leurs projets à réaliser en 2022. Les dossiers de demande de subvention pour l’année 2022 sont à adresser avant le 10 décembre 2021 (hors appels à projet spéficiques).

Ensemble, pour #VivreLaCulture

Christophe Pomez
Directeur de la publication
Directeur des affaires culturelles de la Martinique

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Sciences sociales : nouveautés du 10 octobre 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Ni Assimilation , ni Créolisation. Pour le Marronnage

— Ali Babar Kenjah —

Le récent débat pugilistique qui a médiatiquement opposé Jean-Luc Mélenchon à Eric Zemmour, a confronté les tenants de deux visions de la relation de la France à son ancien empire colonial, et aux migrations des indigènes qui en découle. Nostalgique de l’Empire,Eric Zemmour, reste fermement attaché aux vertus du « Nos ancêtres les Gaulois » et défend l’Assimilation comme principe d’intégration des étrangers dans la République.L’Esprit critique des Lumières, incarné par un Jean-Luc Mélenchon paradoxalement inspiré par Édouard Glissant, lui répond qu’en matière de société multiculturelle, l’expérience historique place les sociétés antillaises au premier rang d’un idéal souhaitable pour promouvoir le « vivre ensemble » (sic)… Du point de vue pugilistique, je prononce un match nul. Vraiment nul. Du point de vue intérieur de la colonie Martinique, je récuse ici tout éloge de l’Assimilation ou de la Créolisation comme proposant des modèles culturels souhaitables quant à leurs bénéfices humains, ou en terme de « paix sociale ».

Nous Antillais, sommes les meilleurs spécialistes de l’Assimilation à la française. Au même titre que près de cinq millions de citoyens de la République issus des derniers confettis de l’Empire.

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Le peuple garifuna et la Martinique : Une relation historique

Présentation faite à l’occasion de la Journée Nationale du Peuple Garifuna au Guatemala, le 26 novembre 2020.Texte traduit de l’espagnol par l’auteur Sébastien Perrot-Minnot1

Le lien avec les ancêtres et les racines représente un aspect fondamental de l’identité garifuna. Parmi les cérémonies commémoratives les plus importantes des Garinagu de Livingston figure celle du Yurumein, associée à la fête de Saint Isidore le Laboureur (15 mai) ; elle se rapporte à l’arrivée des Garinagu sur ces terres de la Caraïbe guatémaltèque, dans les premières décennies du XIXe siècle. « Yurumein » est une version du nom amérindien (arawak) de l’île de Saint-Vincent, chérie par les Garinagu comme le berceau et la Mère-Patrie de leur peuple.

Saint-Vincent se trouve dans le sud des Petites Antilles et forme, avec les proches îles des Grenadines, de la Grenade, de la Barbade, de la Martinique et de la Dominique, un ensemble de territoires unis par de puissants liens historiques et culturels. Par conséquent, la compréhension du passé insulaire du peuple garifuna nécessite de considérer le thème dans le cadre de cette partie des Petites Antilles, appelée « Islas de Barlovento » en espagnol et « Windward Islands » en anglais, d’après une certaine définition de ces expressions géographiques.

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« Sonmiziksonpawol » de Annick Justin-Joseph

Les 17, 18 et 19 juin 2021 à 19h 30 au T.A.C

Honneur et hommage à Henri Brival (joueur émérite du bwa ronflé)

Mise en scène : Annick JUSTIN JOSEPH,
Saxophone : Medhy CASERUS VERIN, (14 ans)
Bwa wonflé : Daniel BARDURY
Harmonica : Jean-Louis NGUYEN
Sonmiziksonpawol : Christophe RANGOLY (Papa Slam)
Danse / Texte : Ina BOULANGÉ
Chant / Danse / Percussions : Stella GONIS

Invité : James GERMAIN, l’une des plus belles
voix d’Haiti, dans un répertoire aux saveurs d’un son « kréyol/mandingue »

Création lumière : Valérie PETRIS

Les mots voyagent… en la réalité de nos espaces créoles.
Mouvance essentielle du son…
Trame de paroles – racines… en la musique des langues, et à travers les voix d’instruments qui font que les océans ne nous séparent plus. Martinique, Sainte-Lucie, Haïti et bien au-delà, les Indes, l’Afrique…
« Seul l’esprit poétique corrode et bâtit, retranche et vivifie » nous dit Aimé Césaire dans « L’appel au magicien ».
De nous autres à ce monde en crise…
De nous autres nous-mêmes à l’invention du parler qui nous sommes… Tropiques blues… le souffle des Caraïbes, îles archipels entre deux Amériques, et la vibration des sons qui créent des passages : tambour, flûte, saxo… harmonica et bwa wonflé… autant de respirations, sur des textes dits ou chantés, soutenus par des musiciens passionnés, toutes générations confondues.

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Haïti : Emmelie Prophète écrit son Port-au Prince

Dans Les Villages de Dieu, la romancière et poétesse haïtienne raconte, sous forme de chroniques du quotidien, les cités populaires de Port-au-Prince. 

Qui est Emmelie Prophète-Milcé (d’après Wikipédia et Africultures ) ?

Emmelie Prophète « écrit pour sauver sa peau»… Hantée par le mal de son pays, elle brise le silence et raconte Haïti dans des mots simples, une écriture fluide et généreuse. Au fil des pages, le lecteur se promène à travers les saisons, au détour des recoins de Port-au-Prince, la ville où elle est née, le 15 juin 1971.
Après  des études en lettres modernes et droit, puis en communication à la Jackson State University, Emmelie a animé pendant huit ans une émission de jazz à Radio-Haïti, travaillé dans l’enseignement, pour finalement intégrer la diplomatie, en tant qu’attachée culturelle d’Haïti à Genève. Journaliste, elle a été également responsable de la page culturelle du journal Le Nouvelliste, le plus ancien titre de presse francophone des Amériques. Elle assume, ou a assumé, à diverses époques, de nombreuses responsabilités : directrice exécutive du Festival Étonnants Voyageurs Haïti, membre du comité de rédaction de la revue franco-haïtienne Conjonction¹, directrice du Bureau Haïtien du Droit d’Auteur et de la Bibliothèque Nationale.

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Thomas Piketty annonce un projet de recherche sur l’esclavage et la dette de l’indépendance d’Haïti

— Par Thomas Lalime —

Esclavage et indemnités  est la nouvelle base de données en ligne sur les indemnités payées par Haïti en 1825 à la France et celles versées par la France en 1849 aux propriétaires d’esclaves de l’empire français. Les deux indemnités sont équivalentes à une somme actualisée de 65 milliards d’euros aujourd’hui (27 milliards payés par Haïti et 38 milliards par La France), précise Thomas Piketty, le célèbre économiste français, dans un tweet en date du 8 mai 2021.

La page du site consacrée à la dette de l’indépendance d’Haïti retrace brièvement l’histoire en ces termes : « Le 1er janvier 1804, après deux ans de combats acharnés contre les troupes du général Leclerc puis de Donatien de Rochambeau, venus rétablir l’esclavage, au nom de Napoléon Bonaparte, Jean-Jacques Dessalines proclame l’indépendance de l’ancienne colonie française de Saint-Domingue, sous le nom d’Haïti. Pour la première fois de l’histoire, d’anciens esclaves émancipés depuis 1793, fondent un État indépendant. »

La création de la base de données est une initiative du projet REPAIRS qui poursuit l’objectif de faire une étude de l’indemnité, des réparations et des compensations au titre de l’esclavage.

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À Fort-de-France, à Tropiques Atrium : Rézistans 2021 !

Les 22 et 23 mai. Entrée libre (dans la limite des places disponibles). Billets à retirer à l’accueil partir de 16h30. 

Pour commémorer le 22 mai 1848, Tropiques Atrium Scène nationale vous invite au cycle Rézistans !

En Martinique, la nouvelle phase de déconfinement sera lancée la veille de la commémoration de l’abolition de l’esclavage !

Tropiques Atrium pourra alors vous accueillir, cher public, et nous marquerons cette date fondamentale, avec une programmation pluridisciplinaire en #Rézistans, en entrée libre (évidemment dans la limite des places disponibles et dans le respect des gestes barrière), les 22 et 23 mai !

Nous vous invitons à nos vernissages d’expositions, conférences, fresques, expressions musicales et chorégraphiques, dès le 22 mai à 15h30, et pour ceux qui ne pourront pas se déplacer, les grands évènements de la journée seront aussi visibles en live sur notre Facebook ! Comptez aussi sur nous le 23 mai.

Une plateforme digitale sera TRÈS BIENTÔT mise en ligne et complétera cette pluridisciplinarité avec des films, des modules vidéo et des références littéraires et musicales, autour de la notion de résistance.

Pour TOUT connaître de ce week-end de Rézistans, en détails, et/ou télécharger la brochure, c’est très simple !

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Loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité promulguée le 21 mai 2001

La loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité dite loi Taubira, du nom de Christiane Taubira, députée de l’Assemblée nationale française, 1re circonscription de Guyane, rapporteuse de la loi à l’Assemblée, est une loi française concernant la reconnaissance, en France, comme crime contre l’humanité des traites et des esclavages pratiqués à partir du xve siècle sur les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes. La loi a été adoptée par le Parlement le 10 mai 2001 et promulguée le 21 mai 2001.

Elle fait partie des quatre lois mémorielles françaises.

Le 10 mai est choisi en 2006 pour célébrer la Journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage et de leurs abolitions.

Plan du texte de loi
Chaque article de la loi légifère sur un objet :

Article 1 : la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité.
Article 2 : l’insertion de ces faits historiques dans les programmes scolaires et le développement des recherches scientifiques s’y rapportant. L’article ne donne pas de directive sur l’orientation du traitement de ce fait historique.

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De nouveau le massacre

— Par Daniel Bookman —

Ce que vous allez lire là résulte d’un montage effectué à partir de fragments de Et jusqu’à la dernière pulsation de nos veines, pièce que j’ai écrite de juillet 1973 à juillet 1975, lors de mon exil en Algérie, et qu’ont publiée en 1976 les Éditions L’Harmattan. Ce faisant, j’ai voulu manifester symboliquement, ma fraternelle solidarité avec le peuple palestinien en lutte pour la libération de sa terre ancestrale, et ainsi saluer son courage sans cesse renouvelé

. Le témoin 1 : Et maintenant la représentation va commencer ? Ce que vous allez voir, entendre, écouter me camarades et moi, nous le dédions en hommage à la lutte, la juste lutte, du peuple de Palestine.

. Irruption sur le plateau de soldats de la Werhmacht, mitraillettes aux poings…Les suivent Mutter Golda, un masque de SS à la main, Moshe avec sur le visage un masque identique.

. Mutter Golda : Parfait , ce soir ça été parfait ! Ce carnaval macabre demeure absolument nécessaire. Ce jeu que nous leur imposons, il le faut !

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L’histoire mouvementée de la Loi Taubira

La loi dite loi Taubira, qui reconnaît la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, a 20 ans

La loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité dite loi Taubira, du nom de Christiane Taubira, députée de l’Assemblée nationale française, 1re circonscription de Guyane1, rapporteuse de la loi à l’Assemblée, est une loi française concernant la reconnaissance, en France, comme crime contre l’humanité des traites et des esclavages pratiqués à partir du XVe siècle sur les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes. La loi a été adoptée par le Parlement le 10 mai 2001 et promulguée le 21 mai 2001.

Elle fait partie des quatre lois mémorielles françaises.

Le 10 mai est choisi en 2006 pour célébrer la Journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage et de leurs abolitions.

Plan du texte de loi
Chaque article de la loi légifère sur un objet :

Article 1 : la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité.
Article 2 : l’insertion de ces faits historiques dans les programmes scolaires et le développement des recherches scientifiques s’y rapportant.

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Sciences sociales : nouveautés du 9 mai 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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L’aménagement du créole en Haïti et les droits linguistiques au regard du projet de « Constitution » néoduvaliériste du PHTK : les sables mouvants d’une dérive totalitaire

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

Mirlande X, enseignante dans un lycée de Port-au-Prince et lectrice assidue de nos chroniques linguistiques depuis plusieurs années, nous demande dans un récent courriel si les droits linguistiques figurent dans le projet de « Constitution » que l’ex-président Jovenel Moïse –dont le mandat a expiré le 7 février 2021 selon la Fédération des barreaux d’Haïti, mais qui s’accroche au pouvoir dans un climat politique marqué par la régression des droits citoyens et l’emprise grandissante des gangs armés sur le territoire national–, s’est mis en tête de faire adopter par référendum en juin prochain. Pertinente, la question de Mirlande X renvoie à la nécessité de garantir, notamment dans un texte constitutionnel, l’efficience des droits linguistiques inscrits dans la Déclaration universelle des droits linguistiques de 1996. Et comme nous l’avons auparavant explicitement formulé à travers la vision de l’aménagement linguistique en Haïti que nous offrons en partage dans nos articles et dans nos livres, les droits linguistiques sont un droit premier.

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L’éducation des enfants blancs dans les colonies à l’époque de l’esclavage des Noirs

— Par Raphaël Adjobi —

A ma connaissance, l’éducation des enfants blancs dans les colonies est un sujet jamais étudié par les historiens. Par exemple, aucun historien français ne s’est intéressé à la vie que menaient les émissaires des royaumes européens, administrateurs des nombreux forts servant de prisons aux captifs africains avant leur déportation vers les Amériques. Une étude aurait montré comment étaient élevés leurs enfants dans ce cadre. On ignore tout de ces hommes – jamais des femmes ? – jusqu’à leur nom. Alors que le seul Noir qui a géré un « barracon » – de très moindre importance qu’un fort – sur la côte de Guinée est connu : il s’agit du Brésilien métis Chacha. Rien non plus sur la vie de famille des colons européens dans les Amériques. Or, il nous semble important d’aborder ce thème pour bien comprendre comment le système esclavagiste du « colonat » – ou d’occupation d’une terre étrangère et son exploitation par un peuple pour son profit personnel – a pu se perpétuer durant des siècles. En effet, savoir comment on éduque un colon – pour ne pas dire comment on le fabrique – c’est étudier un élément clef du mécanisme de la domination de l’homme blanc qui, depuis qu’il a quitté l’Europe pour s’implanter sous d’autres cieux, ne s’est jamais intégré aux populations locales.

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Manifestes pour un mouvement à travers l’océan des humanités

— Par Aliocha Wald Lasowski, philosophe —
Un ouvrage rassemble, pour la première fois, six textes coécrits par les penseurs martiniquais Patrick Chamoiseau et Édouard Glissant. Dix ans après la mort de ce dernier, d’autres ouvrages nous invitent à naviguer dans son sillage.

Manifestes
Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau,
préface d’Edwy Plenel
La Découverte et Institut du Tout-Monde, 2021,
168 pages, 14 euros

En 2009, évoquant les États-Unis saccagés par le racisme et la xénophobie, les écrivains et penseurs martiniquais Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau voient l’élection de Barack Obama comme l’imprévisible réalisation de la créolisation, ce processus en devenir du tissage de contacts et de relations mêlées. « Dans un pays où toute idée de rencontre, de partage, de mélange était violemment repoussée par une grande partie de la population » , Obama incarne alors la diversité, lui qui grandit à Hawaï, d’un père kényan, d’une mère du Kansas et d’un beau-père indonésien. Cette analyse éclairante, publiée aujourd’hui avec d’autres textes sous le titre Manifestes , montre comment la haine peut être dépassée par la mondialité, conçue, espérée comme un « imprévu de métissages inouïs et inattendus ».

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Littératures : nouveautés du 18 janvier 2021

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Sciences sociales : nouveautés du 18 janvier 2021

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Raphaël Confiant : “Tous les Antillais n’étaient pas des Fanon”

— Propos recueillis par Frédérique Briard —

Dans son dernier roman, « Du Morne-des-Esses au Djebel« , Raphaël Confiant interroge la place des soldats antillais dans la guerre d’Algérie, nuance l’engagement fanonien de ses pairs et revient sur la question identitaire. Rencontre.

Marianne : Vous êtes romancier, vous écrivez aussi des polars, des contes mais vous n’êtes pas historien. Or, avec Du Morne-des-Esses au Djebel vous romancez l’histoire, comme vous l’avez déjà fait dans Le Bataillon créole et L’Insurrection de l’âme, Frantz Fanon, vie et mort du guerrier-silex. Pourquoi prendre ce pari risqué ?

Raphaël Confiant : Il faut éviter la routine. Nous, écrivains, sommes sans arrêt menacés, guettés par elle. C’est pour cela que je m’efforce, même si le roman est mon genre favori, d’en explorer d’autres. S’agissant de ce roman sur les Antillais dans la guerre d’Algérie, de celui sur Fanon ou du Bataillon créole qui parlait de la participation des soldats antillais à la Première guerre mondiale, je me suis rendu compte finalement que le roman et l’histoire pouvaient aisément faire chemin commun. Pourquoi ? Parce qu’aux Antilles, les archives ne sont pas aussi complètes et accessibles que dans l’Hexagone.

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Droits linguistiques et droits citoyens en Haïti : les préparatifs d’un coup d’État anticonstitutionnel du PHTK se précisent

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La République d’Haïti connait depuis plusieurs mois une recrudescence de jours liberticides et endeuillés. Sous la houlette d’une kleptocrate confrérie néo-duvaliériste, le PHTK (Parti haïtien tèt kale), le pays s’enfonce dans la corruption, l’insécurité, le népotisme, l’impunité et les crimes d’État avec la complicité des « pays amis » regroupés au sein du Core Group (États-Unis, Canada, Brésil, Grande Bretagne, France, Espagne, Allemagne), ainsi que celle de l’OEA (Organisation des États américains), institution réputée pour la « supervision » d’élections truquées en Amérique latine. Élu frauduleusement en 2015 avec environ 590 927 voix sur les 6 millions d’électeurs en âge de voter en Haïti, Jovenel Moïse, un obscur « entrepreneur » de la filière bananes, s’est vu parachuté à la magistrature suprême de l’État par un CEP (Conseil électoral provisoire) aux ordres, une fois de plus, du Département d’État américain. Il y a lieu de rappeler que c’est ce même Département d’État américain qui était à la manœuvre lors de l’élection-sélection présidentielle désastreuse, cinq ans plus tôt, de Michel Martelly, un musicien bouffon lui aussi nostalgique de la dictature duvaliériste, adulé des secteurs les plus rétrogrades et archaïques de la société haïtienne et connu pour son mépris des femmes, publiquement revendiqué, et qui réduisait l’exercice du pouvoir au démantèlement de l’État de droit et à la promotion des prébendes des « bandits légaux ».

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L’auteure-compositrice-interprète SENAYA porte-parole de la 19è édition du Mois Créole à Montréal

« Lang kreyòl gen yon sèl ras, li rele libète » : du 3 au 30 octobre 2020 :

Le KEPKAA est fier d’annoncer que la très populaire chanteuse SENAYA, décrite par les critiques et ses fans comme «une bête de scène à la voix chaude, mélodieuse et authentique», a accepté d’être la porte-parole de la 19e édition du «Mois du créole à Montréal» qui se tiendra du 3 au 30 octobre 2020 sous le thème : «Lang kreyòl gen yon sèl ras, li rele libète / Le créole n’a qu’une race, c’est la liberté».

Montréalaise d’origine sénégalo-guadeloupéenne, SENAYA est aussi auteure, compositrice-interprète et productrice. Là où il y a du groove et de l’énergie, il y a SENAYA. Sa musique, baptisée «SOÛLKREÔL», part du blues aux rythmes de l’Afrique et des Caraïbes en passant par le jazz, le soul, le funk, le folk et le negro spiritual.

Le «Mois du créole» a déclaré SENAYA «est un grand évènement multiculturel et multidisciplinaire du répertoire culturel mondial, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’accepte le rôle de porte-parole».

Pour bien situer cette grande fête, il convient de rappeler que le «Mois du créole» est un évènement qui a pris naissance à Montréal sous la bannière de KEPKAA le 5 octobre 2002.

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« Lang kreyòl gen yon sèl ras, li rele libète »

19e édition du «Mois du créole à Montréal» du 3 au 30 octobre 2020

Montréal, Québec, le 27 aout 2020 – Le KEPKAA est fier d’annoncer que la très populaire chanteuse SENAYA, décrite par les critiques et ses fans comme «une bête de scène à la voix chaude, mélodieuse et authentique», a accepté d’être la porte-parole de la 19e édition du «Mois du créole à Montréal» qui se tiendra du 3 au 30 octobre 2020 sous le thème : «Lang kreyòl gen yon sèl ras, li rele libète / Le créole n’a qu’une race, c’est la liberté».

Montréalaise d’origine sénégalo-guadeloupéenne, SENAYA est aussi auteure, compositrice-interprète et productrice. Là où il y a du groove et de l’énergie, il y a SENAYA. Sa musique, baptisée «SOÛLKREÔL», part du blues aux rythmes de l’Afrique et des Caraïbes en passant par le jazz, le soul, le funk, le folk et le negro spiritual.

Le «Mois du créole» a déclaré SENAYA «est un grand évènement multiculturel et multidisciplinaire du répertoire culturel mondial, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’accepte le rôle de porte-parole».

Pour bien situer cette grande fête, il convient de rappeler que le «Mois du créole» est un évènement qui a pris naissance à Montréal sous la bannière de KEPKAA le 5 octobre 2002.

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« Trois ans après le cyclone Maria : la solidarité caribéenne victime collatérale du COVID-19 ? »

18 septembre 2017 le cyclone Maria dévastait l’île de la Dominique
ESA Caraïbes : un agenda des sociétés civiles caribéennes pour la solidarité post-catastrophe
Un contexte qui appelle à la solidarité.

Au cours des mois passés, pour faire face aux effets immédiats du confinement, de nombreuses solidarités se sont manifestées, à la Martinique comme ailleurs, pour la distribution d’aide alimentaire aux personnes isolées et en difficulté.
Aujourd’hui encore la société civile martiniquaise, et plus généralement les sociétés civiles caribéennes, doivent se préparer à une solidarité renforcée non seulement sur leur territoires mais aussi avec leurs voisins de la Caraïbe. Quand la vague du COVID-19 se retirera, et que les politiques de lutte contre la pandémie prendront fin, le bilan des dommages économiques et sociaux risque d’être considérable, surtout dans nos territoires où le secteur du tourisme, particulièrement touché, est un pilier de l’activité économique.
Déjà, de nombreux territoires caribéens peinaient à se relever des récentes catastrophes qui les ont frappés. Faut-il les rappeler ? Le 12 janvier 2010, un séisme frappait Haïti avec un des bilans les plus meurtriers jamais enregistrés pour une catastrophe naturelle.

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